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Date : 14-12-2024 01:01:14
" Sans émotion apparente, le policier retourne le corps pour l'examiner sommairement et permettre aux techniciens de l'identité judiciaire d'opérer.
Lorsqu'il a terminé sa mission, le photographe lâche :
- C'est bon pour moi, J'ai tout ce qu'il me faut.
Le commandant de la criminelle ordonne alors qu'on transporte le corps à l'institut médico-légal, qu'on appelait jadis la morgue. Basculé sur une civière, recouvert d'un drap blanc, le cadavre est hissé à bord d'une camionnette banalisée
Pendant ce temps, munis de puissantes lampes-torches, deux policiers cherchent aux alentours des traces qui pourraient se révéler utiles pour la suite des investigations. Ils savent que ce premier examen des lieux est primordial et conditionne souvent le succès rapide de l'enquête. Ils ont beau tout inspecter avec minutie, ils ne trouvent rien. Ils ne se faisaient d'ailleurs aucune illusion : le cadavre a flotté un bon moment dans la Seine avant de venir s'échouer là où ils l'ont trouvé. C'est par acquit de conscience qu'ils ont ratissé les lieux.
Quand l'équipage de la fluviale rejoint sa base, il est près de trois heures du matin. Le chef de groupe va devoir à présent rédiger son rapport. "
Jean-Louis Debré
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