1221/1225
Date : 16-04-2025 17:24:05
VIE PRIVEE - Comment protéger ses données de Meta AI? Vie privée Comment protéger ses données de l’intelligence artificielle de Meta ?
>>> L’entreprise a annoncé que les données des Européens seraient exploitées pour entraîner son IA. Les utilisateurs peuvent tout de même s’y opposer.
Nouveau rebondissement du côté de Meta AI, l’intelligence artificielle développée par Mark Zuckerberg: la firme américaine va commencer à utiliser les données de ses utilisateurs européens afin d’entraîner sa machine. Une annonce qui peut en avoir surpris plus d’un, car l’entreprise avait annoncé l’inverse jusqu’ici. C’est d’ailleurs ce que nous confirmait Stéphane Koch, fondateur d’Immuniweb, fin mars, lors du déploiement de la fonctionnalité sur WhatsApp et Instagram: «Meta s’est engagé à ne pas exploiter ces données, en Europe et en Suisse. Cela dit, pour que l’intelligence artificielle puisse répondre à nos demandes, il faut forcément qu’elle les traite.» Dès lors, les données ne seront plus simplement traitées, mais analysées et exploitées. On refait le point sur cette mise à jour avec Stéphane Koch.
1°/ Quelles sont les données concernées ?
Meta a fait savoir par le biais d’un communiqué de presse ces intentions ce lundi. La boîte y explique qu’elle prévoit «d’entraîner l’IA de Meta à l’aide de contenus publics – comme les messages et les commentaires publics – partagés par des adultes sur nos produits dans l’UE.» Les mineurs ne devraient donc pas être concernés.
Elle précise également que «les interactions des utilisateurs avec l’IA de Meta, telles que les questions et les requêtes, seront également utilisées pour former et améliorer nos modèles», et que les messages privés des personnes avec leurs amis et familles ne seront pas exploités.
Plus concrètement, les données que vous avez décidées (consciemment ou non) de partager en ligne, sur vos profils Instagram ou Facebook, seront récupérées. «Cela peut être des commentaires laissés sous des publications, le nom et prénom, ou encore notre activité dans des groupes publics», détaille Stéphane Koch.
2°/ Peut-on s’y opposer ?
Oui. L’entreprise de Mark Zuckerberg a clairement communiqué que les utilisateurs pourront choisir le sort de leurs données. «Les personnes basées dans l’UE qui utilisent nos plateformes peuvent choisir de s’opposer à ce que leurs données publiques soient utilisées à des fins de formation», lit-on dans leur communication.
Alors comment procéder? Meta explique qu’un dispositif simple a été mis en place: «Nous avons fait en sorte qu’un formulaire d’opposition soit facile à trouver, à lire et à utiliser, et nous honorerons tous les formulaires d’opposition que nous avons déjà reçus, ainsi que les nouveaux formulaires.»
Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Autoriser les cookies
Le spécialiste des questions numériques et de la sécurité de l’information confirme que la démarche est plutôt aisée. Il a d’ailleurs posté les liens pour réaliser cette dernière sur sa page Facebook.
De plus, des barrières supplémentaires peuvent être mises en place: «On peut mettre son compte en privé, c’est-à-dire que nos contenus ne soient plus accessibles publiquement. Cela peut aussi être un moyen de restreindre l’exploitation des données par l’IA.»
3°/ Est-ce qu’il est utile de partager ses informations?
«Il s’agit de trouver l’équilibre entre le fait de donner l’accès à nos données et de voir quel est le bénéfice que l’on a en retour», déclare Stéphane Koch. Mais pour l’instant, «celui-ci est plus présent du côté de l’entreprise que du côté de l’utilisateur.»
Le fondateur d’Immuniweb rappelle tout de même que si nous fournissons nos données, c’est avant tout pour pouvoir bénéficier des plateformes gratuitement.
4°/ Peut-on supprimer cette IA de nos smartphones ?
Nous l’écrivions déjà en mars dernier, une fois que l’IA se trouve sur vos applications Instagram, Facebook ou WhatsApp, il n’est plus possible de s’en débarrasser. Bien que vous puissiez émettre un choix concernant l’exploitation des données, cet autre paramètre n’a pas évolué pour l’instant.
Il n’existe aucun outil qui permet de décider ou non de la présence de ce petit rond bleu sur notre smartphone. Dès lors, il suffit «simplement» de supprimer les applications Meta de votre téléphone afin de ne plus entendre parler de cette intelligence artificielle.
|