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Date : 20-05-2025 19:48:27
20 mai 325 : Le concile de Nicée condamne l'arianisme
Tandis que le christianisme étend son emprise sur l'empire romain, un prêtre d'Alexandrie nommé Arius se met à prêcher une doctrine hétérodoxe. Bien qu'excommunié, c'est-à-dire exclu de l'Église, il poursuit avec un certain succès sa prédication.
Les chrétiens divisés
L'empereur Constantin 1er craint un schisme qui mettrait à mal l'unité de l'empire. Pour l'éviter, il convoque le 20 mai 325 un concile oecuménique (ou universel) à Nicée (aujourd'hui Iznik, à 50 km de Bursa, sur la façade orientale du Bosphore).
L'empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée (325), tenant anachroniquement le texte du « symbole de Nicée-Constantinople » dans sa forme liturgique grecque fondée sur le texte adopté au premier concile de Constantinople (381).
Pour la première fois, les chefs élus de toutes les communautés chrétiennes, soit 220 évêques, se trouvent réunis. Mais sur ce total, on ne compte que 5 évêques latins venus d'Occident et parmi les grands absents figure l'évêque de Rome (le pape).
Les partisans d'Arius professent que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même que le Saint Esprit. Ils le considèrent comme un relais existant de toute origine entre Dieu et l'humanité. Cette explication philosophique plaît à beaucoup de théologiens de culture grecque.
Les opposants font, eux, valoir que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire «ayant la même essence». Constantin leur accorde la victoire et condamne l'arianisme.
Toutefois, les Barbares qui vont agresser l'empire romain se laissent, eux, séduire par l'hérésie... à l'exception notable des Francs de Clovis, baptisés dans la même religion que leurs sujets gallo-romains.
Notons que la liturgie catholique conserve le souvenir de ces débats en offrant à chaque messe le choix entre le Credo traditionnel («Symbole des Apôtres») et une autre prière qui met l'accent sur la consubstantialité du Père et du Fils («Symbole de Nicée»).
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