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çà s'est passé .....
Auteur : Aigle 
985/1019

Date :    18-06-2025 11:28:05


18 juin 1940 : L'APPEL du Général de Gaulle

Le 18 juin 1940, s
ur les ondes anglaises, le général de Gaulle lance aux Français
qui se trouvent en Angleterre ou viendraient à s'y trouver
un appel à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre les Allemands qui, au même moment, envahissent la France.
L'Appel est diffusé sur les ondes le soir, vers 22 heures, et rediffusé le lendemain vers 16 heures...

Il fait part de sa conviction en la défaite finale de l'Allemagne et invite les officiers et les soldats, les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement à se mettre en rapport avec lui. Pour la première fois, avant même que le gouvernement français ait signé l'armistice avec l'envahisseur allemand, il évoque la « flamme de la résistance française ».
Auteur : Mel_C  
986/1019

Date :    18-06-2025 15:11:38


18 juin 1812
Le Congrès américain déclare la guerre au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et au Canada, c’est le début de la seconde guerre d’indépendance américaine.

18 juin 1815
Bataille de Waterloo en Belgique. L’Empire français combat une coalition des armées britanniques, prussiennes, allemandes, et néerlandaises. La bataille se soldera par une défaite française, qui mènera à la chute de Napoléon.

18 juin 1940
Le général de Gaulle, depuis la radio de Londres, prononce un discours, transmis sur les ondes de la BBC. Repris dans la presse française le lendemain, il est probablement le texte qui a lancé la Résistance française après la demande d’armistice de Pétain le 17 juin précédent.

18 juin 1941
La Turquie signe un pacte de non-agression avec le Troisième Reich.

18 juin 1946
La République italienne est proclamée.

18 juin 1948
Lancement du disque longue durée, appelé Long Play par la CBS. Plus connu chez nous sous le nom de 33 tours, il tourne en réalité à 33 tours 1/3 par minute.

18 juin 1953
La République égyptienne est proclamée.

18 juin 1961
Sur la ligne de train reliant Paris à Strasbourg, le train rapide numéro 12 fait exploser une bombe placée sous le rail et déraille. La bombe, placée par l’OAS, fera 28 victimes et 170 blessés. C’est, jusqu’aux attentats du 13 novembre 2015, l’attentat le plus meurtrier du pays.

18 juin 1964
Le navigateur français Eric Tabarly remporte la Transat en solitaire d’est en ouest, ce qui est une surprise énorme dans le milieu nautique.

Pen Duick II (2). Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

18 juin 1979
Signature des accords SALT II visant à limiter la fabrication d’armes nucléaires, de bombardiers et de lance-missiles. Non ratifiés par les Etats-Unis, le pays respectera cependant les termes des accords.

18 juin 2013
Création du site Twog, parce que Twitter, c’est sérieux, et Twog non plus.

18 juin 2017
Un attentat visant le campement de Kangaba au Mali et perpétré par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans fait au moins 9 morts.

Auteur : Mel_C  
987/1019

Date :    18-06-2025 15:14:04


18 juin 1694 : Bataille de la plage rouge

Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les Anglais en guerre contre Louis XIV lancent avec leurs alliés hollandais une attaque contre la rade de Brest. Avec 8000 soldats et marins, 37 vaisseaux et frégates ainsi que neuf brûlots et galiotes à bombes, ils entrent dans la mer d'Iroise. Un premier contingent de huit cents grenadiers (troupe d'élite) débarque sur la plage rouge (Trez Rouz en breton), sur la presqu'île de Crozon, en face de Brest. Mais il est aussitôt pris sous le feu de trois cents soldats français bien retranchés dans les dunes. Du port voisin de Camaret, les batteries de la tour construite par Vauban pilonnent d'autre part les navires. Les assaillants tentent de se replier mais c'est pour s'apercevoir que la marée, en se retirant, a mis leurs chaloupes à sec. Les Bretons s'en sont aussi aperçus et se précipitent à l'attaque. C'est un carnage. Plus de mille marins et soldats anglo-hollandais sont mis hors de combat. Brest ne sera plus jamais attaqué par la mer.
Auteur : Mel_C  
988/1019

Date :    18-06-2025 15:14:40


18 juin 1812 : Les États-Unis en guerre contre les Anglais

Le 18 juin 1812, le Congrès des États-Unis vote la première déclaration de guerre de son Histoire. L'ennemi est l'ancienne métropole, l'Angleterre. Cette guerre est la seule qui ait mis aux prises deux démocraties !
La faute à Napoléon

Elle résulte du conflit qui oppose la France napoléonienne à l'Angleterre. L'une et l'autre font fi de la neutralité des États-Unis et arraisonnent ses navires de commerce.

Le président James Madison se laisse entraîner par les «War Hawks» («Faucons de guerre») qui rêvent d'annexer le Haut-Canada tout comme le Bas-Canada (anciennement Nouvelle-France).

5.000 volontaires américains remontent jusqu'à Toronto et brûlent le parlement du Haut-Canada. Les Anglais, piqués au vif, s'emparent de Detroit.

Plusieurs mois plus tard, un détachement anglais marche sur Washington. Les soldats entrent sans coup férir à la Maison Blanche, que le président a dû quitter en catastrophe.

James Madison (1751-1836), par Asher DurandLe général anglais n'a plus qu'à se mettre à table et finir le dîner présidentiel ! En partant, il a soin de faire brûler la Maison Blanche en souvenir du Parlement de Toronto.

Lassés par cette guerre sans vrai enjeu, les diplomates signent la paix à Gand, aux Pays-Bas, le 24 décembre 1814. Il est convenu d'un retour à la situation antérieure, sans prise de guerre. D'autre part, la frontière entre les États-Unis et les dernières possessions britanniques en Amérique du Nord est prolongée vers l'Ouest suivant le 49e parallèle.

Washington n'est cependant informé du traité que le 14 février 1815 ! Entre temps, les Américains jouent les prolongations et, le 8 janvier, le général Andrew Jackson reprend La Nouvelle-Orléans...
Auteur : Mel_C  
989/1019

Date :    18-06-2025 15:16:45


18 juin 1815 : Crépuscule à Waterloo

L'épopée napoléonienne s'achève le 18 juin 1815 à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, entre les villages de Waterloo et Mont-Saint-Jean.

L'empereur Napoléon Ier (45 ans) est vaincu par une coalition anglo-prussienne conduite avec brio par le duc de Wellington, né Arthur Wellesley (45 ans), et le feld-maréchal prussien Gebhardt von Blücher (72 ans !). Sa défaite va clore la période révolutionnaire et inaugurer en Europe près d'un siècle de prospérité et de paix relative, sous l'égide de monarchies conservatrices.

Notons que Waterloo est le seul site napoléonien qui a été à peu près préservé en l'état. Le coup d'oeil vaut la visite...

°°° Fin des Cent Jours

Onze mois après son départ pour l'île d'Elbe, Napoléon Ier réintègre le 20 mars 1815 son palais des Tuileries, porté en triomphe par ses anciens soldats.

Il réunit en toute hâte 128 000 vétérans, soit à peu près la moitié de toute l'armée française. Il attaque les Anglais et les Prussiens en Belgique, avant qu'ils ne soient rejoints par les Autrichiens et les Russes.

°°° La bataille

L'Empereur pénètre en Belgique à la tête de ses troupes, le 15 juin, et traverse la Sambre à Charleroi en vue de se placer entre les deux armées ennemies.

Les cuirassiers français chargent les carrés anglais (détail), par Félix Philippoteaux (musée Wellington, Londres)Le 16 juin, il bat dans un premier temps les Prussiens du feld-maréchal Blücher à Ligny, entre Charleroi et Namur, mais ils parviennent à se retirer en bon ordre. Napoléon ordonne à Grouchy de les poursuivre avec 33 000 hommes et d'empêcher leur jonction avec les Anglais.

Le lendemain, les Alliés anglais, hollandais et allemands se retirent vers le nord et se retranchent solidement sur le plateau du Mont-Saint-Jean, au sud du village de Waterloo, sous le commandement du général Wellington.

Enfin arrive la rencontre décisive du 18 juin...

Le sol est détrempé par un violent orage survenu la veille et l'artillerie française se déplace mal. L'attaque doit être différée jusqu'à la fin de la matinée.

Napoléon concentre ses attaques sur le centre du dispositif ennemi mais les défenses anglaises se montrent d'une redoutable ténacité. Autour de la ferme-château d'Hougoumont, quelques centaines de soldats résistent avec un héroïsme tout particulier à l'assaut de plusieurs milliers d'hommes.

Le maréchal Ney lance plusieurs charges de cuirassiers dans un désordre inouï. À 18h30 enfin, il emporte la Haie-Sainte, au centre du dispositif ennemi. Wellington est alors sur le point de se retirer.

C'est alors que Blücher et les restes de son armée débouchent de façon inattendue sur le flanc de l'armée française alors que celle-ci espérait Grouchy.

C'est la débandade aux cris de « Trahison ! ». La Vieille Garde impériale, le corps d'élite de l'armée française, tient bon malgré tout et couvre la retraite.

Napoléon abandonne prestement le champ de bataille et retourne à Paris pour sauver ce qui peut l'être de son trône.
Le duc de Wellington à Waterloo, par Robert Alexander Hillingford (1825-1904), coll. part.

°°) Épilogue

Le bilan des pertes au cours de la journée du 18 juin est évalué à 40 000 Français morts, blessés ou disparus, 15 000 Anglais et 7 000 Prussiens. Mais ce bilan demeure très incertain du fait de nombreuses désertions sur le champ de bataille.

Waterloo marque la fin de l'épopée napoléonienne. C'est aussi la dernière grande bataille « façon XVIIIe siècle ».

Un demi-siècle plus tard, en Crimée, en Italie et aux États-Unis, surviendront des batailles autrement plus meurtrières, dans la boue des tranchées et sous le feu de la mitraille, préfiguration des batailles du XXe siècle.

°°° Waterloo au cinéma

La bataille a donné au cinéaste soviétique Sergueï Bondartchouk le prétexte à un film à grand spectacle : Waterloo (1970), avec l'acteur américain Rod Steiger dans le rôle de Napoléon... et 20 000 soldats de l'Armée rouge pour la figuration de la bataille. C'est, aux dires de l'historien Jean Tulard, le meilleur film sur l'épopée napoléonienne (avec le Napoléon d'Abel Gance) et nous partageons pleinement son avis.
Auteur : Mel_C  
990/1019

Date :    18-06-2025 15:19:53


18 juin 1935 : Traité naval anglo-allemand

Restitution de l'accord entre le gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni et le gouvernement allemand concernant la limitation des armements navals du 18 juin 1935. Le sénateur William E. Borah, républicain de l'Idaho, doyen de la commission sénatoriale des relations étrangères, après avoir lu le discours de Hitler, a déclaré aux journalistes qu'il le considérait comme mettant fin aux discussions sur la paix mondiale (Library of Congress).Le 18 juin 1935, le gouvernement britannique signe avec le IIIe Reich un traité naval qui autorise l'Allemagne à porter le tonnage de sa flotte à 35% du tonnage britannique.

Après le rétablissement du service militaire par Hitler en mars de la même année, le traité de Londres constitue une nouvelle entorse au traité de paix de Versailles et de celle-ci, les Britanniques sont autant responsables que les Allemands !

L’Europe, qui pouvait jusque-là espérer une paix durable, va dès lors basculer dans une course quasi-irrésistible à la guerre…

°°° Premières crispations autour du traité de Versailles

À la suite du traité de Versailles, les dirigeants britanniques ne tardent pas à renouer avec leur souci de l'équilibre des forces sur le Continent. Dès mai 1920, le Premier ministre Lloyd George juge que les Français « veulent faire revivre l'idéal napoléonien ». Son ministre des Affaires étrangères, Lord Curzon, renchérit : « Je crains que la grande puissance dont nous ayons le plus à craindre à l'avenir ne soit la France » (Gérard Araud, Nous étions seuls, une histoire diplomatique de la France (1919-1939), Tallandier).

L'occupation de la Ruhr par les forces françaises et belges en janvier 1923 renforce leurs préventions. Aussi vont-ils regarder avec méfiance les initiatives françaises destinées à contenir l'Allemagne. Ils les jugent avec d'autant plus de sévérité que les clauses militaires du traité de paix sont respectées par la République allemande née à Weimar (à quelques mesures de réarmement près, clandestines donc limitées) jusqu’à l’éphémère gouvernement du général von Schleicher inclus (décembre 1932-janvier 1933).

En nommant Hitler, adversaire de toujours du traité, à la chancellerie le 30 janvier 1933, le président Hindenburg ne pensait pas le déchirer et ne le déchirait pas.

Konstantin von Neurath dans le jardin du ministère des Affaires étrangères devant la statue d'Otto von Bismarck, Berlin, 1933. Agrandissement : Konstantin von Neurath, gouverneur de Bohême-Moravie, en 1939, Bundesarchiv.Il était bien entendu que les nazis ne se mêleraient pas de politique extérieure, la diplomatie restant dirigée par Konstantin von Neurath, ministre des Affaires étrangères depuis l’avant-dernier gouvernement.

De fait, le nouveau chancelier procéda avec prudence. Aucun ambassadeur ne fut changé (à part celui de Washington, démissionnaire) et les discussions sur le désarmement engagées à Genève, sous l’égide de la Société des Nations (SDN), se poursuivirent comme si de rien n’était.

Hitler attendit le 17 mai 1933 pour parler de politique extérieure et le fit devant les députés du Reichstag, où siégeait encore un groupe socialiste, dans des termes tellement modérés que ce groupe vota en faveur du discours.

Le 14 octobre 1933, Hitler rappelle brusquement ses diplomates de Genève et quitte à la fois la Conférence sur le désarmement et la SDN. Il prétexte que Paris et Londres auraient insulté l’Allemagne en admettant un droit égal aux armements pour les principales puissances mais en suggérant pour l’Allemagne une « période probatoire » de huit ans, dont quatre sans aucun droit nouveau. Il fait approuver le retrait de la SDN par un plébiscite, le 12 novembre 1933.

Mais Hitler a soin de souffler le chaud après le froid. En signant le 26 janvier 1934 un traité d’amitié de dix ans avec la Pologne, il rassure tous ceux qui craignaient à juste titre que le prochain conflit ne vienne des revendications allemandes sur le « corridor de Dantzig », un héritage du traité de Versailles qui avait le grand tort de séparer physiquement l’Allemagne de sa province de Prusse orientale.

En juillet 1934, le Times ose encore écrire : « Dans les années qui viennent, il y a plus de raisons de craindre pour l'Allemagne que de craindre l'Allemagne » (Gérard Araud).

Pendant ce temps, le réarmement clandestin de l’Allemagne bat son plein, n’étant dénoncé que par des voix isolées comme celles de Georges Mandel en France et de Winston Churchill en Grande-Bretagne.

Construction du He 111 P-4, l'un des avions technologiquement conçus et fabriqués illégalement dans les années 1930 dans le cadre du réarmement de l'Allemagne sous le Troisième Reich. Agrandissement : ligne d'assemblage de chasseurs en piqué Junkers JU-88 en 1941, destinés au front de l'Est en 1941, Bundesarchiv.

Le premier coup au traité de Versailles survient le 16 mars 1935, quand le Reich annonce coup sur coup l’existence d’une armée de l’air déjà puissante et le rétablissement du service militaire obligatoire, alors que le traité de Versailles ne lui donnait droit qu’à une armée de métier de 100 000 volontaires, recrutés avec des engagements de longue durée. Hitler justifie cette mesure par le fait que la France vient de son côté de porter de dix-huit mois à deux ans la durée du service militaire.

Paris proteste et Londres aussi. La SDN envisage une condamnation de l’Allemagne, sous l’impulsion de la France, de l’Angleterre et aussi de l’Italie mussolinienne, encore loin d’être l’alliée de l’Allemagne.

Les chefs de gouvernement français et anglais accompagnés de leur ministres des Affaires étrangères forment avec Benito Mussolini un « front de Stresa », du nom de la station italienne où ils se rencontrent, du 11 au 15 avril 1935. Ils s’engagent sans plus de précisions à « s'opposer par tous les moyens appropriés » à toute répudiation unilatérale des traités.

Sir John Simon, Adolph Hitler et Anthony Eden à la Chancellerie de Berlin en 1935, Spaarnestad Photo, bibliothèque nationale des Pays-Bas (KB).Mais dans un souci constant d’apaisement, John Simon, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, et Anthony Eden, Lord du Sceau Privé et représentant du Royaume-Uni auprès de la SDN, insistent pour rencontrer Hitler. La visite a lieu les 25 et 26 mars, dans une atmosphère détendue, et Hitler lance un hameçon : il propose un accord limitant la flotte de guerre allemande à 35% de l’anglaise (une offre déjà suggérée à la fin de 1934).

Simon se montre intéressé et propose de recevoir une délégation à Londres pour négocier à ce sujet tout en précisant qu’un tel traité devra prendre place dans un accord général sur la limitation de tous les types d’armement.

La politique française est dominée cette année-là par Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères depuis la mort à Marseille de son prédécesseur Louis Barthou le 9 octobre 1934. Lucide sur le péril allemand, il s’est déjà rendu à Rome le 4 janvier 1935 pour préparer avec Mussolini la réunion de Stresa.

Il ose aussi conclure à Moscou, le 2 mai 1935, un traité d'assistance mutuelle avec Staline, toujours dans l’idée de contenir les velléités bellicistes de Hitler. De retour de Moscou, il converse à Varsovie le 15 mai avec Hermann Göring en marge des funérailles du maréchal Pilsudski et tente de le convaincre de réintégrer la SDN.

Là-dessus, Joachim von Ribbentrop, qui n’est encore que le chef de la section de politique extérieure du Parti nazi, se rend à Londres début juin 1935 pour causer des questions navales. Les pourparlers s’ouvrent le 4 juin.

Ribbentrop souhaite signer l’accord sur le chiffre de 35% tout en laissant dans le flou la position de son pays sur toute autre question. Comme Simon exige que l’accord soit présenté comme le premier volet d’un traité général sur le désarmement, Ribbentrop menace de repartir.

Stanley Baldwin, Premier ministre britannique, s.d.Les pourparlers sont suspendus pendant quelques jours, durant lesquels le gouvernement britannique avise les principales puissances étrangères de l’existence et de l’objet des pourparlers, sans pour autant les consulter. Simon rassure Ribbentrop en disant qu’il ne sera pas tenu compte de leurs avis. Sans doute confiant dans ses propres démarches diplomatiques, Laval enregistre la nouvelle avec placidité.

Le 7 juin 1935, à Londres, Ramsay MacDonald, malade, cède la direction du gouvernement à Stanley Baldwin cependant que Samuel Hoare remplace Simon aux Affaires étrangères. Le même jour, à Paris, Laval accède à la présidence du Conseil en remplacement de Pierre-Étienne Flandin.

Ribbentrop et Hoare entament le 14 juin la deuxième phase des pourparlers. L’Allemagne est autorisée à porter sa marine jusqu’à 35% du tonnage de la marine britannique. Elle est aussi autorisée à construire des sous-marins dans une proportion de 45% par rapport aux bâtiments britanniques de même type. L’accord est signé et annoncé le 18, sous la forme d’un échange de notes.

°°° Clauses navales du traité de Versailles

Article 181 :

Après l'expiration d'un délai de deux mois à dater de la mise en vigueur du présent traité, les forces de la flotte allemande de guerre ne devront pas dépasser, en bâtiments armés :

- 6 cuirassés du type Deutschland ou Lothringen,
- 6 croiseurs légers,
- 12 destroyers,
- 12 torpilleurs,

ou un nombre égal de navires de remplacement construits comme il est dit à l'article 190.

Article 190 :

Il est interdit à l'Allemagne de construire ou acquérir aucun bâtiment de guerre, autre que ceux destinés à remplacer les unités armées prévues par le présent traité (article 181).

°°° Hoare écrit à son homologue :

« Au cours des derniers jours, les représentants du gouvernement allemand et du gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni ont eu des conversations dont l'objectif principal était de préparer la voie à la tenue d'une conférence générale sur la limitation des armements navals. J'ai maintenant beaucoup de plaisir à informer Votre Excellence de l'acceptation formelle par le gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni de la proposition du gouvernement allemand discutée lors de ces conversations selon laquelle la force future de la marine allemande par rapport à la force navale globale des membres du Commonwealth britannique des nations devrait être dans la proportion de 35:100. Le Gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni considère cette proposition comme une contribution de la plus haute importance à la cause de la future limitation navale. Il croit en outre que l'accord auquel il est maintenant parvenu avec le gouvernement allemand et qu'ils considèrent comme un accord permanent et définitif à partir d'aujourd'hui entre les deux gouvernements, facilitera la conclusion d'un accord général sur la limitation navale entre tous les puissances navales du monde. »

°°° Ribbentrop, pleinement satisfait, lui répond :

« Votre Excellence
J'ai l'honneur de confirmer à Votre Excellence la réception de votre note en date d'aujourd'hui dans laquelle vous avez bien voulu faire la communication suivante au nom du Gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni :
[…] J'ai l'honneur de confirmer à Votre Excellence que la proposition du Gouvernement du Reich allemand a été correctement exposée dans la communication qui précède et je suis heureux de noter que le Gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni accepte cette proposition.
Le gouvernement du Reich allemand est également d'avis que l'accord qu'il a maintenant conclu avec le gouvernement de Sa Majesté au Royaume-Uni et qu'il considère comme un accord permanent et définitif à partir d'aujourd'hui entre les deux gouvernements, facilitera la conclusion d'un un accord général sur ces questions entre toutes les puissances navales du monde. »

Par ce traité, le gouvernement britannique transgresse le traité de Versailles sans avoir consulté les autres pays signataires. On peut y voir une façon de répliquer au cavalier seul de Laval à Moscou. Laval, au lieu de protester, semble se le tenir pour dit. Il va accompagner désormais l’Angleterre dans la recherche d’un accord général, assorti d’un retour de l’Allemagne dans la SDN.
Auteur : Mel_C  
991/1019

Date :    18-06-2025 15:21:24


18 juin 1940 : L'Appel

Le mardi 18 juin 1940, vers 18 heures, dans les studios de la BBC, à Londres, le général Charles de Gaulle, en uniforme, enregistre un message en français à l'adresse de ses compatriotes « présents sur le territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver ».

Il fait part de sa conviction en la défaite finale de l'Allemagne et invite les officiers et les soldats, les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement à se mettre en rapport avec lui. Pour la première fois, avant même que le gouvernement français ait signé l'armistice avec l'envahisseur allemand, il évoque la « flamme de la résistance française ».

Quatre jours plus tard, le 22 juin 1940, jour de la signature de l'armistice par le gouvernement Pétain, il renouvelle son appel et précise sa volonté de poursuivre le combat. L'enregistrement de cet appel a été conservé à la différence du premier, dont ne reste qu'un brouillon manuscrit et quelques extraits dans les journaux.

°°° Un appel entendu :

Le 16 juin 1940, à Bordeaux où s'était réfugié le gouvernement, Charles de Gaulle avait pris conscience que la majorité des ministres étaient déterminés à conclure un armistice.

Son mentor Paul Reynaud allait devoir remettre sa démission de la présidence du Conseil. Le soir même, de Gaulle se rendit à l'hôtel où résidait l'ambassadeur d'Angleterre et lui fit part de son intention de partir pour Londres. Averti par ses soins, Paul Reynaud lui fit remettre sur les fonds secrets une somme de 100 000 francs.
Auteur : Mel_C  
992/1019

Date :    18-06-2025 15:21:53


18 juin 1953 : L'Égypte devient une République

Le 18 juin 1953, la République est proclamée en Égypte par les Officiers libres. Ils portent à la présidence le général Mohamed Neguib (41 ans). Il a le mérite d'être intègre et populaire mais ne possède ni l'ambition ni l'étoffe d'un chef. Le jeune colonel Gamal Abdel Nasser ne tarde pas à le déposer et à devenir le maître tout-puissant du pays, le raïs...

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