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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    10-10-2024 21:37:31


10 octobre 1903 : Mise en vente de l'aspirine

L''aspirine est mise en vente en Allemagne le 10 octobre 1903. C'est l'aboutissement d'une très longue recherche qui remonte aux Sumériens.

Ces derniers avaient observé que l'écorce de saule calmait les douleurs. Le Grec Hippocrate avait validé leur observation mais il avait fallu attendre le XIXe siècle pour découvrir le principe actif à l'origine de cette propriété : l'acide acétylsalicylique.

Le chimiste allemand Felix Hoffmann part en quête d'un composé équivalent mais plus facile à synthétiser. Ce sera l'acide spirique, extrait de la spirée ou reine-des-prés. Le laboratoire Dreser, qui emploie Hoffmann, dépose un brevet à Munich le 6 mars 1899 et confie à l'entreprise Bayer la commercialisation de l'aspirine.

Sitôt sur le marché, ce médicament anti-fièvre et antalgique (atténuateur de la douleur) recueille un immense succès. L'aspirine suscite en Allemagne le développement d'une puissante industrie pharmaceutique. Elle a aussi les honneurs du traité de Versailles (1919), une clause de celui-ci faisant tomber son brevet dans le domaine public (en France exclusivement !).

Dans les années 1950, l'aspirine semble condamnée par l'arrivée d'un nouvel antalgique, le paracétamol. Mais l'on découvre opportunément qu'elle peut aussi prévenir les accidents vasculaires. Et la voilà repartie pour une deuxième vie...
Auteur : Mel_C  
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Date :    11-10-2024 13:04:50


11 octobre 1962 : Ouverture du concile Vatican II

Le pape Jean XXIII ouvre le concile Vatican II le 11 octobre 1962, dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Élu pape le 28 octobre 1958, à 76 ans et onze mois, Angelo Roncalli ne devait être qu'un pape de transition après le pontificat flamboyant et tourmenté de Pie XII. En portant leur choix sur lui, les cardinaux qui l'avaient élu voulaient se donner le temps d'une transition avant d'élire un pape d'action.

Mais le nouvel élu, replet et bonhomme, provoque d'emblée la surprise en annonçant un aggiornamento (« mise à jour ») de l'Église catholique, autrement dit un grand concile en vue d'adapter l'Église au monde moderne. C'est le 21e concile oecuménique (planétaire) depuis les origines de l'Église.

Aucune entreprise comparable n'avait été menée depuis le concile de Trente, quatre cents ans plus tôt, qui avait lancé la (Contre-)Réforme catholique. Son retentissement mondial va être d'autant plus important que les catholiques, en ce milieu du XXe siècle, représentent un quart environ de la population mondiale, laquelle s'élève à 3 milliards d'êtres humains.

Mais en sacrifiant beaucoup de rituels propres à la religion populaire et en promouvant une religiosité plus strictement intellectuelle, le concile va aussi accélérer le mouvement de déchristianisation en cours en Europe depuis le XIXe siècle...

>>> Aggiornamento :

Réunis au grand complet dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour la séance plénière d'ouverture, les 2500 évêques venus du monde entier se voient confier la mission d'adapter l'Église au monde moderne, intégrer une réflexion religieuse dans les mouvements d'idées et réconcilier toutes les chrétientés.

Les Pères conciliaires viennent pour un tiers d'Europe mais l'Amérique latine fait une entrée en force au concile (22%), avec l'Amérique du Nord (13%), l'Afrique noire (10%) et l'Asie (10%). Fait inédit : des représentants de différentes confessions chrétiennes non-catholiques ont par ailleurs été invitées à la cérémonie en qualité d'observateurs.

Dans son allocution inaugurale, le pape dénonce l'enseignement du mépris et témoigne de son ouverture aux autres religions et en particulier aux juifs.

Le concile adapte la communication de l'Église au monde moderne afin que soit mieux perçu le message de l'Évangile. C'est ainsi que les langues usuelles se substituent peu à peu au latin dans les offices religieux. Les prêtres renoncent à la soutane. Dans les églises, lors des messes, l'officiant fait désormais face aux fidèles et ne leur tourne plus le dos...

L'un des textes majeurs de Vatican II, Gaudium et spes (« La joie et l'espoir »), promulgué le dernier jour du concile (8 décembre 1965), exprime la solidarité de l'Église avec tous les mouvements qui concourent à protéger et rehausser la dignité de l'individu, y compris les mouvements socialistes.

Surtout, l'Église catholique rompt avec une hiérarchie pyramidale et renforce le rôle des évêques et des synodes nationaux. Elle obtient des gouvernements liés par un Concordat au Saint-Siège qu'ils renoncent peu à peu à leurs prérogatives dans la nomination des évêques. Enfin, le concile adopte le principe de la liberté de conscience religieuse, à l'initiative de Karol Wojtyla, futur Jean-Paul II.
Auteur : Mel_C  
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Date :    11-10-2024 13:06:28


11 octobre 1963 : La France pleure Jean Cocteau et Édith Piaf

Le vendredi 11 octobre 1963, s'éteignait dans sa 74e année le poète et académicien Jean Cocteau (1889-1963). Déjà malade, il avait appris quelques heures plus tard la disparition de sa grande amie, la chanteuse française Édith Piaf (1915-1963), à 48 ans. C'était la fin d'une longue amitié tissée depuis plus de vingt ans...

>>> Le « Poète de tous les Arts » :

Écrivain et poète (roman, théâtre, critique), peintre, dessinateur, décorateur, graphiste et céramiste, chorégraphe et cinéaste, Jean Cocteau (1889-1963) est né à Maisons-Laffitte le 5 juillet 1889 au sein d'une famille de la grande bourgeoisie parisienne. Dès l'enfance, il est inspiré par les réceptions musicales de son grand-père et les lectures de contes par sa gouvernante Joséphine (illustrations de Gustave Doré).

Malheureusement, très affecté par le suicide de son père, Georges, alors qu'il n'a que 9 ans (1898), il décide d'exorciser cette tragédie qui le minera toute sa vie en découvrant le monde du cirque, de l'illusion et du trompe l'oeil, l'âme créatrice de l'imagination et du rêve. Pour l'anecdote, il oubliera même de se présenter à l'épreuve du baccalauréat au lycée Condorcet puis abandonnera ses études.
Auteur : Boobles30 
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Date :    11-10-2024 13:15:58


11 octobre 2005

La tempête tropicale Vince touche terre près de Huelva en Espagne, et devient de fait le premier cyclone à frapper le pays.

Auteur : Mel_C  
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Date :    12-10-2024 02:20:59


12 octobre 1999 : Six milliards d'hommes sur la Terre

La population mondiale s'élevait à 1 milliard d'hommes en 1800, 1,6 milliards d'hommes en 1900 et 6 milliards en 2000. Elle aurait atteint les huit milliards à la mi-novembre 2022 selon la Division de la Population des Nations Unies. Elle pourrait encore augmenter d'un tiers pour atteindre 9,7 milliards en 2050 et culminer à 10,4 milliards en 2080 d'après les projections moyennes de l'ONU (note).

Cette croissance très rapide résulte de la baisse de la mortalité et en particulier de la mortalité infantile (enfants de moins d'un an) et de la mortalité maternelle. Elle est la conséquence d'une amélioration sans précédent des conditions de vie moyennes de l'humanité : disparition des grandes famines et augmentation de l'espérance de vie d'environ vingt ans... Elle n'a rien à voir avec la natalité. Depuis les temps les plus anciens, en effet, les femmes n'ont cessé de s'éloigner de leur fécondité « naturelle » (vingt maternités environ dans une vie féconde complète) et, sauf rares exceptions, si, dans un pays, la population augmente, c'est seulement parce que la mortalité diminue plus vite que la natalité.

La croissance démographique des deux derniers siècles est donc étroitement liée à l'amélioration de nos conditions de vie. Elle est désormais derrière nous et l'on peut craindre que la décroissance démographique qui se profile, si elle devient trop rapide, soit le signe d'une dégradation de nos conditions de vie !...

La mortalité infantile, étant arrivée à son étiage, ne peut plus guère diminuer. Il n'y a pas de progrès significatif à en attendre. Par ailleurs, l'indice de fécondité est en train de chuter dans de nombreux pays très en-dessous du seuil indispensable au simple renouvellement de la population. Hors Afrique noire, cet indice de fécondité n'est plus que de 1,91 enfants par femme en 2021 selon le calcul ci-dessous d'Herodote.net, quand il en faudrait 2,1 pour simplement éviter une diminution de la population. Ce non-renouvellement massif des générations est un phénomène complètement inédit dans l'Histoire de l'humanité, du moins en temps de paix !

Dans toutes les hypothèses, la population mondiale hors Afrique noire diminuera bien avant 2100 et le reliquat de croissance sera tout entier porté par l'Afrique subsaharienne dont la population passera de 2 à près de 4 milliards.

>>> Le monde à l'horizon 2050 :

En nous fondant sur les indicateurs des Nations Unies pour 2021 (source), nous avons pu établir le tableau ci-dessous. Il révèle que la population mondiale est d'ores et déjà en voie de diminution - hors Afrique noire -, avec un indice de fécondité global de 1,91 enfants par femme (avec les indicateurs de 2017, nous en étions encore à un indice de fécondité de 2,1). Ce nouvel indice de fécondité est clairement inférieur à ce qui est nécessaire pour simplement renouveler la population, soit 2,1 enfants par femme (davantage dans les pays pauvres).
Hors Afrique noire, la croissance résiduelle est due au reliquat du passé : dans les pays occidentaux et en Extrême-Orient, la population est déjà en train de diminuer ou ne croît plus que par « inertie démographique », du fait de l'arrivée à l'âge de la maternité des femmes relativement nombreuses nées dans les années 1980 ou 1990 ; dans les pays amérindiens, dans le sous-continent indien et dans les pays orientaux, la fécondité est encore légèrement supérieure au seuil de renouvellement de la population mais tend à diminuer.
Soulignons-le avec force ! La croissance de la population mondiale est pour l'essentiel due à l'explosion démographique persistante de l'Afrique noire, qui contraste avec l'affaissement du reste de la planète. Entre 2020 et 2050, l'Afrique subsaharienne générera près de 50% de la croissance démographique mondiale, sa population progressant de 120% et le reste du monde de 20% seulement (6 fois moins rapidement).

>>> Un monde sens dessus dessous :

Le graphique ci-dessous, publié par les Nations Unies en 2019, montre les dix pays les plus peuplés du monde en 2019 avec des projections en 2050 et 2100. Les démographes de l'ONU confirment la croissance soutenue des États-Unis, sous l'effet de l'immigration, mais ils anticipent une diminution d'un tiers environ de la population chinoise d'ici la fin du siècle. Sauf cataclysme majeur, on voit que le Nigeria (900 000 km2 et 733 millions d'âmes) talonnerait en 2100 l'immense Chine (9 500 000 km2) qui n'aurait plus que 1,065 milliards d'âmes (10% de la population mondiale) ! L'Empire du Milieu, qui représentait 35% de la population mondiale en 1850 avec 435 millions d'habitants (un humain sur trois), n'en pèse déjà plus que 18%. L'Europe et la Russie pourraient de leur côté disparaître des écrans radars en dépit d'une importante immigration africaine.

D'une manière générale, les démographes onusiens tablent sur un alignement de la fécondité de tous les pays du monde entre 1,5 et 2 enfants par femme en 2100 avec une moyenne à 1,84. L'Afrique subsaharienne chuterait ainsi de 4,31 à 1,99 enfants par femme, ce que l'on peut admettre et espérer car, même si elle est encore sous-peuplée, l'Afrique a malgré tout des ressources limitées. Cela dit, de publication en publication, les démographes sont toujours aussi déroutés par la lenteur de la transition démographique en Afrique et n'en finissent pas de corriger à la hausse les perspectives d'évolution de la population subsaharienne.

Plus surprenant, l'Extrême-Orient et l'Europe verraient leur fécondité se redresser respectivement de 1,17 à 1,50 et de 1,48 à 1,67. Ainsi, les démographes anticipent un redressement sensible de la fécondité chinoise, de 1,16 enfants par femme en 2021 à 1,48 en 2100 ! Ces projections sont grandement sujettes à caution en particulier lorsque la fécondité est tombée en-dessous de 1,5 ou 1,2 enfant par femme car, à cet étiage, les personnes âgées pèsent d'un tel poids sur les actifs et les jeunes ménages que ceux-ci n'ont plus les ressources d'élever correctement ne serait-ce qu'un ou deux enfants.

De l'avis du démographe Hervé Le Bras (Books, novembre 2022), ces projections très optimistes de l'ONU traduiraient la volonté politique de dessiner un avenir serein dans lequel s'effaceraient les déséquilibres actuels avec de puissants courants migratoires depuis l'Asie du sud et surtout l'Afrique vers l'Europe vieillissante et encore riche, en voie de dépeuplement accéléré.

>>> Un monde plus contrasté que jamais :

En 2022, nous sommes donc 8 milliards d'êtres humains, avec une espérance de vie moyenne de 71 ans (en diminution de près de deux ans en raison du Covid-19). Derrière ce total et ces moyennes se cachent des disparités toujours plus fortes. Jamais dans l'Histoire de l'humanité n'ont en effet été observés d'aussi grands écarts entre les revenus, les espérances de vie et surtout les indices de fécondité, de 6,82 enfants par femme au Niger à 0,88 en Corée.

L'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile (proportion d'enfants morts avant l'âge d'un an) sont les indicateurs les plus pertinents du bien-être collectif car ils reflètent la qualité de l'alimentation et de l'hygiène, des infrastructures publiques et de l'éducation des femmes...

Alors que l’espérance de vie plafonne à 60 ans en Afrique subsaharienne (50 ans environ pour les hommes du Congo-RDC), elle atteint 87 ans pour les Japonaises, soit presque deux fois plus que celle des Congolais ! Notons que le Japon, dont les médias retiennent exclusivement le haut niveau d'endettement public, affiche également un autre record : une très faible mortalité infantile, avec seulement 2 décès pour 1 000 naissances vivantes.

Aux États-Unis, le taux de mortalité infantile s'élève à 6 pour 1 000 naissances vivantes, contre... 4 à Cuba ! Si l'on en croit les données ci-dessus des Nations Unies, les pauvres Cubains ont aussi une espérance de vie égale à celle des Étatsuniens, toutes classes confondues : 76-77 ans pour les hommes, 80-81 ans pour les femmes.

Malgré un système social et économique dont les médias et les dirigeants disent pis que pendre, la France se tient quant à elle à un niveau très honorable, bien meilleur que les États-Unis, tant pour la mortalité infantile (4 pour 1 000 naissances vivantes) que pour l'espérance de vie (79 ans pour les hommes, 85 ans pour les femmes).
Auteur : Mel_C  
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Date :    13-10-2024 20:09:50


13 octobre 1307 : Arrestation des Templiers

Au matin du vendredi 13 octobre 1307, tous les Templiers de France, soit plusieurs milliers au total, sont arrêtés sur ordre du roi Philippe IV le Bel, petit-fils de saint Louis.

Cet acte de violence arbitraire met fin à un ordre original de moines-soldats, vieux de près de deux siècles, qui s'est illustré en Terre sainte et s'est acquis puissance et richesse, s'attirant ainsi la jalousie des féodaux et la convoitise des souverains.

>>> Un ordre monastique prestigieux :

L'ordre du Temple est né en Terre sainte, en 1119, après la première croisade, pour protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem.

Le prestige des moines-chevaliers au manteau blanc frappé d'une croix rouge est immense pendant les deux siècles que durent les croisades... malgré la trahison du grand maître Gérard de Ridefort à la bataille de Hattîn, en 1187.

Mais les musulmans finissent par chasser les Francs de Terre sainte et s'emparent de Saint-Jean-d'Acre le 28 mai 1291 malgré la résistance héroïque des Templiers.

Au début du XIVe siècle, l'ordre du Temple, chassé de Palestine, n'en dispose pas moins encore d'une force militaire impressionnante de quinze mille hommes, bien plus que n'aurait pu en lever n'importe quel roi de la chrétienté. Mais, de soldats, les Templiers se sont reconvertis en usuriers et ont complètement perdu de vue la reconquête des Lieux saints.

C'est que de considérables donations ont rendu l'ordre immensément riche et l'ont transformé en l'une des principales institutions financières occidentales... et la seule qui soit sûre. Il gère ainsi, en véritable banquier, les biens de l'Église et ceux des rois d'Occident (Philippe le Bel, Jean sans Terre, Henri III, Jaime Ier d'Aragon...).

>>> Les Templiers en Europe :

Les commanderies templières couvrent l'ensemble de l'Europe médiévale d'une véritable toile d'araignée. Elles abritent les moines-soldats, avec aussi une vocation caritative.

L'opinion européenne commence à s'interroger sur la légitimité du Temple. Le roi Philippe le Bel lui-même a souvenance que les Templiers ont refusé de contribuer à la rançon de saint Louis lorsqu'il a été fait prisonnier au cours de la septième croisade. Il entend aussi quelques méchantes rumeurs sur les moeurs prétendument dépravées et diaboliques des moines-chevaliers...

>>> Le drame :

Le roi presse le pape d'agir contre l'Ordre et, finalement, décide d'arrêter les Templiers sous l'inculpation d'hérésie, sans prendre la peine d'en référer au pape.

C'est ainsi que tous les Templiers de France sont arrêtés au petit matin par les sénéchaux et les baillis du royaume au terme d'une opération de police conduite dans le secret absolu par Guillaume de Nogaret. Ils sont interrogés sous la torture par les commissaires royaux avant d'être remis aux inquisiteurs dominicains.

Parmi les 140 Templiers de Paris, 54 sont brûlés après avoir avoué pratiquer la sodomie ou commis des crimes extravagants comme de cracher sur la croix ou de pratiquer des « baisers impudiques ». L'opinion publique et le roi lui-même y voient la confirmation de leurs terribles soupçons sur l'impiété des Templiers et leur connivence avec les forces du Mal.

Pour ne pas donner l'impression d'être désavoué, le pape choisit la fuite en avant et, le 22 novembre 1307, ordonne à son tour l'arrestation des Templiers dans tous les États de la chrétienté et l'ouverture d'une enquête sur leurs crimes supposés.

Le roi obtient de Clément V la suppression de l'ordre, au concile de Vienne, en 1312. Elle est officialisée le 3 avril 1312 par la bulle « Vox in excelso », bien qu'il soit tout à fait exceptionnel qu'un ordre religieux soit purement et simplement dissous.

Avec l'affaire du Temple, la monarchie capétienne montre qu'elle entend suivre son intérêt politique et ne plus se comporter en vassale de l'Église.
Auteur : Mel_C  
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Date :    13-10-2024 20:11:09


13 octobre 1906 : La Charte d'Amiens fonde le syndicalisme révolutionnaire

Le 8 octobre 1906 s’ouvre à Amiens le congrès de la Confédération Générale du Travail (CGT), qui groupe 2400 syndicats français et deux cent mille adhérents. Cinq jours plus tard en sort une motion qui va entrer dans l’Histoire syndicale sous le nom de Charte d’Amiens.

Ce texte très court (2000 signes) définit encore aujourd’hui en théorie les objectifs du syndicalisme français, en radicale opposition avec les syndicalismes allemand et britannique.

>>> Révolutionnaire ou réformiste ?

La CGT est née à Limoges en 1895, à peine plus de dix ans après la légalisation des syndicats ouvriers. Au départ simple association de quelques fédérations nationales de syndicats, elle se structure et se renforce au congrès de Montpellier, en 1902.

Victor Griffuelhes (Nérac - Lot-et-Garonne, 14 mars 1874 ; Saclas - Seine-et-Oise, 30 juin 1922)Ses effectifs bondissent à plus de cent mille membres sous l’impulsion de son secrétaire général Victor Griffuelhes, un ancien militant anarchiste.

Il organise le 1er mai 1906 la première grève générale pour la journée de huit heures. Ce coup d’éclat met le monde syndical en ébullition, d’autant qu’il survient juste après la catastrophe de Courrières et la répression des mineurs par l’armée.

L’année précédente, la sphère politique a vu naître le premier parti constitué comme tel : la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO). Ce parti est dirigé par Jules Guesde et se réclame du marxisme.

Partageant peu ou prou les mêmes convictions, syndicalistes et militants politiques s’interrogent sur la meilleure façon de les promouvoir.

Jules Guesde s’est violemment opposé à Alexandre Millerand en 1899 quand ce « socialiste indépendant » a choisi de participer au gouvernement « bourgeois » de Pierre Waldek-Rousseau.

Il souhaite faire de son parti, avec le concours de la CGT, le fer de lance de la révolution à venir. Mais au sein de la confédération syndicale, les « guesdistes » sont nettement minoritaires.

Ils doivent compter avec les réformistes qui veulent se cantonner dans des revendications purement syndicales pour l’amélioration des conditions de travail et des rémunérations.

Quant à la mouvance anarchiste regroupée autour de Victor Griffuelhes, elle prône une action révolutionnaire, à l'écart des partis politiques, avec rien moins que l’objectif de renverser la société capitaliste et de confier l’outil de production aux syndicats !

Le débat va être tranché au congrès d’Amiens au profit des derniers !
Victoire en trompe-l’œil du syndicalisme révolutionnaire

Le IXe congrès confédéral réunit plus de 800 délégués dans l’école publique du faubourg de Noyon, à Amiens. Trois motions sont débattues. Celle des « guesdistes », présentée par la Fédération du Textile, est mise en minorité par la coalition contre nature des réformistes et des anarchistes.

La motion réformiste, présentée par la Fédération du Livre, exprime « le caractère exclusivement économique de l'organisation syndicale ». Mais elle est retirée par ses promoteurs qui veulent plus que tout rester à l’écart des partis politiques. Ils se rallient donc à la motion de Victor Griffuelhes, laquelle préconise la grève générale comme moyen de faire triompher la révolution et « l'expropriation capitaliste ».

Après une semaine de débats est donc votée ladite motion. Elle obtient 830 voix sur 839 !

Mais même si elle est acceptée à la quasi-unanimité des congressistes, n'y voyons pas le reflet des aspirations de la classe ouvrière ou des huit millions de salariés français car les délégués présents à Amiens représentent en tout et pour tout un millier de syndicats et beaucoup sont des néophytes qui ont reçu un mandat en blanc d'un ou même plusieurs syndicats...
Auteur : Mel_C  
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Date :    16-10-2024 20:58:45


16 octobre 708 : Fondation du sanctuaire du mont Saint-Michel

Le mont Saint-MichelLe 16 octobre 708, au temps des rois mérovingiens, si l'on en croit le récit d'un moine du haut Moyen Âge, un évêque d'Avranches du nom d'Aubert dédicace un sanctuaire en l'honneur de l'archange Saint Michel.

Ce sanctuaire est situé sur le mont Tombe, au milieu d'une vaste baie ouverte sur la Manche.

Régulièrement agrandi et embelli au fil des siècles, jusqu'à nos jours, le sanctuaire va devenir l'un des plus célèbres lieux de pèlerinage du monde sous le nom de... mont Saint-Michel !
16 octobre 1690 : Première bataille de Québec

Le 16 octobre 1690, alors que la France et l'Angleterre s'opposent dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, un détachement anglais commandé débarque en Nouvelle-France, à Beauport, sur le Saint-Laurent. Le chevalier William Phips, qui commande le détachement, envoie un émissaire auprès du gouverneur de la ville de Québec, le comte Louis de Frontenac, en le sommant de se rendre.

Mais Frontenac fait croire à l'émissaire que la ville est fortement défendue et déclare crânement que sa seule réponse viendra de « la bouche de ses canons ».

Dissuadé d’attaquer, Phips fait néanmoins bombarder la ville depuis ses bateaux, sans grands dommages. Sa flotte, à l’inverse, reçoit quelques boulets qui l’incitent à lever l’ancre. Puis une série de violents orages cause des dégâts aux navires. S’ajoutant à la variole, ils décident Phips à rentrer au Massachusetts dont il obtiendra le gouvernement.

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