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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    22-10-2024 18:19:42


22 octobre 1797 : Premier saut en parachute

Le 22 octobre 1797, André-Jacques Garnerin (28 ans) effectue le premier saut en parachute au-dessus du parc Monceau (Paris), devant une foule de badauds.

>>> Un jeune homme inventif

André-Jacques Garnerin a pu préparer son exploit en occupant les fonctions d'« aérostatier des fêtes publiques » : pour le plaisir des Parisiens, il mettait en oeuvre les ballons à air chaud des frères Montgolfier.

Ne voulant pas en rester là, il propose dès 1792 au Comité de Salut public l'emploi à la guerre de ballons à hydrogène comme celui de Jacques Charles.

Dans le même temps, il a l'idée du parachute et, cinq ans plus tard, ose l'exploit : il monte à 700 mètres d'altitude à bord d'une montgolfière puis fait exploser le ballon. La corbeille à l'intérieur de laquelle il se tient descend alors, simplement accrochée à une voilure.

L'aérostatier arrive au sol sain et presque sauf, avec une entorse à la cheville. En 1799, c'est au tour de sa femme de tenter et réussir l'exploit ! Le 11 octobre 1802, elle dépose le brevet du parachute au nom de son mari, après que celui-ci a amélioré la stabilité de son engin.
Auteur : Mel_C  
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Date :    22-10-2024 18:20:26


22 octobre 1812 : Napoléon seul face à la conspiration Malet

Tandis que Napoléon Ier et la Grande Armée sont embourbés dans la campagne de Russie, les esprits, à Paris, s'agitent.

Dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812, un intrigant, le général Claude François de Malet (58 ans), s'échappe de la « maison de santé » du docteur Maubuisson, où il avait été enfermé en 1810 pour s'être compromis dans un complot républicain contre l'empereur. Il se lance dans un coup d'État grandguignolesque qui va basculer dans la tragédie.
Fabienne Manière

>>> De la farce à la tragédie

D'abord commandant de la garde nationale de Dole (Jura) puis capitaine de l'armée du Rhin en 1792, Malet a gagné ses galons de général de brigade en 1799. D'origine noble, il n'en est pas mois un farouche républicain. Il s'oppose au coup d'État de Bonaparte et à l'instauration de l'Empire, ce qui lui vaut d'être emprisonné en 1807 puis en 1808, avant d'être interné dans une maison de santé, pour cause d'instabilité psychique.

C'est alors que s'étant échappé avec deux comparses, il se présente en uniforme à la caserne de la garde nationale Popincourt en annonçant la mort de l'empereur. Les soldats et les officiers ne se montrent pas surpris outre-mesure.

Cinq compagnies suivent le général à la prison de la Force, dans le quartier du Marais, au centre de Paris. Là, Malet fait libérer deux généraux, Lahorie et Guidal, qui, sans trop comprendre ce qui leur arrive, comprennent que l'Empereur est mort et qu'il faut un nouveau gouvernement à la France ; républicain, cela va sans dire.

Au petit matin, les comparses arrêtent au saut du lit le préfet de police Pasquier, le ministre de l'Intérieur Savary et le chef de la police secrète Desmarets. Ils les conduisent à la Force.

Le préfet du département de la Seine Frochot ouvre une salle de l'Hôtel de Ville pour la réunion du futur gouvernement provisoire. Dans le même temps, le général Malet transmet aux garnisons des Minimes et de la Courtille l'ordre d'occuper les différents centres du pouvoir (Palais-Royal, Sénat, Banque de France...). À 9h45, il est déjà maître de la plus grande partie de la capitale.
Auteur : Mel_C  
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Date :    23-10-2024 23:56:38


23 octobre 1837 : Assemblée des Six-Comtés

Le lundi 23 octobre 1837, six mille paysans et Patriotes du Bas-Canada francophone se réunissent à Saint-Charles, en violation des ordres du gouverneur anglais Archibald Acheson. À l'instigation de Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote, ils réclament pour leur province des institutions véritablement représentatives de la majorité francophone. Cette « Assemblée des Six-Comtés » est présidée par Wolfred Nelson, un Patriote anglophone, protestant et apparenté à l'amiral Nelson !

Des mandats d'arrêt sont lancés contre les chefs patriotes. Ceux-ci sont assiégés par la troupe à Saint-Denis le 23 novembre 1837. Nelson, à la tête des rebelles, force les soldats à se replier ! Mais il est bientôt arrêté et condamné à l'exil. L'année suivante, de nouveaux soulèvements armés se produisent au sud de Montréal. La répression est brutale. Douze Patriotes sont pendus devant la prison Au-pied-du-courant, à Montréal.

Deux ans plus tard, par l'« Acte d'Union », le gouvernement de Londres va tenter de dissoudre les francophones dans la masse anglo-saxonne au sein d'un Canada-Uni...
Auteur : Mel_C  
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Date :    23-10-2024 23:57:31


23 octobre 1942 : L'Afrikakorps vaincue à El-Alamein

Le 23 octobre 1942, à El-Alamein (Égypte), l'Afrikakorps du maréchal Rommel recule devant la VIIIe armée britannique.

C'est le premier coup d'arrêt infligé à l'armée allemande après une guerre éclair qui lui a valu d'occuper la plus grande partie de l'Europe continentale et du bassin méditerranéen. Il a été rendu possible par l'héroïque résistance d'une brigade française à Bir Hakeim, au sud du dispositif britannique.

>>> Chassé-croisé dans le désert :

Dès décembre 1940, les Anglais lancent une offensive contre la Libye, colonie italienne, depuis leur protectorat égyptien. Les Italiens appellent leurs alliés allemands à l'aide. C'est ainsi que le général Erwin Rommel débarque à Tripoli, capitale de la Libye, en avril 1941, avec une division légère et une division blindée.

Rommel repousse une nouvelle fois les Britanniques en décembre 1941 et, le mois suivant, convainc Hitler de lui accorder les renforts indispensables en chars et en hommes. Il engage en mai 1942 une troisième offensive vers le Nil avec ses alliés italiens. Elle lui vaut le titre de maréchal...

Les forces en présence sont à ce moment plus ou moins équivalentes. 125 000 hommes et 740 chars chez les Alliés ; 113 000 hommes et 570 chars pour les forces de l'Axe.

>>> De Bir Hakeim à El-Alamein :

Les Britanniques sont sauvés par la résistance héroïque autant qu'inattendue de la première Brigade Française Libre (BFL). Au sud du dispositif allié, elle a reçu mission d'empêcher toute manoeuvre d'encerclement par les forces de l'Axe et se sont installés depuis le mois de février 1942 au pied d'un ancien fortin turc en plein désert, Bir Hakeim.

Le 30 juin 1942, les blindés de Rommel arrivent à l'oasis d'El-Alamein, sur la côte méditerranéenne, à une centaine de kilomètres seulement à l'ouest d'Alexandrie et du delta. C'est là que vont se briser les attaques italo-allemandes, au terme de deux batailles.

La première bataille d'El-Alamein voit s'affronter les troupes de Rommel et la VIIIe Armée britannique. Elle s'achève le 27 juillet sans vainqueur ni vaincu. Les deux armées s'enterrent dans des tranchées dans l'attente de renforts.

La seconde bataille d'El-Alamein débute le 30 août 1942. Rommel tente de déborder les Britanniques par le sud mais se heurte aux champs de mines. Les forces de l'Axe sont très vite affaiblies par le manque de ravitaillement, la marine et l'aviation britanniques les ayant coupées de leurs arrières.

La situation étant devenue propice pour une contre-offensive britannique, Montgomery déclenche celle-ci le 23 octobre 1942, à un moment où Rommel, pour raisons de santé, a dû regagner Berlin et confier le commandement de ses troupes au général Stumme.

Le 2 novembre, Rommel demande à Hitler le droit de se retirer. Mais le Führer le lui refuse et lui ordonne de résister coûte que coûte. Le maréchal, fort de son prestige, prend sur lui de désobéir au dictateur. Le 3 novembre 1942, il donne l'ordre de battre en retraite et ramène son armée en bon ordre et presque intacte vers la Tunisie. Quelques jours plus tard, les Anglo-Américains débarquent en Afrique du Nord.

À Londres, devant la foule en joie, Winston Churchill exulte : « Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin ; mais c'est la fin du commencement ». Le Premier ministre britannique a compris que cette bataille était le tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Il constatera plus tard : « Avant El-Alamein, nous n'avons jamais eu de victoire, après El-Alamein, nous n'avons jamais eu de défaite ! »

À la fin de l'année 1942, l'Axe germano-italien est chassé d'Afrique à l'exception de la Tunisie. Pendant ce temps, à l'autre bout de l'Europe, une autre armée allemande est prise au piège sur les bords de la Volga, dans la ville de Stalingrad, son général ayant obéi à Hitler qui lui intimait de ne pas reculer quoi qu'il arrive.
Auteur : Mel_C  
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Date :    24-10-2024 00:14:44


24 octobre 1599 : Henri IV et Margot se séparent

Le 24 octobre 1599, le roi Henri IV se sépare de sa première femme, Marguerite de Valois, la reine Margot, qui ne lui a pas donné d'héritier. Pour justifier le divorce, il invoque la parenté spirituelle qui le lie à sa femme, la mère de celle-ci, Catherine de Médicis, ayant été la marraine d'Henri de Navarre à son baptême en 1554 ! Henri IV va dans la foulée épouser Marie de Médicis, ou plus précisément sa dot...
Auteur : Mel_C  
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Date :    24-10-2024 00:15:56


24 octobre 1860 : «Seconde guerre de l'opium» et traité de Pékin

Le 24 octobre 1860, l'empereur de Chine concède aux Français et aux Anglais de nouveaux avantages commerciaux par la convention de Pékin.

Ce « traité inégal » survient près de vingt ans après celui de Nankin, qui avait notamment autorisé les importations d'opium en provenance des Indes britanniques.

>> > La « Seconde guerre de l'opium » :

L'arraisonnement par les Chinois d'un navire battant pavillon anglais ainsi que la mise à mort d'un missionnaire français ont fourni au Premier ministre anglais Palmerston et à l'empereur Napoléon III le prétexte d'intervenir une nouvelle fois en Chine. C'est ce que l'on a appelé plus tard la « Seconde guerre de l'opium ».

Une escadre franco-anglaise paraît dans le golfe de Petchili (aujourd'hui, golfe de Bohai), par lequel on accède à Tianjin et Pékin. Elle débarque des troupes et celles-ci s'avancent vers la capitale.

Les dirigeants mandchous promettent tout ce qu'on leur demande mais, l'année suivante, en 1859, quand les ambassadeurs européens se présentent pour ratifier le traité, ils sont reçus à coups de canon.

Il s'ensuit une nouvelle expédition, forte de 3000 Anglais et autant de Français, qui débarque dans le golfe de Petchili en septembre 1860 et marche sur Pékin. Le 21 septembre, les Français, sous le commandement du général Cousin-Montauban, arrivent devant le pont de Pa-li-kao, dernier obstacle avant la route de Pékin. Ils le prennent d'assaut en repoussant les dizaines de milliers d'hommes qui, mal armés, tentent de le défendre.

Le 13 octobre 1860, le corps expéditionnaire entre à Pékin, d'où s'est enfui l'empereur.

>>> Sac du Palais d'Été :

Soldats français et anglais mettent à sac le somptueux Palais d'Été, l'une des résidences impériales, au nord-ouest de Pékin. Là-dessus, lord Elgin, qui commande le détachement anglais, apprend que des prisonniers européens de son avant-garde ont été atrocement torturés par les Chinois. Il ordonne en représailles l'incendie du Palais d'Été le 18 octobre 1860.
Humiliants « traités inégaux »

Le 24 octobre 1860, les représentants de l'empereur s'inclinent et signent la convention de Pékin. Par ce traité, ils accordent des indemnités aux Occidentaux, ouvrent à leurs commerçants le bassin du Yangzi Jiang et à leurs missionnaires l'ensemble de l'empire. Ils concèdent enfin aux Britanniques un agrandissement de leur colonie de Hong-Kong.

Les Européens présents en Chine se voient accorder le privilège de l'extraterritorialité : ils ne peuvent être jugés que par leur propre consul et en aucun cas par les Chinois.

Dans les ports qui leur sont ouverts, par exemple Tianjin (Tien Tsin), ils s'établissent dans des concessions administrées par des fonctionnaires européens.

En dépit de révoltes locales ou de sursauts patriotiques, l'exploitation de la Chine allait perdurer pendant un demi-siècle, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale et la chute de la dynastie.

Les voisins russes, qui ne veulent pas être en reste, se font accorder le 14 novembre 1860 la rive gauche de l'Amour, ainsi que, le long de l'océan Pacifique, la région qui s'étend de l'embouchure du fleuve Amour, au nord, à la Corée, au sud. Cette région devient leur Province maritime et pour s'en assurer le contrôle, ils construisent une capitale portuaire au nom prometteur : Vladivostok (« Domination de l'Orient » en russe). On peut dire que le véritable vainqueur de cette « Seconde guerre de l'opium » est le tsar Alexandre II qui n'y a pas participé.
Auteur : Mel_C  
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Date :    24-10-2024 00:17:11


24 octobre 1929 : Jeudi noir à Wall Street

La Bourse de Wall Street, à New York, se souvient du jeudi 24 octobre 1929 comme d'un « Jeudi noir » (Black Thursday en anglais).

Deux jours plus tôt, un très illustre économiste, Irving Fisher, affirme dans le New York Times que « le cours des actions est encore trop bas ». Mais après dix-huit mois de hausse frénétique, les spéculateurs cessent quant à eux de croire à une hausse infinie des cours. C'est à qui vendra le plus vite ses actions. 2,6 millions d'actions sont échangées en une seule séance, pour 4 milliards de dollars de l'époque.

La chute des cours est dans un premier temps limitée à 2% grâce à l'intervention des banques qui rachètent les actions. Mais la pression s'accentue et dans les jours suivants, la chute se poursuit jusqu'à atteindre 30%. Le krach se confirme le 29 octobre, le « Mardi noir », avec une chute de 43 points de l'indice des valeurs boursières (ce que l'on appellerait aujourd'hui le CAC 40).

>>> Origines de la Grande Crise :

La crise de 1929 tire ses origines lointaines de la Grande Guerre de 14-18. Les États-Unis n'ont pas été affectés par les destructions et ont beaucoup prêté aux Européens en guerre. Au sortir du conflit, ils sont en position de force par rapport au Vieux Continent. Leur industrie tourne à plein régime et leur balance commerciale est fortement excédentaire.

Revenus à leur tradition isolationniste, ils renouent aussi avec le protectionnisme. En 1922, par la loi dite Fordney-McCumber Tariff, ils portent les droits de douane sur les importations à une moyenne de 38,5% avec des conséquences équivoques sur l'économie : des achats plus coûteux pour les fermiers et guère de profit pour les industriels américains qui dominent déjà de façon écrasante leur marché intérieur et aspirent surtout à développer leurs exportations.

>>> Les « Roaring Twenties » :

Le pouvoir d'achat des classes moyennes augmente d'autant plus vite que les industriels développent le travail à la chaîne et génèrent d'importants gains de productivité. Ils appliquent les préceptes d'un ingénieur de la sidérurgie, Frederick Taylor (1856-1915), d'où le nom de « taylorisme » donné à sa méthode que lui-même appelle « scientific management ». Comme Henry Ford, ils ne craignent plus d'augmenter les salaires de leurs ouvriers.

C'est ainsi que les Américains, épargnés par les affres de la Grande Guerre, entrent avec ravissement dans les « Roaring Twenties » (Années rugissantes comme le lion de la Twentieth Century Fox, ou Années folles).
Ils découvrent les nouveaux produits ménagers (réfrigérateurs...), le cinéma et bien sûr l'automobile (6 millions de véhicules en 1919, 27 millions dix ans plus tard !). Ils s'encanaillent aussi du fait d'un amendement constitutionnel prohibant la vente et la consommation d'alcools. Hollywood (le cinéma et ses paillettes), Chicago (la prohibition et les gangs) et Detroit (l'automobile) sont les trois marqueurs de cette folle décennie.

En Europe, le gouvernement de Grande-Bretagne croit possible de restaurer les signes monétaires de sa splendeur d'antan. Le chancelier de l'Échiquier (le ministre de l'Économie) - un certain Winston Churchill - rétablit en 1925 le Gold Exchange Standard d'avant-guerre qui fait en théorie de la livre une monnaie de réserve à l'égal de l'or et du dollar. Mais le gouvernement britannique n'a plus les moyens de ses ambitions.

Pour soutenir le cours de sa monnaie, il doit lancer des emprunts à des taux très élevés :

• Dans un premier temps, les capitaux affluent dans la City de Londres pour profiter de l'aubaine. Mais le cours de la livre s'en trouve surévalué par rapport au dollar. Les exportations britanniques s'effondrent.
• Dans un deuxième temps, les capitaux, faute de pouvoir s'investir sur place, profitent de la surévaluation de la livre pour se convertir en dollars.
• Il s'ensuit un nouvel afflux de capitaux à Wall Street. Cette arrivée massive d'argent frais tire à la baisse les taux d'intérêt et encourage les ménages des classes moyennes à s'endetter pour investir elles-mêmes à la Bourse.
Auteur : Mel_C  
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Date :    24-10-2024 00:18:35


24 octobre 1940 : Rencontre de Montoire

Le 24 octobre 1940, Philippe Pétain, chef de l'État français, rencontre Hitler dans la petite gare de Montoire-sur-le-Loir.

Le vice-président Pierre Laval a eu l'idée de ce rendez-vous en apprenant que Hitler revenait en train de Hendaye où il était allé rencontrer Franco, dictateur en Espagne.

Par une poignée de main très médiatisée, le vieux maréchal célèbre officiellement la « collaboration » entre la France vaincue et l'Allemagne triomphante. Il s'en explique à la radio comme à son habitude, quelques jours plus tard, le 30 octobre 1940 : « C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration (...) . Cette collaboration doit être sincère... ».

>>> La France sous l'Occupation :

Envahie en six semaines par les armées hitlériennes, la France se résigne à l'occupation de la plus grande partie de son territoire.
Par la convention d'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain, établi à Vichy, se voit reconnaître une autonomie de façade sur le reste du territoire : c'est la « zone libre ».

Celle-ci est à son tour envahie par la Wehrmacht le 11 novembre 1942, suite au débarquement anglo-saxon en Afrique du Nord, ce qui réduit à presque rien les marges de manoeuvre du gouvernement de Vichy.

>>> L'entrevue :

À la mi-octobre 1940, le vice-président du Conseil Pierre Laval est secrètement invité à rencontrer von Ribbentrop, le ministre allemand des Affaires étrangères. La rencontre est prévue à la gare de Montoire-sur-le-Loir le 22 octobre. Pourquoi Montoire ? Parce que le ministre allemand circule en train et que cette gare est proche de la ligne de démarcation ; elle est d'autre part à l'écart de toute agglomération, ce qui facilite sa protection ; enfin, la présence à proximité d'un tunnel permet de mettre le train officiel à l'abri d'une éventuelle attaque aérienne.

Tandis qu'il se rend en voiture sur le lieu du rendez-vous, Laval apprend à sa grande stupéfaction qu'il doit rencontrer non pas le ministre mais le Führer lui-même !...

Hitler, en effet, a pris le train pour se rendre à Hendaye, à la frontière franco-espagnole, en vue de rencontrer le Caudillo Franco, chef de l'État espagnol. Sur le chemin, il s'arrête à Montoire et rencontre Laval en toute discrétion.

Il s'agit d'arranger pour le surlendemain, au même endroit, une rencontre officielle avec le chef de l'État français, le maréchal Pétain. Hitler ne cache pas son intention de préparer un traité de paix et une alliance entre les deux pays.

Hitler rencontre donc Franco à Hendaye et, sur le chemin du retour, s'arrête comme prévu à Montoire où arrive peu après le maréchal Pétain.

Le Führer n'a pas plus de succès avec ce dernier qu'avec Franco. Pétain refuse de signer la paix et d'entrer en guerre contre l'Angleterre, à ce moment-là seul pays au monde à combattre les nazis.

Reste de l'entrevue de Montoire une photo de la poignée de mains entre les deux chefs d'État, symbole de la « collaboration » à venir, qui est tout ce que Pétain a bien voulu concéder au vainqueur.

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