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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    03-11-2024 19:10:51


3 novembre 1903 : Le Panamá, un État sur mesure

Le drapeau du PanamaLe 3 novembre 1903, le territoire de Panamá fait sécession d'avec la Colombie.

La création du nouvel État n'a rien d'un mouvement spontané. Elle est téléguidée par le gouvernement américain qui souhaitait avoir les mains libres pour y creuser un canal et faciliter les liaisons maritimes entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique.

>>> Un enjeu stratégique pour Washington

Depuis leur guerre contre l'Espagne (1898), les États-Unis veulent éviter le contournement de l'Amérique du sud par le détroit de Magellan aux navires qui relient la Californie à la côte Est.

Ils songent d'abord à un canal qui passerait plus au Nord, par le Nicaragua, où l'isthme est plus large qu'à Panamá mais n'est pas traversé par une chaîne de montagnes. Finalement, ils se rallient au principe d'un canal à écluses à travers Panamá.

>>> Malentendu colombien

Approché par Washington, le gouvernement de la Colombie, qui exerce sa souveraineté sur le territoire panaméen, voit dans un premier temps le projet d'un bon oeil. Il est vrai que les Américains lui promettent une confortable indemnité en échange de la concession d'une bande de terrain pour une durée de cent ans.

Mais le pays sort à ce moment-là d'une terrible guerre civile. Dans la confusion politique qui règne à Bogotá, les parlementaires colombiens refusent au dernier moment d'aliéner leur souveraineté et s'opposent au traité.

C'est un coup dur pour la bourgeoisie de Panamá, qui plaçait beaucoup d'espoirs dans cette opportunité. Elle craint que les États-Unis ne se rabattent sur le projet alternatif du Nicaragua.

Les Panaméens, traditionnellement hostiles à l'administration colombienne, lointaine, tatillonne et inefficace, commencent à songer à la sécession. Le gouvernement du président Theodore Roosevelt les y encourage et, lorsqu'elle survient enfin, il envoie des vaisseaux de guerre devant les villes de Colón et Panamá pour dissuader l'armée colombienne d'intervenir.

Trois jours après la proclamation de l'indépendance, les États-Unis reconnaissent le nouveau pays. Ils signent un traité pour la construction du canal dès le 18 novembre. Ce traité porte le nom du secrétaire d'État américain Hay et de l'ingénieur Bunau-Varilla.

Il prévoit la cession à perpétuité aux États-Unis d'une bande de 10 miles de large (16 kilomètres) en échange de 10 millions de dollars (une broutille). Ces conditions léonines sont le reflet de la politique impérialiste et volontiers brutale des États-Unis de ce début du siècle, sous la présidence de Theodore Roosevelt, apôtre de la politique du « gros bâton » (« big stick » en anglais).
Auteur : Boobles30 
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Date :    05-11-2024 15:28:16


5 novembre 1922 : Découverte du tombeau de Toutânkhamon

Le 5 novembre 1922, Howard Carter découvre dans le sable d'Égypte une dalle qui, semble-t-il, ferme l'entrée d'une sépulture royale. L'archéologue britannique de 48 ans voit ses efforts récompensés après sept ans à la recherche de l'unique tombe de pharaon encore inviolée et plusieurs campagnes de fouilles infructueuses...
Auteur : Boobles30 
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Date :    06-11-2024 16:16:39


6 octobre 1973 : La guerre du Kippour et ses armes

Le 6 octobre 1973, l'armée égyptienne franchit le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour ou du Grand Pardon. Elle prend à revers les troupes israéliennes qui stationnent dans le Sinaï depuis juin 1967.

La Syrie lance au même moment 3 divisions blindées et 1000 chars sur le plateau du Golan, également occupé par les Israéliens depuis 1967. En quatre jours, elle s'empare du mont Hermon et de la ville de Qunaytra…

Les Israéliens ripostent, non sans mal. Peu après, les pays arabes exportateurs de pétrole décrètent un embargo sur les livraisons aux pays amis d’Israël comme les Pays-Bas. Ils relèvent très fortement le prix du baril, provoquant le premier « choc pétrolier ». Il s’ensuit dans le monde développé un ralentissement brutal de la croissance économique et une accélération de l’inflation…
Auteur : Mel_C  
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Date :    06-11-2024 20:53:27


06 novembre 1792 : LES VOLONTAIRES FRANÇAIS TRIOMPHENT A JEMMAPES

Le 06 novembre 1792, les volontaires de l'armée française battent les soldats autrichiens à Jemmapes (aujourd'hui Jemappes), près de Mons, en Belgique (note). Il est vrai qu'ils bénéficient d'une écrasante supériorité numérique.

Venant six semaines après Valmy, cette médiocre victoire porte à son summum la popularité de la Révolution française.

>>> LE SPECTRE DE L'INVASION S'ELOIGNE

Forte d'un premier succès à Valmy, la toute jeune République française décide de pousser son avantage contre les Prussiens et les Autrichiens qui la menacent d'invasion.

C'est en Belgique, possession des Habsbourg depuis Charles Quint, qu'ils portent leur effort. L'armée autrichienne du duc de Saxe-Teschen, qui y prend ses quartiers d'hiver, est prise au dépourvu par l'offensive de Charles François Dumouriez, le vainqueur de Valmy.

Les Français sont portés par la ferveur révolutionnaire. Mais ils bénéficient surtout de l'avantage du nombre. Ils sont 55 000, soit deux fois plus nombreux que les Autrichiens.

La journée débute par une canonnade sans guère de résultat. Dumouriez lance ensuite plusieurs charges d'infanterie auxquelles participe le duc de Chartres (il sera bien plus tard roi de France sous le nom de Louis-Philippe 1er !).

Les deux camps combattent bravement mais en désordre. A la mi-journée, après qu'ont été tués 2 000 hommes français et autant d'Autrichiens, le duc de Saxe-Teschen se retire sans que Dumouriez se soucie de le poursuivre. Dans les jours qui suivent, les Autrichiens évacuent la Belgique sans demander leur reste.

>>> LA REVOLUTION PLUS QUE JAMAIS POPULAIRE

Bien qu'incomplète, car elle n'a pas entamé les forces ennemies, la victoire de Jemmapes éloigne la crainte de l'invasion et magnifie la République française aux yeux de tous les Européens. La Révolution atteint des sommets de popularité jusqu'en Angleterre. Personne ne tient plus à la combattre.

Les principaux belligérants, le roi de Prusse et l'archiduc d'Autriche, sont eux-mêmes davantage intéressés par les affaires polonaises que par la guerre contre la France. Ils s'apprêtent avec le tsar de Russie à un deuxième partage de la malheureuse Pologne après que celle-ci ait en vain tenté de réformer ses institutions à l'image de la France.

>>> L'APPETIT DE CONQUETES SE REVEILLE

Hélas, les révolutionnaires n'ont pas la sagesse de s'en tenir là. En permettant aux Français d'occuper la Belgique et la rive gauche du Rhin, la victoire de Jemmapes excite leur appétit de conquête.

Dépassés par leur succès, les députés girondins de la Convention proposent d'étendre la guerre et d'annexer les régions occupées. Leur attitude témoigne d'une rupture avec la bonne volonté initiale manifestée par les révolutionnaires (ainsi, le 22 mai 1790, un décret de la Constituante proclamait : « La nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans le but de faire des conquêtes »).

Le 19 novembre, l'assemblée révolutionnaire vote un décret qui énonce : « La Convention nationale déclare au nom de la nation française qu'elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront reconquérir leur liberté ». Le 15 décembre, elle proclame avec emphase : « Guerre aux châteaux, paix aux chaumières ».

>>> LE DOGME DES FRONTIERES NATURELLES

Député de Paris à la Convention, Georges Danton ébauche le dogme des « frontières naturelles » (on dit aussi « grandes limites ») pour justifier les conquêtes de la République française après la victoire de Jemmapes. Il déclare à la tribune de l'assemblée, le 31 janvier 1793 : « Les limites de la France sont marquées par la nature. Nous les atteindrons dans leurs quatre points : l'Océan, au Rhin, aux Alpes, aux Pyrénées ». Lazare Carnot récidive le 14 février 1793 : « Les limites anciennes et naturelles de la France sont le Rhin, les Alpes et les Pyrénées » (note).

Cette politique va provoquer la formation contre la France d'une première coalition européenne et se solder, 23 ans plus tard, par la défaite de Waterloo et l'affaiblissement irrémédiable du pays.

Plus tard, à l'époque de la guerre franco-prussienne (1870), des historiens attribueront à Richelieu la paternité des « frontières naturelles », alléguant qu'il en aurait parlé dans son Testament politique : « mettre la France partout où fut l'ancienne Gaule ». Mais l'authenticité de ce document est aujourd'hui remise en question. D'autre part, les biographes du ministre-cardinal de Louis XIII, tels François Bluche et Françoise Hilsheimer, réfutent catégoriquement l'idée selon laquelle il aurait ambitionné d'étendre la France jusqu'au Rhin.

Notons qu'il n'y a rien d'évident à ce qu'un fleuve ou même une montagne serve de frontière. Le Danube, le Mississipi, le Gange, le Hoang Ho et même le Rhin rapprochent les hommes bien plus qu'ils ne les séparent.
Auteur : Mel_C  
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Date :    06-11-2024 20:55:08


06 novembre 1917 : La Révolution d'Octobre :

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolchéviques s'emparent des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg).

Dans la terminologie bolchévique (on dira plus tard communiste), ce coup de force sans véritable soutien populaire est baptisé « Révolution d'Octobre » car il s'est déroulé dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur dans l'ancienne Russie jusqu'au 14 février 1918.

>>> Une insurrection préparée au grand jour :

C'est deux semaines plus tôt que Lénine, chef des bolcheviques, a décidé d'abattre la jeune démocratie instaurée quelques mois plus tôt et de mettre en place une « dictature du prolétariat » inspirée par les principes marxistes.

Lénine repart aussitôt se cacher en Finlande et laisse à son adjoint Trotski le soin de préparer l'insurrection.

Alexandre Kerenski, chef du gouvernement provisoire, ne se méfie pas des bolcheviques.

Ces derniers développent auprès des soldats de Petrograd une propagande efficace autour de trois mots d'ordre :

– « paix immédiate » (la Russie est encore en guerre aux côtés des démocraties occidentales contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie),

– « la terre aux paysans »,

– « tout le pouvoir aux soviets » (les soviets désignent en russe des conseils ou des assemblées de terrain où se prennent les décisions ; ils représentent pour les démocrates sincères l'aboutissement de la démocratie représentative).

Le 6 novembre 1917, au matin, la police tente de fermer une imprimerie du parti bolchevique. C'est l'occasion qu'attendaient les révolutionnaires pour se mobiliser.

Les partisans de Lénine assiègent le Palais d'Hiver où siègent les ministres du gouvernement provisoire. Ces derniers n'ont pour les défendre que 1300 soldats, cosaques et élèves-officiers, y compris une unité de volontaires féminines.

Pour donner à son coup d'État l'allure d'une révolution, Lénine fait tirer le croiseur Aurore, amarré à quelques centaines de mètres de là, sur un bras de la Néva.

Après quelques velléités de résistance, les élèves-officiers et les soldates se rendent. Les bolcheviques fêtent leur victoire par une immense beuverie, en vidant les bouteilles des caves bien fournies du Palais d'Hiver. Peu après minuit, le gouvernement signe l'acte de capitulation.

« Jamais une échauffourée de si petite envergure (une dizaine de victimes, d'après les historiens soviétiques) n'a eu des conséquences aussi prodigieuses, et une fois de plus, le sort de la capitale décida de celui du pays tout entier », écrit Léon Poliakov (Les totalitarismes du XXe siècle, Fayard).

>>> La dictature en marche :

Sitôt après sa prise de pouvoir, Lénine met en place les instruments de la dictature. La presse « bourgeoise » est étouffée. La police politique (Tchéka) est créée le 7 décembre, la grève interdite le 20 décembre !...

Le parti K-D (constitutionnel-démocrate), ancré dans la gauche démocratique est interdit dès décembre. Reste l'opposition du principal parti de gauche, les S-R (socialistes-révolutionnaires). Ces derniers recueillent une écrasante majorité aux élections à l'Assemblée constituante, que les bolcheviques n'ont pas osé annuler.

Lénine ne se démonte pas. Il proclame que le pouvoir des Soviets (les conseils populaires, solidement tenus en main par les bolcheviques) est supérieur à celui de l'Assemblée et le 19 janvier 1918, dès le lendemain de l'entrée en fonction de celle-ci, il ordonne sa dissolution.

Ne craignant plus la contradiction, le gouvernement entame à marches forcées la réforme des institutions. Le 5 février 1918, il annule les dettes et les emprunts contractés par l'ancien gouvernement à l'étranger et le 3 mars conclut la désastreuse paix de Brest-Litovsk avec l'Allemagne. Le 12 mars, le gouvernement se transporte à Moscou, la capitale des premiers tsars, au coeur de la Russie continentale, loin de l'Occident.
Auteur : Mel_C  
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Date :    06-11-2024 20:56:57


......................... et aussi ..............................

06 novembre 1956 : L'expédition de Suez tourne au fiasco :

Le 6 novembre 1956, à minuit, prend fin l'expédition de Suez. Les parachutistes français et britanniques doivent cesser le feu quelques heures à peine après avoir sauté sur le canal et défait les troupes égyptiennes.

Imposé par les Soviétiques et les Américains, ce cessez-le-feu sonne pour la France et la Grande-Bretagne la fin de l'ère coloniale et la fin de leur influence au Moyen-Orient. Il annonce aussi l'émergence du tiers monde et des pays arabes ainsi que l'intervention des États-Unis dans la politique moyen-orientale.

>>> Cynisme et arrogance :

Pris de court par la nationalisation du canal par le président égyptien Nasser, les Français et les Britanniques, qui perçevaient les droits de péage sur le canal, avaient d'abord protesté tout en hésitant sur la conduite à tenir.

Là-dessus s'étaient greffés des facteurs extérieurs........

Le socialiste Guy Mollet, chef du gouvernement français, eut l'idée de punir Nasser de son soutien aux indépendantistes algériens. De son côté, le jeune État d'Israël, fidèle allié de la France, manifesta le souhait d'une guerre préventive contre l'Égypte, soupçonnée de vouloir laver l'affront subi par les Arabes en 1948.

Une conférence internationale s'ouvrit à Londres le 16 août en vue de trouver un compromis. Pendant ce temps, dans la discrétion, les militaires français et britanniques acheminèrent des troupes vers Chypre. À Londres, le Premier ministre conservateur Anthony Eden eut plus de difficulté à rallier sa majorité à la perspective d'une guerre.

Le 22 octobre 1956, le Premier ministre israélien David Ben Gourion (70 ans) se rend discrètement en France avec son chef d'état-major Moshe Dayan et Shimon Pérés. La délégation rencontre à Sèvres, près de Paris, Guy Mollet ainsi qu'un représentant britannique.

Il est convenu deux jours plus tard que les Israéliens, décidés à « rompre l'encerclement », attaqueront les Égyptiens et qu'ensuite, Français et Britanniques adresseront un ultimatum aux adversaires et occuperont la zone du canal sous prétexte de les séparer !

Le 29 octobre, les troupes du général Moshe Dayan se lancent dans le Sinaï et mettent en déroute l'armée égyptienne.

Comme prévu, le 30 octobre, Londres et Paris envoient un ultimatum conjoint au Caire et à Tel Aviv, enjoignant aux combattants de cesser le feu et de se retirer à 10 miles du canal.

Israël s'incline mais l'Égypte, comme on peut s'y attendre, rejette l'ultimatum.

Le lendemain 31 octobre, Français et Anglais détruisent au sol les avions égyptiens. Et, les 5 et 6 novembre, les parachutistes sautent sur Port-Saïd, à l'endroit où le canal débouche sur la mer Méditerranée. Personne ne se soucie d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies adoptée trois jours plus tôt, le 1er novembre...

Pendant que l'attention du monde se porte sur le canal de Suez, les chars soviétiques entrent à Budapest et répriment le soulèvement des Hongrois contre leur régime communiste.

>>> Menaces soviétiques :

À peine les paras français et britanniques touchent-ils terre dans la zone du canal que les Soviétiques menacent d'intervenir avec des fusées intercontinentales à tête nucléaire si l'attaque n'est pas stoppée !

Washington fait alors pression sur ses alliés pour arrêter les frais...
Auteur : Mel_C  
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Date :    09-11-2024 00:52:12


9 novembre 1799 : Le Dix-Huit Brumaire inaugure le Consulat

Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), le général Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire par un coup d'État parlementaire. Il instaure un nouveau régime, le Consulat, qui ouvre la voie à sa propre dictature.

Il s'ensuit cinq années durant lesquelles le Premier Consul Bonaparte va mener à bien les réformes initiées par le Directoire. Il va moderniser les institutions et ramener la paix civile.

Mais il va échouer à faire reconnaître par les autres puissances les conquêtes de la Révolution et ne pourra empêcher la formation d'une nouvelle coalition européenne contre la France...

>>> Vers une dictature de salut public

Dix ans après la prise de la Bastille, la Révolution s'essoufle. Le gouvernement du Directoire est désemparé par les difficultés économiques et militaires, et menacé par un retour prématuré des royalistes. Le Directeur Sieyès dit à qui veut l'entendre qu'il « cherche un sabre » capable de sauver ce qui reste de la Révolution... et en particulier les fortunes des profiteurs.

Le retour d'Égypte du général Napoléon Bonaparte lui offre l'occasion qu'il cherchait. Sieyès voit en ce jeune général couvert de gloire le dictateur de salut public dont la République française a besoin pour éviter le retour de Louis XVIII et de l'Ancien Régime. Il concocte avec lui un coup d'État parlementaire qui passerait par une révision de la Constitution.

Sieyès demande à l'assemblée des Anciens de confier à Bonaparte le commandement des troupes de la capitale et de la garde du Corps Législatif. Puis, le 18 Brumaire, il convainc les deux assemblées des Cinq-Cents et des Anciens de se transporter au château de Saint-Cloud, à l'extérieur de Paris, sous le prétexte d'un « complot des terroristes » (royalistes).

Complices, trois des cinq Directeurs, Sieyès, Barras et Ducos, démissionnent. Les deux autres, Gohier et Moulin, suspects de sympathies jacobines, sont destitués et arrêtés. Le lendemain, la troupe boucle le château de Saint-Cloud. Mais les élus des Cinq-Cents réunis dans la salle de l'Orangerie refusent de modifier la Constitution comme on le leur demande.

Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : « À bas le dictateur ! »

Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par des grenadiers qui l'amènent hors de la salle. Son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée sort à son tour et fait valoir à la troupe que son frère et les élus sont menacés d'assassinat. Le général Murat qui commande les grenadiers leur demande de faire évacuer la salle.

Les députés tout de rouge vêtus sautent à qui mieux mieux par les fenêtres et se dispersent dans le brouillard !

La nuit venue, sur les deux heures du matin, le Conseil des Anciens et quelques élus des Cinq-Cents que l'on a rassemblés manu militari votent enfin une révision de la Constitution. Ils nomment un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. L'affaire est liquidée et chacun rentre à Paris.

>>> Un Consulat inspiré de la Rome antique

Napoléon Bonaparte, soulagé, fait rédiger à la hâte une nouvelle Constitution. Sieyès, qui se pique de droit constitutionnel, dirige le travail. On s'oriente vers une dictature à la romaine, la Rome antique étant la référence commune à tous les hommes cultivés de l'époque. Le terme inhabituel de consul est lui-même emprunté à l'Antiquité.

Le texte de la Constitution de l'an VIII est réécrit par Daunou, lequel écrit à ce propos : « Il faut qu'une Constitution soit courte et obscure ».

Conformément aux dispositions imposées par Bonaparte, le titre de Premier Consul et la réalité des pouvoirs sont octroyés au vainqueur du 18 Brumaire. Il a 30 ans. À ses côtés figurent deux Consuls qui n'ont qu'un rôle consultatif. Il s'agit de Cambacérès, un ancien conventionnel régicide, et Lebrun, un ancien député de la Constituante, aux penchants royalistes. Les trois consuls sont nommés pour dix ans.

Le pouvoir législatif est réparti entre quatre assemblées : le Sénat conservateur, le Tribunat, le Corps législatif et le Conseil d'État. Les membres de ces assemblées sont choisis par le gouvernement parmi des listes de notabilités. Ces listes elles-mêmes résultent d'un vote des citoyens à plusieurs degrés. Autant dire que l'on est ici très loin de notre conception de la démocratie.
Auteur : Mel_C  
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Date :    09-11-2024 00:53:19


9 novembre 1918 : Abdication de Guillaume II

Honni par les chefs alliés qui voient en lui le responsable de la Grande Guerre, l'empereur allemand Guillaume II se résigne à abdiquer le 9 novembre 1918. Le chancelier Maximilien de Bade se démet également et cède la direction du gouvernement au leader du parti social-démocrate allemande (PSD) Friedrich Ebert.

Dans le même temps, de sa propre initiative, Philipp Scheidemann, autre leader du PSD, proclame du balcon du Reichstag l'avènement de la République allemande. Il appartiendra à une assemblée constituante réunie à Weimar trois mois plus tard d'en poser les fondations.

Pour les sociaux-démocrates comme pour les chefs de l'armée, l'urgence est de prévenir la contagion révolutionnaire qui menace d'emporter le pays après la Russie. Dès le lendemain, les militaires répriment les mouvements spartakistes apparentés aux bolchéviques russes cependant que les gouvernants civils engagent les négociations d'armistice avec les Alliés. 9 novembre 1918 : Abdication de Guillaume II

Honni par les chefs alliés qui voient en lui le responsable de la Grande Guerre, l'empereur allemand Guillaume II se résigne à abdiquer le 9 novembre 1918. Le chancelier Maximilien de Bade se démet également et cède la direction du gouvernement au leader du parti social-démocrate allemande (PSD) Friedrich Ebert.

Dans le même temps, de sa propre initiative, Philipp Scheidemann, autre leader du PSD, proclame du balcon du Reichstag l'avènement de la République allemande. Il appartiendra à une assemblée constituante réunie à Weimar trois mois plus tard d'en poser les fondations.

Pour les sociaux-démocrates comme pour les chefs de l'armée, l'urgence est de prévenir la contagion révolutionnaire qui menace d'emporter le pays après la Russie. Dès le lendemain, les militaires répriment les mouvements spartakistes apparentés aux bolchéviques russes cependant que les gouvernants civils engagent les négociations d'armistice avec les Alliés.

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