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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
265/1019

Date :    07-01-2025 15:18:14


7 janvier 1957 : Début de la bataille d'Alger

Le 7 janvier 1957, le gouvernement français confie au général Jacques Massu les pleins pouvoirs de police sur le Grand Alger (800 000 habitants dont une moitié de musulmans). Le général et ses 6 000 parachutistes ont mission de mettre fin au terrorisme dans l'agglomération.

Deux ans plus tôt, le 20 août 1955, les indépendantistes algériens ont déclenché une insurrection sanglante à Philippeville, et entraîné une brutale répression du gouvernement français.

Le 30 septembre 1956, les spectaculaires attentats du Milk Bar et de la Cafétéria font l'effet d'un coup de tonnerre.

La guerre ne se confine plus dans les zones frontalières et les montagnes. Elle frappe désormais le coeur d'Alger !

Revigoré par l'impact médiatique de ces attentats, le FLN, qui dispose sur place d'environ 5 000 militants, n'hésite plus à s'en prendre à la population de la ville. Il fait appel à des femmes de type européen pour convoyer les armes, transmettre les messages et même poser les bombes.

Pour rassurer une opinion tétanisée par ces attentats qui tuent et mutilent au hasard, le préfet d'Alger et le gouvernement du socialiste Guy Mollet s'en remettent en désespoir de cause au général Massu.

Dès le 7 janvier 1957, les parachutistes traquent les terroristes dans toute l'agglomération et pratiquent la torture pour faire parler les personnes suspectes d'avoir caché des bombes.

La presse ne tarit pas de témoignages qui dénoncent la banalisation de procédés indignes : tortures (torture à l'électricité ou « gégène », pendaison par les membres, baignoire...), exécutions sommaires de suspects, jugements expéditifs par les tribunaux militaires, centres de détention clandestins etc.

Une commission d'enquête rend un rapport accablant le 21 juillet 1957. Le quotidien Le Monde le publie, ce qui lui vaut d'être saisi.

Les responsables politiques et la majorité des citoyens, tant à droite qu'à gauche, sont donc très bien informés de ce qui se passe en Algérie. Mais ils préfèrent se taire devant les excès des militaires. Il est vrai que de nombreuses bombes sont découvertes à temps grâce aux informations recueillies sous la torture.

Le FLN tente d'organiser une grève générale à partir du 28 janvier 1957, ouverture de la 11e session des Nations Unies à New York, mais les parachutistes ouvrent de force les rideaux de fer des commerçants et brisent la grève.

Après l'attentat de la Corniche, qui tue plusieurs jeunes gens le 9 juin 1957, le colonel Yves Godard prend le relais du colonel Marcel Bigeard. Il privilégie désormais l'infiltration des réseaux plutôt que la torture. C'est ainsi que le 24 septembre 1957, ses parachutistes mettent la main sur Yacef Saadi (28 ans), principal organisateur des attentats à Alger. Ses aveux permettent de démanteler les réseaux.

Neuf mois après avoir obtenu les pleins pouvoirs, le général Massu peut se flatter d'avoir gagné la « bataille d'Alger », mais au prix de 3 024 disparitions de suspects. Le FLN est exsangue et guère plus en état de poursuivre ses opérations terroristes. Il se déchire qui plus est dans des querelles internes, à coup de liquidations et d'assassinats. Il s'en prend aussi à son rival, le MNA.

Pour les successeurs de Guy Mollet à la tête du gouvernement, le moment paraît favorable à une négociation avec les modérés du camp ennemi. C'est alors que les Français d'Algérie et certains officiers vont faire appel au général de Gaulle dans l'espoir de prévenir le lâchage de l'Algérie.

>>> La « bleuite »

En Algérie, les Français ont utilisé avec profit l'intoxication. Leur principal succès en ce domaine est la bleuite, d'après le surnom de l'uniforme donné aux agents du renseignement français.

En 1957, pendant la « bataille d'Alger », un capitaine français infiltre la willaya d'Amirouche (l'armée insurgée des environs d'Alger) avec des prisonniers qu'il a retournés sous la contrainte et libérés. En usant de faux messages, il aide ses protégés à accéder à des postes de responsabilité au sein de la willaya. Ils sont bientôt en situation de le renseigner et contribuent à l'arrestation de Yacef Saadi.

Comme son stratagème est sur le point d'être découvert, le capitaine sème le trouble chez l'ennemi en répandant de fausses accusations. Amirouche, affolé, torture ses propres hommes et ceux-ci, dans l'espoir vain d'être épargnés, livrent des noms au hasard. Cette sauvage purge va faire 2 000 suppliciés dans les rangs de la willaya.
Auteur : Mel_C  
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Date :    07-01-2025 15:19:10


7 janvier 1974 : Les Britanniques instaurent la semaine de trois jours

Le 7 janvier 1974, le gouvernement conservateur d'Edward Heath impose la semaine de trois jours dans l'industrie britannique. Loin d'annoncer la fin du travail et la prospérité généralisée, la mesure reflète au contraire la situation désespérée de l'économie nationale, confrontée à une très dure grève des mineurs.

>>> De l'État-Providence à la sclérose

Après la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne fait, comme d'autres pays, le choix de développer les mesures sociales et de devenir un État-Providence selon les principes développés pendant la guerre par l'économiste William Beveridge.

Cependant, à partir des années 1960, le système se grippe : les coûts de production sont trop élevés, les industries vieillissantes, et l'inflation hors de contrôle. Le poids et les actions des syndicats entraînent d'importantes hausses de salaires et suscitent l'impression que leurs dirigeants contrôlent le pays. Ni les conservateurs, au pouvoir avec Edward Heath à partir de juin 1970, ni les travaillistes, dont l'homme fort est Harold Wilson, ne parviennent à maîtriser la situation, d'autant que, sur un autre plan, le conflit nord-irlandais bat alors son plein.

>>> Arrimage européen, décrochage économique

Edward Heath, fervent Européen, profite de la retraite du général de Gaulle pour relancer la candidature de son pays à la Communauté Économique Européenne (CEE), ancêtre de l'Union européenne.

Edward HeathIl en fait approuver le principe par les Communes le 28 octobre 1971 et la Grande-Bretagne devient officiellement membre de la CEE le 1er janvier 1973.

Mais la situation intérieure se dégrade en octobre de cette même année, lorsque survient le premier choc pétrolier. Profitant de la situation, les mineurs entament avec le gouvernement un conflit qui diminue de manière dramatique les réserves d'énergie disponibles. L'énergie voit son prix flamber !

Plusieurs mesures sont alors prises pour restreindre sa consommation : limitation de vitesse, diminution de l'éclairage urbain, interdiction d'éclairage des stades (ce qui conduit à l'apparition de matches de football le dimanche après-midi), arrêt des programmes télévisés à 22h30. Cela ne suffisant pas, on en vient à réduire la semaine de travail à 3 jours dans l'industrie pour tenter de l'économiser.

Le gouvernement, en décrétant l'état d'urgence, fait appel à l'esprit civique des citoyens en rappelant la situation de la Seconde Guerre mondiale. Peine perdue : le 28 février 1974, les élections générales ramènent les travaillistes au pouvoir, et un accord avec les mineurs est signé début mars.

La semaine de cinq jours reprend officiellement le 7 mars. Cependant, il apparaît bientôt qu'aucun problème n'est réglé : les syndicats obtiennent de nouveaux accords salariaux qui relancent l'inflation, et en 1976 le pays doit solliciter auprès du FMI (Fonds Monétaire International) un prêt de 3,9 milliards de dollars.

Le prestige national est durement écorné. La Grande-Bretagne est « l'homme malade de l'Europe » et le dictateur ougandais Idi Amin Dada lance même un fonds de soutien et effectue des collectes en faveur de l'ancienne métropole !

Ce n'est que dans les années 1980, après une nouvelle crise sociale en 1978-1979 et l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, que l'économie britannique va enfin se redresser.
Auteur : Mel_C  
267/1019

Date :    07-01-2025 15:21:32


7 janvier 2015 : Attentats contre Charlie Hebdo et Hyper Casher

La France communie dans la douleur après les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, les plus meurtriers qu'ait connus le pays depuis un demi-siècle et plus consternants que les attentats des années 1980 car ils sont le fait de gens nés sur son sol.

Ils ont l'odeur sulfureuse de la guerre civile, « le plus grand des maux » (Pascal), avec la crainte qu'ils donnent à quelques milliers de djihahistes français l'envie de terroriser la société. L'Europe a connu semblable précédent avec les attentats gauchistes des années 1970, les « années de plomb », en Allemagne et en Italie (85 morts à la gare de Bologne, le 2 août 1980).

Fait inédit, les attentats des 7-9-Janvier s'inscrivent dans un contexte géopolitique particulièrement instable. Pour la première fois depuis un demi-millénaire, une « ceinture de feu » entoure l'Europe, du Sahel au Proche-Orient, avec le risque que la guerre se transporte au nord de la Méditerranée. Cette guerre est nourrie par l'hostilité viscérale d'une frange de déclassés musulmans à la modernité occidentale et bénéficie des colossales erreurs d'appréciation des stratèges (!) américains en Afghanistan, Somalie, Irak, Libye, Syrie, etc.

Du fait de la crise économique et sociale née de la monnaie unique, les États européens se trouvent particulièrement désarmés face à cette menace : est-il encore pertinent de comprimer les dépenses d'éducation, d'armée, de police et de justice au nom du « pacte de stabilité monétaire » ? Pourrons-nous continuer de réduire les budgets militaires quand la plupart des grands pays de la planète réarment à qui mieux mieux ?

Passées les embrassades entre la chancelière allemande et le président de la République, nous verrons bien comment chacun se positionnera sur ces enjeux majeurs. Si la sauvegarde de la paix civile exige des mesures coûteuses, sans doute faudra-t-il choisir entre le sauvetage de l'euro et la sécurité des citoyens.

Plus gravement, il faudra sans doute élaborer une nouvelle politique de l'immigration. Quand la France reçoit bon an mal an deux cent mille jeunes immigrants en provenance des pays les plus instables et les plus pauvres de la planète et sans état-civil fiable, comment ne pas penser que se cachent parmi eux au moins un millier de « fous d'Allah » ? Et parmi les jeunes excités qui brûlent les consulats français au Niger et au Mali, combien s'installeront en France dans les prochaines années ?...

Face au désenchantement politique, à la crise monétaire et aux risques terroristes, les manifestations de fraternité du dimanche 11 janvier ont apporté une lueur d'espoir. Elles n'étaient pas sans rappeler la Fête de la Fédération de 1790... même si elles ont été boudées par les ressortissants musulmans, rebutés à juste titre par le slogan « Je suis Charlie ». Comme si la liberté d'expression et la France devaient s'identifier à un journal marginal qui fait de la dérision et de l'hostilité à toutes les religions son fond de commerce !

>>> Sortir par le haut ?

Le plus difficile est à venir. Dans une France et une Europe menacées d'implosion, il appartient aux citoyens de tous bords et à leurs dirigeants d'empêcher que les attentats des derniers jours ne fassent pendant à celui de Sarajevo, il y a un siècle, et ne débouchent sur trois nouvelles décennies de secousses majeures.

Dans l'épreuve, les Français ont pris conscience de leur appartenance à une seule et même Nation, une Nation qui n'est plus et ne sera jamais plus tout à fait la même que celle de Louis XIV, Clemenceau et de Gaulle.

Les Français dits « de souche », en particulier les plus âgés, qui ont connu une France impériale, essentiellement blanche et catholique, commencent à comprendre que leurs concitoyens de tradition musulmane - au moins la majorité d'entre eux - sont aussi attachés qu'eux à leur sol. Ils aiment tout autant Jeanne d'Arc, le couscous et La Marseillaise et s'honorent d'être français, ce qui n'est pas rien. Leur langue est la langue française et ils jargonnent aussi mal l'arabe que les premiers l'anglais !

Les Français musulmans découvrent quant à eux l'ambivalence de l'islam. Il ne suffit pas de dire : « L'islam, ce n'est pas ça ! L'islam, c'est la paix ! » pour s'en tenir quitte. L'islam, comme toutes les religions et toutes les idéologies, est ce que chacun en fait.

Ses textes fondateurs, le Coran et les hadiths, se prêtent à toutes les interprétations, les plus aimables comme les plus détestables, prescrivant aussi bien la paix que la guerre selon la lecture que l'on en fait (note). Et il est bien connu que le prophète Mahomet lui-même a fait l'objet de fréquentes représentations iconographiques sous d'autres cieux et en d'autres temps.

Dans un impératif d'équité avec les autres religions, il serait important que les porte-parole de l'islam de France entérinent le droit à la sortie de religion pour les musulman(e)s qui souhaiteraient se convertir ou afficher leur athéisme.

Il serait important aussi qu'ils clarifient une question sensible entre toutes : la conversion préalable pour tout garçon non-musulman qui souhaite épouser une musulmane.

La levée de cette obligation coutumière, qui n'a rien à voir avec les obligations coraniques (note), autoriserait une véritable exogamie, une fusion nationale par le biais d'authentiques mariages mixtes qui n'affecteraient pas plus l'identité chrétienne ou athée des uns que l'identité musulmane des autres. Elle effacerait sans doute l'essentiel du ressentiment qu'éprouvent beaucoup de Français à l'égard de cette religion.

À ces conditions-là, oui, la France peut sortir plus soudée et plus forte de l'épreuve. La solution est entre nos mains et dans nos coeurs.

>>> De Jules Ferry à Charlie Hebdo, une même arrogance

L'assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo, ce 7 janvier 2015, témoigne au premier degré d'une atteinte insupportable à la liberté d'expression, l'une des plus belles conquêtes de la démocratie occidentale. Mais il témoigne aussi d'un changement d'époque dont les malheureux dessinateurs, comme la plupart de leurs concitoyens, n'ont pas vraiment pris la mesure. Ils étaient habitués à se moquer impunément de la religion de leurs parents et ceux-ci ne leur en voulaient pas car ils avaient fait leur le précepte évangélique : « si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre » (Mt 5-39).
Ces dessinateurs ont cru pouvoir agir de même avec l'islam, dans l'idée de convertir les musulmans à la tolérance évangélique. Cette démarche relève d'une ambition universaliste propre à la France républicaine, exprimée par Jules Ferry, le chantre de la colonisation : « Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... » (28 juillet 1885). Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les dessinateurs de Charlie Hebdo étaient racistes comme Jules Ferry, c'est-à-dire tranquillement convaincus de la supériorité de leur mode de vie et de pensée sur tous les autres...
Mais les temps ont changé. La France de Jules Ferry faisait encore le poids avec ses quarante millions de citoyens (soit 3% de la population mondiale) et pouvait encore espérer convertir les indigènes de ses colonies aux droits de l'Homme version Lumières. Ce n'est plus le cas quand l'Europe entière ne représente plus que 3% de toutes les naissances de la planète : il y a chaque année moins de nouveaux-nés dans toute l'Europe que dans le seul Nigéria !
La Turquie, l'Iran, l'Arabie, l'Inde, la Chine, le Japon..., tous les héritiers des grandes civilisations extra-européennes suivent désormais leur voie en se contrefichant des débats spécifiques au Vieux Continent : peine de mort, immigration, liberté d'expression, homosexualité etc. Dans ces conditions, moquer le prophète de l'islam comme se plaît à le faire Charlie Hebdo est une forme d'arrogance hors de saison, assimilable au colonialisme bien intentionné de Jules Ferry.
Tâchons tant que nous le pouvons de « défendre nos valeurs » mais gardons-nous de les imposer à autrui, d'autant que nos « valeurs universelles » ont tendance à varier d'une génération à l'autre. Ainsi la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 ne pourrait-elle plus être votée aujourd'hui en l'état car elle prescrit le mariage monogamique et la liberté de conscience, des principes étrangers à un bon tiers de l'humanité actuelle ! Sauf à aller au-delà de graves déconvenues, les nouvelles générations de Français doivent apprendre à voir le monde comme il est et non plus comme ils le rêvent.
Auteur : Mel_C  
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Date :    07-01-2025 15:23:01


7 Janvier 1922 : première collision aérienne de l'histoire entre deux avions de ligne, un De Havilland DH.18 et un Farman F.60, au-dessus de Thieuloy-Saint-Antoine en France.
Auteur : Mel_C  
269/1019

Date :    07-01-2025 15:23:29


7 Janvier 2017 : en Syrie, un attentat de l'organisation État islamique dans la ville d'Azaz tenue par les rebelles tue au moins 48 personnes.
Auteur : Mel_C  
270/1019

Date :    09-01-2025 00:33:18


9 janvier 1317 : Sacre de Philippe V le Long et loi salique

Le 9 janvier 1317, Philippe, comte de Poitou, deuxième fils de Philippe le Bel et Jeanne de Navarre, se fait hâtivement sacrer à Reims sous le nom de Philippe V, empêchant que sa nièce Jeanne, héritière légitime de la couronne, ne monte sur le trône.

Il légitime de la sorte une prétendue « loi salique » selon laquelle la couronne capétienne doit revenir à l'aîné des garçons du roi défunt.
Auteur : Mel_C  
271/1019

Date :    09-01-2025 00:33:37


9 janvier 1719 : La France et l'Espagne en guerre

Le 9 janvier 1719, la France déclare la guerre à l'Espagne. Le conflit est la conséquence de la rivalité personnelle entre le roi Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, et le Régent de France Philippe d'Orléans. Le prétexte en est fourni par les prétentions du roi d'Espagne sur le trône de France et un projet d'attentat contre la personne du Régent.

Une armée française franchit la Bidassoa au printemps sous le commandement du maréchal Jacques de Berwick, fils naturel du roi Jacques II Stuart. Elle met le siège devant Fontarabie, en face d'Hendaye, et emporte la ville le 17 juin. À l'automne, les Anglais débarquent en Galice cependant que les Provinces-Unies déclarent à leur tour la guerre à l'Espagne.

Philippe V se résout à négocier. Les alliés exigent au préalable l'éviction de son Premier ministre, le cardinal Alberoni. C'est chose faite le 9 décembre 1719. Philippe V le congédie et il doit s'enfuir en Italie. La paix est signée à La Haye le 20 février 1720. Le roi d'Espagne renonce formellement à la couronne de France...
Auteur : Mel_C  
272/1019

Date :    09-01-2025 00:34:19


9 janvier 1934 : L'affaire Stavisky

Le 9 janvier 1934, les Français apprennent la mort par balle de l'escroc Alexandre Stavisky, dit le « Beau Sacha » (48 ans). Ils apprennent par la même occasion qu'il a compromis des élus dans ses combines financières. C'est le début d'une violente campagne antiparlementaire qui va mettre en péril la République...
Une mort suspecte

Alexandre Stavisky (1886, 1934)L'homme était recherché par la police suite à un détournement de fonds au Crédit municipal de Bayonne. Son cadavre est retrouvé dans un chalet de Chamonix.

Il s'agit apparemment d'un suicide mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques d'avoir fait assassiner l'escroc pour l'empêcher de dénoncer ses complices.

Le scandale Stavisky est peu de chose comparé à celui de Panama ou à ceux des vingt dernières années (écoutes téléphoniques, Crédit Lyonnais, Elf...).

Il ne met en cause ni un président de la République, ni même un quelconque ministre mais seulement une demi-douzaine de politiciens de second rang qui se sont compromis avec Stavisky dans le trafic d'influence. Son retentissement n'en est pas moins immense.

>>> Désenchantement :

C'est qu'après les années d'espoir qui ont suivi l'hécatombe de 1914-1918, la France est affectée par une crise à la fois économique et politique.

La mort de Stavisky met brutalement à jour toutes les rancoeurs. Les xénophobes s'en prennent à une politique de naturalisation trop laxiste (Stavisky est un juif d'origine russe). L'Action française royaliste, les ligues populistes de droite et les communistes dénoncent à l'envi la décadence de la IIIe République.

L'indignation populaire entraîne la chute du gouvernement radical-socialiste. Édouard Daladier remplace Camille Chautemps à la présidence du Conseil. Il destitue aussitôt le préfet de police Chiappe, suspect de sympathie avec les ligues de droite.

Le 6 février 1934, Édouard Daladier présente à l'Assemblée nationale le nouveau gouvernement. Dans le même temps, une grande manifestation est organisée à Paris, place de la Concorde, à l'appel des ligues, de l'association d'anciens combattants Les Croix de Feu ainsi que de mouvements communistes, sur le thème : «A bas les voleurs !»

La manifestation dégénère. La police tire. Seize manifestants et un policier sont tués. On compte un millier de blessés.

Trois jours plus tard, une contre-manifestation dégénère à son tour et fait 9 morts. Edouard Daladier doit céder la place à Gaston Doumergue à la tête du gouvernement.

Non sans mauvaise foi, la gauche parlementaire dénonce dans la manifestation du 6 février une tentative de coup d'État fasciste. Elle appelle au rassemblement des forces progressistes.

Par ricochet, l'affaire Stavisky va ainsi contribuer à la victoire du Front Populaire de Léon Blum aux élections législatives de 1936.....

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