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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:46:48


18 mars 1871 : Une insurrection débouche sur la Commune de Paris

Le 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit à Versailles avec tous les corps constitués.

C'est l'amorce de la « Commune ». Maîtres malgré eux de la capitale, les révolutionnaires et militants socialistes et ouvriers vont offrir à la bourgeoisie républicaine l'occasion de se débarrasser une fois pour toutes de la « question sociale ». Il en coûtera 20 000 victimes.

>>> Provocations

À l'automne précédent, après avoir capturé l'empereur Napoléon III et son armée à Sedan, les Prussiens ont assiégé la capitale et le gouvernement de la Défense nationale, qui s'est entre-temps réfugié à Bordeaux, s'est résigné à signer un armistice.

Les vainqueurs se voient accorder le droit de défiler le 1er mars 1871 à Paris, dans une capitale en deuil, devant des statues recouvertes d'un voile noir. Les Parisiens ruminent leur humiliation. Après avoir soutenu un siège très pénible, ils se sentent trahis par leurs gouvernants.

L'Assemblée nouvellement élue et où dominent les monarchistes attise les tensions. Après l'arrêt des combats contre les Prussiens, elle renonce à revenir à Paris et quitte Bordeaux pour... Versailles, la ville royale !

Dès le lendemain, parmi ses premières mesures, le gouvernement lève sans préavis le moratoire sur le remboursement des effets de commerce et des loyers qui avait été instauré au début de la guerre. Il supprime aussi l'indemnité due à la garde nationale (30 sous par jour). Or, à Paris, la garde nationale rassemble pas moins de 180 000 hommes issus de la petite bourgeoisie et du monde ouvrier qui se sont portés volontaires pour défendre la capitale contre l'ennemi et se sont habitués à vivre sous les armes.

>>> Massacre

L'atmosphère s'échauffe. Thiers décide de récupérer 227 canons financés par les Parisiens en vue de la défense de la capitale. La garde nationale les a disposés sur les buttes de Montmartre et de Belleville pour les mettre hors d'atteinte des Prussiens lors de leur entrée dans la capitale.

Le samedi 18 mars, Thiers envoie une colonne de 4 000 soldats avec l'ordre de les récupérer. On sonne le tocsin. La foule s'assemble. Les soldats se débandent ou se rallient au petit peuple.

Le général Lecomte, qui commande l'une des brigades, est fait prisonnier. Un autre général, Clément-Thomas, qui se promène sur les boulevards, est arrêté à son tour par les émeutiers ; on lui reproche d'avoir participé à la répression de juin 1848. À 17 heures, les deux hommes sont exécutés par la foule.

Des émeutes se produisent au même moment en d'autres quartiers de Paris. Adolphe Thiers renonce à les réprimer. Peut-être juge-t-il l'entreprise trop risquée avec 30 000 soldats à la fidélité incertaine face aux 150 000 hommes de la garde nationale ? Il ordonne donc à l'armée et aux corps constitués d'évacuer sur le champ la capitale. L'évacuation commence avant même le meurtre des généraux Lecomte et Clément-Thomas. Elle est achevée le soir même.

Le Figaro : gare aux hommes malintentionnés, égarés, inconnus, communistes...

Dans son édition du 20 mars 1871, Le Figaro dresse heure par heure le récit de la journée tragique qui a vu l'abandon de Paris par les corps constitués. Il publie aussi la déclaration du gouvernement à la population, mettant celle-ci en garde contre « des hommes malintentionnés, sous prétexte de résister contre les Prussiens, qui ne sont plus dans vos murs, se sont constitués les maîtres d'une partie de la ville... »

>>> Confusion

Abandonné par la République, Paris s'en remet à des militants jacobins nostalgiques de la Grande Révolution (celle de 1789), à des anarchistes, des socialistes et des utopistes. Pris de court par le vide du pouvoir, ces militants au nombre d'une trentaine se réunissent dans la plus grande confusion à l'Hôtel de ville.

Ils organisent des élections municipales le 26 mars mais la majorité des Parisiens s'en désintéressent (229 000 votants sur 485000 inscrits). Il est vrai que beaucoup de bourgeois n'ont pas attendu pour fuir la capitale.

La Commune est néanmoins proclamée dans la foulée des élections le 28 mars 1871. Elle est représentée par une assemblée de 79 élus et son nom fait référence à la Commune insurrectionnelle qui renversa la royauté le 10 août 1792.

La capitale doit dès lors supporter un deuxième siège, non par les Prussiens mais par l'armée française. Il s'achèvera dans la tragédie, avec la Semaine Sanglante, deux mois plus tard. La blessure, jamais cicatrisée, continue de séparer en France la gauche de la droite.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:47:17


18 mars 1915 : Les Turcs repoussent la flotte franco-britannique

Le 18 mars 1915, dans le détroit des Dardanelles, les cuirassés de l'amiral français Émile Guépratte et du vice-amiral britannique de Robek attaquent avec fougue les défenses turques. Leur projet est de s'emparer d'Istamboul. La perte de plusieurs navires ne dissuade pas les amiraux de reprendre l'offensive dès le lendemain mais ils en sont empêchés par leurs états-majors qui préfèrent un débarquement ultérieur. Ce sera l'offensive ratée des Dardanelles.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:48:49


18 mars 1921 : Traité de Riga et fin de la guerre russo-polonaise

Le 18 mars 1921, la Pologne et la Russie bolchévique signent le traité de Riga (Lettonie), qui met fin à une guerre inaugurée deux ans plus tôt.

Cette guerre, par laquelle la nouvelle Pologne faillit disparaître une nouvelle fois, compte pour beaucoup dans le ressentiment persistant des Polonais à l'égard des Russes.

>>> Une guerre consécutive à la Grande Guerre

La défaite allemande en 1918 avait permis à la Russie bolchevique de retrouver les territoires qu'elle avait précédemment perdus (à l'exclusion des pays baltes). L'Armée rouge avait même atteint le Bug, un affluent de la Vistule, à l'est de Lublin. Dans le même temps, la conférence de Versailles avait recréé une Pologne indépendante sur les ruines des empires allemand, russe et austro-hongrois.

Le général Joszef Pilsudski, chef du nouvel État, entreprend de combattre les Russes. Ses troupes les repoussent et entament même une contre-offensive victorieuse qui les emmène jusqu'à Kiev, au coeur de l'Ukraine, en juillet 1920. Mais l'Armée rouge se ressaisit et la situation des Polonais devient à son tour critique. Pilsudski appelle Français et Anglais à l'aide.

Une « mission militaire française » conduite par le général Maxime Weygand, assisté d'un certain Charles de Gaulle, arrive en renfort. Dans le même temps, le ministre anglais des Affaires étrangères lord Curzon propose de fixer la frontière polono-russe sur le Bug.

L'Armée rouge n'en continue pas moins d'avancer. Le 2 juillet 1920, le général Toukhatchevski lance un mémorable ordre du jour : « La route de l'incendie mondial passe sur le cadavre de la Pologne ». Les Russes atteignent Varsovie. Alors se produit le « miracle de la Vistule » (12-16 août 1920), porté au crédit de Pilsudski : les bolchéviques sont une nouvelle fois repoussés et contraints à demander la paix.

>>> Un vainqueur trop présomptueux

Par le traité de paix de Riga, les Polonais, forts de leur victoire inespérée, rejettent la « ligne Curzon » et reportent loin vers l'Est la frontière orientale de leur pays.

Dans les faits, la nouvelle Pologne s'installe dans des frontières difficiles à défendre et presque trop larges pour elle. Dirigée par des chefs dont beaucoup s'honorent d'avoir combattu pendant la Grande Guerre sous l'uniforme allemand ou austro-hongrois, la nouvelle Pologne se prive ainsi de toute possibilité de réconciliation avec la Russie bolchevique, tout en gardant ses distances avec l'Entente franco-anglaise.

Cet isolement va cruellement l'affaiblir dans son face-à-face avec l'Allemagne lorsque celle-ci voudra récupérer la Silésie orientale et surtout le corridor de Dantzig, qui isole la Prusse orientale du reste du Reich. En définitive, après les tourments de la Seconde Guerre mondiale, la Pologne retrouvera des frontières plus resserrées, entre la ligne Curzon à l'est et la ligne Oder-Neisse à l'ouest.

Au sud-est, la Galicie (capitale : Lvov) et la Volhynie, deux provinces longtemps disputées par la Pologne-Lithuanie et l'Autriche-Hongrie seront réannexées à l'URSS et réunies à la Nouvelle Russie au sein de la république socialiste soviétique d'Ukraine.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:49:11


18 mars 1937 : Bataille de Guadalajara

Le 18 mars 1937, en Espagne, après dix jours de bataille près de Guadalajara, les troupes du gouvernement républicain alliées aux brigades internationales repoussent les rebelles carlistes et leurs alliés italiens, qui tentaient de s'emparer de Madrid.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:51:35


18 mars 1944 : L'Indien Bose attaque les Indes britanniques

Bien que méconnu en Occident, Subhas Chandra Bose est entré dans l'histoire indienne comme « l'ennemi le plus déterminé des Britanniques ». À ce titre, il demeure incroyablement populaire dans la population en dépit de ses accointances avec les nazis.

En refusant de combattre aux côtés du Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fait un choix radicalement opposé à ceux de Gandhi et Nehru. Allant jusqu'au bout de sa logique, il a mis sur pied une armée nationale indienne (Indian National Army, INA) avec laquelle il a attaqué les Indes britanniques, le 18 mars 1944, en appui des troupes japonaises.

>>> Une fuite romanesque

Né en 1897, Bose est originaire de l'Orissa, à l'est de l'Inde, et grandit au Bengale.

Son engagement politique et son rejet de la colonisation britannique l'amènent à rejoindre en 1920 le parti du Congrès (Indian National Congress).

Il devient maire de Calcutta en 1930 puis prend la présidence du parti du Congrès en 1938-1939.

Il représente l'aile la plus à gauche du parti et s'oppose à Gandhi sur les méthodes à utiliser pour faire pression sur les Britanniques, dédaignant sa philosophie non-violente.

En 1939, il forme son propre parti, le Forward Bloc, qui se distingue par ses positions violemment antibritanniques au moment où la guerre éclate. Des positions qui lui valent d'être jeté - pour la 11e fois !- dans les geôles britanniques, en 1940.

Bose obtient sa libération après une grève de la faim... Les Britanniques comptent bien l'arrêter à nouveau dès qu'il aura repris des forces mais le leader nationaliste réussit à quitter sa maison de Calcutta, à la faveur de la nuit, déguisé en agent d'assurance musulman !

Il se rend en train à Peshawar, puis traverse à pied les territoires tribaux du nord-ouest du Pakistan actuel, en se faisant passer pour un sourd-muet. Il arrive ainsi à quitter le British Raj (les Indes britanniques) et atteindre Kaboul. De là, il rejoint l'Allemagne nazie, via l'URSS, encore liée à Berlin par le pacte de non-agression.

>>> Tout soutien est bon à prendre

Cet homme aux idées socialistes voit dans les puissances de l'Axe des alliés précieux pour la conquête de l'indépendance indienne. Le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop lui laisse entendre qu'il peut compter sur l'aide de son pays. Toutefois, Hitler ne lui apporte qu'un soutien très tiède même si les Indiens prétendent eux aussi descendre de la race aryenne !

Le premier projet de Bose consiste à attaquer le Raj par le nord-ouest. Mais la rupture du pacte germano-soviétique rend cette option impossible. À partir du début de 1942, l'avancée japonaise en Asie du sud-est lui permet de construire une nouvelle stratégie. Environ trois millions de civils indiens et de nombreux soldats indiens, capturés à Singapour et en Malaisie, tombent sous le contrôle des Japonais. Bose imagine d'enrôler ces Indiens dans une « armée de libération » qui entrerait aux Indes par l'est.

En février 1943, il prend le bateau à Kiel pour rejoindre l'Asie. En plein océan indien, il est transféré d'un navire allemand à un sous-marin japonais. En mai 1943, le voilà à Tokyo. Il se met alors au service des Japonais, en échange de leur soutien à l'indépendance de l'Inde. Les Japonais accueillent à bras ouverts cet Indien dont la vision est compatible avec le projet nippon de création d'une « grande aire de co-prospérité asiatique ».

Quelques mois plus tard, en octobre 1943, Bose proclame un gouvernement indien provisoire et crée l'Indian National Army (INA). Il convainc un tiers des hommes de l'Indian Army prisonniers des Japonais de rejoindre cette « armée de libération », ainsi que des Indiens travaillant dans les plantations d'Asie du sud-est.

À partir de mars 1944, à la tête de son armée, il combat les Britanniques aux côtés des Japonais dans la province indienne de l'Assam. En fait de Britanniques, ce sont surtout d'autres soldats indiens, loyaux à l'Indian Army, que l'INA doit affronter. Cette opération militaire se transforme en quelques semaines en un fiasco complet. Pourtant, en Inde, une partie de l'opinion s'enthousiasme pour l'héroïsme de cette armée indienne combattant les Britanniques.

Parallèlement, la situation tourne à l'aigre pour les Japonais, repoussés dans le Pacifique par les Américains et en Birmanie par les Britanniques.

>>> Une mémoire ambiguë

En août 1945, quelques jours avant la reddition du Japon, Bose fuit l'Asie du sud-est. Il meurt dans un mystérieux accident d'avion au dessus de Taïwan. Après l'échec de l'INA, les Britanniques voulurent juger et condamner certains de ses officiers. Des manifestations qui tournèrent à l'émeute, notamment à Calcutta, les en empêchèrent.

Tandis que certains historiens le soupçonnent de sympathies fascistes, Subhas Chandra Bose reste aujourd'hui extrêmement populaire en Inde, et surtout au Bengale. Son nom a même été donné à l'aéroport international de Calcutta.

Dans un sondage portant sur les « 60 plus grands Indiens » de l'histoire, organisé par l'hebdomadaire India Today en 2008, Bose arrivait en deuxième position, loin devant le mahatma Gandhi. Les Indiens se souviennent d'ailleurs de lui sous le surnom de « Netaji », le « chef respecté ».
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:53:26


18 mars 1946 : Le procès de Petiot, « docteur Satan »

Le 11 mars 1944, pendant l'Occupation, les pompiers parisiens sont alertés par des voisins incommodés depuis plusieurs jours par les odeurs s'échappant d'une cheminée de l'immeuble de la rue Le Sueur, au n°21. L’hôtel particulier appartient au docteur Marcel Petiot.

Après avoir tenté de joindre le propriétaire, les pompiers fracturent une fenêtre et pénètrent dans la demeure. Dans la cave, ils découvrent des corps humains dépecés, prêts à être incinérés. Arrivé sur ces entrefaites, Petiot se justifie en affirmant que ce sont des cadavres de nazis qu'il a tués lui-même, et persuade les policiers, bons patriotes, de le laisser partir.

Lors des perquisitions ultérieures, la police découvre soixante-douze valises, une cave aménagée, des doubles portes, une chambre à gaz dont la porte est équipée d'un judas pour regarder l'agonie des victimes, ainsi qu'un puits rempli de chaux vive.

Il apparaît que, depuis 1943, Petiot proposait à des personnes menacées par la Gestapo, principalement des juifs ou des malfrats en cavale, de les faire passer clandestinement en Argentine. Les prétendants au voyage se rendaient la nuit au domicile du médecin, munis de leurs biens les plus précieux et de leur argent.

>>> Un passé encombrant

Le passé de Petiot trouble également les enquêteurs. Né le 17 janvier 1897 à Auxerre, le suspect a été interné plusieurs fois en hôpital psychiatrique depuis son adolescence et a comparu devant la justice, notamment pour des affaires de vols.

En 1926, à Villeneuve-sur-Yonne où il possède un cabinet médical depuis quatre ans, la maison de la fille d’une de ses patientes, avec qui il entretient une liaison, est incendiée. La jeune fille, quant à elle, disparait sans laisser de traces.

Les disparitions inexpliquées commencent à susciter des rumeurs. En 1933, Marcel Petiot signe le permis d’inhumer d'un témoin important dans une affaire de meurtre dans laquelle lui-même est impliqué, ce témoin étant mort brutalement après une visite dans son cabinet. Le docteur part s’installer à Paris la même année.

Après la découverte funeste du 21, rue Le Sueur, Petiot, en fuite de nouveau, reste introuvable. Résistant opportuniste, il s’est engagé dans les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) sous le nom de « Valéry ». Devenu capitaine, il a été affecté à la caserne de Reuilly, dans l'Est parisien !

À la Libération, un mandat d’arrêt est délivré à son nom. Grâce à un article publié en septembre 1944 dans Résistance, intitulé « Petiot, soldat du Reich », le docteur Petiot se fend d'un droit de réponse et écrit une lettre manuscrite au journal. La police en déduit qu'il est toujours caché à Paris au sein même de la Résistance française. Il est arrêté le 31 octobre 1944 dans une station de métro.

Son procès s’ouvre le 18 mars 1946. Petiot comparaît pour vingt-sept assassinats, même s’il en revendique soixante-trois et soutient, malgré les preuves accablantes du contraire, que ses victimes étaient des criminels nazis. Le 4 avril, il est condamné à mort en dépit des efforts de son avocat, un ténor du barreau, maître René Floriot.

Le 25 mai 1946, au garde qui vient le réveiller pour l'exécution, Petiot rétorque : « Tu me fais ch...». Le couperet tombe à 5h05. Les deux cent millions de francs que le docteur a volés à ses victimes n’ont jamais été retrouvés.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:54:36


19 mars 1962 : Accords d'Évian et cessez-le-feu en Algérie

Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie.

La veille, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara.

>>> Une transition sanglante

Un double référendum vient bientôt conforter cette décision. Le 8 avril 1962, les Français de métropole approuvent à plus de 90% le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent encore plus massivement pour l'indépendance de leur pays.

Pourtant, le cessez-le-feu du 19 mars est loin d'aboutir à un retour au calme immédiat. Les combats redoublent même de violence. Leurs principales victimes sont les Pieds-noirs et les harkis, supplétifs musulmans de l'armée française touchés par les représailles du FLN (Front de libération nationale).

L'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), créée en 1961 en réaction au « lâchage » de l'Algérie par le général de Gaulle, multiplie les attentats aveugles après le cessez-le-feu. Elle est responsable d'environ 2 400 assassinats de Français et surtout d'Algériens.

Le 26 mars 1962, des tirailleurs algériens de l'armée française font plus de cinquante morts en tirant à Alger sur une foule pacifique de manifestants européens. Ce massacre de la rue d'Isly et celui du 5 juillet 1962, à Oran, accélèrent la fuite des Pieds-Noirs et Juifs sépharades vers la France, où ils débarquent avec leurs valises pour seuls biens.

Le 3 juillet 1962, l'indépendance devient effective. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république. Le 5 juillet, l'indépendance est officiellement proclamée. Les luttes entre factions du FLN vont dès lors s'intensifier et faire encore couler beaucoup de sang.

>>> Un traumatisme durable

La vie politique française sera longtemps marquée par les séquelles de cette guerre non déclarée, qui a éclaté le 1er novembre 1954 et a mobilisé pas moins de deux millions de jeunes Français du contingent. Elle a fait au total 25 000 tués chez les soldats français, 2 000 morts de la Légion étrangère, un millier de disparus et 1 300 soldats morts des suites de leurs blessures.

Environ 270 000 musulmans algériens sont morts du fait de la guerre, sur une population totale de dix millions d'habitants. Sans parler de 8 000 villages incendiés et 2,1 millions de musulmans déportés dans des camps de regroupement.
Auteur : Mel_C  
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Date :    18-03-2025 22:55:01


18 mars 1967 : Échouage du Torrey Canyon

Le 18 mars 1967, le pétrolier Torrey Canyon s’échoue dans la Manche et déverse son pétrole sur les côtes bretonnes.

Cette première « marée noire » donne le coup d’envoi des mouvements écologiques dans les pays industrialisés. Mais, dans un premier temps, les critiques portent uniquement sur les méfaits de la pollution industrielle et les dangers d'une croissance effrénée. On s'inquiète de la pollution des océans, de la disparition des oiseaux du fait des pesticides et des forêts du fait des « pluies acides »...

Il n’est pas encore question d'effet de serre et de réchauffement climatique. Cette prise de conscience n'interviendra que vingt ans plus tard mais sera immédiatement relayée par les partis écologistes nés de l'échouage du pétrolier...

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