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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:26:07


17 avril 1971
Le Bangladesh fait sécession dans la douleur

Le 17 avril 1971, le Bangladesh (« pays du Bengale » en bengali) proclame son indépendance et se sépare de la partie occidentale du Pakistan dont il est séparé par 2000 km.

Le Bangladesh occupe le delta du Brahmapoutre et du Gange (144 000 km2), très fertile mais perpétuellement sous la menace des crues fluviales et des cyclones, également menacé aujourd'hui par la montée du niveau des océans, du fait du réchauffement climatique.

Très pauvre, le pays compte 165 millions d'habitants (2017), ce qui correspond à une densité exceptionnelle de 1100 habitants/km2, un record mondial absolu pour un État de cette importance. Il n'en est pas moins supérieur au Pakistan qui l'a autrement dominé, avec un PIB/habitant plus élevé, l'autosuffisance alimentaire et un système politique plus respectueux des libertés et des croyances.

Gestation douloureuse

Le Pakistan est né en 1947 de la scission des Indes britanniques sur une base religieuse, les militants de la Ligue musulmane d'Ali Jinnah ayant réclamé et obtenu la création d'un État confessionnel. Mais celui-ci se trouve être constitué de deux parties, l'une à l'ouest, de langue ourdou, l'autre à l'est de langue bengali. Les anciennes provinces du Pendjab et du Bengale ayant été partagées entre les deux nouveaux États, l'Union indienne et le Pakistan, il s'ensuit de violents échanges de populations. Beaucoup de musulmans de la province orientale du Bihar font aussi le choix de gagner le Pakistan oriental.

Au terme de cette tragédie fondatrice, le nouvel État pakistanais tente vaille que vaille de se constituer en nation. Mais les habitants de l'ancien Bengale éprouvent l'amer sentiment délaissé par le gouvernement, qui siège à l'ouest, à Lahore, et par les élites de l'ouest.

Ce sentiment d'abandon culmine en novembre 1970, quand le Bengale est ravagé par un gigantesque cyclone tropical, l'un des plus meurtriers de l'Histoire avec deux cent cinquante à cinq cent mille morts.

La Ligue Awami, un parti de notables guidé par le cheikh Mujibur Rahman, remporte les élections législatives de décembre 1970 et réclame l'autonomie de la partie orientale. Elle lui est refusée par le général-dictateur pakistanais Yahya Khan. Le cheikh lance alors une campagne de désobéissance civile. La répression brutale par l'armée lui vaut le ralliement de toute la population... à l'exception notable des Biharis, qui prennent le parti du gouvernement central et se voient persécutés par leurs voisins de la pire des manières.

Après la proclamation d'indépendance, l'Inde d'Indira Gandhi intervient militairement au côté du Bangladesh. Il s'ensuit une épouvantable guerre qui se traduit par de grandes violences envers les civils et, pour la première fois sans doute dans l'Histoire, par la pratique planifiée du viol. Dans les villages occupés, c'est l'état-major pakistanais lui-même qui prescrit le regroupement des femmes dans des enclos où elles sont violées par la soldatesque...

La guerre se conclut néanmoins le 17 décembre 1971 par la défaite des Pakistanais.
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:26:56


17 avril 1975 : Les Khmers rouges vident Phnom Penh de ses habitants

Le 17 avril 1975, Phnom Penh, capitale du Cambodge, est envahie par de longues cohortes d'adolescents maigres et hagards, tout de noir vêtus et lourdement armés.

Il s'agit de l'armée des communistes cambodgiens. Surnommés quelques années plus tôt « Khmers rouges » par le roi Norodom Sihanouk, ils ont vaincu les partisans pro-américains du général et Premier ministre Lon Nol au terme d'une guerre civile de cinq ans.

Le soir même, l'« Angkar » (l'Organisation) - le Parti communiste du Kampuchea (nouveau nom du pays) - décide de vider la ville de tous ses habitants. C'est le début d'une orgie de massacres qui va se solder par la mort violente de 1.500.000 à 2.200.000 personnes en 44 mois, jusqu'à la chute du régime, le 7 janvier 1979. En d'autres termes, 20% à 30% des 7.500.000 Cambodgiens auront été victimes de la folie meurtrière des Khmers rouges.

Un pays fait pour le bonheur...

Héritier d'une très riche histoire dont témoignent les ruines d'Angkor, le Cambodge a échappé à l'annexion par l'un ou l'autre de ses redoutables voisins, le Siam et le Viêt-nam, grâce au protectorat français. Le 9 novembre 1953, il obtient tranquillement son indépendance avec pour roi constitutionnel le très souriant Norodom Sihanouk.

Pol Pot (Saloth Sâr) (19 mai 1925 - 15 avril 1998)Mais le pays est très vite gangréné par la guerre qui s'installe dans le Viêt-nam voisin et met aux prises les Nord-Vietnamiens communistes et leurs alliés vietcongs d'un côté, les Sud-Vietnamiens pro-américains de l'autre.

Une poignée d'intellectuels cambodgiens issus de la bourgeoisie découvre le marxisme lors de ses études en France, dans les années 1950.

Parmi eux, Pol Pot, il deviendra secrétaire général du Parti communiste (« Frère Numéro 1 ») et Premier ministre du futur Kampuchea. À ce titre, il présidera à la mise en oeuvre du génocide !

À la faveur d'un voyage en Chine populaire, en 1965, à la veille de la Révolution culturelle, il se renforce dans sa haine de l'Occident et de la culture moderne et urbaine.

Comme Mao Zedong, il voit dans la paysannerie pauvre le fer de lance de la révolution socialiste.

... et rattrapé par le malheur

Le 14 août 1969, sous la pression américaine, le prince Sihanouk appelle au poste de Premier ministre le général Lon Nol, favorable à la guerre contre les communistes... et sensible à la promesse d'une aide massive de Washington. Pressé d'en découdre, Lon Nol profite d'un déplacement de Sihanouk en Chine pour le déposer le 18 mars 1970. Il instaure la République et s'en proclame président.

Faute de mieux, Norodom Sihanouk prend à Pékin la tête d'un gouvernement de coalition en exil, avec les Khmers rouges. Dans le même temps, les Américains entament le bombardement des zones frontalières du Cambodge avec l'aval de Lon Nol.

De 1970 à 1973, sous la présidence de Richard Nixon, l'US Air Force va déverser sur le Cambodge plus de bombes que sur aucun autre pays au monde. Au total plusieurs centaines de milliers de tonnes. Les bombardements redoublent même d'intensité en février-avril 1973, alors que les Vietnamiens se sont retirés du jeu après les accords de Paris.

Ces bombardements indiscriminés, comme plus tôt au Viêt-nam, comme aujourd'hui en Afghanistan, font d'innombrables victimes parmi les populations civiles. Celles-ci, remplies de haine pour l'agresseur, se détournent du camp gouvernemental et rallient les communistes.

Très vite, les troupes gouvernementales, en dépit de leur armement sophistiqué, cèdent du terrain face aux Khmers rouges. Lon Nol n'attend pas le gong final pour s'enfuir et abandonner ses partisans. C'est ainsi que Phnom Penh tombe le 17 avril 1975, deux semaines avant Saigon.
L'horreur

Les dirigeants des Khmers rouges, au nombre de quelques dizaines seulement, n'ont connu pendant dix à quinze ans que les camps de la jungle. Éloignés des réalités, ils ressentent aussi beaucoup de méfiance à l'égard des communistes vietnamiens qu'ils suspectent de vouloir annexer les provinces orientales du Cambodge, peuplées de colons vietnamiens.

Étant très peu nombreux, ils craignent aussi d'être submergés par les cadres de l'ancien régime qui viendraient à se rallier à eux.

C'est ainsi qu'ils prennent la décision folle de faire table rase. Opposant l'« ancien peuple » (les paysans khmers pauvres) au « nouveau peuple » (les habitants des villes et les cadres pro-occidentaux), ils décident de rééduquer ces derniers et si besoin de les exterminer.

Dans les heures qui suivent leur entrée à Phnom Penh, la capitale est vidée de ses habitants et des innombrables réfugiés qui avaient fui les bombardements des années précédentes. Au total 2 millions de personnes de tous âges. Il en va de même des autres villes du pays.

Les déportés sont dirigés vers des camps de travail et de rééducation et astreints à des tâches dures et humiliantes. La nourriture est souvent réduite à deux louches d'eau de cuisson de riz par personne et par jour. La mortalité dans les camps atteint très vite des sommets.

Exaction des Khmers rouges

Les rebelles et les suspects sont jetés en prison et contraints à des aveux qui leur valent une exécution rapide, généralement d'un coup de pioche sur le crâne, car il n'est pas question de gaspiller des balles.

Dans son très remarquable ouvrage, Le siècle des génocides, l'historien Bernard Bruneteau souligne que les meurtres ciblent des catégories précises. Ainsi, quatre magistrats sur un total de 550 survivront au génocide.

Sont anéantis les deux tiers des fonctionnaires et policiers, les quatre cinquièmes des officiers, la moitié des diplômés du supérieur etc. Globalement, les populations citadines sont exterminées à 40% et les populations des régions les plus rurales à 10 ou 15% « seulement »...
Une très lente prise de conscience du génocide

La plupart des Occidentaux ont observé le drame cambodgien avec incompréhension et beaucoup d'intellectuels ont même manifesté une jubilation dont ils se repentirent plus tard, notamment la rédaction du Monde, à Paris.

En 1978, les Vietnamiens invoquent des raisons humanitaires pour envahir le Cambodge. Le 7 janvier 1979, ils entrent à Phnom Penh cependant que Pol Pot et les Khmers rouges reprennent le chemin de la clandestinité et des maquis. Le nouveau gouvernement cambodgien, vassal du Viêt-nam, compte dans ses rangs de nombreux Khmers rouges qui ont su retourner leur veste à temps.

Le royaume du Cambodge tente en ce début du XXIe siècle de retrouver la sérénité, avec, sur le trône, le fils de l'ineffable Norodom Sihanouk et au poste de Premier ministre, un Khmer rouge repenti, Hun Sen.
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:27:33


17 avril 1918

L’armée belge l’emporte sur celle de l’Empire allemand lors de la bataille de Merckem.
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:27:59


17 avril 1941

Capitulation de la Yougoslavie devant l’Allemagne.
Auteur : Mel_C  
701/1049

Date :    17-04-2025 21:28:17


17 avril 1946

Indépendance de la Syrie.
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:28:38


17 avril 1964

Présentation du nouveau modèle de Ford à la foire mondiale de New York, la Mustang.
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-04-2025 21:28:55


17 avril 1970

La mission Apollo 13 revient sur terre après les problèmes des derniers jours.
Auteur : Mel_C  
704/1049

Date :    17-04-2025 21:29:13


17 avril 1982

Elisabeth II, Reine du Royaume-Uni, proclame le rapatriement de la Constitution canadienne, et la charte canadienne des droits et libertés.

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