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Date : 04-06-2025 19:48:58
MORT PAR BALLE DU PETIT FAYED, 10 ANS ET DE MOHAMMED A. 18 ANS - 3 suspects placés en garde à vue par la police judiciaire :
Selon France info, trois arrestations ont été menées par la police judiciaire dans le cadre des deux meurtres perpétrés à Nîmes en août 2023. "Trois hommes âgés de 19, 24 et 25 ans sont en garde à vue", précise France TV. L’affaire porte sur le meurtre du petit Fayed 10 ans, victime collatérale de la guerre des narcotrafiquants qui a trouvé la mort dans des conditions horribles le 21 août 2023 dans le quartier de Pissevin aux alentours de 23 heures.
RAPPEL : Les faits s’étaient produits sur fond de guerre entre trafiquants pour s’approprier des points de deal notamment à Pissevin, un quartier de plusieurs dizaines de milliers d’habitants, situé en Zup sud. Les interpellations menées par la police judiciaire de Montpellier porteraient également sur le meurtre de Mohamed A. 18 ans, tué le 24 août 2023 dans le secteur de la rue Lulli à Nîmes, toujours à Pissevin. L’homme a été victime d’une fusillade dans laquelle il a été blessé grièvement vers 3 h 30 du matin. Il se trouvait à proximité d’un point de deal. Plusieurs individus auraient ouvert le feu en direction de ce natif de Béziers connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants. Il aurait trouvé la mort malgré l’intervention des secours qui auraient constaté trois blessures par arme à feu.
Dans cette seconde affaire, les policiers avaient récupéré de nombreux indices sur les lieux et notamment des étuis de cartouches (tirées en nombre) dans les deux épisodes de tirs et notamment des ogives de calibre 7,62, calibre 45, calibre 52, et calibre 223 Remington pouvant avoir été tirées avec des armes de guerre. La présence de munitions ou d’une arme de type Remington aurait été utilisée dans la première affaire. Au total, une soixantaine d’étuis auraient été retrouvés par les équipes de police technique et scientifique de la police judiciaire qui aurait produit un travail remarquable et particulièrement rapide. À cet égard, ils auraient aussi récupéré des gants et une casquette qui ont été projetés après l’incendie d’une voiture qui aurait servi aux malfaiteurs pour se rendre à Pissevin dans la nuit du 24 août.
Le véhicule, une Citroën CS, qui aurait servi comme véhicule de "guerre" pour réaliser leur opération commando a été retrouvé brûlée dans une rue située près de la route d’Alès. Les prélèvements ADN réalisés sur les objets expulsés par le souffle de l’incendie de la voiture auraient permis de révéler deux profils génétiques qui feront l’objet d’une enquête poussée et de recoupements de police scientifique.
Le soir des faits du 24 août, les policiers nîmois avaient arrêté un individu suspecté d’avoir conduit un véhicule possiblement en lien avec l’opération commando. Il a été placé en garde à vue et dans un local technique de son immeuble, les policiers auraient découvert de la résine de cannabis (pour près de 3 kilos), deux talkies-walkies, deux armes automatiques dont une arme de guerre, probablement une Kalachnikov, mais aussi des munitions Remington de calibre 223. Un calibre qui correspondrait à la fois aux armes employées dans la mort du petit Fayed et dans celle de Mohamed A. Sur les lieux, la police a récupéré une quinzaine d’étuis de deux calibres différents.
Les investigations d’abord supervisées par le parquet de Nîmes ont ensuite été "jirsées" et transmises à la juridiction interrégionale de Marseille (Jirs) sous la conduite de l’emblématique procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. L’enquête a connu une première vague d’arrestations en novembre 2023 et à neuf mises en examen et huit incarcérations.
En juillet 2024, un suspect avait été mis en examen et écroué pour son implication dans ces affaires. Nicolas Bessone avait pris soin de préciser que tous les suspects ou presque niaient leur implication en dépit des charges du dossier. Cette nouvelle vague d’arrestations menées par la PJ de Montpellier pourrait compléter la liste des 10 mis en examen et le dossier des juges d’instruction de la Jirs de Marseille. Les trois suspects placés en garde à vue seraient confrontés à des indices que la police a accumulé pendant plusieurs mois et notamment des éléments techniques, probablement des traces ADN, des recoupements liés à la téléphonie et des témoignages, a-t-on appris ce mercredi 4 juin. Les investigations sont en cours pour démêler cette affaire de guerre du narcotrafic où semblent évoluer des protagonistes d’autres quartiers de Nîmes mais aussi l’ombre de trafiquants marseillais. Ce mercredi après-midi, le parquet de Marseille confirmait officiellement les gardes à vue de trois suspects.
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