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Date : 14-02-2025 14:27:39
ILE D'OLERON - Cinq ans après le coq Maurice ...........
Difficile de ne pas faire le lien avec le Coq Maurice. Après trois ans d'une bataille judiciaire très médiatisée, sa propriétaire, une habitante de l'île d'Oléron, avait finalement gagné son procès en 2019 face à ses voisins qui accusaient Maurice de chanter trop fort le matin. Cette affaire a même été à l'origine d'une loi de défense du "patrimoine sensoriel" des campagnes.
Et pourtant, la justice va à nouveau se pencher sur un cas similaire : celui d'Anne-Marie Chemin, qui habite sur la commune de Saint-Georges d'Oléron. Ses voisins l'ont assignée en justice car ils jugent que son poulailler est trop bruyant.
Dans leur basse-cour, les "cocottes" d'Anne-Marie Chemin ne semblent pas si bruyantes. C'est pourtant ce qui vaut à leur propriétaire de 71 ans une assignation devant le tribunal de proximité de Rochefort, le 3 avril prochain. Ses voisins d'en face, un frère et une sœur, propriétaires de leur pavillon depuis 1991, sont désormais retraités et vivent à l'année dans le village.
Ils ne supportent plus le chant des volailles : "Les trois coqs le matin, quand on sait que ça commence à 4h30 tous les jours, ça fait beaucoup. Et puis ça continue à 6h, ça vous empêche de vous rendormir. Le lampadaire s'allume, le coq chante. C'est la pleine lune, le coq chante", soupirent les deux retraités, qui étaient au départ en bons termes avec l'Oléronaise, allant même jusqu'à s'occuper de son poulailler en son absence.
"Ça fait un siècle qu'il y a un poulailler au même endroit", souffle Anne-Marie Chemin. Elle qui a toujours habité à Saint-Georges d'Oléron au milieu de ses poules, ne veut pas se résoudre à les voir déménager. "C'est ma vie. Ils veulent que j'enlève tout mon poulailler. C'est hors de question."
Une conciliation juridique a bien été tentée, mais sans succès. Anne-Marie a réduit son cheptel de 10 à 8 poules et n'a gardé qu'un coq sur les trois, finalement décédé fin janvier. Corinne Fesseau, propriétaire du défunt coq Maurice, soutient coûte que coûte celle qui est devenue son amie : "J'ai vécu ça pendant trois ans, quand elle m'a raconté, j'ai eu l'impression qu'on repartait en arrière. Ici, c'est la campagne, pas la ville !".
Un questionnement subsiste néanmoins : d'après le Plan d'Urbanisme communal de Saint-Georges d'Oléron, le poulailler se trouve sur un secteur urbain dit ancien. La justice sera chargée d'éclaircir l'affaire, le 3 avril prochain.
Ils ne supportent plus le chant des volailles : "Les trois coqs le matin, quand on sait que ça commence à 4h30 tous les jours, ça fait beaucoup. Et puis ça continue à 6h, ça vous empêche de vous rendormir. Le lampadaire s'allume, le coq chante. C'est la pleine lune, le coq chante", soupirent les deux retraités, qui étaient au départ en bons termes avec l'Oléronaise, allant même jusqu'à s'occuper de son poulailler en son absence.
"Ça fait un siècle qu'il y a un poulailler au même endroit", souffle Anne-Marie Chemin. Elle qui a toujours habité à Saint-Georges d'Oléron au milieu de ses poules, ne veut pas se résoudre à les voir déménager. "C'est ma vie. Ils veulent que j'enlève tout mon poulailler. C'est hors de question."
Ce poulailler, "c'est ma vie" confie la septuagénaire. Ce poulailler, "c'est ma vie" confie la septuagénaire.
Une conciliation juridique a bien été tentée, mais sans succès. Anne-Marie a réduit son cheptel de 10 à 8 poules et n'a gardé qu'un coq sur les trois, finalement décédé fin janvier. Corinne Fesseau, propriétaire du défunt coq Maurice, soutient coûte que coûte celle qui est devenue son amie : "J'ai vécu ça pendant trois ans, quand elle m'a raconté, j'ai eu l'impression qu'on repartait en arrière. Ici, c'est la campagne, pas la ville !".
Un questionnement subsiste néanmoins : d'après le Plan d'Urbanisme communal de Saint-Georges d'Oléron, le poulailler se trouve sur un secteur urbain dit ancien. La justice sera chargée d'éclaircir l'affaire, le 3 avril prochain.

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