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Date : 18-09-2024 12:38:04
Suspecté de gérer un point de deal au Chemin-Bas-d’Avignon, mineur au moment des faits, il demande sa libération :
Incarcéré la veille de ses 18 ans, un jeune homme a été mis en examen pour son implication dans un trafic de drogue au Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes. Un juge d’instruction du tribunal judiciaire est chargé de l’affaire qui concerne la gestion d’un point de deal et qui a donné lieu à de nombreuses investigations de la police. L’implication présumée dans un point de deal du "Cheum" remonterait au mois de mars 2024, était-il indiqué ce mercredi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes. Encadré par des surveillants pénitentiaires, le jeune homme a écouté le rappel de la procédure effectué par le président Teissier, en l’occurrence que cet adolescent a été mis en examen pour des infractions aux stups, association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes. Si l’homme a reconnu être un sacocheur pour alimenter le point de deal au Chemin-Bas-d’Avignon, il conteste en être le gérant "chargé de récupérer les recettes journalières". Ce que certains éléments de procédure semblent pourtant retenir. Le président Teissier observe que l’enquête a permis la saisie de drogue et de munitions, d’une balance de précision, apparemment dans un appartement faisant fonction de cache de drogue (nourrice).
" J’ai été attiré dans un cercle vicieux", confesse le jeune détenu qui demande à la cour d’appel de le remettre en liberté (il est détenu depuis le 4 septembre 2024). Il explique qu’il quitte le département pour aller dans une ville de l’Hérault où il a une promesse d’embauche. Me Hugo Ferri, son avocat, assure que son jeune client a été tabassé et menacé pour participer au trafic et qu’en somme, il a agi sous la contrainte. L’avocat ajoute qu’il existe des éléments pour prouver qu’il a fait l’objet d’un tabassage en février 2024 pour l’obliger à travailler pour le point de deal qui s’est déplacé "du portal à côté de l’appartement" du jeune suspect. Me Ferri ajoute que ce jeune était scolarisé en première et a autour de lui, une famille structurante (père médecin, sœurs qui font des études ou qui ont un emploi).
Pour sa part, l’avocat général, Dominique Sénéchal, s’est formellement opposé à la remise en liberté eu égard à la gravité des faits et que le jeune homme n'était pas particulièrement assidu dans un travail ou dans sa scolarité. Réplique de l'avocat de la défense qui a contesté "les mots très durs de l'avocat général" selon lesquels mon client n'aurait "rien fait de ses dix doigts alors qu'il était scolarisé". Me Ferri ajoute que le suspect "n'est pas entré dans le trafic de manière volontaire, il s'est fait massacrer en février dernier". La cour rendra son arrêt le 19 septembre.
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