735/1366
Date : 27-09-2024 19:24:14
AFFAIRE DES ASSISTANTS DU RN :
L’ordonnance rendue le 8 décembre par les juges en charge du dossier des assistants parlementaires fictifs du Front national (devenu Rassemblement national), est accablante pour le RN et les 27 personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris à l’automne. Elle l’est particulièrement pour les deux anciens présidents du parti d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen et surtout sa fille, Marine Le Pen.
Ils sont accusés d’être les principaux commanditaires, en «donnant des instructions», du système organisé à l’époque pour faire tourner leur boutique. En faisant payer par le Parlement européen les salaires de pseudo-assistants d’eurodéputés qui, au lieu de remplir leurs obligations contractuelles vis-à-vis de l’institution, travaillaient en réalité pour le Front national.
Les faits s’étalent sur des années, et trois mandatures européennes : la 6e, courant de 2004 à 2009, la 7e, de 2009 à 2014, pour s’arrêter en 2016 au milieu de la 8e (de 2014 à 2019), celle où la plus grande partie de l’argent public a été détournée. Le fonctionnement frauduleux s’est arrêté après le début de l’enquête, confiée par le parquet en mars 2015 à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, l’OCLCIFF.
NB : OCLCIFF = Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales
|