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Date : 17-08-2024 21:21:01
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Yves Boisset
Réalisateur français, né le 14 mars 1939 à Paris, Yves Boisset collabore à un certain nombre de revues spécialisées (Cinéma, Midi minuit fantastique), ainsi qu'à l'hebdomadaire Les Lettres Françaises, et travaille avec Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier à la première édition (1960) de « Vingt Ans de cinéma américain ».
Dans les années 1970, il incarne un cinéma de gauche, s'inspirant souvent d’événements réels : la police (« Un condé »), l'affaire Ben Barka (« L'Attentat »), le racisme (« Dupont Lajoie ») pour lequel il demandera une co-écriture du scénario avec Jean-Pierre Bastid et Michel Martens, l'intrusion de la politique dans le judiciaire (« Le Juge Fayard dit « le Shériff » »). Il est également un des premiers à aborder la Guerre d'Algérie (R.A.S.). Il adapte ou co-adapte par ailleurs plusieurs auteurs reconnus : Michel Déon et son « Taxi mauve », Marie Cardinal avec André Weinfeld pour « La Clé sur la porte », Jean-Patrick Manchette avec « Folle à tuer », Jean Vautrin pour « Canicule », Philippe Djian et « Bleu comme l'enfer ».
En 1976, il témoigne dans le documentaire « Chantons sous l'Occupation » d'André Halimi.
À partir du milieu des années 1980, il se consacre quasiment exclusivement à la télévision (son dernier long métrage de cinéma en date est « La Tribu » en 1990), avec des réalisations historiques : « L'Affaire Seznec », « L'Affaire Dreyfus », « Le Pantalon » (affaire Lucien Bersot, fusillé pour l'exemple), « Jean Moulin », « L'Affaire Salengro ». Durant cette période, il ne réussit pas à réaliser Barracuda, un film policier co-écrit avec Jean-Patrick Manchette, ayant pour toile de fond le commerce officiel des armes. Il subira beaucoup de pressions et finira par réécrire le scénario avec Jean Vautrin pour réaliser « Canicule ».
Ayant enquêté sur les massacres de membres de l'ordre du Temple solaire pour son film « Les Mystères sanglants de l'OTS », il a été entendu comme témoin de la défense lors du procès du chef d'orchestre franco-suisse Michel Tabachnik. Il eut également un moment le projet de réaliser un documentaire consacré à l'affaire des « torturées d'Appoigny » (ou « affaire Dunand »), mais semble avoir mis fin à ses recherches du fait de pressions.
En 2011, il publie son autobiographie « La Vie est un choix ».
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