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Date : 17-04-2025 21:21:27
né le 17 avril 1911 à Angers,
Hervé BAZIN
Hervé Bazin, de son nom de naissance Jean Pierre Marie Hervé-Bazin, né le 17 avril 1911 à Angers, où il meurt le 17 février 1996[, est un écrivain et romancier français, connu en particulier pour ses romans autobiographiques (Vipère au poing, La Mort du petit cheval et Cri de la chouette).
En parallèle à ses études, il exerce des petits métiers et écrit de la poésie, durant une quinzaine d'années, sans éclats. En 1946, il crée la revue poétique La Coquille (huit parutions seulement). En 1947, il obtient le prix Apollinaire pour Jour, son premier recueil de poèmes, qui sera suivi d'À la poursuite d'Iris en 1948. Sur le conseil de Paul Valéry, il se détourne de la poésie pour la prose.
Les conflits qu'il eut avec sa mère durant son enfance lui inspirent le roman Vipère au poing en 1948. Y est narrée la haine entre Folcoche, mère sèche et cruelle, constamment à la recherche de nouveaux moyens de brimade, et ses enfants. Le narrateur est Jean Rezeau, surnommé Brasse-Bouillon, et l'action se déroule dans les lieux mêmes de son enfance, le château du Patys, rebaptisé La Belle Angerie. Maurice Nadeau apprécie ces « Atrides en gilet de flanelle », selon l'expression d'Hervé Bazin.
En 1950, il participe, avec d’autres écrivains comme Marcelle Auclair, Jacques Audiberti, Émile Danoën, Maurice Druon et André Maurois, au numéro de la revue La Nouvelle équipe française de Lucie Faure, intitulé « L’Amour est à réinventer ».
En 1957, il obtient le grand prix de littérature de Monaco.
Il est élu membre de l'Académie Goncourt en 1960, au couvert de Francis Carco. Il en deviendra président en 1973 et contribuera au développement du prix Goncourt des lycéens.
Politiquement, il s'engage en 1949 dans le Mouvement de la paix, une organisation proche du Parti communiste qu'il rejoint pour s'opposer à sa famille qui appartient à la droite bourgeoise et conservatrice. Il soutient les époux Rosenberg durant leur procès.
Il obtint le prix Lénine pour la paix en 1980, ce qui fit dire plaisamment à Roger Peyrefitte : « Hervé Bazin avait deux prix qui faisaient pendant : le prix Lénine de la Paix et le prix de l'humour noir ».
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