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Date : 04-06-2025 23:13:03
La Liberté selon Desacrtes
Dans ses Méditations métaphysiques, Descartes (né le 31 mars 1596 et mort le 11 février 1650) distingue la substance matérielle de la substance spirituelle, l’étendue et la pensée, alors que parallèlement il postule l’autonomie du doute méthodique. La pensée est pour lui, essentiellement libre par opposition à la nature qui est conditionnée par les lois de la causalité. « Descartes caractérise l’expérience de la liberté comme pouvoir d’affirmer ou de nier, de prendre un parti ou un autre ; ce pouvoir, celui du « libre-arbitre », il n’en conçoit pas de plus ample. « Pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous contraigne » Méditations métaphysiques (Quatrième Méditation).
Cette liberté s’éprouve lorsque nous jugeons. Il s’agit de la liberté de penser, de reconnaître et d'énoncer la vérité ; de savoir choisir le meilleur parti ». Comme le constate Hans Ruin, ce discours cartésien sur la liberté se veut aussi une définition de l’essence de l’homme et un appel à la réalisation de cette essence par le jeu du « libre-arbitre ».
Il ne s'agit donc pas d'une liberté d'indifférence, a priori au choix car, et Descartes insiste sur ce point, on est d’autant plus libre que l’on est déterminé par des motifs valables et qu'est-il de plus motivant que d'être en accord avec soi-même ? : là est la véritable liberté humaine. Une liberté qui nous autoriserait à nous porter vers une chose ou une autre indifféremment, ce que Descartes appelle « la liberté d'indifférence », sans la moindre détermination, n’est que « le plus bas degré de la liberté ». Descartes poursuit en s'interrogeant dès lors sur l'origine de nos erreurs.
Hans Ruin, note, après d'autres, que la liberté y est aussi définie, dès ses premières explorations, comme une invitation pour l’homme à réaliser la plénitude de son être.
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