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Date : 19-08-2024 07:11:08
CARCASSONNE ::
Il y a 2 ans, en juillet 2022, La Dépêche rapportait l’histoire de Maria A., la propriétaire d’une maison proche de Carcassonne, qui s’était permis d’expulser d’elle-même les habitants du logement qu’elle louait alors qu’ils ne la payaient plus depuis plusieurs mois. "J’ai tout mis sur le trottoir, les gens sont venus se servir, le bruit d’un vide-grenier s’est vite répandu jusqu’aux quartiers voisins, quant aux voitures, elles sont chez des épavistes, dont la police a les numéros" décrivait-elle alors.
Profitant des vacances de ses locataires, les époux Dard et leurs deux enfants, elle avait vidé la maison de leurs effets personnels et avait fait changer les serrures, non sans quelques états d’âme. "J’étais excédée, ce que j’ai fait, c’est innommable, c’est vrai qu’ils n’ont absolument plus rien. J’ai perdu la tête, mais je suis prête à affronter la justice" expliquait-elle.
Et la justice, elle devra effectivement l’affronter. "Quand ils sont rentrés de congés, ils ont appelé la police. Ils ont fait un constat d’huissier, j’ai été convoquée et on est en pleine procédure" a-t-elle expliqué auprès de CNEWS. Elle encourt jusqu’à sept ans de prison et 100 000 € d’amende pour "vol avec effraction".
Elle expliquait avoir agi ainsi par calcul car les impayés, qui pesaient trop lourd dans le remboursement du crédit de cette maison, risquaient de s’éterniser sur plus d’un an avant qu’une décision de justice ne soit prononcée. Un choix qui pourrait s’avérer perdant si la justice estime, comme le défend l’avocate des plaignants, maître Dounia Hamchouch, qu’il s’agit d’une "justice privée qui n’a pas sa place en France".
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