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Date : 20-08-2024 17:20:13
ILLE-ET-VILAINE :
Ce mercredi 14 août, dans un magasin Intermarché d’Ille-et-Vilaine, une affiche surprenante était placardée sur les vitres : "Dans certains pays, les voleurs sont amputés… Ici ils paient trois fois le prix du préjudice", indique Ouest France. Des propos que le directeur du magasin déclare "complètement assumer", dans un seul but : alerter, au risque de choquer la clientèle.
En cas de vol, la personne devra s’acquitter "de trois fois le montant du préjudice", indique l’affiche. De plus, dans cet Intermarché, si le voleur refuse de s’acquitter de ce montant, trois mesures seront prises. D’abord, les gendarmes seront immédiatement alertés. "On sait qu’on a leur soutien. Ils se déplacent systématiquement quand on les appelle", précise le directeur du magasin.
Le magasin annonce dans un second temps qu’il déposera systématiquement plainte contre le voleur. Mais c’est principalement la troisième mesure qui fait polémique : le nom et la photo du voleur seront affichés. Une pratique de plus en plus répandue, mais très clivante.
Selon le Code pénal, le fait, de porter atteinte de façon volontaire à l’intimité de la vie privée d’autrui est illégal. Notamment "en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé".
Par ailleurs, la présomption d’innocence entre en compte. Toujours selon le Code de procédure pénale, "toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie". De fait, le terme voleur, pour une personne n’ayant pas encore été jugée, est considéré comme de la diffamation publique. "Qu’on me trouve un article de loi qui affirme que c’est légal de voler" répond alors le directeur.
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