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Date : 22-08-2024 09:40:29
NIMES :
Après l'adjoint à la Sécurité de la Ville de Nîmes, le préfet du Gard, c'est à présent la procureure de la République de Nîmes qui s'exprime ce mercredi 21 août sur la situation dans les quartiers nîmois après le décès d'un homme dimanche dans la nuit et l'incendie à proximité du nouveau poste de police de Pissevin.
"La lutte contre le trafic de stupéfiants demeure une priorité réelle et affichée du parquet de Nîmes. Au-delà des propos de circonstance visant régulièrement à remettre en cause le niveau de la réponse pénale, la procureure de la République et l’ensemble des magistrats du parquet et de la juridiction de Nîmes sont plus que jamais mobilisés avec les services enquêteurs, les autres services de l’État, les forces de sécurité intérieure et les collectivités territoriales afin de faire reculer cette délinquance" explique la procureure.
Dès son arrivée en septembre 2022, la procureure de la République mettait en place un cabinet spécialisé en criminalité organisée et travaillait à un renforcement des liens avec la JIRS de Marseille, mais également à la coordination des moyens à travers les groupes locaux de traitement de la délinquance stupéfiants – GLTD – qu’elle dirige à Nîmes et Bagnols-sur-Cèze. "À compter de septembre 2024, à moyens constants en magistrats, une permanence spécialisée « criminalité organisée » sera effective au sein du parquet de Nîmes afin de poursuivre encore la montée en puissance de la lutte contre cette criminalité organisée."
La procureure rappelle par ailleurs que "ce travail de fond, et l’investissement exemplaire des services d’enquêtes de police et gendarmerie, a conduit à la déstabilisation régulière de points de deal et à l’élucidation de nombreux faits et à de nombreuses interpellations. Le tribunal correctionnel apporte quant à lui des réponses pénales fermes à ces faits. À titre d’exemple, sont exposés ci-après des éléments circonstanciés constatés et condamnations rendues dans l’année écoulée. Chaque semaine, le tribunal correctionnel de Nîmes juge plusieurs dossiers de trafics de stupéfiants sur le ressort du tribunal, et prononce des peines d’emprisonnement fermes assorties de mandats de dépôt allant de plusieurs mois à plusieurs années. Régulièrement, des dossiers de trafics de stupéfiants, association de malfaiteurs, blanchiment, acquisition et détention d’armes conduisent à l’ouverture d’informations judiciaires devant les magistrats instructeurs. Les enquêtes, contrôles et investigations menées par les enquêteurs nîmois au quotidien ont conduit par ailleurs en une année à de fortes saisies : plus de 50 kilogrammes de résine de cannabis, de 10 kilogrammes de cocaïne, plus de 110 000 euros d’argent, 39 armes à feux et près de 500 munitions. En outre, le tribunal correctionnel de Nîmes a prononcé depuis deux ans la condamnation de plusieurs prévenus ayant le rôle de « guetteurs » sur les lieux de deal, et assorti les condamnations de peines allant jusqu’à de la prison ferme assortie de mandats de dépôt à l’audience."
Enfin, ces réponses sont complétées par la politique pénale premier niveau incluant notamment les amendes forfaitaires délictuelles et stages de sensibilisation à l’usage des stupéfiants instaurés pour les consommateurs de drogue. "Des groupes de travail de partages d’informations judiciaires avec les autorités compétentes sur les différents bassins géographiques de narco délinquance au-delà du seul département du Gard, dont les procureurs et les enquêteurs spécialisés d’Avignon et Carpentras -84-, sont aussi réunis sous l’égide du parquet de Nîmes."
Sans compter, un travail renforcé avec le préfet du Gard qui permet parallèlement de travailler et cibler les réseaux visibles, mais également souterrains, notamment dans le cadre d’instances de lutte contre la fraude, en cumulant les compétences judiciaires et administratives telles que les fermetures de nombreux commerces aux activités illicites pouvant être en lien avec le narco banditisme. "La détermination de la justice nîmoise reste ferme et indéfectible, au soutien des habitants de ces quartiers et au côté des autres acteurs de la prévention."
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