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Date : 17-09-2024 16:28:09
VIOLS DE MAZAN - «Je suis un violeur, comme les coaccusés dans cette salle» / 3 :
Dominique Pelicot, qui documentait tous les viols, filmés et photographiés, dans des dossiers classés sur son ordinateur, avait déjà reconnu les faits, commis entre 2011 et 2020, mais il ne s’était encore jamais expliqué en détail depuis l’ouverture du procès.
Sur cet archivage, il a expliqué: «Il y a une part de plaisir, mais également une mesure d’assurance. Aujourd’hui, grâce à ça, on peut retrouver ceux qui ont participé à tout ça». À l’écoute de ces propos, certains accusés dans la salle ont levé les yeux et d’autres affiché des sourires crispés.
Et il a affirmé de nouveau clairement que les 50 hommes jugés à ses côtés, qu’il avait rencontrés par internet, savaient l’état d’inconscience de sa femme Gisèle qu’il droguait avec de puissants anxiolytiques. «Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire», a déclaré le retraité de 71 ans.
Cinquante hommes âgés de 26 à 74 ans, pompier, infirmier, journaliste, etc. originaires de villes et villages de la région pour la plupart et pour certains en couple, sont jugés dans cette affaire.
Certains nient les accusations de viols et affirment avoir pensé participer à un jeu sexuel d’un couple libertin.
Après avoir été exempté d’audience la semaine dernière, Dominique Pelicot a reçu le feu vert des médecins pour faire son retour mardi devant la Cour criminelle de Vaucluse.
Aidé d’une canne et vêtu d’une veste grise, il est entré lentement dans le box des accusés. Des pauses régulières ont lieu pour lui permettre de suivre désormais les audiences.
Les faits visant M. Pelicot avaient éclaté au grand jour après son interpellation en septembre 2020 en train de filmer sous les jupes de trois femmes dans un centre commercial du sud-est de la France.
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