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Date : 01-11-2024 19:03:37
PRESIDENTIELLE AMERICAINE - "Ça ne m’intéresse pas" , affirment des Moscovites
«Ça ne m’intéresse pas»: de nombreux Moscovites, interrogés vendredi par l’AFP, affirment que le duel entre Kamala Harris et Donald Trump à la présidentielle américaine du 5 novembre les laisse de marbre.
Les responsables russes fustigent le soutien occidental à l’Ukraine, en particulier américain, dans le conflit déclenché par l’assaut des troupes de Moscou contre son voisin en février 2022. Auprès de leur population, ils désignent les Etats-Unis comme les premiers responsables du conflit.
A l’unisson d’une majorité des passants interrogés par l’AFP, Alexandra, une femme au foyer «apolitique» de 40 ans, qui ne donne pas son nom, affirme que le scrutin ne la concerne pas: «Nous devons nous occuper de nos problèmes intérieurs (…) nous concentrer sur notre pays et pas sur les Etats-Unis».
Un homme passe entre des œuvres représentant des soldats russes dans le cadre d'une exposition de rue intitulée «Nous apportons la paix!» et un découpage en carton représentant le président russe Vladimir Poutine. Devant un magasin de souvenirs à Moscou, en Russie, le 1er novembre 2024. — © YURI KOCHETKOV / keystone-sda.ch
Un homme passe entre des œuvres représentant des soldats russes dans le cadre d'une exposition de rue intitulée «Nous apportons la paix!» et un découpage en carton représentant le président russe Vladimir Poutine. Devant un magasin de souvenirs à Moscou, en Russie, le 1er novembre
Selon une récente étude de l’institut indépendant Levada, déclaré «agent de l’étranger» par les autorités, la moitié des Russes estime que le résultat n’importe pas, un tiers qu’une victoire de Kamala Harris empirerait les relations entre Moscou et Washington.
La moitié (53%) des 1600 personnes interrogées par l’institut WCIOM, proche du pouvoir russe, pense que l’élection américaine sera émaillée de fraudes graves, selon une étude parue jeudi. Ceux qui voteraient s’ils le pouvaient préféreraient Donald Trump (40%) à Kamala Harris (8%).
C’est le cas de Maria, une étudiante de 18 ans, convaincue que Donald Trump «veut mettre fin à toutes les hostilités en Ukraine, il veut faire la paix, au moins en ce qui concerne les Etats-Unis».
L’ancien président républicain, qui pourrait retrouver le Bureau ovale, ne cesse de répéter que s’il avait été à la Maison Blanche en 2022, le conflit en Ukraine n’aurait jamais éclaté. Il a accusé son successeur démocrate Joe Biden d’être «l’instigateur de cette guerre».
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