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Date : 22-01-2025 14:51:13
IRAN - Le Suisse retrouvé mort aurait photographié des sites militaires :
L’autorité judiciaire iranienne a affirmé mercredi qu’un ressortissant suisse, décédé en détention le 9 janvier dans une prison iranienne, avait été arrêté pour avoir pris des photos d’un site militaire interdit.
L’Iran avait fait état début janvier du suicide de cet homme, accusé l’espionnage et incarcéré dans la prison de Semnan, ville de l’est du pays.
«Il est entré en Iran en tant que touriste au mois (iranien) de mehr (septembre-octobre, NDLR) avec une voiture privée équipée de divers équipements aux applications diverses», a annoncé le porte-parole de la justice iranienne, Asghar Jahangir, dans sa conférence de presse hebdomadaire.
M. Jahangir n’a pas révélé des informations sur l’identité de l’homme mais a précisé qu’il «était né en Namibie» et «était ressortissant suisse».
Une «enquête complète» réclamée
«Il a été accusé d’avoir pris des photos de zones militaires interdites et de collaborer avec des gouvernements hostiles, et a été transféré en prison», a-t-il ajouté.
La Suisse avait réclamé «une enquête complète» sur les circonstances de la mort de son ressortissant, et exigé des autorités iraniennes «des informations détaillées sur les raisons» de son arrestation.
Elle avait indiqué que «l’homme avait 64 ans, voyageait en Iran en tant que touriste et n’avait plus de domicile en Suisse depuis près de 20 ans», sans dévoiler son identité.
«Le jour de l’incident, après avoir pris son petit-déjeuner dont la vidéo est disponible, il a coupé l’électricité dans sa cellule en l’absence de son codétenu», a déclaré M. Jahangir.
«Il s’est pendu dans une zone où il n’était pas possible d’enregistrer l’image par la camera», et «le corps a été remis à l’ambassade de Suisse pour être rapatrié», a-t-il poursuivi.
Plusieurs Européens ou binationaux sont détenus en Iran, pays qui a procédé ces dernières années à des échanges de prisonniers avec des pays occidentaux souvent par l’intermédiaire d’Oman ou du Qatar.
Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français emprisonné depuis 2022 lors d’un séjour touristique, sont ainsi accusés par les autorités iraniennes d'«espionnage», ce que leurs proches «réfutent fermement».
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