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Date : 29-05-2025 16:51:35
PROCES LE SCOUARNEC / 2 - Humiliée par ce verdict :
Joël Le Scouarnec échappe, en revanche, à la rétention de sûreté, mesure qui permet de placer dans un centre un criminel présentant un risque élevé de récidive après la fin de sa peine, compte tenu de sa « volonté de réparer » et de son âge, a annoncé la présidente de la cour criminelle.
Le verdict a été accueilli par des cris « honte à la justice » dans la salle de retransmission dédiée aux victimes. Certaines, regroupées devant le tribunal, se sont prises dans les bras, en pleurs sur les marches du bâtiment. « Quelle déception », a déclaré Manon Lemoine, porte-parole d’un collectif de victimes, devant un parterre de caméras et de micros.
Egalement victime, Amélie Lévêque se sent « humiliée par ce verdict ». « On est 300 victimes. Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout, prononcer la rétention de sûreté ? Il en faut combien des victimes, mille ? », a-t-elle dénoncé auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
« Il sortira dès 2032 », selon le calcul de Me Gwendoline Tenier, en déduisant sa détention provisoire et en prenant en compte la confusion avec sa précédente peine. « Les victimes sont dans l’incompréhension et presque dans l’idée d’avoir été de nouveau abusées (…) car stratégiquement parlant, Le Scouarnec a fait exactement ce qu’il fallait. »
« Il est inexact de dire qu’en 2032 il serait remis en liberté », a, pour sa part, opposé Me Tessier, précisant à l’AFP que « c’est la date à laquelle [sa peine] serait aménageable » et nullement « une remise en liberté automatique ».
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