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Date : 28-11-2024 20:32:43
UKRAINE, POUTINE ET .......... LE MISSILE «ORECHNIK»
Le président russe Vladimir Poutine a menacé jeudi de frapper des centres de décision à Kiev avec son puissant missile «Orechnik».
Il n’a pour l’heure pas mis ses menaces à exécution, mais a attaqué avec des frappes massives de missiles et de drones l’infrastructure énergétique de l’Ukraine pour la onzième fois de l’année, selon Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou d’avoir mené ces frappes avec des engins «à sous-munitions». Cela constitue une «escalade méprisable», a-t-il dénoncé. Sur le sujet du missile lourd, il a appellé à une «réponse ferme» face au «chantage» de Poutine.
Le président russe a pour sa part vanté les mérites de ce missile «Orechnik» d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres, conçue pour porter des têtes nucléaires.
Elle est capable de frapper partout en Europe, même sans être équipée d’ogives nucléaires, selon lui.
«Si l’on utilise plusieurs de ces systèmes en une frappe – deux, trois, quatre – alors, du point de vue de sa puissance, c’est comparable à l’usage d’une arme nucléaire», a-t-il affirmé face aux journalistes, comparant le missile à «une météorite».
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, dont le pays est un soutien fidèle de Kiev, a jugé que les menaces de Vladimir Poutine témoignaient de sa «faiblesse» plus qu’autre chose.
«Le fait qu’il utilise si souvent des menaces très dures dans sa rhétorique témoigne de sa faiblesse plutôt que de sa force», a réagi M. Tusk, interrogé sur cette menace lors d’une conférence de presse commune avec son homologue suédois, Ulf Kristersson.
Mercredi, la Pologne, les pays baltes et nordiques ont dit vouloir renforcer leur soutien militaire à l’Ukraine et ont plaidé pour une extension des sanctions contre la Russie.
«Nous ne nous laisserons pas effrayer par des menaces de ce genre, nous soutiendrons l’Ukraine tant qu’elle en aura besoin», a insisté M. Tusk.
La Russie a intensifié ces dernières semaines sa pression militaire sur l’Ukraine, à moins de deux mois du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, vu comme un possible tournant.
Très critique des milliards de dollars débloqués par Washington pour l’Ukraine, le président élu a promis de régler le conflit avant même de prêter serment le 20 janvier, sans jamais expliquer comment.
Jeudi, Vladimir Poutine, qui a côtoyé Donald Trump lors de son premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021, l’a qualifié d’«homme intelligent» avec «beaucoup d’expérience», capable de «trouver» des solutions.
Sur le front, les forces russes ont engrangé ces dernières semaines, à une vitesse inédite depuis début 2022, des gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, notamment autour des villes de Pokrovsk, Kourakhové et Koupiansk.
Dans ce contexte très incertain, l’administration du président sortant Joe Biden a appelé mercredi Kiev à abaisser l’âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans – au lieu de 25 ans actuellement – pour regarnir les rangs.
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