282/286
Date : 15-07-2025 16:46:39
GUERRE EN UKRAINE - Moscou temporise après l'ultimatum de Trump
En réaction à l'ultimatum de Donald Trump, le Kremlin a dit mardi rester prêt à négocier avec l’Ukraine.
Lundi, Donald Trump a donné à la Russie un délai de 50 jours pour mettre fin à son offensive en Ukraine, lancée en 2022, sous peine de sanctions sévères. Il a aussi assuré que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine.
°°° Déclarations «très sérieuses»
«Les déclarations du président Trump sont très sérieuses. Nous avons bien sûr besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington et si ou quand le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes. «Il semble que cette décision prise à Washington, dans les pays de l’OTAN et directement à Bruxelles sera perçue par Kiev non comme un signal en faveur de la paix, mais comme un signal pour poursuivre la guerre», a-t-il critiqué.
Dmitri Peskov a affirmé que la Russie attend «des propositions de la partie ukrainienne» concernant un troisième round de négociations, après deux sessions peu fructueuses à Istanbul. «Nous restons prêts», a-t-il dit lors de son briefing quotidien, auquel participait l’AFP.
°°° Changement de ton
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a essayé de pousser Moscou et Kiev à conclure un accord de paix. Lors de sa campagne électorale, il avait assuré pouvoir mettre fin au conflit très rapidement, sans jamais expliquer comment il s’y prendrait. Après avoir multiplié les signes de rapprochement avec Vladimir Poutine, il a changé de ton ces dernières semaines en montrant sa frustration.
Il s’est dit «déçu» par le président russe, qui a refusé les propositions de cessez-le-feu en Ukraine. «Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser», a-t-il déclaré lundi à la Maison-Blanche, au côté du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.
°°° Sans accord d’ici 50 jours, les États-Unis mettront en place des «droits de douane secondaires», c’est-à-dire contre les alliés de Moscou, a menacé le président américain.
|