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Date : 19-05-2025 00:00:58
octosyllabe (*)
(*) Un octosyllabe est un vers composé de huit syllabes. Il est avec l'alexandrin, vers de douze syllabes, et le décasyllabe, vers de dix syllabes, l'un des mètres les plus anciens et les plus utilisés dans la poésie classique de langue française, qui privilégia longtemps l'emploi des vers pairs (vers dans lesquels le nombre de syllabes est pair) au détriment des vers impairs (vers dans lesquels le nombre de syllabes est impair). On retrouve très souvent l'octosyllabe dans certains poèmes à forme fixe comme les rondeaux et les ballades. Il est aussi le vers du lai.
USAGE : L'octosyllabe (en grec, oktô = « huit ») est le vers de huit syllabes. Il est le plus ancien des vers français. On situe son apparition au Xe siècle. L'octosyllabe est fréquemment employé au Moyen Âge, dans les grands genres narratifs, les fabliaux et le théâtre. Il est d'une très grande souplesse d'utilisation car c'est le vers courant le plus long qui n'a pas de césure obligatoire. Il n’a donc qu’un seul accent en fin de vers, par exemple : « Tétin de satin blanc tout neuf » — Clément Marot, Premier Livre des Épigrammes, « Du beau tétin » . L'octosyllabe est un vers particulièrement musical, du fait du retour fréquent de la rime, et permet ainsi une grande harmonie. Du fait de sa très grande souplesse, l'octosyllabe peut être employé dans tous les genres poétiques.
STRUCTURE : Dans « Théorie du vers » , Benoît de Cornulier expose sa « loi des 8 syllabes », « selon laquelle la limite supérieure où peut être appréhendé un système d'équivalence syllabique entre des expressions successives est de 8 syllabes ». Cela explique le découpage en hémistiche des vers de plus de huit syllabes et le fait que l'octosyllabe n'ait pas de césure fixe.
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