Jean Porte toujours trop de choses, même pour aller sortir les poubelles.
Par exemple, une veste "au cas où", un parapluie "on ne sait jamais", et un livre... parce qu’on ne sait vraiment pas ce que la vie nous réserve dans une allée de conteneurs. Et parfois aussi mon téléphone, deux chargeurs, une batterie externe, et une boussole, parce que l’autre jour j’ai failli me perdre entre le compost et le bac jaune. Et puis des snacks, parce que trier les déchets, ça creuse. Ou un masque de ski pour affronter l’odeur du bac à poissons. Et le chat, qui refuse de me laisser partir seul, et qui grimpe dans le sac en douce. Enfin, au pire j'écris et je prends avec moi une lettre d’adieu, au cas où je ne reviendrais pas.
Mais j’oublie toujours le sac poubelle. Résultat : demi-tour, encore chargé comme un mulet. La prochaine fois, j’emporterai juste mon cerveau.

Jean Pêche un moustique d'entrer dans la chambre en lui demandant gentiment de bien vouloir se rendre chez mon voisin, qui venait de faire une prise de sang le matin même, expliquant qu'il a un excellent groupe sanguin, plus rare et bien meilleur que le mien. Mais le moustique, après avoir fait deux pirouettes autour du lit et du lampadaire, puis un superbe vol plané sur le dos (très rare, chez les moustiques) a plongé d'un coup sur moi, et, avant que je puisse agir pour l'en empêcher, il m'a piqué l'avant-bras. Puis il est reparti par la fenêtre entrouverte. A mon avis, soit il était sourd, soit il n'avait aucun goût pour la haute gastronomie.

Jean Globe les nouveaux arrivants dans notre pétition

Jean Treprends de siffler toute la bouteille

Jean Vie ceux qui partiront cet été ... je dois attendre septembre ..

Jean Seigne l'art de ne rien dire sans avoir bien réfléchi à un certain Donald Trump, et, si vous voulez mon avis (et si vous ne le voulez pas, je vous le donne quand même), y'a du boulot !

Jean Porte tout ce dont j’ai besoin sur l’île déserte proche de l’archipel des Tuamotou que j’ai gagnée au loto de Saint-Geniès-de-Malgoirès : mon frigo, plein à craquer (surtout de fromage et de doutes). mon wifi, qui sera capté grâce à une antenne en bambou, un canapé-lit trois places pour moi tout seul (les disputes, c’est fatiguant), mon robot aspirateur pour chasser les grains de sable, un parasol géant pour me cacher du soleil et de mes responsabilités, un grille-pain solaire, parce que même les toasts ont droit au luxe, une machine à café qui fait aussi psy les jours de cafard, un miroir qui me dit "tu es formidable" chaque matin, même décoiffé, une bibliothèque pleine de livres que je fais semblant de lire. Et surtout l’idée qu’on peut fuir la société… mais pas les moustiques.

Jean Dosse la responsabiité de la montée à l'Ermitage de nuit