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Le cercle des poètes
Auteur : Boobles30 
1/63

Date :    30-07-2024 07:27:30


On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : « Ô moi ! Ô vie !... Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime ?

Film Le cercle des poètes disparus
Auteur : Boobles30 
2/63

Date :    30-07-2024 07:29:47


Et maintenant, pourquoi ne pas poster ici les textes que vous avez gardés en vous, et apporter vos rimes ?
Auteur : Boobles30 
3/63

Date :    30-07-2024 07:31:33


22h19…

22h19, lundi
C’est une heure impossible
Un horaire de train, tiens
Un jour pas possible, non plus
De ceux qui commencent
Une semaine, longue
Longue,
Le train, c’était hier
Ou je ne sais plus quand
Le retour
La fin des vacances
Quelles vacances ?
La mer, grise
La pluie
La pluie, encore
L’orage
Il fait chaud, trop chaud
La buée, sur la vitre
Mon demi à moitié vide
Comme moi, vidé
Vidé
22h19, j’écris
Ecrire, c’est comme un orgasme
Ca vient, sans prévenir
Ca ne se calcule pas
Ca se simule, aussi, « Bonjour, ça va ? » :
Qui écoute jamais la réponse ?
Papier blanc
Encre noire
Idées noires
Nuit blanche
Qui écoute ?
Ca va, ça va, oui
Non, ça ne va pas
C’est lundi
Il pleut, la nuit est glauque
Feux clignotants, phares brouillés,
Enseignes de néon blafardes
Le café est vide, ou tout comme
Un type accroché au bar
Le serveur qui s’endort
En essuyant des verres
Les vacances, la mer
La mer, j’aurais dû…
J’aurais dû quoi ?
Ne pas rentrer, rester,
Aller nager, ah ah,
Nager !
Je coule
La pluie, sur la vitre
Putain de temps
Pourquoi ?
Pourquoi est-elle partie
Sans un mot,
Même pas un cri, une lettre
La mer, grise,
La chambre, vide
Plus rien
Rien du tout
Personne
22h19
Lundi
C’est fini
Le vide
Et la grande ville,
Et la pluie, la nuit
Et la solitude,
La solitude…
Auteur : Boobles30 
4/63

Date :    31-07-2024 07:50:57


23h04, SAMEDI 17 MARS,

Ça n’est pas un poème qui exprimera le mieux
Ce que je ressens
La nuit est là, qui enveloppe doucement la ville,
Et je pense à toi
Je dis que si ta vie commence, alors la mienne aussi
Avec l’éternité pour horizon
Avec en plus, cadeau, tout ce que tu portes en toi
De fort, de fragile
Tu es le souffle de la vie, sauvage et doux, si doux
Essentiel, qui me manquait
N’espère rien, n’attend rien, prend ce que tu désires
Le monde t’appartient
N’hésite pas, n’arrête plus, tes pas t’emmènent
Vers l’impossible possible
Parce que c’est toi, et tout l’univers dans tes yeux
Qui l’illuminent
Ça n’est pas un poème, la nuit est là, ta vie commence
Tu peux aller si loin
Ce que tu portes en toi, le souffle de la vie, si doux
Prend le monde, c’est à toi
N’espère rien, n’hésite pas, parce que c’est toi, toi
Et ton sourire, ton regard, éclatants

Tu vas tutoyer les étoiles…
Auteur : Boobles30 
5/63

Date :    01-08-2024 10:09:16


1988…

J’aurais fini par dire oui, un jour: la vie n’existe pas
A force, à force - oh! ce mot! - de ne plus rien sentir
A force de ne plus rien voir, de ne plus rien entendre
De ressentir ce genre de faim que calme aucun repas
Croire tant en ce que je disais, sans cesse me mentir
Toujours aux aguets, tendu, ne sachant me détendre
J’aurais fini par dire oui à la mort, occupée par ailleurs…

Il s’est passé ainsi tant d’années, longues ou courtes
Je ne puis rien en dire aujourd’hui, de là, à ma place
Le temps est autre, qu’on veuille que la vie s’arrête
Où qu’elle dure, que rien ne fasse qu’elle s’écourte
Finis ces appels désespérants à la fin, que remplace
L’amour que tu m‘offres, miracle que tu sois prête
J’aurais fini par dire oui à la mort, occupée par ailleurs…

Des années à compter le temps, mois, jours, heures
Souffrances d’hier, bonheur aujourd’hui, tout autre
Est la vie, il a suffi d’une seconde, que tout change
Même si tout a commencé en des aubes antérieures
La première seconde de l’année ressemble à l’autre
De l’année d’avant, mais je n’en ferai pas l’échange
J’aurais fini par dire oui à la mort, occupée par ailleurs…

Premier jour de quatre-vingt huit, quatre-vingt sept
Est fini, avec tout ce que furent les années d’avant
Tout change, plus de peurs, je ressens la délivrance
J’étais solitaire, voilà que j’aborde un autre concept:
Toi, et vivre, vivre une autre vie, alors qu’auparavant
N’existant pas, la vie n’avait pas tant d’importance
J’aurais fini par dire oui à la mort, occupée par ailleurs,

Elle aurait bien fini par s’occuper de moi…
Auteur : Boobles30 
6/63

Date :    02-08-2024 12:54:49


A7, RELAIS "MAISON-DIEU" (SOUVENIRS)

Le glissement léger, lent, tranquille du plaisir à la tristesse
Il m'a fallu abandonner tes bras, il m'a fallu aussi quitter ton lit
L'aube n'avait pas encore dépassé l'instant où la caresse
De la première lueur du jour nous fait tout oublier de la nuit
C'est vrai que tu me manques, c'est vrai qu'il y a douleur à aimer.

Il me reste l'odeur de ta peau à ma peau attachée, retenue
Je t'ai aimée si fort, tu m'as tant accueilli qu'elles en sont unies
Sensation douce que sous mes vêtements tu es présente, nue
Que durent nos étreintes au vu de tous, et sans cérémonie
C'est vrai que tu me manques, c'est vrai qu'il y a douleur à aimer.

Il pleut si finement une pluie chaude d'été que c'est dommage
D'avoir encore perdu cette innocence d'enfant retrouvée avec toi 
Il y a peu encore, une heure à peine, tu m'offrais l'hommage
De ton sexe humide et chaud, comme cette pluie, et ton émoi
C'est vrai que tu me manques, c'est vrai qu'il y a douleur à aimer.

Dors-tu à cet instant, dans la paix et le rêve, ma compagne?
La route file de paysages plats en plus escarpés, vers le nord
A chaque kilomètre qui m'éloigne, ma pensée t'accompagne
Plus forte, plus en paix, plus forte dans le rêve, dans l'accord
C'est vrai que tu me manques, c'est vrai qu'il y a douleur à aimer.

C'est vrai aussi que mon amour se moque des distances...
Auteur : Boobles30 
7/63

Date :    03-08-2024 09:09:15


ADIEU AUX LARMES

Aurait-elle eu cent ans de vie, je les aurai vécus aussi, mais...
Aurores boréales silencieuses, glacées, qui brûlez mon cœur
A n'y laisser de place à rien d'autre, rien, ni sentiment d'amour
Ni pitié, rien de vivant, regards, caresses, sourires, rien
Aurait-elle eu cent ans de vie, qu'importe, elle m'a quittée...

Ai-je rêvé ton rire, tes yeux, dis, durant ce temps si court
Où tu serrais ma main, disais des mots-tendresse, emplissais
Mon âme de douceur, de paix. Ai-je rêvé cette étoile d'argent
Partagée avec toi, dis, qui brillait tant, au firmament du Sud
Ai-je rêvé l'amour, les nuits, le vin, et le soleil, et cette vie?

La nuit descend inexorablement sur tous lieux de la Terre
Que la journée passée fût torride ou glaciale. Je suis perdu...
J'ai souhaité vivre, puisque je vis, mais ton absence entame
Le travail de la mort, lente, dérisoire, une blessure aiguë
Qui ne se refermera qu'avec mes yeux, dans trop longtemps

Et j'aurai oublié la lame qui a percé mon cœur, toi disparue
A coups de vagues étreintes lasses, corps à cœurs asséchés
A force de givres carnivores, qui laissent si peu de peau, d'os 
A peine la trace d'êtres jadis vivants, heureux, aimant, aimés
J'aurais tout oublié de cette guerre-là que personne ne gagne

Personne, que le néant.
Auteur : Boobles30 
8/63

Date :    04-08-2024 08:12:38


PAUVRE NIETZSCHE...

Si je connais la difficulté d’écrire
D’un petit talent prêté me dédire
Je ne puis pourtant laisser passer
La bêtise qui ne sait qu’offenser
Toi qui écorches le nom de Nietzsche...

Ah, qu’il t’est facile de t’imposer
De toutes façons partout déposer
Cette bien aigre soupe de citations
En lieu et place de toute réflexion
Toi qui écorches le nom de Nietzsche...

Pauvre hère, si pauvre d’exploits
Qui s’offre obscurément le droit
De vomir ici en quelques lignes
Impersonnelles, rarement dignes
Toi qui écorches le nom de Nietzsche...

Dois-je lui accorder l’importance
Recherchée avec cette insistance
De la grenouille se voulant bœuf
Et d’un vif esprit dont tu es veuf
Toi qui écorches le nom de Nietzsche...

Evidemment, je ne cite personne
Juste un petit exercice qui sonne
Comme un fabliau qu’il veut être
Ni plus ni moins, et qui, peut-être
Te jette au néant que citait Nietzsche...


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