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Le cercle des poètes
Auteur : Boobles30 
1/35

Date :    30-07-2024 07:27:30


On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : « Ô moi ! Ô vie !... Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime ?

Film Le cercle des poètes disparus
Auteur : Boobles30 
2/35

Date :    02-09-2024 16:14:49


EAUX TROUBLES

La longue promenade, bitume, béton, massifs de pierre
La longue promenade, rideaux tirés, pas âme qui vive
Jouent le vent, le sable, ensemble, en l'air et par terre
Un pâle soleil blanc noie le tout, que la misère avive...

Une grille rouillée, une enseigne tombante, qui bat
Un chat gris traverse les jardins laissés à l'abandon
La mer, là, devant moi, un grand pétrel blanc s'abat
Dans l'écume, plumes lissées, dans le vert édredon

Le vent et le sable, peintures qui s'écaillent lentement
Et rident les maisons vieillies de longtemps, le décor
Ce théâtre mort, spectacle annulé, affiche qui ment
La mort, parfois c'est le taureau, parfois le matador

Pas un bruit, et je n'entends pas le vent, ni la mer
Absent de tout, perdu dans cet immense paysage
Y a-t-il eu ici un jour quelqu'un qui ne fût pas amer
Et préféra aimer à tuer, qui fût moins fou que sage?

Une feuille de journal vient frapper mon pied, frileuse
Repart vers un destin inconnu, probablement sans fin
Blanc, noir, encre, papier... Les mots d'une chanteuse
Des paroles qui me reviennent: Emmène-moi enfin

Emmène-moi loin d'ici, loin de l'hiver. 
Auteur : Boobles30 
3/35

Date :    03-09-2024 08:49:18


ÉCRIRE SANS FIN

Écrire des mots d'amour
Avec des larmes
Comme de l'encre invisible
Que personne ne peut lire
Une histoire sans fin, et même sans "à suivre"...

Écrire l'amour, et puis penser "toujours"
Penser la paix, mais aiguiser les armes
Se croire invulnérable, trouver une cible
Dans l'autre, qui n'est que vous
Enfin ne penser à rien, rien d'autre que survivre...

Écrire, parce qu'on ne peut dire les mots
Les dire à celle à laquelle ils s'adressent,
A celle qui les attend... ou pas
Crier dans le vide, se taire
Enfermé, pris dans un bloc de ciment
Passer jour après jour, heure après heure
A remonter à l'aube, la rencontre, la naissance
Écrire... je ne le ferai plus, et le refaire encore
Désirs qui pressent de continuer, ou d'en finir
De passer à autre chose, quoi?
Phrases qui coulent, je coule
Il n'y a pas de mots, il n'y a plus rien
Qu'un cauchemar, et je ne me réveille pas

Je me réveillerai pourtant, ou serai mort
Ou plus vraiment vivant pour les autres
Qui comprennent si bien ce que je ne comprends pas
Tout ce qui ne va plus, est-ce que je l'aime
Est-ce que je lui fais mal, est-ce que je la détruis
Qu'est-ce qui me dirige, qu'est-ce que je conduis
Ai-je assez avancé, ai-je trop reculé?
Des questions, et des pas vers le vide
Rien que j'essaime, à chacun de ces pas
Rien que des lambeaux de ma vie
Ce que j'ai aimé, ce que j'ai détesté
Rien n'a plus de sens

Suis-je l'écran, suis-je l'acteur, suis-je l'histoire?
Pas de réponses
Assez, assez des doutes, des peurs
De ces tortures
Les mots se perdent, je n'ai plus d'existence
Plus d'envie, tiens, même plus une ligne

Et cette strophe sera sans suite
Comme cette histoire…

Sans fin.
Auteur : Boobles30 
4/35

Date :    04-09-2024 07:58:34


ELLE…

Voici une requête, l’espoir d’exorciser ce qui me damne
Les blessures que m’infligent vos yeux bleus, magnifiques.
Que pourriez-vous me conseiller, qui guérisse mon âme
De votre regard aux couleurs d’eau de lagon du Pacifique,

Ces regards dévorants qui font de mes nuits les écrans
Des cinémas de mon enfance, quand je rêvais d’aventures
Je ne dors plus, ces images s’effacent, disparaissent dans
Un brouillard d’argent, à croire que jamais rien ne dure…

Regards envoûtants, me changeant en triste marionnette
Dont vous tenez les fils sans le savoir, la laissant pendre
Sans vie, cherchant quelque sourire, et les jolies fossettes
Au coin de vos douces lèvres de fée, que j’imagine tendres.

Votre crinière blonde, aux reflets d’or qui captent le soleil,
Tout comme s’il y cherchait quelque mystère, la lumière
Qui se moque des heures, jours et nuits, ces tons de miel,
Comme si cet or-là n’existait que pour vous, toute entière.

J’aime votre peau diaphane, ce visage de madone, qu’une
Légère roseur balaie parfois, si je vous observe un peu trop.
Votre allure, la légèreté, la grâce de vos gestes, qu’aucune
Gazelle n’aura, fût-elle lancée en un intense et fou galop.

Quel remède m’allez-vous trouver, ma belle magicienne
Qui soigne ce sentiment brûlant qui consume mon cœur,
Me laisse sans voix ni forces, paralysé ? Que j’obtienne
La faveur de partager avec vous un moment ce bonheur,

Vous voir, vous entendre parler, rire, purs moments de vie,
Est-ce si demander? Implorer mon étoile, au ciel accrochée,
Quoi faire d’autre pour vous convaincre, vous donner l’envie
D’approcher votre étoile, qu’elles soient côte-à-côte nichées,

Un court instant, une heure, un jour, ou pour l‘éternité,…
Auteur : Boobles30 
5/35

Date :    05-09-2024 07:58:27


ENTRE CHIEN ET LOUP

Il n'y a pas de brouillard, et pourtant je ne te vois plus
C'était trop fragile, une cigarette devenue de la cendre
La fumée monte au plafond, tel un ange qui passe, gris 
Et cette poussière de solitude qui envahit ma mémoire...

J'entends une chanson triste, sans paroles, à la radio
La, la, la, je ne comprends pas, elle est en moi, mots
Eteints, mots d'amour morts, voilà, la musique se fond
Dans la nuit, rideau noir-acier où je cherche mon étoile...

Ma dame, ma belle amie, vous qui me lancez ce sourire
Qui réchauffe si fort mon cœur, et embrase mon sang
Et mon corps et mon âme, et qui les ramènent à la vie
Ce sourire de soleil, ces regards bleus de mers du sud...

Ce sourire, ces regards, et la vie, l'amour qui renaît 
Un soir d'été, à cette heure dite entre chien et loup...
Auteur : Boobles30 
6/35

Date :    06-09-2024 06:56:21


ET INVENTER L’ETERNITE

Un jour partir au loin, se dire que la route
N'aura plus un arrêt, tout juste une halte
Vent dans les cheveux, soleil qui envoûte
Les yeux, ciels bleus, ciels gris basalte

Un jour partir, sans autre but que l'horizon.

Un jour aimer, à ce que les bras tombent
Que le cœur abdique, à force d'émotion
Espérer un jour de plus, que plombent
D'autres crépuscules, des étoiles à foison

Un jour aimer, puis tant de nuits profondes.

Un jour aussi, dire: j'ai vécu le plus beau
Et qu'il y ait des lendemains qui chantent
Des tempêtes, et qu'importe mon radeau
Fi des ports, j'aime les mers qui ventent

Un jour dire l'amour, dire aussi l'incertitude. 

Un jour de soleil, et les monts de l'Ardèche
Le vin fait briller tes yeux, vibrer ton cœur
T'aimer à brûler, telle en été l'herbe sèche
Sentir ce feu en moi, exploser de bonheur

Un jour de soleil, caresser sans fin ton corps.
Et inventer l'éternité dans le vert de tes yeux. 
Auteur : Boobles30 
7/35

Date :    07-09-2024 09:59:49


ET MOI

Les nuages, en troupeaux bondissants
Au-dessus des collines, captent ton regard, 
Bergère de Samarie,
Et moi, je suis la courbe de tes seins
Pareille à ces vallons de dunes crème,
Et moi, j'observe l'ombre de ton ventre
Pareille à l'ombre fraîche de l'oasis,
Les nuages captent ton regard,
Et des éclairs de ciel bleu, qu'ils découpent
Vont se noyer dans le lac vert de ton iris
Et moi, je caresse la soie de ton dos
Pareille à ces ottomans tissés en Saoudie
Et moi, j'abreuve mes lèvres à ton sourire
Jaillissant comme les sources d'Ashkelon,
Et moi, je vis de ce spectacle, et juste
D'un fruit sec et sucré, d'un peu d'eau,
Et moi, je vis de ton amour intense
Et moi, je vis d'éternité.
Auteur : Boobles30 
8/35

Date :    08-09-2024 15:40:06


FIN DE PARTIE 

Elle avait le bel âge, et tout l'âge du monde
Elle avait ce bel âge, mais elle n'était pas née
Un mot et un regard m'ont fait, à la seconde
Oublier la nuit noire où j'étais condamné

Elle avait le bel âge, et l'hiver s'annonçait
J'étais champ en jachère, la neige l'amena
Un geste, presque rien, et mon cœur balançait
Raison par dessus bord, que son rire emmena

Elle avait le bel âge, et je voulais lui dire
Que depuis vingt années, moi qui ne vivais plus
Avec mon cœur éteint, avec mon corps sans vie
Je retrouvais à vivre, moi qui n'y croyais plus

Elle avait le bel âge, avec un grand sourire
Quand je lui dis enfin, elle me parla de jeu
Elle avait tout en elle, tout ce que l’on désire
J'avais beaucoup à faire, mais elle valait l'enjeu

Elle avait le bel âge, elle laissa s'approcher
A petits pas mon cœur, mes rêves la caresser
Je ne la touchais pas, j'étais comme un rocher
Qui se noie dans la mer de peur de la blesser

Elle avait le bel âge, et une triste histoire
Dont elle fermait la porte, laissant juste passer
Dans son regard quelque ombre, apercevoir
La fêlure d'un cœur, des souvenirs glacés

Elle avait le bel âge, et je n'ai pu rien faire
Elle était si perdue, et je n’ai rien entendu pire
J'ai trop fait, j'ai trop dit, c'était juste une affaire
D'amour, et il n'y avait là rien que je sache dire

Elle avait le bel âge, et le feu va s'éteindre
Comme une petite braise se consume ma foi
Je range mon stylo, et je vais aller peindre
Une autre vie avec d'autres reines, en fou du roi

Elle avait le bel âge, dans son dernier message
La tour inaccessible ne m'a laissé rien espérer
Elle a gagné au jeu, et comme il est d'usage
A qui gagne au jeu l'amour laisse à désespérer

Elle avait le bel âge, je n'aurai pas souffert
Enfin pas trop, trop peu, et puis j'ai eu plaisir
Mon cœur allant vers elle, à le lui avoir offert
Même si le sien en silence répond qu'il désire

Un autre que le mien...

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