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Le cercle des poètes
Auteur : Boobles30 
17/35

Date :    17-09-2024 16:32:38


LA COULEUR DE TES YEUX

J'ai vu le gris profond du ciel d'hiver
Griffer la terre blanche des plaines de l'Artois
Et le vent s'emparer, pour un jeu de géants
Des branches nues et frêles des peupliers
Ton regard a ce gris, parfois...

J'ai vu le bleu limpide des mers de Crète
Et les vagues irisées caressant le rivage
Le sable d'or frémir à ces grands frôlements
Se refusant et se donnant depuis l'éternité
Ton regard a ce bleu, parfois...

J'ai vu le roux du feu des fougères d'Irlande
Quand ce grand cavalier y traçait son chemin
Brûler d'une flamme vive et puis s'éteindre
Dans le lit accueillant des lacs de solitude
Ton regard a ce roux, parfois...

Ce beau regard empli d‘amour. 
Auteur : Boobles30 
18/35

Date :    18-09-2024 08:14:27


LA DÉCHIRURE

Au verso de la page, quand l'autre est rempli
Reste-t-il quelque chose à dire, et de l'encre dans mon stylo?
De la musique enregistrée sur cette bande, que l'ampli
Me renvoie à fond, comme une dactylo
Qui frapperait comme une folle sur le clavier de ma mémoire?

Noircir, noircir des pages, et devoir imaginer la vie en rose
C'est dur de croire qu'on est poète, et aller au bureau
Pointer, passer le temps, prendre la pose
De quelqu'un de vivant, et de n'être qu'un veau
A qui l'on laisse un peu de pâture, qu'il puisse y croire...

Etait-ce de l'autre côté, meilleur avant, n'y a-t-il rien à faire?
Serai-je meilleur demain que ce que j'ai été
Dois-je toujours parler, ou à jamais me taire?
M'enfoncer dans le silence, m’enfoncer jusqu'à...

La déchirure.
Auteur : Boobles30 
19/35

Date :    19-09-2024 07:38:14


LA MARCHANDE DE QUATRE-SAISONS

Ça n'est jamais qu'un chemin, après tout
Emprunté sans trop savoir où il nous mène
Sans trop savoir pourquoi, non plus
Sans trop savoir comment
Qui peut bien le dire?
Long, et paraissant court, parfois
Imaginaires effrontés travestissant arlequins et danseuses
En Harpagons disgracieux ou sorcières acariâtres...

Cependant on marche, on avance
On traverse à la suite des paysages plats 
Ou de plus tourmentés
Sans trop savoir ce que l'on va trouver, au pas suivant
Au prochain virage
Saison de printemps, fleurs, folies, découvertes
Saison d'été, chaleurs, enfants qui jouent
Faire qu'il n'y ait plus de fleurs de serre, en prison
Qu'il fasse chaud sans que l'orage grondât, en tempête
Toujours, possible, peut-être...

Et puis saison d'automne, couleurs flamboyantes, paix
Tout, dans la nature, qui ralentit. Prendre le temps
Regarder la forêt, l'histoire des arbres, qui nous dit:
L'hiver est encore loin
Le chemin encore long. Prendre le temps, oui
L'âme qui se prépare...

Enfin comprendre l'infinie douceur, incomparable
De la neige.... 
Auteur : Boobles30 
20/35

Date :    20-09-2024 14:39:18


LA MÉMOIRE DES HORLOGES

Sans bien savoir pourquoi il passe
Sans bien savoir aussi pourquoi il s'arrête
Léger parfois comme une feuille lasse
De l'arbre qui l'a retenue, et qu'emporte la tempête

Sans bien savoir pourquoi aussi il nous satine
D'un coup d'argent de plus dans les cheveux
Ou bien au coin des yeux d'une ride mutine
La mémoire des horloges rythme rencontres et adieux

Sans bien savoir pourquoi le temps s'écoule, inexorable...
Auteur : Boobles30 
21/35

Date :    21-09-2024 06:41:15


LA PLUIE...

Sur les pavés de la ville
La pluie dépose des diamants
Dans l'escalier humide
Empli des souffles d'inconnus furtifs
Il reste comme un relent de cris retenus
Le matin sépare les amants...

Entraînés par les flots de corps sans tête
Se perdent les débris des enfants que nous fûmes
Une balance pèse les âmes au carrefour
Les resquilleurs passent les premiers...

C'est une chanson qui peint les murs de ma prison

Par une brèche s'écoule le sang des roses

Sur les pavés de la ville
La paix des insectes
L'égalité de... rien, en fait
Et le silence épais, palpable

Sur les pavés de la ville
La pluie s'est arrêtée.
Auteur : Boobles30 
22/35

Date :    23-09-2024 08:06:58


LA PORTE REFERMÉE

Au silence pesant qui couvre avec la nuit la ville
Succédant au tumulte d'une affreuse journée
Grandit une douleur faite de mille coups d'aiguille
Qui ont vrillé mon cœur depuis la matinée

Il y avait la vie, hier, dans nos maisons
Et des rires, et des joies, et de l'amour aimant
Il y avait tout ça, qui faisait des saisons
Qu'elles soient d'hiver, d'été, un bel enchantement

Et parce que l'on tient à gagner une guerre
Qu'elle vous soit imposée, ou qu'on l'ait déclarée
Un jeudi fut le jour d'une victoire amère
De la peur sur l'amour, d'une femme égarée

Mais je te tends la main du fond des solitudes
Où ton cœur bâillonné t'a poussé à nous mettre
Je ne vis que d'espoir, et en ces temps si rudes
Pour remettre de la vie, j'attends, confiant, ta lettre

Un petit mot d'amour, comme hier, pour demain
Auteur : Boobles30 
23/35

Date :    24-09-2024 07:49:22


LA RUPTURE

Quatre heures du matin, samedi
Ne dis rien, elle sait...
Un air de musique me mange la tête
Il y a une radio à cette heure-là? Je l'entends
Comme j'entends ce silence, épais
La ville dort encore, repue
Pourquoi cette musique, pourquoi?

C'est une chanson que tu aimais, souviens-toi
Une chanson comme un ciel blanc, un cri
Amour et oranges
Quatre heures du matin
Ne dis rien, elle sait.
Je suis resté longtemps, accroché au téléphone
Comme au fil de nos vies
A écouter son souffle, encore une fois, une dernière
Si près de mon oreille
Ses pauvres mots misérables, et les miens, donc!
Déjà perdus, déjà dans d'autres vies
Comme pour les chats
Car je veux croire qu'il y a d'autres vies
Ne dis rien, elle sait...
J'avais tout, je n'ai jamais autant vécu
Qu'à vivre avec elle
Nous avons passé des moments difficiles
Ces moments où tout pousse à croire qu'il n'y a plus rien
Animaux tristes
La chaleur d'autres corps
Pour être sûr d'exister
Perdus quand tout s'ouvrait à nous
Mais comme nous avions peur de l'air qui entrait par la fenêtre!
Frileux, peureux, parce qu'habitués à subsister, seulement
Ne dis rien, elle sait
Sais-tu ce qu'étaient ces voyages rêvés, au loin
Au bout du monde, le nôtre, 
Au bout de nous-mêmes, qui nous emportaient
J'y ai cru, tu sais, ne dis rien
Il n'aura fallu que tes yeux, une parole, un geste
Un sourire, quelques larmes
Je ne sais plus, ne dis rien, elle sait
Quatre heures du matin
La ville va s'éveiller, les voitures rouler
Ne dis rien, quatre heures, elle sait
Nous ne ferons plus l'amour ensemble
Je n'ai pas vu que nous n'étions plus dans le même train
Et depuis quand?
Ne dis rien, elle sait
Nous n'aurons plus ensemble que quelques pauvres souvenirs
Petits, petits
Drinkin' again
Souvenirs de corps dévêtus, qui s'entrechoquent
De mains qui caressent
Au lieu de griffer, comme on leur avait appris
Ne dis rien...
Ces plateaux sans fin, roux, pierreux, aux grandes croix rouillées
Le ventre de la France
La petite bergerie des Causses qui nous vit nous aimer
Nus, pour la première fois
Ne dis rien... ne dis rien
Il a fallu un rien, et tout a basculé
Mes mains cherchent ton corps, dans la nuit
Otis Redding chante, ne dis rien, la ville s'éveille
Elle se lève, là-bas, elle va vers où
Je ne sais pas, je ne sais plus
Ne dis rien
Tu n'étais qu'un rêve, un rêve qui pourtant, cette fois
Pourrait me briser
Et je vivrai pourtant, jusqu'au bout
Ne dis rien, je rêve
Encore un instant

Avant de m'éveiller...



Auteur : Boobles30 
24/35

Date :    25-09-2024 10:56:47


L’ARC-EN-CIEL

Vois-tu, petit d’homme, est-ce bien ce que l’on dit?
Alors que c’est pourtant une femme qui t’a modelé
Dans le plaisir et la souffrance, comme c’était écrit
Du premier jour de vie sur Terre et à ceux d’affilée
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, le beau soleil de printemps se lève pour toi
D’autres enfants, loin, voient la nuit fondre sur eux
Et si jamais tu te poses la question, petit, pourquoi?
Je te répondrai: on ne peut être un sans être deux
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, quand tu dis ta souffrance, que tu pleures
D’autres enfants tellement affolés ne pleurent pas
L’heure sonne pour chacun, jamais la même heure
On sait qu’on avance qu’à notre premier faux-pas
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, ton ciel est bien bleu, parfois la nuit noire
Tu ris, tu dors en paix, tu joues, et la Terre tourne
Tes parents près de toi…. si tu veux bien me croire
C’est une belle vie, enfant, si rien ne t’en détourne
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, ce qui compte aujourd’hui, comme demain
Qu’il te faudra lâcher pour qu’autre chose compte
Avancer, aux carrefours emprunter le bon chemin
Vivre chaque heure pleine sans faire le décompte
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, écoute ce que je dis, je vois que tu souris
Et parfois l’air plus grave, ou peut-être t’ennuies-tu?
Tu sais, on croit de l’arc-en-ciel voir tous les coloris
Y en a-t-il de plus beaux, ceux que l’on imagine, tu
Me le diras-tu un jour, dis, avant la fin du monde ?

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