◄ Autres villes

Le site des sorties entre amis et rencontres amicales dans ta ville.
         
Vacances inter OVS ►
Forums > Salon de thé
Autres forums sur des centres d'intérêt précis :
Grâce à ton aide, le site restera sympathique comme tu l'aimes !

Quel problème veux-tu soumettre à la communauté ?






◄◄2345678    ►►

Le cercle des poètes
Auteur : Boobles30 
49/63

Date :    21-09-2024 06:41:15


LA PLUIE...

Sur les pavés de la ville
La pluie dépose des diamants
Dans l'escalier humide
Empli des souffles d'inconnus furtifs
Il reste comme un relent de cris retenus
Le matin sépare les amants...

Entraînés par les flots de corps sans tête
Se perdent les débris des enfants que nous fûmes
Une balance pèse les âmes au carrefour
Les resquilleurs passent les premiers...

C'est une chanson qui peint les murs de ma prison

Par une brèche s'écoule le sang des roses

Sur les pavés de la ville
La paix des insectes
L'égalité de... rien, en fait
Et le silence épais, palpable

Sur les pavés de la ville
La pluie s'est arrêtée.
Auteur : Boobles30 
50/63

Date :    23-09-2024 08:06:58


LA PORTE REFERMÉE

Au silence pesant qui couvre avec la nuit la ville
Succédant au tumulte d'une affreuse journée
Grandit une douleur faite de mille coups d'aiguille
Qui ont vrillé mon cœur depuis la matinée

Il y avait la vie, hier, dans nos maisons
Et des rires, et des joies, et de l'amour aimant
Il y avait tout ça, qui faisait des saisons
Qu'elles soient d'hiver, d'été, un bel enchantement

Et parce que l'on tient à gagner une guerre
Qu'elle vous soit imposée, ou qu'on l'ait déclarée
Un jeudi fut le jour d'une victoire amère
De la peur sur l'amour, d'une femme égarée

Mais je te tends la main du fond des solitudes
Où ton cœur bâillonné t'a poussé à nous mettre
Je ne vis que d'espoir, et en ces temps si rudes
Pour remettre de la vie, j'attends, confiant, ta lettre

Un petit mot d'amour, comme hier, pour demain
Auteur : Boobles30 
51/63

Date :    24-09-2024 07:49:22


LA RUPTURE

Quatre heures du matin, samedi
Ne dis rien, elle sait...
Un air de musique me mange la tête
Il y a une radio à cette heure-là? Je l'entends
Comme j'entends ce silence, épais
La ville dort encore, repue
Pourquoi cette musique, pourquoi?

C'est une chanson que tu aimais, souviens-toi
Une chanson comme un ciel blanc, un cri
Amour et oranges
Quatre heures du matin
Ne dis rien, elle sait.
Je suis resté longtemps, accroché au téléphone
Comme au fil de nos vies
A écouter son souffle, encore une fois, une dernière
Si près de mon oreille
Ses pauvres mots misérables, et les miens, donc!
Déjà perdus, déjà dans d'autres vies
Comme pour les chats
Car je veux croire qu'il y a d'autres vies
Ne dis rien, elle sait...
J'avais tout, je n'ai jamais autant vécu
Qu'à vivre avec elle
Nous avons passé des moments difficiles
Ces moments où tout pousse à croire qu'il n'y a plus rien
Animaux tristes
La chaleur d'autres corps
Pour être sûr d'exister
Perdus quand tout s'ouvrait à nous
Mais comme nous avions peur de l'air qui entrait par la fenêtre!
Frileux, peureux, parce qu'habitués à subsister, seulement
Ne dis rien, elle sait
Sais-tu ce qu'étaient ces voyages rêvés, au loin
Au bout du monde, le nôtre, 
Au bout de nous-mêmes, qui nous emportaient
J'y ai cru, tu sais, ne dis rien
Il n'aura fallu que tes yeux, une parole, un geste
Un sourire, quelques larmes
Je ne sais plus, ne dis rien, elle sait
Quatre heures du matin
La ville va s'éveiller, les voitures rouler
Ne dis rien, quatre heures, elle sait
Nous ne ferons plus l'amour ensemble
Je n'ai pas vu que nous n'étions plus dans le même train
Et depuis quand?
Ne dis rien, elle sait
Nous n'aurons plus ensemble que quelques pauvres souvenirs
Petits, petits
Drinkin' again
Souvenirs de corps dévêtus, qui s'entrechoquent
De mains qui caressent
Au lieu de griffer, comme on leur avait appris
Ne dis rien...
Ces plateaux sans fin, roux, pierreux, aux grandes croix rouillées
Le ventre de la France
La petite bergerie des Causses qui nous vit nous aimer
Nus, pour la première fois
Ne dis rien... ne dis rien
Il a fallu un rien, et tout a basculé
Mes mains cherchent ton corps, dans la nuit
Otis Redding chante, ne dis rien, la ville s'éveille
Elle se lève, là-bas, elle va vers où
Je ne sais pas, je ne sais plus
Ne dis rien
Tu n'étais qu'un rêve, un rêve qui pourtant, cette fois
Pourrait me briser
Et je vivrai pourtant, jusqu'au bout
Ne dis rien, je rêve
Encore un instant

Avant de m'éveiller...



Auteur : Boobles30 
52/63

Date :    25-09-2024 10:56:47


L’ARC-EN-CIEL

Vois-tu, petit d’homme, est-ce bien ce que l’on dit?
Alors que c’est pourtant une femme qui t’a modelé
Dans le plaisir et la souffrance, comme c’était écrit
Du premier jour de vie sur Terre et à ceux d’affilée
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, le beau soleil de printemps se lève pour toi
D’autres enfants, loin, voient la nuit fondre sur eux
Et si jamais tu te poses la question, petit, pourquoi?
Je te répondrai: on ne peut être un sans être deux
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, quand tu dis ta souffrance, que tu pleures
D’autres enfants tellement affolés ne pleurent pas
L’heure sonne pour chacun, jamais la même heure
On sait qu’on avance qu’à notre premier faux-pas
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, ton ciel est bien bleu, parfois la nuit noire
Tu ris, tu dors en paix, tu joues, et la Terre tourne
Tes parents près de toi…. si tu veux bien me croire
C’est une belle vie, enfant, si rien ne t’en détourne
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, ce qui compte aujourd’hui, comme demain
Qu’il te faudra lâcher pour qu’autre chose compte
Avancer, aux carrefours emprunter le bon chemin
Vivre chaque heure pleine sans faire le décompte
Jusqu’à la fin du monde, au-delà de l’imaginaire…

Vois-tu, écoute ce que je dis, je vois que tu souris
Et parfois l’air plus grave, ou peut-être t’ennuies-tu?
Tu sais, on croit de l’arc-en-ciel voir tous les coloris
Y en a-t-il de plus beaux, ceux que l’on imagine, tu
Me le diras-tu un jour, dis, avant la fin du monde ?
Auteur : Boobles30 
53/63

Date :    26-09-2024 08:05:20


LE BOUT DU MONDE

Le silence des vastes cimetières, repos des grands bateaux
Où vont le soir pleurer sans bruit les capitaines
Bout du chemin du baladin, qui pose ses tréteaux
Après les Flandres, tout là-haut, et la basse Aquitaine 
Vivre avec toi...

La mer, impatiente et vorace, à grands coups de rouleaux
Fait l'amour à la terre, chevauchant les falaises 
Siffle un vent gémissant, griffant les bouleaux 
De ses doigts plaintifs, qui en prennent à leur aise
Vivre avec toi...

La ville a mis sa pèlerine d'ombre et de brouillard
Il fait un temps de neige, qui ralentit la vie
Douces lumières du café, dans le matin blafard
La chaleur et l'amour, tout ce dont j'ai envie
Vivre avec toi...

Le bout du monde n'est pas si loin, en somme
Auteur : Boobles30 
54/63

Date :    27-09-2024 07:41:12


LE COURANT

Savait-elle, la belle amoureuse
Que la rivière allait lui offrir
Le satin de son onde fraîche
Pour plus longtemps qu'une vie...

Et le courant glisse le long des rives
Jusqu'à la mer, toujours, jusqu'à la mer.

Savait-elle déjà que son rire écarlate
Pouvait briser l'enveloppe d'un coeur
Protection qu'il pensait si solide
Qu'il ne s'était pas même bouché les oreilles...

Et le courant glisse le long des rives
Jusqu'à la mer, toujours, jusqu'à la mer.

Savait-elle que son regard brûlant
Avait forgé les chaînes qui l'emprisonnaient
Aimer, c'est avant tout s'aimer soi-même
Et si l'on ne permet pas ce que l'on se permet, alors...

Et le courant glisse le long des rives
Jusqu'à la mer, toujours, jusqu'à la mer.

Elle savait cela, des choses qui font souhaiter
L'amnésie, ou d'être d'un autre monde, différent
Elle savait aussi que les rives, même immobiles
Vont aussi jusqu'à la mer, jusqu'à s'y perdre...

Et le courant glisse, et l'emporte
Auteur : Boobles30 
55/63

Date :    29-09-2024 15:23:07


LE JOUR SE LÈVE...

J'aime au matin ton corps qui se repose
Sur le grand lit aux draps défaits
Quand le jour encore timide ose
S'aventurer dans la chambre et fait
Un trait de pinceau blanc dans la pénombre...

Et tu ouvres les yeux comme s'ouvre une fleur
Qui éclot sous la caresse du soleil levant
Un cri d'oiseau révèle au monde la couleur
De la vie qui bruisse dans le jardin, devant
La maison où nous sommes toi et moi enlacés...

Encore une belle journée qui commence.
Auteur : Boobles30 
56/63

Date :    30-09-2024 18:14:21


LE MUR

Si tu t'appelais Jérusalem
Grand soleil tremblant éclaboussant les murs
Mille et mille reflets d'or dans le sable, à l'infini
Et plus encore
Lumière folle...

Si tu t'appelais Jérusalem
Vents de soie caressant les visages
Jouant avec les foulards bleus des cavaliers
Et les robes des sultanes
Douceur folle...

Si tu t'appelais Jérusalem
Grands yeux à l'éclat de moire et d'émeraude
Et tes cheveux, boucles de feu, brûlantes
Sans dieu ni maître
Chaleur folle...

Si tu t'appelais Jérusalem
Ce sourire d'enfant, oh, mon amour
Qui pourrait faire pleurer mon cœur, comme ils font
Parfois, devant le Mur
Chamade folle...

Si tu t'appelais Jérusalem...

◄◄2345678    ►►



Retour à l'index du Forum

« Voir les autres
Viens discuter sur le forum
Pros : créez & placez votre annonce ici »