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Le cercle des poètes
Auteur : Mel_C  
57/63

Date :    30-09-2024 18:22:13


Au point que j’expirais, tu m’as rendu le jour
Baiser, dont jusqu’au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d’Amour.

Mais tout mon sang s’altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m’ôte la raison ;
Cieux ! j’ai pris à la fois sur cette belle lèvre
D’un céleste Nectar et d’un mortel poison.

Ah ! mon Ame s’envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m’envoie ;
C’est fait ! je n’en puis plus, Élise je me meurs.

Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J’ai rencontré ma mort sur un bouton de rose.
Auteur : Boobles30 
58/63

Date :    01-10-2024 08:32:09


Bonjour à toutes et tous,

Comme je l'ai précisé en créant ce forum, les textes que vous publiez sur ce forum doivent être vos propres créations (qu'ils aient été édités ou pas).

Il n'est donc pas question de recopier ici les poèmes d'auteurs connus.

Si quelqu'un le souhaite, il lui est possible de créer un nouveau forum.

Et, pour en revenir à l'exemple du post 57, qui n'est pas une création personnelle, il serait juste de citer le titre de l'oeuvre et le nom de l'auteur:
L'extase d'un baiser - Poème de François Tristan l'Hermitte (1648).
Auteur : Boobles30 
59/63

Date :    01-10-2024 08:36:51


LE RITUEL

J'ai pris le temps d'aimer tes paysages
Parfois quelques collines, et une large plaine
La route m'entraînant, fluide, soleil et nuages
Le temps de m'habituer, et ta ville, soudaine...

Et l'ombre descendait, gommant des lueurs orange
Cette rue que je suis, pavée de diamants d'eau
Comme le canal gelé d'une Venise étrange
Où un courant secret guiderait mon bateau...

Le soleil n'était plus, et la nuit pas encore
A cette heure en suspens dite entre chien-et-loup
Où les cris de la nuit deviennent moins sonores
Dernier rai de lumière, et le noir, tout-à-coup...

Il reste quelques marches, il n'y a qu'une porte
Une qui s'ouvrira, que je vais reconnaître
Sans l'avoir jamais vue - rien de cela m'importe
Je vais avec mon âme là où tu vas apparaître...

Nos premiers mots alors ne seront que silences
Ce qui parle en ce cas, c'est le cœur, pas les lèvres
Faire un quelconque geste serait aussi irrévérence
Ce qui remue en nous, c'est notre sang en fièvre...

Nous resterons ainsi le temps d'une seconde
Suspendus à nos rêves, instants d'éternité
Plus de notion de rien, juste à l’œuvre une sonde
Nos yeux au fond des autres, cherchant la vérité...

Et y trouvant la nôtre, et la reconnaissant
S'illuminant alors, comme l'aube offre à la terre
Le ciel, et le ciel à la terre, échange étourdissant
Et y trouvant la vie, l'âme qui se desserre...

Et laisse découvrir enfin le reste du chemin
Réunissant nos pas jusqu'alors solitaires
Et cette histoire étant sur aucun parchemin
Il nous faudra l'écrire entière, c'est élémentaire...

Donne les premiers mots: tu es le bienvenu
Me viennent les seconds: heureux de te connaître
Le reste de cette histoire m'est encore inconnu
Tu m'as aidé déjà, que je la fasse naître...

Enfant de nos désirs, et création d'amour
En ce sens que la vie convainc toujours la mort
Qu'elle est, et reste belle, et cela sans détours
Puisqu'elle unit les êtres, et les rend donc plus forts...

Puisque faire un enfant, c'est accepter la mort
Rituel sans bourreau, rituel sans victime. 
Auteur : Boobles30 
60/63

Date :    02-10-2024 14:46:13


LE TOCSIN

Le passager du vent d'automne
Avec son grand manteau de pluie
Oublie l'horloge bleue qui sonne
Les heures noires de la vie
Un tocsin griffe ma mémoire...

Un chien jaune crie son infortune
D'avoir laissé mourir son maître
Un pêcheur d'étoiles de lune
Voit le quai des songes disparaître
Un tocsin griffe ma mémoire...

Une lumière vive à la taverne
Fait un accroc d'or à la nuit
La barque folle du Roi de Lerne
Dérive au soleil de minuit
Un tocsin griffe ma mémoire...

La mer violant d'écume la falaise
Emplit de cris rauques le ciel
La fureur de ta faim s'apaise
A la caresse douce du miel
Un tocsin griffe ma mémoire... 
Auteur : Mel_C  
61/63

Date :    02-10-2024 14:55:20


Dans tout l'enivrement d'un orgueil sans mesure,
Ébloui des lueurs de ton esprit borné,
Homme, tu m'as crié : « Repose-toi, Nature !
Ton œuvre est close : je suis né ! »

Quoi ! lorsqu'elle a l'espace et le temps devant elle,
Quand la matière est là sous son doigt créateur,
Elle s'arrêterait, l'ouvrière immortelle,
Dans l'ivresse de son labeur?

Et c'est toi qui serais mes limites dernières ?
L'atome humain pourrait entraver mon essor ?
C'est à cet abrégé de toutes les misères
Qu'aurait tendu mon long effort ?

Non, tu n'es pas mon but, non, tu n'es pas ma borne
A te franchir déjà je songe en te créant ;
Je ne viens pas du fond de l'éternité morne.
Pour n'aboutir qu'à ton néant.

Ne me vois-tu donc pas, sans fatigue et sans trêve,
Remplir l'immensité des œuvres de mes mains ?
Vers un terme inconnu, mon espoir et mon rêve,
M'élancer par mille chemins,

Appelant, tour à tour patiente ou pressée,
Et jusqu'en mes écarts poursuivant mon dessein,
A la forme, à la vie et même à la pensée
La matière éparse en mon sein ?

J'aspire ! C'est mon cri, fatal, irrésistible.
Pour créer l'univers je n'eus qu'à le jeter ;
L'atome s'en émut dans sa sphère invisible,
L'astre se mit à graviter.

L'éternel mouvement n'est que l'élan des choses
Vers l'idéal sacré qu'entrevoit mon désir ;
Dans le cours ascendant de mes métamorphoses
Je le poursuis sans le saisir ;

Je le demande aux cieux, à l'onde, à l'air fluide,
Aux éléments confus, aux soleils éclatants ;
S'il m'échappe ou résiste à mon étreinte avide,
Je le prendrai des mains du Temps.

Quand j'entasse à la fois naissances, funérailles,
Quand je crée ou détruis avec acharnement,
Que fais-je donc, sinon préparer mes entrailles
Pour ce suprême enfantement ?

Point d'arrêt à mes pas, point de trêve à ma tâche !
Toujours recommencer et toujours repartir.
Mais je n'engendre pas sans fin et sans relâche
Pour le plaisir d'anéantir.

J'ai déjà trop longtemps fait œuvre de marâtre,
J'ai trop enseveli, j'ai trop exterminé,
Moi qui ne suis au fond que la mère idolâtre
D'un seul enfant qui n'est pas né.

Quand donc pourrai-je enfin, émue et palpitante,
Après tant de travaux et tant d'essais ingrats,
A ce fils de mes vœux et de ma longue attente
Ouvrir éperdument les bras ?

De toute éternité, certitude sublime !
Il est conçu ; mes flancs l'ont senti s'agiter.
L'amour qui couve en moi, l'amour que je comprime
N'attend que Lui pour éclater.

Qu'il apparaisse au jour, et, nourrice en délire,
Je laisse dans mon sein ses regards pénétrer.
- Mais un voile te cache. - Eh bien ! je le déchire :
Me découvrir c'est me livrer.

Surprise dans ses jeux, la Force est asservie.
Il met les Lois au joug. A sa voix, à son gré,
Découvertes enfin, les sources de la Vie
Vont épancher leur flot sacré.

Dans son élan superbe Il t'échappe, ô Matière !
Fatalité, sa main rompt tes anneaux d'airain !
Et je verrai planer dans sa propre lumière
Un être libre et souverain.

Où serez-vous alors, vous qui venez de naître,
Ou qui naîtrez encore, ô multitude, essaim,
Qui, saisis tout à coup du vertige de l'être,
Sortiez en foule de mon sein ?

Dans la mort, dans l'oubli. Sous leurs vagues obscures
Les âges vous auront confondus et roulés,
Ayant fait un berceau pour les races futures
De vos limons accumulés.

Toi-même qui te crois la couronne et le faîte
Du monument divin qui n'est point achevé,
Homme, qui n'es au fond que l'ébauche imparfaite
Du chef-d'œuvre que j'ai rêvé,

A ton tour, à ton heure, if faut que tu périsses.
Ah ! ton orgueil a beau s'indigner et souffrir,
Tu ne seras jamais dans mes mains créatrices
Que de l'argile à repétrir.
Auteur : Boobles30 
62/63

Date :    03-10-2024 07:44:06


Bonjour à toutes et tous,

Comme je l'ai précisé en créant ce forum, les textes que vous publiez sur ce forum doivent être vos propres créations (qu'ils aient été édités ou pas).

Il n'est donc pas question de recopier ici les poèmes d'auteurs connus.

Si quelqu'un le souhaite, il lui est possible de créer un nouveau forum.

Et, pour en revenir à l'exemple du post 61, qui n'est pas une création personnelle, il serait juste de citer le titre de l'oeuvre et le nom de l'auteur:
La Nature à L'Homme, poème de Louise Ackermann

Auteur : Boobles30 
63/63

Date :    03-10-2024 07:54:44


FIN

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