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J'ÉCRIS
Auteur : Boobles30 
1/69

Date :    03-10-2024 07:51:20


Je crée ce forum pour que chacun puisse y poster ses propres écrits, poèmes ou nouvelles, ou textes divers, à l'exclusion de copié-collé de textes d'auteurs connus.
J'espère que vous respecterez cette règle.
Auteur : Boobles30 
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Date :    03-10-2024 07:57:41


L’ENFANT QUI RÊVE

J’aurais ainsi grandi en quelques jours
Comme j’avais jamais pensé pouvoir le faire
Trouvé enfin ma place, dessiné les contours
De ma vie, parler en place de me taire…
Il n’y a qu’un enfant pour croire qu’un rêve se réalise

Il a fallu qu’une femme ouvrit la porte
De la prison du cœur où j’étais enfermé
Je ne respirais plus - elle me faisait escorte
La mort en mon jardin avait germé…
Il n’y a qu’un enfant pour croire qu’un rêve se réalise

Plus de rêves, ni de goût à l’existence
Je me croyais bien grand, et n’étais que petit
Puissant aussi, en n’étant qu’impotence
Croquant le malheur avec bel appétit…
Il n’y a qu’un enfant pour croire qu’un rêve se réalise

Mes noires peurs, tu les a disloquées
L’espace que tu m’offres, la terre entière
Je te dois une vie, à présent débloquée
Tu cisèles mon cœur, adroite bijoutière…
Et je suis cet enfant qui croit qu’un rêve se réalise.
Auteur : Boobles30 
3/69

Date :    04-10-2024 14:36:43


LES COQUELICOTS

Ils sont apparus, presque du jour au lendemain
Teintant de rouge les champs, le bord des routes
Ils ont fleuri partout, magnifiques et fragiles
Comment le vent d'autan ne les emporte-t-il pas?

Il sont apparus, les champs sont inondés de sang
Comme les lieux de bataille après l'affrontement
Ils penchent un peu, semblent flotter dans l'air
Je les regarde, ému, et mes larmes affleurent

Ils sont apparus, et puis ont disparu, un mirage?
Sont venus les genêts, en épais buissons d'or
Toujours les mêmes champs, le bord des routes
Quelque chose a changé, pourtant, il y a un vide

J'ai cueilli quatre coquelicots, réunis en bouquet
Un bouquet misérable, cadeau d'enfant perdu
A peine lui ai-je offert que les pétales fanaient 
Et le silence est venu, avec une nuit sans lune

Les coquelicots sont morts, je devrais l'être aussi...
Auteur : Boobles30 
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Date :    07-10-2024 08:02:13


LES COULEURS DE LA TERRE

Qu'il est si loin le temps de mon malheur
Que même le souvenir ne s'en rappelle plus.
C'est ton sourire, empli de ton bonheur
Qui efface les nuages que je n'ai jamais vu
Se vider de pluie autant qu'auront pleuré mes yeux...

Voilà que mon regard se porte au-delà des vignes
J’aperçois ton regard, arrimé au mien, si tendre.
Dire que je n'étais que peine, mais j’ai vu les signes
Que tu m’a fait, et je dis: la Mort, tu vas attendre
Et verser des larmes de suie, autant que je le veux...

Volent tes cheveux dans le vent, dans le soleil
Plus brillants que la couleur des blés, si belle.
Il n'y a rien au monde de plus fort, rien de pareil
A la chaleur de ta main sur la mienne, ou celle
De mon cœur arrêté, le temps d'aimer cet instant-là...

Tu marches sur ce chemin face aux montagnes
Et je ne sais que dire, l'émotion qui me prend.
Monte de la vallée un son de cloche qui gagne
Haut le ciel, et ce clair tintement cristallin m'apprend
Que j'ai jamais aimé autant que ce que tu m’offres là...

Ta tendresse, ton amour, et puis ton corps, ton âme
Que je m'en vais chérir, sois sûre, toute une éternité.
Auteur : Boobles30 
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Date :    08-10-2024 07:44:01


LES ECUREUILS

La nuit a déjà depuis longtemps recouvert la ville d’un voile léger d’ardoise et d’ambre.
Pas un bruit… les arbres se reposent du vent méchant, dans la petite maison endormie
Elle sommeille, lovée comme une enfant au creux de son lit, la douceur de la chambre
Aux fraîches couleurs pastel, sabrées du rouge vif de coquelicots, en parfaite alchimie.

La nuit… il est venu la retrouver au soir, presque apeuré, et le cœur comme en miettes.
Auprès d’elle, la main posée sur son ventre soulevé doucement par son souffle apaisé,
Il écoute le silence, les battements de leurs cœurs, et sent vibrer les multiples facettes
Rares de la vie, amours fragiles, bonheur, ce bonheur qu’on espère, parfois si malaisé.

La nuit… maintenant les voilà réunis dans le repos, cœurs au ralenti et âmes paisibles.
Au soir, ils ont parlé de tout, de rien, ri, et à l’instant encore, serrés comme des chiots,
Se sont murmuré des mots tendres, la peur s’est enfuie, qu’on dit pourtant incoercible,
Et quelque chose s’est passé qui ressemble à rien que l’on connaisse, mystères idiots.

La nuit… elle, elle est partie dans les songes, les rêves, lui ne dort pas encore, il veille.
Et soudain, elle s’agite, se tourne, grognonne un: tu dors?, et vient tâtonnant déposer
Sur ses lèvres un baiser, deux, trois, de ces baisers sucrés au goût de miel d’abeilles,
Alors il passe un doigt léger sur sa joue, et lui rend, et puis les corps vont s’embraser…

La nuit… elle gémit, se cambre, s’offre à ses caresses, lui rend, et entre dans le plaisir.
En des gestes éperdus il lui pétrit les seins, baise son ventre, s’arrime au corps tendu
De la belle, les doigts glissent en son sexe, elle crie, il dit: oui, je veux, oui, viens jouir,
Elle secoue la tête, crie, et vient l’instant de la jouissance, et d’un flot de sève attendu.

La nuit… ils sont bien, elle a repris ses sens et vient le chevaucher, et au-dessus de lui,
Elle prend son membre durci et l’introduit en elle, et se donne pleinement, magnifique,
Cuisses tendues, regard au ciel, et il s’agrippe aux seins, et il s’enfonce et dit: oui! oui!
Doucement, et vient encore l’instant de la jouissance, de sa semence en elle, magique.

La nuit… elle dit: il est 2 heures 30, et on rit, on se regarde intensément, d’un air effaré.
Et serrés encore l’un contre l’autre, souffles mêlés, apaisés, dans la maison endormie,
Mots furtifs, à se sentir en totale plénitude, perdus et retrouvés, se sentir désemparés,
Tenter de dire l‘indicible: comment est-ce possible, qu’est-ce d’autre sinon l’harmonie?

La nuit s’estompe… le jour arrive, pâle, elle ouvre le volet, laisse entrer dans la maison
La lumière, et ce paysage, et le muret, et le petit chemin, et au-delà les grands arbres.
Elle dit: tu vas voir, il y a des écureuils, l’embrasse et s’en va faire le café, elle a raison,
J’en aperçois un, dans les branches. Je pense à elle, à son corps de reine, de marbre,

L’écureuil est parti, je pense: voilà deux amants pour qui ce jour sera l’aube première…
Auteur : Mel_C  
6/69

Date :    09-10-2024 11:45:35


VOEUX DE NOËL
(d'une fée à une enfant)

Demoiselle chérie,aubon plaisir des fées,
Pour un petit moment, laissez donc de cîté
Les ruses des elfes et tous les jeux
Car voici revenir notre Noël heureux.

Nous avons entendu dire par les enfants -
Ô doux enfants, eux que nous aimons tant -
Qu'il y a bien longtemps, en un jour de Noël,
Un message est venu du hait du ciel.

Et aujourd'hui encore, au doux temps de Noël,
Ils s'en souviennent tous et battent le rappel,
Par ce joyeux vacarme et ces mots de beauté :
"Paix sur la Terre aux hommes de bonnes volonté !"

Puissions-nous ainsi garder un coeur d'enfant
Quand les hôtes des cieux séjournent dans nos rangs ;
Quant aux enfants, leur joie à eux est sans pareille,
Car pour eux tous les jours c'est le jour de Noël !

Ainsi, en oubliant et les ruses et les jeux
Pour un petit moment, Demoiselle adorée,
Nous souhaiterions vous adresser nos voeux,
Pour un joyeux Noël et une bonne année !
Auteur : Boobles30 
7/69

Date :    12-10-2024 09:43:34


LES LIGNES DU PAPIER

Les lignes du papier, guider
Ma main qui tremble, imperceptiblement,
Le vent un peu moins fort, au soir tombant
Sur les bruyères d'Irlande
La lampe qui se balance, au-dessus de la porte
J'attends encore. Elle ne viendra pas...

La lampe allumée, petit signe de vie
Les étoiles, griffant la nuit
La mienne est parmi elles, je ne la vois pas
Le ciel est sans horizon, je m'y perds
Le temps n'existe plus, pas de passé
Pas d'avenir, et demain n'est rien qu'un rêve...

La mer se repose, à présent, et caresse
Presque sans bruit les rochers de Gwaënderllow
Fermer la porte, allez!, elle ne viendra pas
Elle ne viendra plus...
Je ne sais plus moi-même où je suis
Alors... Ce n'est rien, juste une nuit à passer...

Mais qu'est-ce qui fait que j'en aie peur
Comme de la mort, ce soir?
Auteur : Boobles30 
8/69

Date :    12-10-2024 09:44:21


LES OISEAUX

Vous auriez ces cheveux blonds, bouclés
Captant les derniers rayons du soleil couchant
Et ces yeux bleu-verts, profonds...
La mer est calme, ce soir, sur l'Aber Wrach
Et les étoiles, une à une, dessinent le rideau noir du ciel

La mer est calme...

Vous auriez ce rire si pur, cristallin
Forcé légèrement par le feu du vin de Nantes
Ivresse douce, retenue au bord de l'inconscience
Garder juste ce qui fait sentir que l'on aime
Enfouir au fond de la mémoire la tristesse

La mer est calme, et la nuit est totale, à présent...

Vous auriez ces mains diaphanes, délicates
Qui dansent un ballet fin aux lueurs des bougies
Il y a autour de vous un souffle imperceptible
Le temps est retenu, palpitant, comme votre gorge
Je ne sais rien de la vie, et la vie ne sait rien de moi

La mer est calme...

Vous auriez aussi cette bouche charnue, sensuelle
Laissant passer, furtifs, des mots que je ne comprends pas
Est-ce la fin de la journée, est-ce l'absence de désir?
Voilà la lune qui s'encadre dans le coin de la fenêtre
La mer s'endort sur le lit de sable de la jetée

Pardonne-t-on aux fous, que deviennent les oiseaux
Quand l'horizon les dérobe à nos yeux?

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