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Date : 12-10-2024 09:47:06
L'HORLOGE DÉRÉGLÉE
Je ris, vraiment, de ce que j'entends se dire autour de moi
Gens qui parlent d'argent, fièvres presque extatiques
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que passe l'heure pleine, et ces gens affairés devenir
Poussière de lune... j'attends que passe l'heure, le temps
Je ris, au fond ces deux-là n'avaient d'yeux que pour eux
Couple étreint qui chuchote, mots doux d'amour élémentaires
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que passe l'heure présente, que ces deux-là se fondent
Plus entiers en un... j'attends que passe l'heure, le temps
Je ris, la solitude assurément t'a prise entre ses bras, serrée
A cœur perdu, en de profonds silences inexpugnables
Je ris, et je n'ai que ça à faire, attendre, attendre
Que passe l'heure lente, que mes souvenirs s'estompent
Et plus encore, l’amnésie... j'attends que passe l'heure, le temps
Je ris, tu sais, je regarde les murs, la rue, et les murs encore
Prison, enfermement de l'âme sans autre forme de procès
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que vienne l'heure finale, qui te délivrera, n'est-ce pas
Demain, plus tard... j'attends que passe l'heure, le temps
Le temps qui reste, dont tu as avancé la fin,
Horlogère fantasque bien trop tôt disparue...
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