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J'ÉCRIS
Auteur : Boobles30 
9/69

Date :    12-10-2024 09:45:05


LES PETITES DETRESSES BLEU MARINE

Il y en a plus qu’on voudrait, parfois,
Des dates dont le souvenir ne s’efface pas
Jusqu’à ce qu’on ait pu les enfermer au fond de la mémoire
Longtemps après, dans un recoin bien sombre, une pièce à oublis
Avec tous les déchets de l’âme,
Les petites détresses bleu-marine.

Une pièce qu’on emplit tout au long des hivers de l’existence,
Jusqu’au soleil levant sur un nouveau printemps
Qui vous donne des envies de laver la maison
A grandes eaux versées à grands seaux par nos yeux.
Auteur : Boobles30 
10/69

Date :    12-10-2024 09:45:41


LES PETITS TABLEAUX

C'est trois petits tableaux minuscules
Des peintures naïves, ce qui ne se fait plus, mais
J'ai cru que c'était des porte-bonheur
Un cadeau de toi...

Ils sont accrochés l'un à côté de l'autre
On ne voit qu'eux, je crois, dans le couloir d'entrée
Tu es passée devant souvent, et hier
La porte s'est refermée, définitivement...

Il neige, et c'est bien tôt, cette année
Et pour moi, le soleil est éteint
Je n'ai pas fait le lit, je n'attends pas de visite
Trop tôt encore, trop tôt...

Les toits, par-delà la fenêtre
Et toujours deux trois pigeons, qui s'y promènent
Le réveil s'est arrêté sur une heure indifférente
Une autre vie commence, vraiment?

Le café refroidit, le journal pas même déplié
Des bruits dans le couloir, le parquet grince
Des pas devant la porte... et qui s'éloignent
Ranger mon coeur, un bon moment

Au magasin des accessoires.
Auteur : Boobles30 
11/69

Date :    12-10-2024 09:46:22


LETTRE D'AMOUR

Quand ce soir-là elle a mis sa tête sur mon épaule
Une étoile a brillé un peu plus, je jurerais,
Au firmament.
Reste encore près de moi, ma maîtresse d'école
A m'apprendre l'amour, la si jolie leçon,
Ne ménage pas ta peine
Tu sais, je ne sais rien
Et je veux tout savoir de ce si doux langage.

Ainsi je veux passer le temps, et les heures sonnant,
Nul n'aura jamais vu d'élève aussi docile
Si aimable-à-aimer maîtresse aussi.

L'automne pose sur la campagne son grand manteau de feuilles mortes
Et nous voilà ensemble...

Biens sûr d'autres saisons viendront,
Et passeront les ans, encore,
Rien ne changera à ce bonheur de vivre avec toi.

Âge sage, âge fou, qu'importe,
Gagner des fortunes, qu'importe, gagner le paradis, qu'importe,
Puisqu'il est dit - c'est dit:
Nous vieillirons ensemble.
Auteur : Boobles30 
12/69

Date :    12-10-2024 09:47:06


L'HORLOGE DÉRÉGLÉE 

Je ris, vraiment, de ce que j'entends se dire autour de moi
Gens qui parlent d'argent, fièvres presque extatiques
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que passe l'heure pleine, et ces gens affairés devenir
Poussière de lune... j'attends que passe l'heure, le temps

Je ris, au fond ces deux-là n'avaient d'yeux que pour eux
Couple étreint qui chuchote, mots doux d'amour élémentaires
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que passe l'heure présente, que ces deux-là se fondent
Plus entiers en un... j'attends que passe l'heure, le temps

Je ris, la solitude assurément t'a prise entre ses bras, serrée
A cœur perdu, en de profonds silences inexpugnables
Je ris, et je n'ai que ça à faire, attendre, attendre
Que passe l'heure lente, que mes souvenirs s'estompent
Et plus encore, l’amnésie... j'attends que passe l'heure, le temps

Je ris, tu sais, je regarde les murs, la rue, et les murs encore
Prison, enfermement de l'âme sans autre forme de procès
Je ris, et je n'ai que ça à faire, et attendre, attendre
Que vienne l'heure finale, qui te délivrera, n'est-ce pas
Demain, plus tard... j'attends que passe l'heure, le temps

Le temps qui reste, dont tu as avancé la fin,
Horlogère fantasque bien trop tôt disparue...

Auteur : Boobles30 
13/69

Date :    12-10-2024 09:47:44


LIBERTAD

J’écris des mots d’amour venus du fond de moi, avec même les rimes
Mais qu’est-ce que je sais de ce que j’ai vécu, et de ce que j’ai eu mal
De ce que j’ai fait mal, de ce que j’ai choisi à l’engagement les mimes
Les mimes de la tendresse, de l’amour, de la vie, et de l’être anormal
Qui habitait mon corps, mon cœur et puis mon âme, qui est mort hier…

Il m’a fallu du temps, passé à voir le monde dans tous les tons de gris
En racontant pourtant qu’il m’apparaissait paré de toutes les couleurs
Voir le sable, la mer, le ciel uniformément sombres, à en rendre aigris
Mes pauvres yeux aveugles à toute manifestation autre que douleurs
Qui habitait mon corps, mon cœur et puis mon âme, qui ont péri hier…

Il m’a fallu ce temps, si long, si court, puis venir ici et y trouver la paix
Tu m’as offert une île que je cherchais, que je ne voyais pas, au large
Sur cette mer de malheur où le bateau-fantôme, comme un porte-faix
Lourd de mon mal-être jouait au transatlantique, et n’était qu’une barge
Qui enfermait mon corps, mon cœur et puis mon âme, qui a coulé hier….

J’écris des mots d’amour venus du fond de moi, avec même les rimes
Sais-tu que je respire enfin, l‘enfer n’est plus, évanouis les problèmes
Il ne coule plus de larmes de mes yeux, et pleurer n’est pas un crime
Je crois… Je respire, et je veux aimer, t’aimer, je veux aimer la femme
Qui délivre mon corps, mon cœur et puis mon âme, qui est venue hier…

Me libérer.
Auteur : Boobles30 
14/69

Date :    12-10-2024 09:48:16


L'OCCITANE

Un chemin poudré, perdu dans les collines
Mes pas soulevant la poussière, qu'emporte la tramontane
Yeux encore aveugles, face au soleil, brûlante mousseline
Je vais vers elle, lentement – le pays de l'Occitane...

Le cœur empli de rêves, manifeste de vie
Une place est faite à son sourire éclatant de gitane
Mains au fond des poches vides, je n'ai rien, hors l'envie
D'éblouir tous mes rêves à sa réalité - le corps de l'Occitane...

Voilà bien la route que j'ai toujours désiré prendre
C'est à peine un sentier, encore, parfumé de gentiane
Mon cœur, hier encore en forteresse, décidé à se rendre
Décidé à trouver le bout de ce chemin- le cœur de l'Occitane...

Mesurer le temps? J'ai tout le temps, mon ami
Ça n'est pas long, et contre le soleil, l'abri d'un platane
Pour la pluie, j'ai mon rire, et pour le vent... toi, mon ami
J'avance, et c'est tout ce qui compte- Aller vers l'Occitane...

Et notre heure sera, à l'instant du premier regard échangé,
La première du monde.
Auteur : Boobles30 
15/69

Date :    12-10-2024 09:48:49


LONG ISLAND

Regard gris, tel un ciel orageux chevauchant Long Island
Quand la mer est forcée par le vent qui l'enlace
Regard gris comme les brumes baignant les côtes de Shetland
Quand le ciel est soumis par le givre et la glace
Regard gris dans un rêve se colorant d'un coup
Du bleu profond de la tendresse, en se vrillant au mien
S'allume de désir, devient regard de loup
Affamé à mourir, prêt à vivre de rien
Pour un instant d'amour, une caresse de l'âme...

Regard gris, nacre pure des perles des mers de Malaisie
Qui ne se donnent qu'aux pêcheurs qui vont mourir pour elles
Regard gris comme tourne l'iris d'une mouette saisie
Par la flèche que l'enfant grec décoche au ciel des Dardanelles
Regard gris dans le mien, qui se voile de brume
Du vent sauvage du plaisir, et peu à peu pâlit
Se charge de soleil, et frôle comme une plume
Nos corps enchevêtrés aux draps froissés du lit
Pour un instant d'amour, une caresse de l'âme...

Regard gris, miroir aussi limpide qu'un lac de Bolivie
Enchâssé dans la roche comme un diamant géant
Regard gris, du gris de la poussière des routes de Syrie
Qui guident les caravanes vers l'horizon béant
Regard gris qui scintille dans cette aube qui point
Pailleté de clous d'or, dans un éclat fugace
Ivre à en crier, s'aiguise à n'être plus qu'un point
De feu remonté de son ventre, qui jaillit dans l'espace
Pour un instant d'amour, une caresse de l'âme.
Auteur : Boobles30 
16/69

Date :    12-10-2024 09:49:20


MAGUELONE, CREPUSCULE

Un ciel de crépuscule, gris, zébré de veines orange
Cadre l'arête douce du Pic Saint-Loup, au loin
Un vol de flamants roses passe, comme des anges
Et se pose lentement sur l'aire de l'étang, au coin
Du pont de Maguelone...

Un soir d'été, comme tant d'autres.

Et la chaleur du jour descend, avec le voile sombre
De la nuit éclatante d'étoiles
Et le ruban palpitant des lumières
Des rives de Palavas et de Carnon...

Tout est calme.

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