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J'ÉCRIS
Auteur : Boobles30 
17/69

Date :    12-10-2024 09:49:57


MOT A MOT

La force de l'écriture, dit-on
Issue de la douleur évacuée
Et qui ressort, à cet instant, pourquoi?
Pour cette pluie d'automne qui colle les feuilles mortes
Sur les pavés luisants
Ma rue, vide... Requiem, Mozart.
Lumières, une à une, qui couvrent la ville, lentement...

La force de l'écriture, mais
Que reste-t-il de cet amour, madame?
Une rose fanée, oubliée
Presque rien
Et de ce rien, nous aurions bâti quelque chose,
Vécu, nous deux?
Ma chambre, vide. Requiem, Lacrimosa...

La force de l'écriture, oui
Mais la vie s'en va, goutte à goutte
Une rose, et une petite carte, quelques mots
Quel commencement, tout fût inachevé?
Quelque part, au fond du regard
L'éclat du jade, qui pâlit, inexorablement
Jour après jour...

Et la mémoire sème, sur le champ de l'oubli
Gelé par le silence, inculte, quelques bribes de souvenirs
Dont il ne restera rien, plus tard... bientôt
Bientôt plus d'automne, de rose, de carte
Tout s'efface, tout se réduit, poussière,
Cet amour et ces mots, malhabiles
Mon écriture, ma force.
Auteur : Boobles30 
18/69

Date :    12-10-2024 09:50:31


MOZART

Mozart, une petite musique, de celles qui nous pourfendent
A peine, peine perdue
C’est la dernière nuit
La dernière compagne, la dernière cigarette
C’est simplement la nuit d’avant le grand départ…

Le grand départ… c’est donc qu’il y en aurait de petits?
Elle est partie, partie perdue
Je ne sais plus quoi faire,
Je ne sais plus où je vais, si je vis, mais
C’est simplement le premier pas qui compte…

J’ai dû dire cent fois « c’est la fin, je vais mourir »
C’est sûr, plus sûr de rien
Ciel bleu, et bleus de l’âme
Je l’aime, je l’aimerai encore, est-ce pire?
C’est simplement la nuit d’avant un jour nouveau

Demain, avec un beau soleil.
Auteur : Boobles30 
19/69

Date :    12-10-2024 09:51:09


NOSTALGIE

Les jours où tout se disloque,
Simple Minds, la musique dans ma tête, Mandela Day
C'est si loin ,là-bas, au sud de l'Afrique
Le soleil luit, le soleil brûle
Il bruine dans mon âme, bruine poisseuse
Solitude
Tu es si près, je le sais, si loin aussi
Qu'as-tu fait de mes rêves, femme que j'aime
Cette réalité: mon coeur saigne
Larmes de sang, corps sans vie
Quelques soubresauts, oui, vagues émotions
Le regard appuyé de cette femme brune
Belle, assise au bar
Qu'a-t-il fait, cet homme qui t'accompagne
Et qui semble n'être rien pour toi, que t'a-t-il fait?
Ton regard n'éponge pas cette brume venue de l'Est
Qui brouille mon horizon, qui m'étourdit
Je suis en état d'apesanteur, fragilisé
Ce bar est le bout du monde
Là où il n'y a plus rien de vivant
Si, deux trois photos, une lettre de toi
Qui me retiennent, m'évitent d'être emporté
Comme une feuille morte entraînée par le vent...
Je survis, et tu es là, à peine à quelques kilomètres
Mon coeur bat, chamade triste
Venise pleure de pluie, 
Une sale pluie, comme des coups d'aiguille
Frappant les palais, les canaux, quelques rares passants, les pigeons
Bientôt minuit, le lampadaire enveloppé de brouillard, pâle
Je t'écris, j'écris à personne, tu n'es plus rien
Et je ne suis plus rien non plus
Plus rien qu'un voyageur sans bagages
Parti dans l'infini des solitudes
Venu d'un monde suranné
D'un temps où nous nous aimions
Alors?  Tendre la main, encore
Tendre la main sans plus me brûler 
Demain, encore, espérer que la prenne... toi, la femme brune
Aux yeux ardents, affamés
Quitte à me perdre
Toi que je ne connais pas, toi qui marches à cet instant
Vers ce bar
Ou toi, peut-être?
Fermer les yeux, me dire
Aimer, aimer encore
Oui, je sais, je suis fou
Aimer et être aimé d'une brune, de celle qui marche vers ce bar
De toi, pourquoi pas, puisque je suis fou?
Un jour, bientôt
Même si la chaise est vide, là-bas, maintenant
Même si elle est partie, même si l'homme est resté là
Se noyant dans la fumée de sa cigarette
Même s'il pleut toujours, et plus encore
Même si San Marco disparaît dans la brume froide
Même si je n'entends plus la musique
Même s'il n'y a plus de soleil
Même si je n'aime pas le silence, ce silence-là
Même s'il n'y a plus d'écho à mes cris
La lumière est éteinte, mon regard est éteint,
Mes paupières sont lourdes, je vais dormir, dommage
J'avais tant à donner, j'étais prêt à tant recevoir
Tant... triste mois, triste moi, tristes nous, noue la corde
J'ai tout perdu, je n'avais rien à perdre
J'aurais toujours perdu, toutes les guerres
Je ne voulais rien gagner 
Je n'avais que la paix à offrir
Tu n'en as pas voulu.
La lumière est éteinte...
Auteur : Boobles30 
20/69

Date :    12-10-2024 09:52:13


NOTRE HISTOIRE...

J'écoute une musique, et puis je pense à toi
Recuerda, gypsies, et une photo me trouble
Plus qu'elle ne devrait. Je cherche après la foi
La foi que j'ai perdue, qui fait que je dédouble

Et l'image et la vie, rêves et réalité.

J'ai construit en mille ans dix-mille forteresses
Qui m'ont détruit, pierre à pierre, an par an
J'ai réduit au silence l'amoureuse en détresse
Qui voulait tant me convaincre, bon an mal an
Que j'étais bien vivant, ou bien l'avais été.

J'écoutais ses silences, croyais en ses paroles
Aucun son ne franchit le blindage d'un cœur
On ne peut espérer qu'aucun oiseau s'envole
Pris dans des fers d'acier forgés par le malheur
Mis à terre donc, avant d'être porté dedans.

Je parlais à chacun pour parler à personne
En ce sens-là non plus le son ne porte pas
Et ce qui me frappa fût que le vide résonne
Quand je croyais tant à mes pauvres appas
Ce masque si usé que l'on voyait dessous.

Une photo me trouble... et j'envoie une lettre
Se pourrait-il que nous nous entendions enfin?
La lettre d'une autre disait que je pouvais être
Si noir d'âme... cette photo cerne les confins
D'une douleur que le regard souhaite dépasser. 

Nous n'osons pas encore mutuellement le dire
Tu as lancé un message en une mer sauvage
La bouteille est échouée sur la plage. Le pire
Aurait pu arriver, qu’elle coule avant le rivage
D'où part le seul chemin où il me faut passer.

Il me faut passer là, en ignorant les doutes 
Choisir de vivre tout plutôt que risquer rien
La lettre? Prendre juste la photo, et la route
Septembre est déjà loin, et ton ange-gardien
S'associe au mien pour franchir cette étape.

Septembre noir. J'ai pu l'être, ne le serai plus
Lettre contre photo, la photo pour permettre
De te reconnaître, et t’avouer qu’elle m'a plu
Loin ce mois, et l'autre, si nous voulons mettre
Sur nos peurs en béton l'amour en une chape.

L'amour qui mène à larguer toutes précautions
Refuser de trop rêver, oui, mais colorier demain
Quoi qu'il porte d'épreuves de coloris-passions
Passionnément aimer, et nous prendre la main
Enfants que nous sommes, les mener promener.
Auteur : Boobles30 
21/69

Date :    12-10-2024 09:52:47


PAPIER D’ARMENIE

Qui se souvient encore du papier d’Arménie
Et de la fumée grise, ces senteurs venues d’Orient
Dis, mon amie, j’aimerais bien un jour partager
Ta peine, comme avant tes joies, tes amours, tes guerres…
Y a-t-il un pays au-delà de l’horizon, que je ne connais pas?

Qui se souvient des photos de son enfance
Du premier verre de vin, de la première fille qui nous dit:
Aime-moi, d’un coup, un geste, un regard
Nous avons oublié- pourquoi les jours passent-ils si vite…
Pourquoi n’y a-t-il pas de jour, un jour, après la nuit d’avant?

Qui se souvient d’avoir vécu au milieu des étoiles
Quand les nuits glacées recouvrent nos corps solitaires
Tant de vies mal vécues, de femmes mal aimées
Trop soumis que nous sommes à des espoirs de fous…
Y aurait-t-il un jour trace de nous que ce serait pure imagination.
Auteur : Boobles30 
22/69

Date :    12-10-2024 09:53:35


PASIONARA

Une robe cousue de vent, venu du large, de l'Afrique
Et le soleil blanc, soleil d'hiver, sue le sable blanc, aussi
Reste auprès de moi, ne rêve pas à l'horizon, Enrique
Yeux fermés, observe avec ton cœur, c'est mieux ainsi
Ca n'est plus l'Espagne de ton enfance, écoute le rire de l'Andalouse...

Rien d'autre qu'une robe transparente, cousue de vent
Elle est belle, féline, cheveux brillant d'un éclat d'ébène
Resta auprès de moi, regarde, l'oiseau s'envole, souvent
Il disparaît, l'horizon est un voleur, vois-tu où il l'emmène?
Ca n'est plus l'Espagne, Enrique, c'est un pays sans vie, au feu éteint...

D'une guitare torturée s'évadent des notes de douleur
Sur les murs blanchis à la chaux, plus de traces de sang
Où est ton frère, Enrique? N'est-ce pas cet oiseau couleur
De deuil, qui s'abat? Où est-il, quel cimetière, quel rang?
Plus rien que des pierres, des ruines, des montagnes désertiques...

La route lourde du souvenir de pluies qui ne tombent plus
Passent des villages perdus, s'ils ont jamais connu de vie
Ces pas qui te mènent vers le sud, que tu n'as pas voulus
Pas de bagages, rien, perds la mémoire, si tu en as envie
Plus rien que des déserts, voilà un pays abandonné, absent des cartes...

Je suis face à toi, mes yeux dans les tiens, bouche close
Enrique, je sais ton nom, oui, par je ne sais quel mystère
Il me vient d'autres images, des parfums, ceux d'une rose
Il en fleurissait dans les jardins de l'Alcazar, en cette terre
Pauvre et belle de ton pays, de ton enfance, Séville s'enfonce dans la nuit...

Raconte, redis-moi sa robe de vent, chante sa chanson
J'ai tant besoin de ces mots-là, laisse couler tes larmes
Tu ne la verras plus, mais elle vivra au fond de toi, raison
De plus de prier. Raconte quand se sont tues les armes
Ta sœur, Enrique, sortira de la nuit, et Madrid reprendra ses belles couleurs...

Elle sortira de la nuit, et le vent s'arrêtera... La voilà nue
Plus fragile encore qu'un cristal, plus forte de sa jeunesse
Perdu le souvenir, souhaiter la mort, elle n'est pas venue
Quelque retard au rendez-vous, et tu sais, rien ne presse
Ca n'est plus l'Espagne de ton enfance, et elle est devenue femme, à présent...

Son corps est pétri de ces terres rouge-sang de Cordoue 
Son visage rayonne du feu solaire de Guadarrama, faïence
Fragile, le vieillard l'a tuée... Longues jambes qu'elle noue
Sur moi, et hier elle marchait à peine, crevant d'impatience
Disant: je reviendrai, mon beau pays, et nous revivrons notre belle histoire...

Je reviendrai te faire un enfant, sais-tu, l'éternité existe
Créée de toutes pièces, chimie du ciel lié au sel de notre sol
Terre féconde et fécondée, oui, Enrique, mon frère si triste
Je vis, j'abats les murs de la prison, et je prend mon envol
Ca n'est plus l'Espagne, non, c'est un autre pays qui naît, que tu ne connais pas...

Et chaque battement de nos cœurs irriguera les champs de nos amours…
Auteur : Boobles30 
23/69

Date :    12-10-2024 09:54:14


PAYSAGE ENCADRE

Peindre, peindre, et perdre à chaque coup de pinceau
Un peu de vie sur la palette, poser son sang sur la toile
Et ce paysage immense d'oliviers, où le soleil, à seaux
Inonde la plaine, la Sainte Baume, les voiles
Des bateaux, sur cette mer d'un vert insupportable
Pour les yeux aveugles des orphelins de l'amour
Ceux pour qui aucun couvert est jamais mis à aucune table
Pour qui amour rime avec rien, et rien avec toujours
Alors, peindre avec rage, voler aux paysages les couleurs
Les emprisonner dans quelques centimètres carrés de toile
Enfanter de futurs regards, mais dans quelles douleurs
Et ce corps perdu, disjoint, cassé, courbé sous les étoiles 
Ce champ d'étoiles dans la nuit, où il n'y a rien à voir
On ne vit qu'une fois, ce qu'on a aimé, ce qu'on a pu souffrir
L'instant d'après n'est déjà plus, et puis, et puis devoir
Se rappeler, se souvenir, essayer de ne pas devenir
Une ombre, un filet d'air, si plus rien ne vous raccroche
A cette réalité que l'instant d'avant on tentait de fixer
Sur la toile, et cette fatigue, bras lourd comme une roche
Savoir que le tableau, un jour peut-être, se verra taxé
D’œuvre d'art...

Et Cézanne, perdu dans cet espace, continue à peindre
Ignorant pourquoi il aime tant ces paysages de Provence
A en pleurer.
Auteur : Boobles30 
24/69

Date :    12-10-2024 09:54:58


PEUT-ÊTRE QU’IL EST TEMPS DE PARTIR

Peut-être qu’il est temps de partir
Dire au revoir, mais à qui ?
Ne pas laisser de traces
La mer efface les pas dans le sable
Je n’ai plus peur
Je n’ai plus mal
Peut-être te souviendras-tu
D’un de ces couchers de soleil
Sur les étangs
Rouges et or, si beaux…
Ta main dans la mienne, aussi
Et le vol des flamants
Peut-être qu’il est temps de partir
Arrêter la musique
Le cœur las
Doucement rompre les amarres
Pour aller où, nul ne le sait
Je t’ai aimée, sans doute
Sans doute trop, ou pas assez
Qui sait, qui sait…
J’ai aimé, j’ai pleuré
Je ne verrai pas la neige, cette année
Mais y aura-t-il de la neige ?
Peut-être qu’il est temps de partir
Dire au revoir, si tu veux
Je ne reviendrai pas de là-bas
Cet horizon poudré
Cette brume laiteuse
Ce ciel noir qui nous laisse perplexes
Est-ce la fin, le début ?
Qui sait ?
Ce fut une belle histoire
Chacun en pensera ce qu’il veut
Après tout
Après… rien,
Je ne sais pas
Peut-être qu’il est temps de partir
Mais qui décide ?
Est-ce un désir, vraiment
Est-ce la résignation,
Est-ce la fatigue
Qui tue, sans procès
Lâche ma main, lâche là
Le temps est venu
Nos cœurs battent
Encore
Le tien plus fort, je crois
Et alors ?
C’est la vie, c’est ce qu’on dit
En ces occasions
Belles ou perdues
Ou quoi, encore ?
Peut-être qu’il est temps de partir
Chante, mon ami
Pleure, ma belle
Ou pas
Prier, chanter, rire, pleurer
La vie s’en va
Pas à pas , je m’éloigne
Et chacun fera comme il pourra
Le soleil me brûle les yeux
Je dois les fermer
Doucement
Et que vienne le silence…

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