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J'ÉCRIS
Auteur : Boobles30 
33/69

Date :    12-10-2024 10:01:55


SI PRES, SI LOIN

Avec sa robe blanche comme les nuits d'insomnie
En dentelles brodées de mille coups d'aiguille
Comme ceux perçant mon cœur mené à l'agonie
Par ce cœur qu'elle cache et ce corps qu'elle habille

Ils me sont l'un et l'autre à ce jour refusés
Et ils le resteront, puisqu'elle est indomptable
Et c'est tant mieux au fond, et mes sens excusés
Elle est aussi plus belle libre, cavale insaisissable

Car j'aime encore la liberté à toutes les prisons
Fussent-elles du cœur, nous abritant ensemble
Et puis la liberté ne se partage pas, avec raison
Elle est aussi celle d'aimer qui bon vous semble

Celle de ne pas aimer aussi, au motif impérieux
Qu'il n'y a rien à faire à ces profonds dilemmes
Je t'aime et je te "tue", ce jeu fou où les Dieux
De Haute Antiquité se perdirent eux-mêmes

Ou je t'aime bien trop, et alors je me tue
A petit feu, à petit peu, pris dans la solitude
Et les amours-misère d'un soir, peine perdue
Pour la tendresse, peine perdue par habitude

Il est à ce prix-là le droit de vivre libre
Auteur : Boobles30 
34/69

Date :    12-10-2024 10:02:49


SI…

Si c’est mercredi, ou jeudi,
Si c’était bien,
Si c’était aussi beau que je l’imagine, à l’instant,
Si tu te sens heureuse,
Si je le suis, et probablement comme je l’ai jamais été,
Si le soleil illumine ta maison, ou la lune, mais quelle importance ?
Si tu ris, si tes yeux magnifiques brillent,
Si je remporte cette lettre… que tu ne liras donc pas.


Si c’est mercredi, ou jeudi,
Si c’est raté,
Si c’était aussi terrible que je l’imagine, à l’instant,
Si tu te sens malheureuse,
Si je le suis, et probablement comme je l’ai jamais été,
Si le soleil illumine ta maison, ou la lune, mais quelle importance ?
Si tu ne ris pas, si tes yeux magnifiques sont humides,
Si je laisse cette lettre… que tu liras donc;


Si tu savais comme je t’ai aimée.

Mais trop tard…
Auteur : Boobles30 
35/69

Date :    12-10-2024 10:03:27


SILENCES

Moins de mots, oui, mais combien plus forts
De cette force originelle issue de la nuit des temps
Qu'y a-t-il d'animal qui à cette heure m'impressionne
Comme les acides font du papier du photographe
Au plus profond de ma mémoire
Là où les souvenirs sont des étoiles éteintes
Qu'il me faut rallumer...

Ayer's Rock...

Qu'y a-t-il d'animal en moi qui se réveille
Face à tes yeux, ton corps, tes seins
De la nuit des temps, sidérale
Mondes de pierre, de lave, de sang
Moins de mots, mais cette énergie
Cette fusion, cosmique, universelle
Dans le creuset de nos âmes
Tout ce que je ressens de toi... 

Ayer's Rock...

Crier ton nom face à la lune qui baigne
D'une lueur laiteuse la plaine aux coyotes
Un seul cri
Rien n'a plus vraiment d'importance
J'ai tout le temps, l'espace,
L'éternité
Ton rire en bandoulière, la route est si facile
Que vais-je te donner, égal à ce présent?
Un seul mot
Amour
Auteur : Boobles30 
36/69

Date :    12-10-2024 10:04:04


SIXIÈME ÉTAGE, PAS LOIN DU CIEL

Savez-vous que la mer caresse incessamment le sable
Et ne l'aime jamais, et se fond au-dedans, passionnément,
Depuis l'éternité? Ton regard a cette profondeur étrange
Qui échappe au temps, et même à l'espace, à s'y perdre.
Qu'as-tu donc vécu de peines enfantines, de souffrances
De femme, pour que tant d'amour brûle en toi, à m'y brûler ?

La me caresse incessamment le sable, sans plaisir aucun,
Sans plus savoir ce qu'il en est de la tendresse, du frisson.
Glace, glace, qu'il fasse nuit ou soleil, nulle chaleur, jamais.
Qu'y a-t-il qui fait que votre rire n'est pas entier, vraiment,
Votre plaisir si retenu? Oh! j'aimerai tant vous faire crier:
"Je vis, je jouis, et j'aime!... Oui, j'aime la vie, intensément ! 

J'aime tout de la vie qui me le rend si mal, je ne suis qu'au
Sixième, d'autres étages au-dessus me cachent tout du ciel.
J'aimerais me souvenir d'un rêve de sommeil à la belle étoile,
Femme dans la nature, accueillante à mon corps, et cette peur,
Aussi. As-tu donc tout oublié des beautés d'enfanter, des cris
De jouissance? Où as-tu donc rangé le dernier souvenir, aigu,

De ma main posée là, sur ton sein,
Qui fit battre mon cœur si fort, jusqu'à le rompre...
Auteur : Boobles30 
37/69

Date :    12-10-2024 10:04:39


SOIR D’ÉTÉ

A cause de la fatigue, et puis aussi du vin
Qui m'étourdit... de la musique, aussi
De l'heure tardive, je me dis: puis-je écrire,
Ai-je cette capacité, peine et joie confondues?
Écrire...
Oui, la fatigue, le vin, la musique
Après l'amour,
Parce que je t'aime
Parce que je t'aime, oui,
Y aura-t-il demain trace de ce texte,
De cette soirée d'été si douce, si calme
Après cette journée brûlante, 
Le plein soleil sur nos peaux nues
Comme je t'aime
Comme je t'aime, oui,
Ce que j'aurai d'autre à dire me paraît superflu
D'un autre monde;
Comme je t'aime
Le vin, la musique...
Le désir de toi,
Tout l'amour que j'éprouve pour toi
L'incertitude du lendemain, qu'importe
Qu'importe, parce que je t'aime
Parce que je t'aime.

Beau soir d'été...
Auteur : Boobles30 
38/69

Date :    12-10-2024 10:05:22


SOIR D'HIVER

Un rire assourdissant, collision des étoiles
Nocturne de Chopin, eaux glacées de la Seine
Bateau ivre, bateau fou qui a largué les voiles
La mer crie, la mer pleure, la mer hurle sa peine
A grandes vagues de larmes sur le sable de l'île...

Un rie assourdissant, poings serrés dans les poches
Marin sans horizon, ciel posé tel un casque de plomb
Tes yeux qui ne voient rien, froids comme des roches
Comme un vide qui appelle, qui fait perdre l'aplomb
Ce qui fait qu'on tient encore debout, malgré le vent...

Un rire assourdissant, flamme éteinte, nuit de givre
Elle était belle, elle dansait, effrénée, sauvage, folle
Pourtant non, personne n'a vraiment osé la suivre
Elle est partie, happée par l'ombre, papillon qui s'envole
Il y a comme ça des rêves qui meurent en couches...

Au bar de nos angoisses, j'ai bu plus qu'il ne faut
La maison est fermée, ma rue ne m'offre que ses pavés
Il a du y avoir quelque part quelque chose, un défaut
Je n'aurais pas dû la suivre, non, car ses yeux délavés
Ne me permettent pas de revenir dans le monde vivant...

Un rire assourdissant, collision des étoiles
Qui s'éteint lentement, miné par le silence... 
Auteur : Boobles30 
39/69

Date :    12-10-2024 10:06:01


SOL Y SANGRE

Les lumières blafardes qui griffent la campagne
Éclairs de ces grands trains de nuit hurlants
La nuit qui se referme sur ce plateau d’Espagne
Où Teruel agonise de la mort des amants
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

La lune à demi pleine baigne d’accords de gris
Les masses de rochers où se fraie un passage
Le chemin qui m’emporte, les arbres rabougris
Je vais je ne sais où oublier ton visage
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

Le cheval un peu fou dont tu serres les rênes
La chambre de l’auberge, le lit aux draps défaits
Ta robe de coton blanc, et le sang des arènes
Je découvre tes seins, et leurs contours parfaits
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

La chanson déchirante d’une jeune Andalouse
Les cris de la guitare que son amant caresse
Ton rire et ta folle beauté, à la rendre jalouse
Les sels de la mémoire ajoutent à ma détresse
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

Les flambeaux dans la nuit multiplient les étoiles
Tes yeux brillent du vin bu et reflètent leurs feux
Voilà un flamenco tragique qui déchire les voiles
De la gitane brune qui danse pour nous deux
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

L’appel vibrant des cloches, la poussière dorée
Le village à midi, brûlé d’une chaleur tremblante
La fontaine, l’eau fraîche dans ta bouche adorée
L’instant d’hier encore par la mienne, bouillante
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

C’est le même clocher, et c’est le même village
Il est si loin du tien, de ses champs desséchés
Mystère de cette Espagne qui livre au pillage
Du feu de son soleil nos deux cœurs asséchés
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

Sous l’olivier fourchu, un vieil homme sommeille
Laissant son âne bâté marauder quelques touffes
Le silence de la mer, qu’un grand pétrel surveille
Est à peine entamé des sanglots que j’étouffe
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

Ça fait presque mille ans, je me rappelle encore
L’autocar rouge, essoufflé, est garé sur la place
Puis la route qui défile, la vitre sale que décore
Une image pieuse jaunie, mon corps qui se glace
Il fait chaud dans mon cœur comme au soleil d’ici…

Après… Un grand fleuve de lave a balayé la terre
Les oiseaux gris rugissants ont déversé leur fiel
Auteur : Boobles30 
40/69

Date :    12-10-2024 10:06:34


SOUVENIRS POUR APRES

Je vais mourir…
Je vais mourir, et du bleu de tes yeux
Il ne restera rien, noyé par le soleil
De leur reflets de ciel du nord, crayeux
Emportés à l’instant du grand sommeil.

Je vais mourir, et du fil de tes dents
Il ne restera rien, happé par le désert
De leur éclat de pierres du Bénévent
Envolé d’un coup au diable-vauvert.

Je vais mourir, et de l’or de ton corps
Il ne restera rien, soufflé par le noroît
De sa dense chaleur de fauve retors
Etouffée par l’ombre de la nuit qui croît.

Je vais mourir, dans cent mille ans
Qu’il nous reste à vivre ensemble…

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