◄ Autres villes

Le site des sorties entre amis et rencontres amicales dans ta ville.
         
Vacances inter OVS ►
Forums > Salon de thé
Autres forums sur des centres d'intérêt précis :
Grâce à ton aide, le site restera sympathique comme tu l'aimes !

Quel problème veux-tu soumettre à la communauté ?






◄◄123456789  ►►

J'ÉCRIS
Auteur : Boobles30 
41/69

Date :    12-10-2024 10:07:18


SUR LA ROUTE...

Tu aurais mis ta robe bleue ciel de printemps
Ou ton jean et le vieux pull troué de ton père
Il y a des tas de petits chemins de terre
Par ici, oui. on aurait fait peur à un écureuil
Franchi la rivière en sautant sur les rochers
Écouté le cri du geai, senti la brise
Caresser la cime des oliviers...

Il y a des tas de petits chemins de terre, par ici

J'aurais allongé mes jambes sur le canapé
Posé ma tête sur tes genoux, tu regardes le feu
La bouilloire siffle, tiens, le thé va être prêt
Le carillon égrène trois notes mélancoliques
Le chat, curieux, grimpé sur le rebord de la fenêtre
Nous observe... tu te penches pour m'embrasser
Le temps paraît parfois suspendre sa course
Je ne jurerais pas que j'aimerais cela indéfiniment...

Le temps, parfois, paraît suspendre sa course

Je me suis réveillé, le soleil dans la chambre
J'étends mon bras vers la place du lit
Où tu étais... quelle heure peut-il être?
Nous nous sommes endormis dans un rayon de lune, hier
Quelque chose a changé, je crois, dans cette pièce
Il y a sur le tapis, juste là, sous mes yeux
Un livre, avec une couverture jaune
Et une photo, la photo d'une jeune femme en robe bleue ciel 
Et une autre, presque une petite fille, en jean, avec un vieux pull

Alors revient le souvenir aigu, violent, insupportable, du bruit, du choc...

Auteur : Boobles30 
42/69

Date :    12-10-2024 10:08:41


TA VILLE...

Et voilà que la ville s'enroule lentement dans son châle de nuit
Pailleté de lanternes allumées une à une, jour et obscurité, transfert
Transfert magique, oui, je suis là, à écrire, et j'entends tout ce bruit
Que fait mon cœur, que je ne reconnais pas. La plage, un coquillage offert...

Venir si loin au sud , ne pas perdre le nord, c'eût été diabolique
Y venir les mains vides, et les trouver emplies de présents merveilleux
Du merveilleux des contes anciens, instants retenus, moment si féerique
Quand le souffle s'arrête, au bord de notre bouche, et que l'on est heureux...

J'eus donc ce bonheur-là, nouveau, plus de la pudeur masquant l'émotion
Des mots à retrouver, en réserves d'autres plus fous encore, peut-être
Je rêvais ces silences, espérais ces regards, mais... à en perdre la notion
Du temps, de l'heure, même de cette lumière qui décline, doucement

Jusqu'à m'habituer à l'ombre, à n'en avoir plus peur, et y mourir d’aimer…
Auteur : Boobles30 
43/69

Date :    12-10-2024 10:09:13


TE LIRE

Dix minutes de temps, volées à l’étalage
Lire des mots d’amour sur du papier glacé
Dans mon cœur, j’ai fait un grand ménage
Et t’y fais une place, à nos rêves enlacée

Une ligne de plus, et quelques secondes
Dix milles mots tapis dans ma mémoire
Battements de cœur ,comme une sonde
Allant en chercher un, j’ai du mal à croire

Qui’il y a seulement dix minutes que je vis
Auteur : Boobles30 
44/69

Date :    12-10-2024 10:09:45


TES YEUX

Elle a ces yeux d'un gris de mer orageuse
Parfois emplis de larmes, telle la pluie sur un lac
Elle a cette peau douce, d'une douceur neigeuse
Comme un coin de rocher, à l'ombre de l'ubac

Elle a aussi ce rire étincelant, lancé vers le soleil
Quand je lui dis des mots d'amour, soudainement
Elle secoue la tête, sa chevelure aux blés pareille
Capte des rayons d'or, et le bonheur, intensément

Elle a des gestes tendres, ou de plus brusques
Selon que le repos la prend, ou le désir d'amour
Elle a ce profil doux et fort des figurines étrusques
Comme un chat, douce et féline, le fol glamour...

Savez-vous, les étoiles, comme je l'aime
D'un amour profond comme ses yeux.
Auteur : Boobles30 
45/69

Date :    12-10-2024 10:10:18


TRAIN FANTÔME

En oubliant leurs cœurs dans les porte-bagages
Des trains qu'ils ont quitté, qui vont vers nulle part
Ceux qui ont arrêté ainsi d'un coup le grand voyage
Vers d'autres paysages, pour un nouveau départ
N'ont plus rien à offrir sur le quai de la gare à ceux qui ne les attendent plus...

J'étais dans ce train-là, au-delà des frontières du vivant
Au bout de la nuit, à cet instant tranché par le fil d’une lame
Quand le soleil va peindre d’un blanc vif le ciel, illuminant
Le mage fou qui rythme au tambourin les musiques de l'âme
Et qui n'a rien d'autre à dire aux passagers que: "vivre, vivre encore un peu"...

J'étais dans ce train-là, et lâché sur quelque quai de gare
J'attends, espérant encore qu'un autre train s'arrête
Je crie aux faméliques chiens errants cherchant une bagarre
Que mon cœur est resté, je sais, dans le wagon de tête
Et que je ne connaîtrai jamais le nom ni le visage de celle qui le trouvera...

Au regard que je porte aujourd'hui sur les êtres
Qui peuplent comme moi ces quais de gares perdues
Je me dis que les yeux sont les pires des traîtres
Qui peignent de couleurs irréelles les rêves défendus
Des rêves qui nous laissent toujours le cœur en transhumance

Dans les tristes prairies des amours refusées.
Auteur : Boobles30 
46/69

Date :    12-10-2024 10:11:00


TRANSATLANTIQUES

En un torrent glacé, un flot furieux de larmes
Le ciel offre un manteau de pluie à ma mémoire perdue
La balance du temps a joué de tous ses charmes
Et la mort s'impatiente, à ma vie suspendue

Il n'y a pas de mer au bout de cette plage...

Un navire de nuages dans l'océan du vent
Mène vers des ports de rêve les femmes inconnues
Qui ont forgé mon cœur avec le don fervent
De leurs corps fugitifs à mes mains retenues

Il n'y a pas de mer au bout de cette plage...

C'était avant le temps d'ici, un monde de silence
Où le jour n'existait que dans l'imaginaire
Un monde où j'ai vécu comme une longue absence
Les années d'avant d'être avec toi, en solitaire

Il n'y a pas de mer au bout de cette plage...
Auteur : Boobles30 
47/69

Date :    12-10-2024 10:11:35


UN CAFÉ, UNE CIGARETTE

Un vieux comptoir en zinc, au ventre patiné
Un miroir défraîchi qui vous regarde boire
Banquettes de velours, aux reflets satinés
Un couple dans l'alcool s'illusionne à y croire...

Sur le canal givré glissent de lourdes péniches
Elle a tourné la tête vers le bout de la rue
Le vent d'autan frôle le mur, déchire les affiches
De la fenêtre du wagon, la ville rose est apparue...

Un carillon usé égrène le temps, qui se dévide
Le chat se lève et quitte la chaise où il dormait
Le couple s'en est allé, et leurs verres sont vides
La fille aperçoit le garçon, et elle le reconnaît...

Toulouse à l'instant se pare d'une robe de soleil
Il est midi sonné déjà... Ils sont assis au fond
Le café est silence entier, à nul autre pareil
Leurs yeux sont réunis en un regard profond

J’en vois d’autres, perdus, accrochés au comptoir
Dans un cendrier plein brûle une cigarette
Je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de te revoir
Je t'ai quittée hier soir, et déjà je regrette...

Le café se remplit, quand les usines se vident
Entrent deux mariniers, tels deux vieux corsaires
J'aimerai être des Dieux, de ceux-là qui décident
Que je vivrai d'amour pendant des millénaires

Après t'avoir oubliée...
Auteur : Boobles30 
48/69

Date :    12-10-2024 10:12:14


Un jour de mars…

Tu avais encore plein d’années à vivre,
Oui, qui peut le dire ?
Mon ami, toi que j’aimais parfois suivre
Dans ton gentil délire
On approchait du printemps, tu étais bien
Après une sale rupture
On en survit, disais-tu, c’est presque rien
Et ça ira, je te le jure
Puis il y eu cette saloperie, venue d’Asie
Ce mortel coronavirus
Tu t’es trouvé piégé dans une vraie folie
Avec ta solitude en sus
Médecin, et puis maison, Samu, l’hôpital
Mais vous connaissez
Combien de nous, vous, moi, avons mal
Et ce que vous risquez
Un moment d’inattention, de qui, de quoi
Et vous voilà contaminé
Tu n’as jamais su où, comment, pourquoi
Mais le virus t’a laminé
Ce temps est si dur, si fou, dégueulasse
Ça n’était pas le nôtre
C'était des beaux jours, où on embrasse
La vie, en bon apôtre
On a crié de bonheur, aimé des femmes
A la folie ou peu, parfois
Les jours d'avant, brûlants, en flammes
On était princes, ou rois
Tous ces politiciens me donnent l'envie
De les envoyer tous paître
Ces salopards nous préparant la pénurie
Qui t’ont fait disparaître
Qui clament aujourd’hui que notre avenir
C’est avant tout se confiner
Quand ils n’ont rien fait que nous pourrir
La vie, et encore nous miner
Celui qui dira : allez, tout ira bien - ragots 
Par Dieu, qu’il soit maudit
Ça va aller, va : ce sont tes derniers mots
Pas de larmes, m’as tu dit
Il n’a fallu que quelques heures, et la nuit
Est tombée sur toi, sur moi
Sur ta famille et tes amis. Ce qui s’ensuit
C’est le désert gelé, sans toi
Sans toi...

Repose en paix, mon ami
On n’oubliera pas

◄◄123456789  ►►



Retour à l'index du Forum

« Voir les autres
Viens discuter sur le forum
Pros : créez & placez votre annonce ici »