« La pensée nationaliste a une véritable obsession pour l’école » :

L’extrême droite puise son inspiration dans Vichy ou l’époque coloniale, tout en observant Bolsonaro, Orbán, Trump ou encore Meloni. Entretien avec Grégory Chambat, professeur de collège à Mantes-la-Ville et auteur de « Quand l’extrême droite rêve de faire école, une bataille culturelle et sociale ».

POLICE / JUSTICE - Interpellation à Liège, aux Pays-Bas et dans le Limbourg dans un dossier de drogue :

Treize personnes ont été interpellées mardi matin dans le Limbourg, à Liège et aux Pays-Bas lors d’une opération d’envergure menée par le juge d’instruction de Tongres, a indiqué le parquet du Limbourg. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur une organisation criminelle impliquée dans le trafic international de stupéfiants ainsi que dans la mise en place et l’organisation de sites de production et de stockage de drogues de synthèse.

Conflit israélo-palestinien :

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonce le contrôle d’un convoi médical par l’armée israélienne lors d’une évacuation médicale. Un patient est décédé et des membres de partenaires de santé ont été détenus, a-t-elle dit mardi à Genève.En allant vers le nord, le convoi a été contrôlé à un checkpoint. Le personnel de l’ambulance a été contraint de quitter les véhicules et deux membres du Croissant-Rouge palestinien ont été détenus pendant plus d’une heure, retardant la mission. Selon des témoignages d’un employé de l’OMS, l’un d’entre eux a été isolé. Il aurait été battu.
Dans la ville de Gaza, le convoi a ensuite été ciblé par des tirs. En revenant vers le sud, un nouveau contrôle a eu lieu. Les employés du Croissant-Rouge et plusieurs patients ont dû sortir des véhicules. Ceux plus gravement atteints ont été fouillés dans les ambulances.
Le même employé du Croissant-Rouge a été détenu à nouveau. Après deux heures et demie de discussions, les organisations dans le convoi sont parties en raison des questions sécuritaires. Blessé, un patient est décédé pendant l’évacuation. Le membre du Croissant-Rouge a été libéré. Il dit avoir eu les mains liées dans le dos et avoir subi des abus. Il a été relâché à pied, sans vêtements ni chaussures.
Dimanche, les membres du Conseil exécutif de l’OMS, dont la Suisse, avaient approuvé par consensus une résolution pour demander davantage d’accès du personnel médical et de médicaments. Les assauts contre la santé, les véhicules ou le personnel violent le droit international humanitaire (DIH), a rappelé mardi l’organisation.
Samedi, une équipe de l’OMS, en collaboration avec le Croissant-Rouge palestinien et le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a mené une mission dans l’hôpital Al-Ahli à Gaza. Celle-ci était prévue pour distribuer du matériel médical et évacuer une vingtaine de patients vers le sud.

Covid et grippe gagnent du terrain en Occitanie : l'alerte de Santé publique France qui appelle à plus de vaccination :

Covid et grippe en hausse, bronchiolite en baisse : c'est ce qui ressort du dernier bulletin sur les infections respiratoires aiguës publié par Santé publique France et portant sur la période du 4 au 10 décembre.

Alors que toutes les régions sont restées en phase épidémique pour la bronchiolite du nourrisson, la proportion de suspicions de cas dans les consultations est en légère baisse, laissant penser que le pic a peut-être été passé pour ce virus.

En revanche, les indicateurs sont en hausse pour le covid avec 3,2% des hospitalisations après passage aux urgences et 4,7% des suspicions de cas parmi les consultations de SOS Médecin (+0,7%). Cette part est par ailleurs de 7% pour la grippe (+1,3%) qui semble décoller. L'Occitanie est d'ailleurs passée cette semaine en stade pré-épidémique grippe et la région PACA en stade épidémique.

L'un des éléments les plus parlants à ce sujet reste la surveillance de la présence de ces virus dans les eaux usées. Et là, le covid est en hausse de 27,7% par rapport à la semaine précédente. Le variant Ba2.86 reste majoritaire (46%) mais c'est la prévalence d'un sous-variant (JN.1) qui attire l'attention des autorités sanitaires.

"Nous sommes dans une dynamique de remplacement mais bien plus lente que celle que nous avions observée lors de l'apparition du variant Omicron par exemple, il n'y a rien de préoccupant", assure Justine Schaeffer de la direction des maladies infectieuses.
25% de personnes vulnérables vaccinées : "insuffisant" avant les fêtes

Dans ce contexte, Santé publique France incite fortement les personnes âgées ou vulnérables à se vacciner, à la fois contre la grippe et le covid, avant les fêtes de fin d'année, période de brassage propice à la transmission de ces virus. En effet, le vaccin est pleinement efficace une quinzaine de jours après son injection, "parfois un peu moins dans le cas d'un rappel" précise le docteur Isabelle Parent.

En effet, depuis le lancement des campagnes de vaccination, début octobre, seules 25% des personnes vulnérables ont été vaccinées contre le covid, "un taux très insuffisant" souligne Caroline Semaille, directrice de Santé publique France.

Autre rappel de Santé publique France, la nécessité de respecter certains gestes barrière : port du masque en cas de symptômes dans les lieux clos et fréquentés, aération régulière du logement, lavage de mains fréquents.

Une enquête réalisée en septembre a en effet montré que seuls 15% des Français portent le masque en permanence en présence de personnes vulnérables et que 60% d'entre eux étaient prêts à respecter les gestes barrière en cas d'infection au covid. Un taux qui tombe à 22% en cas d'infection à la grippe ou une autre maladie respiratoire. La récente pandémie n'a pas encore chamboulé les mentalités...

PROCES DE MONIQUE OLIVIER - Il servait d'appât à ses parents :

Il était dans la poussette quand Monique Olivier cherchait à attirer une fillette dans sa voiture. Il était dans le ventre de sa mère quand elle demandait son chemin à une prochaine victime. Il vivait sous le toit du "couple diabolique".

Selim Fourniret est un témoin clef des sordides affaires de meurtres qui sont jugés depuis deux semaines aux assises. C'est la première fois qu'il s'exprime devant un tribunal sur les horreurs de ses parents.

Ce mercredi, rapporte RTL, le jeune homme âgé de 35 va témoigner devant la cour d'assises lors du procès de Monique Olivier, sa mère. Cette dernière est jugée pour complicité d'enlèvement et du meurtre de trois fillettes depuis deux semaines.

Instrumentalisé par ses parents pour mettre en confiance leurs victimes, Selim Fourniret est l'un des éléments qui représentent le mieux l'atrocité des stratagèmes du "couple diabolique".

Quand Monique Olivier avait abordé Fabienne Leroy, elle était enceinte de son petit garçon et avait utilisé sa grossesse pour amadouer sa victime. Plus tard, après sa naissance, il sera dans le siège auto de la camionnette qui enlèvera plusieurs fillettes, encore une fois utilisé pour attirer les proies du couple.

Quand les Fourniret sont arrêtés, Selim n'est qu'un adolescent, rapporte BFMTV. Il coupe alors tout contact avec ses parents et cache son nom, fardeau d'une affaire criminelle pour laquelle il a été utilisé toute son enfance.

Coréalisatrice du documentaire "L'affaire Fourniret: dans la tête de Monique Olivier", diffusé sur Netflix, Michelle Fines assure que si le jeune homme s'entendait bien avec sa mère, il n'appréciait pas son père qui était "très dur" avec lui.

Quand la petite Estelle Mouzin est enlevée, Selim a 15 ans, un âge assez avancé pour espérer qu'émanent de son témoignage des bribes de souvenirs. Un autre témoin avait avancé que ses parents lui avaient présenté la fillette comme une cousine, est-ce bien le cas selon lui ?

La famille de la petite fille espère beaucoup de ce témoignage et attend de savoir si l'adolescent a été l'une des dernières personnes à voir leur fille en vie. Par ailleurs, il sera confronté à sa mère, Monique Olivier. La tacite accusée livre avec parcimonie de maigres détails de ses sordides actions. Peut-être que la présence de son fils l'amènera à en dire davantage...

Attendu depuis le 28 novembre, Selim avait fourni un certificat médical attestant qu'il n'était pas en état de se présenter à la cour, d'où ce report au 13 décembre. Ce mercredi, il ne sera présent que par visioconférence.

Midi Libre rapporte par ailleurs que Selim est lié à une autre affaire. Cette fois-ci, non pas en tant que témoin mais en tant que prévenu. Accusé de tentative de viol sur une adolescente de 16 ans, il est mis en examen depuis cet été.

U.S.A. - Il voulait s'offrir un bébé de 10 mois à violer pour fêter son anniversaire : un quadragénaire piégé par la police :

Un agent du FBI s'est infiltré sur l'application de messagerie Telegram et a appâté le quadragénaire pédophile en mentionnant qu'il pouvait organiser un contact sexuel avec un garçon de 10 mois. Ce à quoi avait répondu Dennis Allen Gaal par : "Je ne ferais pas de mal (au bébé) mais j’adorerais jouer (sexuellement). J’aimerais voir si cela se produit", et "ce serait un rêve devenu réalité", a répondu Gaal, selon la déclaration sous serment obtenue par WTVC.

Sur l'application, le pédophile s'était présenté comme un "chef cuisinier contractuel pour une société de recrutement offshore" et avait vite évoqué son attirance pour les (très) jeunes enfants. Dennis Allen Gaal a ensuite échangé son numéro de téléphone avec l'agent dans le but d'organiser une rencontre.

"Ça a l’air génial. J’ai hâte d’y être. C’est le meilleur voyage que j’ai jamais fait", s’est enthousiasmé Dennis Allen Gaal lors des échanges.
Ce que le prédateur ne savait pas, c'est que son numéro de téléphone a permis aux agents du FBI de faire de plus amples recherches. Et de constater que le quadragénaire avait déjà été condamné pour avoir abusé d’un enfant qu’il avait gardé en 2000, rapporte Le Parisien.

Selon la déclaration sous serment, "Gaal a déclaré qu’il avait abusé de trois garçons âgés de 2 à 4 ans". Dennis Allen Gaal a déclaré que "tout a commencé" avec son neveu de 2 ans, qu'il a abusé durant trois ans.
Avant cela, le rapport de police précise que Dennis Allen Gaal avait envoyé une image de cinq tenues pour bébés et un hochet en forme d’éléphant, le 5 décembre à l'agent du FBI.

Le jour de son 49e anniversaire, le pédophile s'est présenté à un hôtel qu'il avait réservé, pensant rencontrer le bébé de 10 mois qu'il souhaitait. Mais c'est finalement une équipe de policiers du FBI qui l'attendait.

Ceux-ci ont rapidement procédé à son arrestation et l'ont placé en détention. Dennis Allen Gaal a été inculpé pour tentative de viol d’enfant et de deux chefs d’accusation de tentative de sollicitation d’un mineur.

AFFAIRE DEPARDIEU - Emmanuelle Debever, 1re accusatrice de l'acteur, s'est suicidée le jour du Complément d'enquête sur Depardieu :

Connue pour ses rôles dans la série "Joelle Mazart" et les films "Un jeu brutal" ou encore "Vive la sociale", Emmanuelle Debever avait dénoncé en juin 2019 sur Facebook, les agissements de l'acteur Gérard Depardieu sur le tournage de "Danton", avec qui elle partageait l'affiche.
Après le classement sans suite d'une enquête contre "l'ogre", l'actrice publiait ce texte sur son compte Facebook le 5 juin 2019 : "Monsieur Depardieu. En ce jour acquitté pour viol et agressions sexuelles. No comment".
"Danton de Wajda. J’interprétais Louison, la très jeune épouse de Danton. Le monstre sacré s’était permis bien des choses durant ce tournage… Profitant de l’intimité à l’intérieur d’un carrosse. Glissant sa grosse patte sous mes jupons, pour soi-disant mieux me sentir. Moi, ne me laissant pas faire. Ici, nos yeux rivés vers l’échafaud, une tête allait tomber. D’où mon regard."
Ce 7 décembre 2023, jour de la diffusion du Complément d'enquête sur Gérard Depardieu, l'actrice de 60 ans a mis fin à ses jours en se jetant dans la Seine, selon Libération.

JUSTICE - Un homme à nouveau frappé par son ex-compagne :

En septembre 2021, cette mère de famille aujourd’hui âgée de 39 ans ne s’était déjà pas présentée au tribunal d’Alès. Deux ans plus tard, rebelote. Et comme il y a deux ans, elle a été condamnée. La première fois, elle avait écopé de 6 mois de prison avec sursis. Ce qui ne l’a manifestement pas dissuadée de s’en prendre à nouveau à son ex.

Les faits se sont produits le 10 septembre dernier à Saint-Jean-du-Gard. Ce jour-là, la victime vient récupérer ses deux enfants au domicile de son ex-compagne. Seulement, il arrive plus tôt que prévu et entend la mère des enfants injurier sa fille. De l’autre côté de la porte, le papa tente d’intervenir mais son ancienne compagne refuse de lui ouvrir. Il finira par s’introduire dans l'habitation en forçant un volet. Là, il reçoit une pluie de coups de poing dans le dos avant de fuir la furie avec ses enfants sous le bras.

« Je regrette qu’elle ne soit pas venue s’expliquer sur les faits, mais elle n’assume pas ses responsabilités », en conclut Nathalie Welte qui représentait le ministère public, ce vendredi 8 décembre au tribunal d'Alès. L’avocat de la partie civile, qui a fait le déplacement, indique que son client est « dépité » et que « la situation le dépasse ». Le tribunal condamne la mère de famille à 6 mois de prison avec un sursis probatoire de 2 ans, une interdiction d’entrer en contact avec la victime et une somme de 1 450 € à verser pour les préjudices moral et matériel.