Edmond Dantès est second du navire Le Pharaon, un vaisseau appartenant à l'armateur Pierre Morrel. Au retour d'un voyage, il a dû remplacer le capitaine Leclère, décédé durant le voyage des suites d'une fièvre cérébrale. Le capitaine, en mourant, lui a remis un paquet pour le grand maréchal Bertrand et lui demande de faire escale à l'île d'Elbe pour lui remettre. Il reçoit du grand Maréchal une lettre à remettre à M. Noirtier, rue du Coq-Héron à Paris. À son arrivée, il est accueilli par Morrel qui lui promet de le nommer capitaine si son associé est d'accord.
Mais ce bonheur suscite des jalousies. Danglars, le comptable du Pharaon, brigue le poste de capitaine du navire, de même que Fernand Mondego, pêcheur catalan, cousin de Mercédès et rival malchanceux du jeune marin dans le cœur de la belle.
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"Le Comte de Monte-Cristo" est inspiré d'un
cordonnier qui s’est vengé de ses dénonciateurs
après des années passées en prison.
Mais est-ce que cette histoire est réelle ?
Le Comte de Monte-Cristo commence à être publié en 1844. C'est l’un des romans les plus connus d’Alexandre Dumas qui a été adapté de multiples fois au cinéma. C’est l’histoire d’Edmond Dantès, un jeune marin injustement emprisonné au château d’If près de Marseille. Après s’être évadé, il découvre un trésor dans l’île de Monte-Cristo et se transforme en noble comte pour se venger de ceux qui l’ont trahi.
De la réalité à la fiction ?
Pour écrire ses histoires, Dumas à l'habitude de s’inspirer de faits réels. Pour Les Trois Mousquetaires par exemple, il pioche dans le livre Les Mémoires de M. d’Artagnan. Pour Monte-Cristo, il s’appuie sur des archives policières écrites par Jacques Peuchet. On y retrouve l’histoire de François Picaud, cordonnier à Nîmes. Et son destin rappelle de manière troublante celui d’Edmond Dantès.
Le Comte de Monte-Cristo
En 1807, François Picaud souhaite épouser une jeune femme riche, comme Edmond Dantès doit épouser Mercédès. Un commerçant du coin affirme à la police qu’il soupçonne Picaud d’être un agent de l’Angleterre, principal adversaire de la France à cette époque. Ce n’est pas le cas, mais François Picaud va quand même être enfermé sept ans dans une forteresse. À sa libération, en 1814, il change son nom pour celui de Joseph Lucher, se déguise en religieux et, comme chez Dumas, va se venger un à un de ceux qui ont ruiné sa vie.
Une intrigue amoureuse, une histoire de trahison, de l’aventure et une soif de revanche : on retrouve les éléments centraux du comte de Monte-Cristo.
L'histoire d'un prisonnier marseillais
Mais en réalité, l’histoire de François Picot est également fictionnée, comme cela se fait beaucoup à l'époque. Elle est cependant elle-même inspirée d’une histoire vraie, celle d’un forçat marseillais.
"Gaspard-Étienne Pastorel, qui a été condamné aux galères, apparemment, est quelqu'un qui a emprunté plusieurs identités, comme dans l'histoire de Picaud et comme dans l'histoire de "Monte-Cristo" et dont apparemment, on retrouverait trace dans les archives de la Préfecture de police de Lyon. Derrière Picaud, il y aurait Pastorel", explique Isabelle Safa, spécialiste de l'œuvre d'Alexandre Dumas.