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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    23-09-2024 23:17:06


23 septembre 1940 : De Gaulle échoue devant Dakar

À l'aube du 23 septembre 1940, le général de Gaulle se présente avec trois bâtiments de guerre des Forces françaises libres devant Dakar, chef-lieu du Sénégal et de l'Afrique occidentale française (AOF). Il est accompagné par une flotte britannique réunissant deux cuirassés, un porte-avions et des destroyers, sous le commandement de l'amiral Andrew Cunningham. C'est l'opération « Menace ».

De Gaulle tente d'obtenir le ralliement à la France Libre du gouverneur de la colonie mais en guise de réponse, celui-ci fait bombarder la flotte. Après trois jours d'hésitations, de Gaulle et ses alliés britanniques se replient. C'est une humiliation immense pour de Gaulle, trois mois à peine après avoir lancé son Appel et fondé la France Libre. Le Premier ministre britannique Winston Churchill est lui-même atteint par ricochet et violemment attaqué aux Communes...

>>> France Libre : une humiliation cinglante en guise de baptême

Un mois plus tôt, Charles de Gaulle a eu la satisfaction d'être rejoint par l'Afrique équatoriale française (AEF), grâce au gouverneur Félix Éboué, au général Edgard de Larminat et au colonel Philippe Leclerc de Hauteclocque.

Il attend du gouverneur de l'AOF Pierre Boisson qu'il rompe avec le gouvernement de Vichy et se rallie à son tour à la France libre, afin de mieux asseoir sa légitimité auprès des Anglo-Saxons. Mais le gouverneur de Dakar, hérissé par l'ultimatum maladroit de l'amiral britannique et le souvenir de l'attaque de Mers el-Kébir, reste fidèle à Vichy. Ses soldats s'emparent des aviateurs venus distribuer des tracts et renvoient le capitaine de frégate Georges Thierry d'Argenlieu, envoyé en éclaireur.

Le lendemain, sur ordre de Winston Churchill, l'amiral Cunningham engage le combat. Il fait tirer sur la ville, sous le regard consterné du général de Gaulle, présent sur l'un de ses navires. Mais le gouverneur ne fléchit pas et l'amiral, n'ayant cure de prendre le risque d'un débarquement, quitte le 25 septembre la rade de Dakar pour Freetown, en Sierre Leone.

Pour la première fois de sa vie, et sans doute la seule, le général de Gaulle aurait alors songé au suicide ! Il en est rapidement dissuadé quand les hommes de son expédition tout comme ses représentants d'Afrique équatoriale lui renouvellent leur fidélité et leur détermination...
Auteur : Mel_C  
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Date :    24-09-2024 00:22:58


24 septembre 911 : Naissance de l'Allemagne

Le 24 septembre 911, les principaux seigneurs allemands offrent la couronne de Germanie à l'un des leurs, Conrad de Franconie.

Ce faisant, ils rompent définitivement avec la dynastie carolingienne issue de Charlemagne, qui régnait des deux côtés du Rhin, sur la France, la Belgique et l'Allemagne actuelles. L'historiographie traditionnelle voit dans cet événement la naissance de l'Allemagne future.

>> Émergence de deux nations

L'élection de Conrad Ier met un terme à dix ans de conflits successoraux inaugurés par la mort d'Arnoul de Carinthie. Ce cousin du roi carolingien Charles II le Gros avait été élu en 888 par ses pairs roi de Francie orientale (l'Allemagne actuelle).

Comme beaucoup de barons francs, Arnoul de Carinthie descendait de Charlemagne, mais son rang de naissance ne lui confèrait aucun droit légitime à une couronne et lui valait de fortes oppositions à l'intérieur même de ses terres.

Lui-même y remédie à la veille de sa mort, en 901, en transmettant la couronne de Germanie à Louis IV L'Enfant, le représentant légitime des Carolingiens.

Mais quant meurt à son tour Louis IV L'Enfant, dix ans plus tard, les seigneurs allemands ne veulent plus avoir affaire aux piètres descendants du grand empereur et refusent de reconnaître pour roi son héritier légitime, Charles III Le Simple. C'est ainsi qu'ils s'unissent autour de Conrad de Franconie.

>> Une dynastie saxonne

En 918, sur son lit de mort, Conrad Ier désigne pour successeur le duc Henri de Saxe, dit l'Oiseleur. Le fils de ce dernier, Otton, réunit l'Allemagne et l'Italie en son pouvoir et fonde le Saint empire romain.

Deux générations plus tard, à Paris, les seigneurs de Francie occidentale portent un certain Hugues Capet à la royauté. Ses descendants vont régner sans discontinuer sur le pays jusqu'en... 1792.

Avec Hugues Capet, c'en est bien fini du Regnum francorum, le royaume des Francs fondé par Clovis quatre siècles plus tôt et relancé par Charlemagne. À sa place émergent deux ensembles nationaux promis à un grand avenir, la France et l'Allemagne. Ils vont se développer chacun de leur côté.
Auteur : Mel_C  
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Date :    25-09-2024 23:42:05


25 septembre 1513 : Balboa découvre l'océan Pacifique

Le 25 septembre 1513, le conquistador espagnol Vasco Núñez de Balboa (38 ans) arrive après plusieurs jours de marche à travers la cordillère d'Amérique centrale en vue d'un océan encore inconnu des Européens.

Il le baptise « Grande mer du Sud » (en espagnol, « mar del Sur ») et, pénétrant dans ses eaux, en prend possession au nom du roi d'Espagne.

Six années après les rapports de voyage d'Amerigo Vespucci, traduits sur une carte du géographe Waldsemüller, il démontre que les terres découvertes par Christophe Colomb constituent bien un Nouveau Monde, séparé de l'Asie par un grand océan.

C'est ainsi que l'océan Pacifique, colonisé depuis des siècles par les ancêtres des Polynésiens, entre dans la réalité européenne. Son nom actuel lui sera donné huit ans plus tard par Magellan, quand le grand navigateur portugais aura découvert la voie maritime permettant d'y accéder.
Auteur : Mel_C  
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Date :    25-09-2024 23:42:59


25 septembre 1555 : Paix d'Augsbourg entre catholiques et protestants

La paix signée à Augsbourg le 25 septembre 1555 (certaines sources donnent le 3 octobre 1555) consacre la division religieuse de l'Allemagne entre catholiques et luthériens. Aujourd'hui encore, le pays compte à peu près autant de catholiques que de protestants.

>>> Une paix précaire

Pendant deux décennies, l'empereur Charles Quint, bon catholique, s'est efforcé de contenir en Allemagne les progrès de la doctrine de Luther.

Dès 1531, les princes luthériens se sont unis dans une Ligue dite de Smalkalde et ont cherché des appuis auprès de François Ier, le roi de France n'hésitant pas lui-même à s'allier aux Turcs et aux Barbaresques pour contrer l'empereur.

Charles Quint doit combattre sur plusieurs fronts, contre les Turcs qui menacent Vienne, contre les Barbaresques de Tunis et d'Alger qui saccagent les côtes italiennes, et contre les protestants allemands. À ces derniers, faute de mieux, il concède la paix religieuse de Nuremberg le 23 juin 1532.

Après la paix de Crépy-en-Laonnois conclue en 1544 avec François Ier, l'empereur décide d'en finir avec la ligue. Il met au ban de l'Empire ses deux chefs, l'Électeur Jean-Frédéric de Saxe et le landgrave de Hesse. Après une victoire des troupes impériales à Mühlberg, en Saxe, le 24 avril 1547, le landgrave fait sa soumission tandis que l'Électeur est déposé et remplacé par son rival Maurice de Saxe.

Cependant, les menaces d'une intervention française en Lorraine et d'une intervention turque en Hongrie obligent une nouvelle fois l'empereur à composer...

>>> Cessez-le-feu

Vieilli et amer, Charles Quint autorise son frère Ferdinand à signer la trêve de Passau en 1552. Puis il lui demande de convoquer une Diète à Augsbourg, en Bavière, pour tenter de mettre enfin un terme à la guerre civile et religieuse.

Hans Bocksberger der Ältere, L'empereur Ferdinand Ier, entre 1550 et 1555, Vienne, Kunsthistorisches Museum. Agrandissement : Première page du document publiant la Paix d'Augsbourg. Mayence, 1555.Au terme de plusieurs mois de négociations, Ferdinand concède aux princes allemands, par le recès d'Augsbourg, le libre choix de leur religion, catholique ou luthérienne. Il leur donne en prime le droit d'imposer leur religion à leurs sujets selon l'adage de l'époque : cujus regio, ejus religio (« tel prince, telle religion »). Seules les villes dépendant directement de l'empereur bénéficient de la tolérance religieuse.

Une exception importante concerne les principautés ecclésiastiques gouvernées par un évêque. Ce dernier, s'il se convertit au luthérianisme, ne peut contraindre ses sujets catholiques à se convertir ou émigrer. Réciproquement, les habitants de ces principautés ont le droit de suivre la foi de Luther. D'autre part, les protestants autres que luthériens (calvinistes, anabaptistes, zwingliens) sont exclus du compromis d'Augsbourg.

Lourd de sous-entendus et de non-dits, le compromis instaure une paix précaire. Charles Quint, qui y voit un échec personnel, abdique un mois plus tard et transmet à son frère Ferdinand la dignité impériale. Les rapports entre les communautés religieuses se tendent au point de susciter à la génération suivante une atroce guerre de Trente Ans.

Cette guerre s'achèvera en 1648 par les traités de Westphalie après que le quart ou le tiers de la population allemande aura trépassé de mort violente. C'est alors seulement que s'installera la paix religieuse.
Auteur : Mel_C  
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Date :    26-09-2024 00:04:00


26 septembre 1799 : À Zurich, Masséna sauve la France de l'invasion

Le 26 septembre 1799, les Français du général Masséna remportent une victoire décisive sur les forces austro-russes à Zurich... ou plus précisément à Dietikon, une localité voisine.

>>> La deuxième coalition contre la France

Le Directoire avait pu mettre fin à la première coalition européenne contre la République française grâce aux victoires du général Bonaparte et à la signature avec l'Autriche du traité de Campoformio, le 18 octobre 1797. Mais la Grande-Bretagne, dirigée de main ferme par le Premier ministre William Pitt et son ministre des Affaires étrangères Grenville, ne s'était jamais résignée à faire la paix. Bonaparte eut l'idée quelque peu saugrenue de l'attaquer sur son flanc en débarquant en Égypte.

Mais pendant qu'il s'épuisait entre le Nil et l'Oronte, Londres prit prétexte de troubles à Rome, sous occupation française, pour nouer une nouvelle coalition en décembre 1798 avec l’Autriche, avide de revanche, mais aussi la Russie, l’empire ottoman et le double royaume de Sicile et de Naples. Seules se tinrent à l'écart l'Espagne et la Prusse. Les jeunes États-Unis eux-mêmes furent très partagés sur l'opportunité d'intervenir contre leur ancienne alliée. La faute aux maladresses du Directoire (politique expansioniste et antireligieuse, appui déclaré aux mouvements révolutionnaires).

Mais les Français vont réagir avec vigueur.

>>> Les Français résistent au Nord...

Sur le front du Nord, l'armée de Hollande est placée sous le commandement du général Brune, qui vient de conquérir la Suisse. Elle a mission de repousser le corps expéditionnaire anglo-autrichien qui vient de débarquer en République Batave (la Hollande) sous les ordres du duc d'York. Les alliés ont l'avantage numérique mais ils manquent de détermination. Contre ces forces désunies, Brune prend l'initiative et remporte les victoires de Bergen (17 septembre) et Castricum (6 octobre).

Selon le jugement de Napoléon, « Brune fut à juste titre proclamé le sauveur de la République Batave. Les Romains lui eussent décerné les honneurs du triomphe. En sauvant la Hollande, il a sauvé la France de l'invasion ».

>>> ... et cèdent au Sud

En Italie, les armées françaises conduites par Bonaparte ont créé des « républiques-soeurs », les Républiques ligure et cisalpine puis les Républiques romaine et parthénopéenne. Mais les « jacobini » qui tiennent ces républiques ne tardent pas à perdre l'initiative. L'armée française du général Championnet doit en juin 1799 refluer vers les Alpes.

Le général russe Souvarov et ses cosaques, aventurés pour la première fois en Europe occidentale, profitent de cette débandade pour pulvériser en Italie du Nord les armées de Moreau, Macdonald et Joubert au cours d'une campagne irrésistible pendant l'été 1799. Fin août, Souvarov n'attend plus qu'un ordre pour passer les Alpes et déboucher en Provence sur les talons de Suchet. L'invasion de la France est imminente.

>>> La Suisse au coeur du conflit

Le sort de la Révolution française va se jouer en Suisse où les Français tentent tant bien que mal de maintenir la République Helvétique instituée un an plus tôt, le 22 mars 1798.

Durant l'été 1799, le général Masséna dispose ses forces (75 000 hommes) de Bâle au col du Saint-Gothard. Il charge le général Lecourbe de tenir les cols des Alpes contre les Autrichiens. En face de lui, en Thurgovie et Glaris, l'armée de l'archiduc Charles se renforce d'un contingent russe commandé par Korsakov. Le général autrichien Hotze tient la Linth au Sud.

Début septembre, l'archiduc Charles reçoit l'ordre de marcher sur le Rhin inférieur pour secourir l'armée du duc d'York.

Dans le même temps, le Conseil aulique - ainsi appelle-t-on l'état-major autrichien de Vienne - ordonne à Souvarov de remonter du Piémont italien vers le Tessin et de renoncer provisoirement à l'invasion de la France. Ses raisons demeurent obscures - soit ineptie, soit pression des Anglo-Autrichiens pour secourir leurs forces en difficulté en Hollande, soit encore manoeuvre visant à empêcher que le tsar puisse obtenir en cas de succès une influence indésirable dans les affaires d'Europe occidentale.

Tandis que l'archiduc Charles prend la route du Rhin, Souvarov emprunte le col du Saint-Gothard (2108 m) pour rejoindre ses partenaires près du lac de Zurich. Mais Lecourbe l'attend de pied ferme, rendant sa progression difficile.

Masséna et ses généraux profitent du retrait de l'archiduc Charles qui enlève aux alliés 20 000 hommes soit le quart de leurs effectifs.

Le 25 septembre, le général Oudinot franchit la Limmat près d'un cloître de religieuses, à Würenlos. Appuyé par le général Mortier sur la rive gauche, il culbute l'armée du général Korsakov près du village de Dietikon, dans les environs de Zurich.

Pendant ce temps, le général Soult bouscule les positions de Hotze. Ce dernier meurt sur le champ de bataille.

« Souvorof, qui croyait déboucher en Suisse dans le flanc d'un ennemi attaqué de tous côtés, allait trouver au contraire tous ses lieutenants dispersés et s'engager au milieu d'une armée victorieuse de toutes parts » (Adolphe Thiers).

L'armée française d'Helvétie, du Danube et du Rhin met ainsi 30 000 ennemis hors de combat et en perd seulement quelques milliers. La République helvétique est sauvée même si l'agitation y reste endémique. Le tsar Paul Ier se retire de la coalition et menace de renverser son alliance.

>>> Le Directoire en sursis

Avec la victoire de Zurich (ou Dietikon), la France échappe une nouvelle fois à l'invasion. Le gouvernement du Directoire, à bout de souffle, est sauvé. Mais à Paris se développe une vive agitation politique et les royalistes croient enfin venue l'heure d'une restauration de la monarchie.

Deux semaines plus tard, le 8 octobre, le général Bonaparte débarque à Fréjus à bord de la frégate Junon en vue d'un coup d'État destiné à « sauver » ce qui reste de la Révolution.
Auteur : Mel_C  
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Date :    26-09-2024 00:04:55


............... et aussi ..................................

26 septembre 1688 : Le sac du Palatinat

Le 26 septembre 1688, le Grand Dauphin, fils aîné du roi Louis XIV, traverse le Rhin et investit la forteresse de Philippsburg. C'est le début de la guerre de Neuf Ans qui va opposer la France du Roi-Soleil à une coalition européenne, la Ligue d'Augsbourg.

En moins de deux mois, les armées françaises occupent toute la principauté du Palatinat (Rheinpfalz en allemand, ou Comté palatinat du Rhin, ainsi dénommée parce qu'elle est gouvernée par un prince administrateur du palais impérial). Très vite, en réaction à la menace que fait peser la Ligue d'Augsbourg, elles entreprennent de dévaster le pays sous le commandement du maréchal de Duras, quinze ans après une première « pacification » par Turenne. Il s'agit officiellement de financer la guerre par une « mise à contribution » des régions envahies.

Mais le secrétaire d'État de la guerre Louvois ne s'en tient pas là. Pour freiner l'avance des troupes ennemies et couvrir l'Alsace, il ordonne la mise à sac systématique du Palatinat. Entre le Rhin et le Neckar, des dizaines de villages et de villes sont brûlés et les édifices en pierres détruits jusqu'aux fondations par les artificiers militaires. À Mannheim, il ne reste plus « pierre sur pierre » selon les ordres de Louvois... Les habitants sont parfois massacrés, le plus souvent chassés vers l'Alsace sans espoir de retour.

Ces exactions soulèvent une vague de réprobation en Europe. En Allemagne même, elles concourent à la naissance d'un sentiment national. C'est par haine des Français que les Allemands, divisés entre de multiples principautés, prennent conscience de leur commune identité (comme les Français, par haine des Anglais, pendant la guerre de Cent Ans, deux siècles plus tôt).

À Heidelberg, première capitale du Palatinat, les ruines du château, brûlé comme le reste de la ville en 1689 puis une deuxième fois en 1693, font figure de lieu de mémoire.

Le sac du Palatinat eut été considéré de nos jours comme crime de guerre. C'est, avec la révocation de l'Édit de Nantes, la principale tache sur le règne de Louis XIV. D'autres reprendront ces douteuses pratiques, tel le duc de Marlborough en Bavière en 1704 ou encore le tsar Pierre le Grand en 1707 en Pologne et Lituanie.
Auteur : Mel_C  
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Date :    27-09-2024 21:46:48


27 septembre 1748 : Abolition des galères

Le 27 septembre 1748, une ordonnance du roi Louis XV abolit l'institution des galères et incorpore ces dernières dans la marine royale. Les forçats sont désormais internés dans des prisons côtières ou dans des navires hors service, notamment à Toulon, dans ce qui sera le bagne.

>>> Résurgence du travail forcé sur les navires

C'est à Jacques Coeur, marchand et Grand Argentier du roi, que revint l'idée de recruter de force des rameurs à l'image de ce qui se faisait déjà sous l'Antiquité romaine. Comme il faisait face à une pénurie d’embauche de marins qui menaçait son négoce, il proposa à Charles VII de procéder à des enrôlements de force et lui demanda d’autoriser l’utilisation des « méchantes gens » responsables de l’insécurité dans les villes, en tant que mariniers-avironneurs.

Le 22 janvier 1443, Charles VII, convaincu, se décida à suivre les conseils de son Argentier et lui accorda le « privilège » d’enrôler par tous les moyens, y compris la force, et à condition de leur fournir une convenable rémunération, les « personnes oyseuses, vagabondes et autres caïmans » qui troublaient l’ordre et la paix des cités du littoral. Ainsi Jacques Cœur venait-il de fonder les bases de ce vieux bagne, de cette institution qui plus tard, et durant des siècles, porterait le nom infamant de « galères ».

Les condamnés étaient enchaînés à leur banc. À leurs côtés, les engagés volontaires n'étaient pas enchaînés. Quand la galère coulait, ceux-ci pouvaient tenter de survivre si, du moins, ils savaient nager... Les condamnés quant à eux coulaient avec l'épave. Les uns et les autres formaient... la chiourme.
Auteur : Mel_C  
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Date :    27-09-2024 21:47:36


27 septembre 1822 : Champollion révèle le secret des hiéroglyphes

Le 27 septembre 1822, à Paris, Jean-François Champollion (32 ans) expose devant l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ses découvertes relatives aux hiéroglyphes. Deux semaines plus tôt, au terme de recherches harassantes qui ont beaucoup affecté sa santé, il est arrivé en effet à déchiffrer l'écriture des anciens Égyptiens.

>>> Rivalité franco-britannique :

Né à Figeac, dans le département du Lot, ce surdoué apprend très tôt de nombreuses langues anciennes et, poussé par la nécessité, devient professeur d'histoire. Il se passionne bientôt pour la civilisation des pharaons, mise à la mode par l'expédition en Égypte de Bonaparte, en 1798-1799.

En 1799, des soldats français découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l'un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes.

Jean-François Champollion (1790-1832)La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France mais les Anglais l'interceptent et la transportent à Londres, au British Museum. Elle va dès lors exciter la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion et d'un Anglais de quinze ans son aîné, Thomas Young. Young déchiffre la version démotique et découvre que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de divers pharaons.

Jean-François va plus loin. Il observe que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots. Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés ambiants. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l'alphabet.

C'est ainsi qu'il déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis le 14 septembre 1822. L'émotion le fait alors sombrer dans un état d'inconscience. Il révèle un peu plus tard sa découverte dans une lettre à l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.

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