Dans les cantines de Beaucaire, le porc en travers de la gorge

Le Conseil d’État a définitivement débouté le maire RN de Beaucaire sur la question des menus de substitution dans les cantines scolaires, mais Julien Sanchez s’obstine : il a même instauré le porc obligatoire chaque lundi. Les familles musulmanes se sentent « insultées » et démunies. La Licra veut saisir le juge d’exécution des décisions.

L’enquête contre le parti de Bruno Le Maire classée sans suite

L’enquête contre le parti de Bruno Le Maire a été classée sans suite par le parquet de Paris pour cause d’absence d’infraction. Le signalement de la Commission nationale des comptes de campagne portait sur des abandons de créances. Mais la justice a considéré qu’il ne pouvait s’agir de financements illicites.

Une préfète de région condamnée pour ses liens avec un groupe immobilier

Recrutée par Emmanuel Macron chez le promoteur Nexity, Régine Engström est intervenue en tant que préfète de la région Centre en faveur d’un projet immobilier controversé mené par son ex-employeur. Elle a été condamnée par le tribunal de Paris pour « prise illégale d’intérêts ».

En Pologne, la fronde des camionneurs menace d’asphyxier l’Ukraine

Les routiers polonais bloquent depuis un mois plusieurs passages à la frontière ukrainienne, dénonçant la « concurrence déloyale » des chauffeurs ukrainiens. Le mouvement s’est étendu à la Slovaquie et à la Hongrie, pendant qu’en Ukraine le spectre d’une pénurie plane jusqu’au front.

Dans le bassin du Congo, les sites de Perenco polluent gravement l’air

Au Cameroun et au Gabon, les sites d’extraction de la multinationale Perenco pratiquent le torchage, ce procédé consistant à brûler l’excédent de gaz. Malgré la régulation en vigueur, l’air s’en trouve gravement pollué, causant l’inquiétude et le désarroi des habitants.

Manifestation européenne à Bruxelles :

Des milliers de personnes, membres de syndicats belges et européens, ont battu le pavé bruxellois mardi matin à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), « contre l’austérité et pour plus de justice sociale ». Cette action se tient à la veille d’un conseil européen qui se déroulera de mercredi à vendredi et discutera, entre autres, de la question des mesures budgétaires européennes.

Ces dernières, qualifiées de « mesures d’austérité » par les syndicats, sont au cœur des débats entre ministres européens des Finances depuis des mois, dans le cadre de la réforme du Pacte de stabilité et de croissance. Les règles budgétaires qui y figurent avaient été suspendues au printemps 2020 pour permettre le « quoi-qu’il-en-coûte » aux 27 face à la pandémie, puis face à la flambée des prix de l’énergie. Sous une forme révisée, accordant « davantage de marge de manœuvre pour des investissements budgétaires », la Commission prévoit cependant de réintroduire ces règles dès janvier 2024.

Fermement opposés à cette initiative, les syndicats européens se sont rassemblés en masse, dès 10h, sur la place Poelart, où des discours se sont tenus vers 11h. Les drapeaux et étendards des syndicats belges, français, italiens ou encore lituaniens flottaient parmi la foule. Le cortège s’est ensuite élancé sur la petite ceinture pour se rendre place Jean Rey, à proximité des institutions européennes.

« Aujourd’hui, nous disons “non” à la volonté européenne de revenir à des règles d’austérité, et nous crions “oui” à une Europe sociale, car les travailleurs ont, au contraire, besoin d’investissements publics pour une transition écologique juste, une meilleure éducation, des soins de santé performants, et une hausse des salaires », a appuyé la secrétaire générale de la CES, Esther Lynch.

Les syndicats réclament un mécanisme de solidarité européen semblable à celui en place lors de la pandémie de covid, prévoyant de « libérer des fonds pour préserver l’emploi et les revenus des travailleurs ».

BELGIQUE - Affaire Medista

La PME belge Medista a renoncé à un nouveau contrat pour la gestion et la distribution de médicaments et tests covid en 2022. Elle est convaincue que l’appel d’offres n’a pas été mené correctement et que le gouvernement fédéral lui doit encore environ 5,3. L’entreprise s’est déjà attiré les foudres du Conseil d’État mais a envoyé la semaine dernière une lettre au Premier ministre Alexander De Croo, ainsi qu’à la présidente de la Chambre Eliane Tillieux et M. Vandenbroucke, dans laquelle elle dit avoir des preuves que l’appel d’offres n’a pas été mené correctement. Quelques instants plus tard, une vidéo incriminante diffusée sur le site web de Het Laatste Nieuws montrait une fonctionnaire du SPF expliquant comment il avait aidé le concurrent Movianto à remporter le contrat.

Selon Movianto, qui a informé le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et le haut fonctionnaire du SPF chargé de la santé publique Dirk Ramaekers, ces images sont le fruit d’une collaboration de Medista avec Black Cube, une société de recherche privée fondée par d’anciens membres de l’agence de renseignement israélienne Mossad, qui, selon son propre site web, « conçoit des scénarios uniques et complexes pour recueillir des preuves dans le cadre de litiges internationaux de premier plan ».

C’est ce qui semble être arrivé à la fonctionnaire du SPF en question : elle a été contactée au printemps dernier par Scott Baker, de la société Edgewise Capital, qui lui a fait une offre d’emploi. Les images publiées sur le site web de Het Laatste Nieuws ont été enregistrées lors d’une conversation entre la fonctionnaire et Scott Baker dans une brasserie vide du canal Herengracht d’Amsterdam. Par la suite, Edgewise Capital et Scott Baker se sont avérés ne pas exister. Vandenbroucke et le SPF ont dû se contenter de l’extrait paru dans les médias, mais selon Movianto, qui dit avoir vu la vidéo complète, il y a des « méthodes d’enquête très agressives » et des « interrogatoires colorés ». La fonctionnaire a ensuite reçu à son domicile une autre lettre des avocats de Medista indiquant que des « erreurs graves et des infractions pénales » avaient été commises et qu’elle « devait démissionner immédiatement ».

Medista a admis dans un communiqué de presse hier qu’elle travaillait avec Black Cube. L’entreprise estime qu’il est logique qu’une société de recherche utilise des « histoires de couverture pour contacter des fraudeurs potentiels ». « Bien entendu, on ne se présente pas alors comme un représentant de l’entreprise qui se sent lésée. En effet, aller voir un fonctionnaire en lui demandant s’il a commis une fraude ne fonctionne évidemment pas ». Selon Medista, M. Vandenbroucke tente de discréditer l’enquête, mais la vidéo prouve qu’il y a bien eu fraude.

Quoi qu’il en soit, la fonctionnaire concernée a déposé une plainte auprès de la police. Movianto l’avait déjà fait. M. Vandenbroucke a ordonné un audit, mais a déjà souligné, lors d’un point de presse vendredi soir, que les fonctionnaires peuvent aider les entreprises potentiellement intéressées dans une phase préliminaire à un appel d’offres. « Il n’y a rien de mal à cela et nous l’encourageons même. Plus il y a de bons candidats en lice pour un contrat, mieux c’est, car cela permet de maintenir le prix à un niveau bas. »

France : humiliation pour Gérald Darmanin et crise pour le gouvernement :

C’est une terrible défaite pour le gouvernement, une défaite d’autant plus cruelle qu’elle n’était pas anticipée et qu’elle frappe de désaveu un de ses membres les plus en vue, Gérald Darmanin. Pour le ministre de l’Intérieur, le projet de loi sur l’immigration était une étape décisive sur laquelle il basait sa crédibilité et les ambitions de son ascension politique. Il a d’ailleurs présenté sa démission au président qui l’a refusée. Quant au gouvernement, ce projet devait être la preuve de sa capacité à porter des projets ambitieux malgré l’absence de majorité absolue au parlement et sans faire appel au 49.3. Lundi en fin d’après-midi, peu avant 18 h, un vote fracassait tous ses espoirs devant l’Assemblée nationale : par 270 voix contre 265, la motion de rejet du projet de loi portée par les écologistes était acceptée, coupant court à tout débat. Les voix du Rassemblement national et des Républicains s’étaient ajoutées à celles de la gauche pour faire tomber la loi.