Loi immigration / la course aux droites extrêmes - Les macronistes jouent la carte de l’entêtement pour éviter l’empêchement

Mardi 12 décembre, le gouvernement a défendu à l’Assemblée sa décision de poursuivre le processus législatif sur la loi immigration rejetée la veille. Dans une ambiance électrique, les macronistes ont peiné à convaincre de leur faculté à obtenir une majorité.

Affaire Hedi : le passé violent et impuni de deux des policiers mis en cause

Deux des quatre policiers mis en examen à Marseille pour avoir tiré au LBD et fracassé le crâne de Hedi avaient déjà commis de graves violences. Mediapart a eu accès à des documents qui révèlent que la direction de la police de Marseille, informée, n’avait pris aucune mesure disciplinaire à leur égard. Une impunité au coût dramatique.

Justice - Au commissariat de Bondy, les entretiens avec les avocats se tiennent… aux toilettes :

Des avocats du barreau de Seine-Saint-Denis ont déposé un référé devant le tribunal administratif de Montreuil. Devant la dégradation des conditions d’accueil au sein du commissariat de Bondy, ils dénoncent un « mépris généralisé ».

Migrations - La France sommée de procéder au retour d’un Ouzbek expulsé illégalement

Soupçonné de « radicalisation », il avait été renvoyé dans son pays d’origine le 14 novembre, malgré une décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Le Conseil d’État pointe la « violation » d’une décision de justice et enjoint aux autorités de réparer leur erreur.

Guerre au Proche-Orient : à Santiago, Natalia Mejías s’est embarquée dans un nouveau combat

Dans le pays qui abrite le plus grand nombre de Palestiniens en dehors du monde arabe, Natalia a pris fait et cause en leur faveur. Alors qu’elle était peu familière de la question, le collectif auquel elle participe, invitée par une collègue, rythme désormais son quotidien.

Fret SNCF : le fiasco du retour à la concurrence

Tout ce que les connaisseurs du secteur redoutaient est en passe d’advenir. L’abandon, imposé par le gouvernement, des 23 flux exploités jusqu’alors par Fret SNCF se traduit par la liquidation de la filiale fret et la déstabilisation du secteur. Un seul concurrent en tire profit : DB Cargo, filiale de la Deutsche Bahn.

SUISSE - ÉLECTION DU CONSEIL FEDERAL : Viola Amherd, élue médiocrement à la présidence de la Confédération :

Le canton du Valais félicite «sa» conseillère fédérale Viola Amherd pour son élection à la présidence de la Confédération. Tous les membres du gouvernement ont assisté à son sacre sous la coupole.

Cette élection «représente une fierté et un insigne honneur pour tout le canton», écrit celui-ci dans un communiqué. Le Conseil d’Etat, mené par son président Christophe Darbellay, était accompagné du président du Grand Conseil, Mathias Delaloye, du président de la ville de Brigue, Mathias Bellwald, ainsi que de la famille et d’amis.

Viola Amherd est devenue aujourd’hui la troisième personnalité valaisanne à accéder à la présidence de la Confédération. Avant elle, Roger Bonvin (1967 et 1973) et Pascal Couchepin (2003 et 2008) avaient eu ce privilège.
La réception officielle de Viola Amherd en Valais aura lieu le jeudi 21 décembre. Les écoliers et les étudiants du canton ont aussi de quoi se réjouir de cette élection: ils auront congé vendredi 22 décembre pour marquer l’événement.

SUISSE : Les loups du Valais n’ont pas tous sauvé leur peau :

Le Valais a ordonné ce mercredi l’arrêt des tirs de régulation pour les meutes de loups des Hauts-Forts, de Nanz et du Fou-Isérables. Cette décision fait suite à un recours déposé lundi par des organisations de protection de la nature auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF), qui a accordé l’effet suspensif le temps de la procédure.

Trois des sept meutes recensées en Valais sont donc à l’abri des chasseurs pour le moment. Porte-parole de Pro Natura, Nicolas Wüthrich estime que «les dégâts commis par ces trois meutes ne justifient pas des tirs de régulation au regard de la nouvelle loi sur la chasse». «Les autorités ont de plus négligé le rôle bénéfique joué par le loup sur la forêt, en réduisant la pression exercée par les ongulés sur les jeunes pousses», ajoute-t-il.

«Nous nous sommes concentrés sur les cas les plus flagrants de non-respect des règles.» , Nicolas Wüthrich, porte-parole de Pro Natura

Mais pourquoi les organisations de protection de la nature n’ont-elles pas contesté les tirs en cours sur quatre autres meutes du Valais (Augstbord, Hérens-Mandelon, Les Toules et Chablais)? «Nous nous sommes concentrés sur les cas les plus flagrants de non-respect des règles, explique Nicolas Wüthrich. Notre but n’est pas de stopper les tirs s’ils sont justifiés d’un point de vue législatif. La nouvelle loi ne nous enchante pas, mais nous l’acceptons.»

Face à cet arrêt forcé, le Canton du Valais s’est défendu mercredi par voie de communiqué: «Toutes les conditions pour ordonner une régulation sont remplies au regard de l’ordonnance révisée de la loi fédérale sur la chasse.» Ce constat émane tant du Service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune que de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Dans chacune des régions où se trouvent les différentes meutes ciblées, «plusieurs animaux de rente ont été tués en situation protégée au cours des douze derniers mois», détaille encore le Canton.

Contacté, le porte-parole du TAF, Rocco Maglio, indique qu’il est impossible de se prononcer sur la durée que pourrait prendre le traitement du recours.

Les organisations de protection de la nature ont aussi déposé un recours concernant des tirs de régulation aux Grisons. En réaction, le Canton a suspendu lundi en partie le prélèvement des meutes, indique l’ATS.

Le Conseil fédéral a mis en vigueur le 1er novembre, pour une durée limitée, la première partie de la modification de la loi sur la chasse et a adapté l’ordonnance en conséquence. Les cantons ont ainsi la possibilité de déjà procéder à des «tirs préventifs de régulation» en décembre et janvier, s’ils obtiennent l’assentiment de l’OFEV.

Après avoir examiné les demandes cantonales, celui-ci avait accepté le tir de douze meutes complètes sur le territoire suisse. Seule la demande du canton du Tessin de tirer la totalité de la meute du Valle Onsernone avait été refusée.

Depuis, dans les Grisons, huit loups ont été abattus sur les 44 tirs autorisés, selon un décompte de la semaine dernière. En Valais, onze loups ont été tués sur les quelque 34 loups visés, selon les derniers chiffres publiés sur le site internet dédié. Deux d’entre eux – un jeune loup et un loup adulte – appartenaient à la meute de Nanz désormais épargnée.