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PENSEES POSITIVES

Auteur : Boobles30 
49/155

Date :    09-11-2023 18:05:41


Les lucioles de l'espoir

Enfant, né et élevé dans un petit village perdu au fin fond de la Kabylie, je révisais mes cours à la lueur d’une bougie car le réseau électrique de l’État n’était pas arrivé chez nous. La nuit, l’été, ma mère m’autorisait à jouer au stade avec mes copains jusqu’à 23 heures. C’est grâce aux lucioles que j’arrivais à lire l’heure sur ma montre et à emprunter sans risque le sentier du retour. J’étais tellement fasciné par ces bestioles qu’une nuit j’en ai enfermé une dans un pot. Ma déception fut grande de découvrir le lendemain un insecte volant, presque insignifiant, éteint le jour et qui ne diffusait sa petite lumière que la nuit.

C’est plus tard que j’ai tiré la morale de cette histoire : quelle que soit l’épaisseur des ténèbres que l'être humain traverse, il y aura toujours une luciole cachée pour lui servir de phare. Elle lui montrera le temps exact et la route à suivre.

Les lucioles sont partout dans le monde. Le jour, elles disparaissent ; la nuit, elles dissipent le doute et la peur et orientent les humains.
Voici ma conviction : la révolte dépourvue de tout désir de paix n’est qu’un vacarme de train rouillé en partance pour le néant. Si tout au long de mes écrits j’ai jappé comme un tigre ivre, c’est dans le but de faire naître un monde meilleur, non pas parfait, mais moins laid que celui d’hier, non pas froid, mais plus chaleureux que celui que l’on nous propose. Et j’ai beaucoup de raisons d’y croire. L’histoire regorge d’exemples démentant le fatalisme qui nous habite comme une tumeur. Le nazisme, par exemple, que l’on croyait éternel, a fini par être terrassé par un sursaut de dignité, lequel a donné naissance à un grand rêve européen.

L'être humain est comme un ballon, plus il tombe de haut, mieux il rebondit. Face aux horreurs, il sait trouver en lui l’étincelle divine pour se surpasser...

Karim Akouche
Auteur : Aigle  
50/155

Date :    13-11-2023 07:27:06


Une hirondelle ne fait pas le printemps
mais cette année... on aimerait qu'une Colombe fasse la Paix
Auteur : Boobles30 
51/155

Date :    14-11-2023 19:44:16


C'est bien vu, ça...
Auteur : Boobles30 
52/155

Date :    14-11-2023 19:46:27


Ces temps-ci, nous avons besoin d'un peu de poésie...

Liberté
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.

Paul Eluard
Auteur : Boobles30 
53/155

Date :    17-11-2023 20:08:06


Qu'est-ce que la littérature ?

Qu’est-ce que la littérature ? C’est la mise en marche de l’esprit humain. Qu’est-ce que la civilisation ? C’est la perpétuelle découverte que fait à chaque pas l’esprit humain en marche ; de là le mot Progrès. On peut dire que littérature et civilisation sont identiques.

Les peuples se mesurent à leur littérature. Une armée de deux millions d’hommes passe, une Iliade reste ; Xercès a l’armée, l’épopée lui manque, Xercès s’évanouit. La Grèce est petite par le territoire et grande par Eschyle. (Mouvement) Rome n’est qu’une ville ; mais par Tacite, Lucrèce, Virgile, Horace et Juvénal, cette ville emplit le monde. Si vous évoquez l’Espagne, Cervantes surgit ; si vous parlez de l’Italie, Dante se dresse ; si vous nommez l’Angleterre, Shakespeare apparaît. À de certains moments, la France se résume dans un génie, et le resplendissement de Paris se confond avec la clarté de Voltaire.

Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient — le mot n’est pas trop vaste — au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit.(...)

Ah ! la lumière ! la lumière toujours ! la lumière partout ! Le besoin de tout c’est la lumière. La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout ; enseignez, montrez, démontrez ; multipliez les écoles ; les écoles sont les points lumineux de la civilisation.

Vous avez soin de vos villes, vous voulez être en sûreté dans vos demeures, vous êtes préoccupés de ce péril, laisser la rue obscure ; songez à ce péril plus grand encore, laisser obscur l’esprit humain. Les intelligences sont des routes ouvertes ; elles ont des allants et venants, elles ont des visiteurs, bien ou mal intentionnés, elles peuvent avoir des passants funestes ; une mauvaise pensée est identique à un voleur de nuit, l’âme a des malfaiteurs ; faites le jour partout ; ne laissez pas dans l’intelligence humaine de ces coins ténébreux où peut se blottir la superstition, où peut se cacher l’erreur, où peut s’embusquer le mensonge. L’ignorance est un crépuscule ; le mal y rôde. Songez à l’éclairage des rues, soit ; mais songez aussi, songez surtout, à l’éclairage des esprits.

Victor Hugo - Discours d'ouverture du Congrès Littéraire International - 7 juin 1878
Auteur : Aigle  
54/155

Date :    19-11-2023 07:16:48


“Il faut tâcher de se surpasser toujours ;
cette occupation doit durer autant que la vie.”
Christine de Pisan
Auteur : Boobles30 
55/155

Date :    20-11-2023 14:05:50


Je m'amuse de cette vie qui se réduit à presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop réels, les ambitions, les échecs, les grands desseins, et les passions elles-mêmes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets à rire de presque tout. Les imbéciles et les méchants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une espèce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jeté dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile à quitter et que j'aurai beaucoup aimé.

J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose après la mort, un sens à cette vie et à l'éternité, mais je fais comme si ces promesses étaient déjà tenues et ces espérances, réalisées. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de très loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.

Jean D’Ormesson
Auteur : Boobles30 
56/155

Date :    22-11-2023 13:29:02


À tous les utopistes et à tous les rêveurs, tous les fraternels de ce monde
À mes frères anarchistes, à la beauté des fleurs, cette petite fille sous les bombes
Dessinant une étoile comme une destination, au crayon de sa plume orpheline
Ces gens aux bras ouverts qui offrent l'horizon aux yeux de ces enfants de l'exil
À celui qui héberge, celui qui va sans toit, au migrant accueilli en chemin
Au soignant tenant main, à celui qui s'en va, au mendiant, à l'offrande du vin
À l'alcool partagé, à celui qui a froid, à celui qui offrira son pain
À ces gens dont la vie reste le seul combat, celui dont survivrait le destin
À celle qui donnera le sein à l'orphelin, à ceux dont le seul Dieu est partage
À la mère pardonnant un jour à l'assassin, de son enfant sachant le naufrage
Que la haine fait ici quand sonne la vengeance, celui dont le cœur reste amour
À ces âmes éclairées qui n'ont pour seule violence que les larmes à leurs yeux en tambour
À l'animal courant droit vers le sacrifice de sa vie pour sauver son maître
À celui se jetant corps dans le précipice pour remonter le corps d'un autre être
À celui dans les flammes qui sacrifie sa vie pour tenter de sauver un berceau
À l'oiseau dont les ailes blessées par le fusil recouvrent leur envol pour là-haut
À ces chants de marins, la nuit venant du large, ami trinquons nos vins, nos sanglots
C'est à l'encre des yeux que s'écrivent nos pages aux mémoires de ceux partis là-haut
Aux étoiles éclairant l'univers de la nuit des prénoms de nos amis morts
À ces soleils toujours faisant naître la vie des ténèbres en accouchant l'aurore
Au partage de l'avoir pour la beauté de l'être puisque c'est notre histoire, malheureux
Toujours la lutte entre l'être ou bien le paraître, entre le milliardaire et le gueux
À celui dont la gloire, oui se compte en offrandes bien plus qu'en nombre de diamants
À ces gens qui n'ont rien que leur propre viande, si tu savais comme leur cœur est grand
À ces adolescents pavés contre matraques poing levé vers le ciel tête haute à la mort
Ces fous magnifiques, leur rose face aux chars, corps des disparus de ces navires sans port
Qui seuls face au naufrage, bravant tous les typhons dans la brume soudain aperçoivent une plage
À celui dont l'amour le laisse sur un carrefour comme on laisse une balise, comme on laisse un bagage
À la femme violée redécouvrant tendresse, ses enfants battus découvrant la caresse
Quand l'amour vous offre la délicatesse, au croyant sans église redécouvrant la messe
À toute l'humanité dans ce mouchoir tendu à celui dont les yeux s'inondent sous les crues
Contre tous les outrages, contre toutes les moqueries
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil...

Damien Saez - La beauté du cœur

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