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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    27-08-2024 21:33:02


27 août 1830 : Le crime mystérieux de Saint-Leu :

Le 27 août 1830, au matin, stupeur au château de Saint-Leu, coquet manoir du Val d'Oise, au pied de la forêt de Montmorency ! Un valet découvre le propriétaire dans sa chambre, pendu à l'espagnolette de la fenêtre, les pieds touchant le sol.

Le vieil homme (74 ans) n'est autre que Monseigneur Henri Joseph de Bourbon-Condé, le père du malheureux duc d'Enghien, celui-là même qui fut fusillé à Vincennes sur ordre du Premier Consul Bonaparte. C'est l'une des plus grandes fortunes du royaume. C'est aussi un proche parent du roi Louis-Philippe Ier, porté sur le trône un mois plus tôt, à la faveur des Trois Glorieuses, comme du roi précédent, Charles X.

> Crime ou suicide ?

Le baron Pasquier en personne, président de la Chambre des pairs, se rend sans attendre à Saint-Leu pour dresser l'acte de décès. Il s'interroge très vite sur la nature de la mort...

La police écarte assez vite la thèse du suicide, contredite par les témoignages et les indices matériels. Le confesseur du duc l'exclut aussi, assurant que « le prince est innocent de sa mort devant Dieu ». Reste l'éventualité d'un crime, crime d'un rôdeur ou crime d'un proche... L'affaire fait jaser à la cour et dans les milieux informés.

La suspicion plane sur la maîtresse anglaise de la victime, la baronne de Feuchères, née Sophie Dawes (40 ans). Le prince de Condé l'avait rencontrée vingt ans plus tôt lors de son exil à Londres et s'était consolé auprès d'elle de ses malheurs, dont la perte de son fils unique.

Il la marie à un militaire naïf pour lequel il obtient le titre de baron. Quand le mari découvre la nature véritable des relations entre sa femme et le prince, il la quitte et celle-ci se voit - suprême déshonneur - interdite de paraître à la cour. Faute de mieux, elle s'établit avec son amant au château de Saint-Leu.

Désireuse malgré tout de retrouver sa place à la cour des Tuileries, elle obtient le concours du vieux Talleyrand.

En contrepartie de son aide, elle lui promet le pardon du prince qui reproche à l'intrigant d'avoir trempé dans le meurtre de son fils. Elle fait par ailleurs une proposition séduisante au duc d'Orléans, qui n'est pas encore devenu Louis-Philippe Ier : le prince de Condé pourrait léguer son immense fortune au duc d'Aumale, son fils cadet ; elle-même se réservant 2 millions et quelques jolis domaines dont celui de Saint-Leu.

L'affaire est conclue en août 1829, grâce à l'entremise de Talleyrand, et dès le début de l'année suivante, Sophie Dawes est autorisée à se représenter aux Tuileries... Quelques mois plus tard, Charles X s'enfuit et le duc d'Orléans monte sur le trône.

> Accident ou préméditation ?

Sur la base de ces faits, l'historien Pierre Cornut-Gentille suppose que la baronne aurait craint que le prince, sympathisant du roi déchu, ne refasse son testament. Craignant d'être déshéritée de même que le duc d'Aumale, elle l'aurait précipitamment étranglé.

Mais la plupart des autres historiens qui se sont penchés sur l'affaire avancent l'idée d'une stimulation sexuelle par strangulation qui aurait mal tourné.

Prise de panique et craignant qu'on ne découvre la nature de ses jeux avec le vieil homme, la baronne aurait maladroitement simulé un suicide.

C'est en définitive au duc d'Aumale qu'ira toute la fortune d'Henri Joseph de Bourbon-Condé et en particulier le château de Chantilly, aujourd'hui propriété de l'Institut de France (l'Académie française).

Auteur : Mel_C  
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Date :    29-08-2024 00:18:30


29 août 1842 : Le traité de Nankin met fin à la guerre de l'opium :

Le 29 août 1842, le traité de Nankin met fin à la « guerre de l'opium » entre la Chine et la Grande-Bretagne.

> Le droit du plus fort

Quelques décennies plus tôt, en 1793, le grand empereur Qianlong a dédaigné d'entendre les Britanniques, désireux de commercer davantage avec l'Empire du Milieu.

Les commerçants de la Compagnie anglaise des Indes orientales et le gouvernement de Londres ont fort mal pris cette fin de non-recevoir. Ils n'ont pas manqué de diffuser dans toute l'Europe le mépris que leur inspirait cette Chine naguère tant vantée mais archaïque, immobile, repliée sur elle-même.

Leur dépit est d'autant plus grand qu'ils continuent d'acheter en Chine le thé dont ils sont friands ainsi que beaucoup d'autres produits de luxe (porcelaines, pierreries, soieries...).

Pour tenter d'équilibrer une balance commerciale gravement déficitaire, la Compagnie des Indes a mis en oeuvre un « commerce triangulaire » aussi peu recommandable que la traite des esclaves. Elle a développé aux Indes la culture du pavot et, de façon tout à fait illégale, initié les Chinois à la consommation de l'opium.

Ses ventes illégales d'opium en Chine sont passées de 100 tonnes vers 1800 à 2 600 tonnes en 1838.

> Une entrave au libre-échange

En 1839, le nouveau gouverneur de Canton, excédé, fait saisir et brûler 20 000 caisses de drogue. En riposte, les Anglais bombardent Canton tandis qu'une escadre remonte le Yangzi Jiang jusqu'à Nankin, obligeant l'empereur Daoguang à capituler.

Cette « diplomatie de la canonnière » débouche sur le traité de Nankin par lequel les vainqueurs gagnent le droit de commercer librement dans cinq ports chinois. Ils obtiennent en prime la cession de l'îlot de Hong-Kong, à l'embouchure de la rivière des Perles et de la très riche région de Canton.

Comble de l'humiliation, l'empereur doit accorder un privilège d'extra-territorialité aux Britanniques et leur verser 21 millions de dollars. Les Français et les Américains s'empressent d'exiger des avantages équivalents.

L'humiliation éprouvée par les Chinois suite au traité de Nankin est à l'origine de soulèvements populaires contre la dynastie mandchoue des Qing, le plus notable étant celui des Taiping (20 millions de morts).
Auteur : Mel_C  
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Date :    30-08-2024 14:07:39


30 août 1914 : Les Russes défaits à Tannenberg

Le 30 août 1914, un mois après l'ouverture des hostilités, la victoire surprise des Allemands sur les Russes à Tannenberg révèle aux Européens les plus avertis que cette guerre sera longue et sans pitié.

>>> Première phase d'une guerre longue

Les Français avaient demandé à leurs alliés russes d'attaquer au plus tôt l'Allemagne pour obliger celle-ci à combattre sur deux fronts. Deux armées russes attaquent donc dès la mi-août la province allemande de Prusse orientale (aujourd'hui partagée entre la Pologne et la Russie).

Le 20 août, la VIIIe Armée allemande est bousculée à Gumbinnen. A Paris et à Londres, chez les alliés du tsar, on célèbre les vertus du «rouleau compresseur russe». Le chef d'état-major général allemand Helmuth von Moltke, affolé, enlève deux corps d'armée au front occidental pour renforcer le front oriental.

C'est une bénédiction pour les Français qui, bousculés de toutes parts, en profitent pour se ressaisir et préparer une contre-offensive qui sauvera leur pays de l'invasion et d'une nouvelle défaite...

>>> Un retraité à la rescousse

En attendant, le général Paul von Hindenburg (67 ans) quitte sa retraite pour prendre en catastrophe la tête de la VIIIe Armée. Il se fait assister du général Erich Ludendorff (49 ans).

Les Allemands interceptent des messages radio entre les généraux russes - transmis en clair - et comprennent aussitôt que les deux armées ennemies sont beaucoup plus éloignées qu'ils ne le pensaient. Hindenburg et Ludendorff décident d'attaquer l'armée du général Samsonov. Connaissant la haine qui le sépare de l'autre général russe, Rennenkampf, ils font le pari que ce dernier hésitera à le secourir.

Pari gagné. Les 150 000 Russes de Samsonov sont bousculés à Tannenberg et leur retraite est coupée. Les Allemands capturent 92.000 hommes ainsi que 500 canons. Il ne faudra pas moins de 60 trains pour amener ceux-ci à l'ouest.

30.000 Russes sont tués ou blessés. Les Allemands ont moins de 20.000 pertes. Anéanti, Samsonov se suicide. La semaine suivante, sur les bords des lacs Mazures, le général Rennenkampf est à son tour défait.

Mais leur armée ne se débande pas et jusqu'à la fin de 1917, les Russes continueront de faire pression sur la frontière orientale de l'Allemagne.

En France, dans le même temps, le général Joffre remporte la contre-offensive de la Marne. Le front est désormais stabilisé pour quatre longues années.

Paul von Hindenburg, vainqueur de Tannenberg et des lacs Mazures, devient feld-maréchal. Son prestige dans le peuple est immense... et dépasse sa véritable valeur (on pourrait en dire autant de son homologue français, le général Joseph Joffre, vainqueur de la Marne).

Pour les Allemands, la victoire de 1914 constitue aussi une revanche sur une autre bataille, au même endroit, en 1410, qui se solda par la défaite des Chevaliers Teutoniques face à une coalition de Polonais et de Lituaniens.

Auteur : Boobles30 
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Date :    30-08-2024 15:59:53


30 août 1963

Mise en place du téléphone rouge, ligne directe entre la Maison Blanche des Etats-Unis et le Kremlin en URSS, afin d’éviter une nouvelle crise des missiles, qui aurait pu mener à une troisième guerre mondiale.
Auteur : Mel_C  
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Date :    31-08-2024 01:12:04


31 août 1823 : La prise du Trocadéro

À la chute de Napoléon, les Bourbons sont revenus au pouvoir en France et en Espagne.

Dans ce dernier pays, le roi Ferdinand VII, autoritaire et borné, accorde à contrecoeur une Constitution libérale. Mais en secret, il fait appel à la Sainte-Alliance des monarques européens pour chasser les libéraux de l'Assemblée des Cortès.

L'écrivain François de Chateaubriand, qui est aussi ministre des Affaires étrangères de Louis XVIII, saisit l'occasion pour offrir à l'armée française un succès facile et aux Bourbons une revanche sur la Révolution.

C'est ainsi que la Sainte-Alliance confie à la France le soin de donner une leçon aux libéraux espagnols. Le corps expéditionnaire est placé sous le commandement du duc d'Angoulême, neveu du roi Louis XVIII.

L'Assemblée des Cortès ayant transféré la famille royale à Cadix, en Andalousie, l'armée française traverse la péninsule à leur poursuite.

Prise du Trocadéro (image d'Epinal, cabinet des estampes)

Le 31 août 1823, le fort du Trocadéro, qui défend le port de Cadix, est enlevé à la baïonnette, à marée basse, par les soldats français qui n'ont pas hésité à se jeter à l'eau. C'est le principal fait de gloire de cette expédition.

Tandis que Ferdinand VII restaure l'absolutisme et met en branle une brutale répression, le duc d'Angoulême est acclamé à Paris.

Chateaubriand, dont la modestie n'est pas la qualité première, conclut dans ses Mémoires d'Outre-tombe : « Enjamber d'un pas les Espagnes, réussir là où Bonaparte avait échoué, triompher sur ce même sol où les armes de l'homme fantastique avaient eu des revers, faire en six mois ce qu'il n'avait pu faire en sept ans, c'était un véritable prodige ! »
Auteur : Mel_C  
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Date :    31-08-2024 22:56:57


31 août 1801 : Le décret Chaptal met en place les musées français

À la demande du Premier Consul Napoléon Bonaparte, le ministre de l'Intérieur Jean-Antoine Chaptal publie un arrêté le 13 fructidor an IX (31 août 1801) en vue d'instituer quinze musées dans autant de grandes villes françaises.

Du fait de la nationalisation des biens du clergé et des émigrés, ainsi que des rapines des armées révolutionnaires à travers l'Europe, le gouvernement de la République est débordé par des oeuvres d'art dont il ne sait que faire. Le musée du Louvre, de création récente, ne peut toutes les recevoir.

Chaptal propose de les répartir entre chacune des villes concernées des lots tels que « chaque collection présente une suite intéressante de tableaux de tous les maîtres, de tous les genres, de toutes les écoles ». Le 1er septembre 1801, paraît un autre décret qui impose aux villes de préparer à leurs frais « une galerie convenable » pour recevoir lesdites œuvres. Ainsi vont naître les musées des beaux-arts de Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Genève (annexé à la France)...
Auteur : Mel_C  
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Date :    01-09-2024 01:50:19


1er septembre 1969 : Kadhafi renverse le roi Idriss Ier en Libye /

Le 1er septembre 1969, alors que le roi Idriss 1er est en déplacement en Turquie, le « Mouvement des officiers unionistes libres » du tout jeune capitaine Mouammar Kadhafi, fils de berger âgé de 27 ans, organise à Tripoli un coup d'État et le dépose sans effusion de sang. Un Conseil révolutionnaire est mis sur pied.

La Libye se dote ainsi de l'un des dirigeants les plus mégalomanes et les plus incontrôlables du monde, qui ne lâchera plus le pouvoir pendant plus de quatre décennies.

> Un tout jeune homme

Issu de la tribu des Gaddafa, né sous une tente bédouine selon une légende qu'il se plaît à entretenir, Mouammar Kadhafi a reçu une éducation religieuse stricte avant de rejoindre les rangs de l'armée en 1965.

Influencé par le prestige du raïs égyptien Nasser, le nouvel homme fort de la Libye s'attribue le grade de colonel et entreprend de faire de son pays la tête de pont du panarabisme. Il fait évacuer les bases anglo-saxonnes et expulser les 12 000 Italiens qui travaillent dans le pays.

Grâce à l'argent du pétrole, qui coule à flots, il entreprend des travaux titanesques dans le désert libyen, où il crée d'immenses fermes collectives et développe l'agriculture avec l'eau fossile du sous-sol.

Son physique de jeune premier romantique et ses foucades lui valent dans les premières années de son pouvoir la curiosité amusée des Occidentaux et la sympathie des nationalistes arabes, lesquels doivent faire leur deuil de Nasser.

> Le rêve impérial

En 1976, il publie le Livre vert, inspiré du Petit livre rouge de Mao Zedong, dans lequel il rejette aussi bien le capitalisme que le marxisme et déclare que les élections sont une mascarade. L'année suivante, son propre modèle de gouvernement prend forme à travers la proclamation de la « Jamahiriya » ou « État des masses », où le peuple gouvernerait par le biais de comités populaires. Il s'octroie le titre de « Guide de la révolution », exerçant en réalité tous les pouvoirs.

La structure tribale de la société libyenne justifie à ses yeux le refus des structures représentatives intermédiaires, le cœur de la Jamahiriya étant la relation entre l'État et les tribus. La période coloniale italienne, brève et troublée par la révolte des Bédouins, n'avait en effet laissé que des structures étatiques fragiles.

La rente pétrolière facilite les choses. Elle permet à Kadhafi d'acheter la fidélité des tribus au régime, tout en favorisant sa propre tribu, celle de Gaddafa, pourtant très minoritaire.

Dès ses premières années au pouvoir, rêvant de régner sur une grande nation arabe, Kadhafi élabore divers projets d'union avec ses voisins soudanais et égyptiens, qui tous échouent piteusement. À défaut, il occupe une bande de territoire située au nord du Tchad et tente même d'annexer ce pays avant d'en être chassé par les Français.

En 20 ans, il fomente huit projets, tous voués à rester au stade embryonnaire, de fusion avec d'autres pays africains ou arabes.

Dans les années 1990, déçu par l'attitude des autres pays arabes, il se met à plaider pour des « États-Unis d'Afrique ». En 2009, lorsqu'il accède à la présidence de l'Union Africaine pour une année, il s'autoproclame « roi des rois traditionnels d'Afrique ».

Alimentant à l'envi son image de personnage théâtral, il se plaît à recevoir sous sa tente dans le désert de Syrte, vêtu de la robe traditionnelle des bédouins, entouré de ses « amazones », femmes-soldats (et plus si affinités).

> De l'infréquentabilité au tapis rouge

Au-delà de cette image fantasque, le « Guide » devient progressivement la bête noire des pays occidentaux en soutenant au nom de l'anti-impéralisme de nombreux mouvements nationalistes révolutionnaires, aussi bien palestiniens qu'irlandais.

Les Occidentaux rendent la Libye responsable de la grande vague terroriste qui les frappe dans les années 1980, notamment lors d'attentats à Rome et Vienne contre des intérêts israéliens et à Berlin contre une discothèque fréquentée par des soldats américains. Washington appelle le monde à traiter Kadhafi en paria.

Le 14 avril 1986, dix jours après l'attentat de Berlin, le président Ronald Reagan lance un raid aérien meurtrier contre ses résidences à Tripoli et Benghazi. L'ONU décrète un embargo militaire et aérien et impose des sanctions économiques au pays. Tout cela n'a pour résultat que d'aggraver l'ire de Kadhafi.

Les attentats perpétrés par des Libyens contre un Boeing au-dessus de Lockerbie en Écosse, le 21 décembre 1988, et contre un DC-10 français au Niger, le 19 septembre 1989, renforcent encore l'isolement du pays, qui refuse de coopérer avec la justice occidentale.

Pourtant, au début des années 2000, lassé d'être qualifié de chef d'État terroriste, Kadhafi entreprend de se réconcilier avec l'Occident. En 2003, il surprend le monde en annonçant le démantèlement de ses programmes secrets d'armement, puis en reconnaissant la responsabilité de la Libye dans les attentats de Lockerbie et du DC-10 d'UTA. L'un des fils de Kadhafi, Saïf Al-Islam, persuadé que le régime doit évoluer pour perdurer, est l'un des artisans centraux de ces retrouvailles avec l'Occident.

En 2007, Kadhafi consent à libérer des infirmières bulgares et un médecin palestinien emprisonnés, humiliés et torturés pendant plusieurs années sous l'accusation ubuesque d'avoir inoculé le sida à des enfants. En reconnaissance de ce « geste d'humanité » et avec l'espoir de juteux contrats d'armement et dans le nucléaire, Nicolas Sarkozy reçoit en grande pompe le dirigeant libyen à Paris.

Les chefs d'État occidentaux foulent à nouveau le sol libyen, tandis que les grandes compagnies pétrolières mondiales reviennent en Libye. Kadhafi obtient également de l'Italien Silvio Berlusconi excuses et dédommagements pour la période coloniale. Soufflant toujours le chaud et le froid, Kadhafi n'en accueille pas moins en héros national le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie lorsque celui-ci est libéré pour raisons de santé.

> Kadhafi honore Erdogan

Jamais en peine de provocations, Mouammar Kadhafi a remis au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan le Prix Kadhafi international des droits de l’homme 2010, en reconnaissance pour son soutien à la cause du peuple palestinien.

Erdogan a reçu sa récompense en grande pompe à Tripoli, le 29 novembre 2010, sans égard pour les dirigeants européens qui persistent à le considérer comme l'un des leurs. Il clôt ainsi une année particulièrement active qui le fait apparaître comme la personnalité politique de l'année 2010.

> Rébellion, répression, révolution

La réintégration de Khadafi dans le paysage international vient à contretemps. En février 2011, les Libyens, inspirés par la Révolution tunisienne, se mettent à contester ouvertement le régime. Kadhafi réagit de la façon la plus brutale qui soit, en déclenchant une véritable guerre civile avec l'appui de mercenaires recrutés dans l'Afrique sahélienne. Les dirigeants occidentaux qui avaient fait semblant de l'oublier, redécouvrent la véritable nature du « Guide » .

La rébellion triomphe dans la tribu majoritaire des Warfallah, autour de Benghazi et d'où est originaire l'ancien roi mais piétine ensuite, faute d'officiers sûrs et de soldats expérimentés, face aux mercenaires et aux troupes fidèles au dictateur.

Comme la capitale de la Cyrénaïque menace de succomber face à la contre-offensive kadhafiste, les avions de l'OTAN interviennent au secours des insurgés pour prévenir un massacre. Au bout de plusieurs mois de combats indécis et au prix de quelques milliers de morts, les insurgés finissent par s'emparer de Tripoli.

Kadhafi et le dernier carré de ses fidèles résistent à Syrte, ville natale du dictateur. Une attaque aérienne de l'OTAN atteint celui-ci, le 20 octobre 2011, alors qu'il tente de fuir la ville.

Blessé et traqué, il est sauvagement abattu par ses ennemis. Sa mort met fin à un invraisemblable règne de plus de quarante ans. Le nouveau gouvernement, installé par les Occidentaux, affiche d'emblée son orientation islamiste.
Auteur : Mel_C  
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Date :    01-09-2024 01:53:54


....... ET AUSSI .......

1er septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne :

L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler. Pour l'opinion mondiale, il ne fait guère de doute que cette agression sans déclaration de guerre préalable marque le début de la Seconde Guerre mondiale.

>> LA MONTEE DES TENSIONS

Hitler a brutalement occupé Prague et annexé la Bohême-Moravie le 15 mars 1939, peu après les ACCORDS DE MUNICH.

Fort de ses premiers succès sur la scène internationale, il a aussitôt commencé à émettre des revendications sur Dantzig (Gdansk en polonais), dont la population est majoritairement allemande. Il s'agit d'une « ville libre » instaurée par le traité de Versailles de 1919 pour ménager à la Pologne un accès portuaire sur la mer Baltique. À côté de Dantzig, la Pologne bénéficie aussi d'un étroit « corridor » qui lui offre une ouverture directe sur la mer et à l'extrémité duquel elle a créé le port de Gdynia. Ce corridor a l'inconvénient de séparer la Prusse orientale (et Dantzig) du reste de l'Allemagne.

Mais pour Londres comme pour Paris, il n'est plus question de reculer face à Hitler comme à Munich à propos de la question sudète. Qu'à cela ne tienne, le 27 avril, Hitler adresse un mémorandum à la Pologne par lequel il réclame la cession de Dantzig et des droits d'extraterritorialité à travers le « corridor de Dantzig ».

>> LA « GUERRE ECLAIR »

L'affaire s'enlise jusqu'à la fin de l'été 1939. Enfin, le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne pour attaquer son voisin sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre. En fait d'attaque, il s'agit d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.

L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis. La France agit de même cinq heures après et lance une dérisoire offensive sur quelques kilomètres en Sarre. Mais pendant les mois qui suivent, les deux alliés restent l'arme au pied, derrière la LIGNE MAGINOT, un ensemble de fortifications qui protègent la France sur sa frontière avec l'Allemagne. C'est la « drôle de guerre »...

Pendant ce temps, les bombardiers allemands clouent au sol l'aviation polonaise et détruisent les infrastructures, ponts, casernes et gares, entravant ainsi la mobilisation de l'armée polonaise, réputée être la cinquième d'Europe. La moitié de ses 42 divisions sont empêchées d'atteindre le front !

Présumant de ses forces, le maréchal Rydz-Smigly, inspecteur général de l'armée polonaise, concentre ses troupes à l'entrée du corridor de Dantzig en vue d'une marche sur Berlin ! Il escompte qu'à la frontière nord et sud, les marais et les crêtes suffiront à arrêter les troupes allemandes.

Or, c'est précisément à ces endroits-là que la Wehrmacht va porter ses efforts en s'appuyant sur ses divisions blindées, les fameuses Panzerdivisionen. Par une percée au nord à partir de la Prusse orientale et au sud à partir de la Slovaquie et de la Silésie, elle prend l'armée polonaise en tenaille...

>> LE COUP DE GRACE

Dès le 14 septembre 1939, la IIIe armée allemande de von Küchler, venue du nord, rejoint à l'est de Varsovie la Xe armée de von Reichenau venue de Silésie. La capitale polonaise est dès lors assiégée. Le sort de la guerre est joué.

Trois jours plus tard, l'Armée rouge de Staline s'invite au festin sans s'embarrasser non plus d'une déclaration de guerre. Elle pénètre en Pologne orientale en vertu du PACTE DE NON-AGRESSION conclu avec Hitler le 24 août précédent et qui prévoit un partage du malheureux pays. Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre après une courte mais héroïque résistance...

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