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çà s'est passé .....
Auteur : Jade30 
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Date :    15-11-2023 01:47:27


15 novembre 1793 : De la miche à la baguette :

La traditionnelle baguette de pain, symbole de l'identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II selon le calendrier républicain), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l'égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d'incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité ».

Le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l'aspect d'une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tente de réglementer la taille et le poids du pain : 40 cm et 300 g environ. Mais il n'y réussit guère et l'on continuera jusqu'à la fin du XXe siècle, dans nos campagnes, de faire honneur à la miche d'un kilo à la croute craquante et à la mie épaisse, empreinte d'un délicieux fumet. Elle sera vaincue par la déferlante des hypermarchés et des boulangeries industrielles.

Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l'ingénieur Fulgence Bienvenüe s'irrite des bagarres incessantes entre ouvriers « immigrés » (Bretons et Auvergnats). Il décide d'interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant pour principale utilité (en-dehors des bagarres) de couper le pain, l'ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C'est ainsi que serait née à la Belle Époque la baguette parisienne. Se non è vero è ben trovato.

De façon plus certaine, la première occurrence du mot baguette remonte à 1904. Elle apparaît dans un manuel de boulangerie. D'une longueur de 80 cm et d'un poids de 250 g, cette baguette se diffuse dans toute la France entre les deux guerres mondiales, après le vote d'une loi interdisant aux boulangers de travailler avant 4 heures du matin, ce qui ne leur laisse plus le temps de façonner la boule traditionnelle. La baguette est appelée flûte ou petite selon les régions. Son prix est fixé par arrêté préfectoral jusque dans les années 1980 avant d'être laissé à la discrétion des boulangers.

>>> La tradition contre l'agro-industrie :

Les années 1970 voient l'émergence de la grande distribution et le triomphe de la civilisation consumériste. Grandes surfaces et dépôts de pain distribuent des baguettes à bas coût, fabriqués dans des installations industrielle. Un boulanger indépendant se signale en 1976 à l'attention des médias en lançant la baguette à 1 franc, un prix très en-dessous du prix courant. Chacun y voit une concurrence déloyale. Le pain traditionnel se voit menacé par des ersatz insipides, avec des additifs chimiques et des farines sélectionnées pour un pétrin rapide.

Face à la mobilisation des professionnels, qui bénéficient du soutien bruyant du présentateur Jean-Pierre Coffe, le gouvernement d'Édouard Balladur promulgue le 13 septembre 1993, le « décret pain ». Il encadre la fabrication de la baguette de « tradition française » en exigeant qu'elle ne soit fabriquée qu’avec les ingrédients suivants : farine de blé, eau, levure et/ou levain, sel. Trois adjuvants sont autorisés, soit au maximum 2% de farine de fèves, 0,5% de farine de soja, 0,3% de farine de malt de blé (le gluten n’est pas considéré comme un adjuvant).

Le décret est complété par une loi, le 25 mai 1998, qui réserve l'appellation de « boulangerie » aux professionnels qui assurent eux-mêmes, à partir de matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur final. Ainsi a été sauvée la boulangerie artisanale... en attendant la prochaine offensive de la grande distribution et de l'agro-industrie.
Auteur : Jade30 
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Date :    15-11-2023 17:43:11


15 novembre 1315 : Victoire des Trois Cantons à Morgarten :
Le 15 novembre 1315, à Morgarten, au sud de Zurich, les montagnards des Trois Cantons (Uri, Schwyz et le demi-canton de Nidwald), repoussent les troupes du duc Léopold d'Autriche, seigneur de Habsbourg.

C'est l'une des rares fois, au Moyen Âge, où des communautés paysannes réussissent à s'émanciper de leur suzerain féodal. Dans le reste de l'Europe, les révoltes paysannes débouchent sur des jacqueries sans issue.

>>> Indépendance confirmée :

Quelques années après le célèbre serment de Rütli, la victoire de Morgarten renforce la cohésion des cantons alpins. Elle leur rallie les cantons environnants et surtout les villes de Zurich, Bâle et Berne. Ces communes libres, bien que bourgeoises, font front commun avec les paysans contre les prétentions des Habsbourg.

Un siècle plus tard, à la fin du XVe siècle, les Suisses confédérés devront encore se battre contre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, désireux de reconstituer à son profit l'ancienne Lotharingie de l'époque carolingienne. Ces paysans austères se révèleront alors comme les soldats les plus redoutables d'Europe, capables d'en remontrer aux plus puissants chevaliers de la noblesse...

Quelques jours suffisent en effet aux cantons pour lever plusieurs dizaines de milliers de fantassins.

Dès que la consigne leur en est donnée, les Confédérés quittent sans attendre leur ferme, prennent leur longue pique et se mettent en ordre de marche. Au moment de l'attaque, tandis que les trompes de montagne terrorisent l'ennemi par leurs sonorités tonitruantes, les Confédérés n'ont guère de mal à repousser les assauts des cavaliers grâce à leurs longues piques (...).
Auteur : Jade30 
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Date :    16-11-2023 21:17:50


16 novembre 1940 : De Gaulle crée l'ordre de la Libération :

De passage à Brazzaville, capitale de l'Afrique Équatoriale Française, le chef de la France Libre fonde l'Ordre de la Libération.

Six mois après l'invasion de la France par l'armée allemande, le général de Gaulle a voulu avec cet ordre honorifique « récompenser les personnes ou les collectivités militaires ou civiles qui se seront signalées dans l'oeuvre de libération de la France et de l'empire ».

1 059 croix ont été ainsi décernées jusqu'à la cessation d'attribution en janvier 1946. Dix-huit l'ont été à des unités militaires et cinq à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l'Ile de Sein. 271 personnes ont par ailleurs reçu la croix à titre posthume. À titre exceptionnel, Winston Churchill et feu le roi George VI l'ont reçue en 1958 et 1960.

Le 16 novembre 2012, les Compagnons de la Libération, réduits à une vingtaine, ont transmis aux cinq communes « compagnons » le soin d'entretenir leur souvenir ainsi que le musée installé aux Invalides.

Deuxième après la Légion d'Honneur dans l'ordre protocolaire, l'Ordre de la Libération n'a eu qu'un seul Grand-Maître, le général de Gaulle. Il se flatte de ne compter dans ses rangs que d'authentiques résistants (à l'exception peut-être du trop flamboyant André Malraux) parmi lesquels des hommes de grand mérite comme François Jacob, Prix Nobel de médecine 1965 et avant-dernier chancelier de l'Ordre. Le dernier chancelier de l'Ordre, le colonel Fred Moore, ancien de la 2e DB, n'a pas été remplacé à sa mort en 2017.

Hubert Germain, ultime survivant des Compagnons de la Libération, mort le 12 octobre 2021 à 101 ans, a été inhumé le 11 novembre 2021 dans le caveau n°9 de la nécropole du Mont-Valérien.
Auteur : Jade30 
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Date :    19-11-2023 20:59:07


19 novembre 1703 : La légende du Masque de Fer :

À la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille (Paris). Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali dans le cimetière Saint-Paul.

Cet homme d'une cinquantaine d'années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d'abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu'en 1681.

Là-dessus, il aurait été transféré au fort d'Exiles, dans le Piémont, jusqu'en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu'en 1698, enfin à la Bastille... toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire !

Huit ans après sa mort, la princesse Palatine, belle-soeur du roi de France, le fait sortir de l'anonymat en le présentant dans sa correspondance comme un milord anglais qui aurait comploté contre la France...

>>> La légende :

La littérature et la légende vont s'emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n'a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).

Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l'a prétendu Voltaire ? ou le fils adultérin d'Anne d'Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d'autres, le duc de Beaufort ? un bâtard du roi Charles II d'Angleterre ? le comte de Vermandois ? le surintendant Fouquet ? Est-il... ?

Avec son talent coutumier, Alexandre Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l'hypothèse d'un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

>>> Enfin la vérité ?

Dans Le Masque de fer (Tempus), l'historien Jean-Christian Petitfils évoque l'hypothèse d'un certain Eustache Danger, valet de son état, mis au secret pour ne pas dévoiler la conversion secrète du roi Charles II d'Angleterre au catholicisme.

Monsieur de Saint-Mars, fâché de n'avoir plus qu'un valet à garder après avoir eu sous sa férule le surintendant Fouquet et le duc de Lauzun, aurait lui-même monté la mystification du masque de fer pour se donner de l'importance...

Cela dit, la plupart des historiens s'accordent aujourd'hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s'appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d'un certain baron Heiss.

Secrétaire d'État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l'acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l'avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu'il vive toujours dans une confortable aisance.

Il n'est pas exclu qu'un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l'insu de tous.
Auteur : Jade30 
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Date :    20-11-2023 07:52:25


20 novembre 1910 : Révolution mexicaine

Le 20 novembre 1910, un groupe de Mexicains prend les armes contre le dictateur Porfirio Díaz, en réponse à l'appel lancé des États-Unis par Francisco Indalecio Madero (37 ans). C'est le début d'une révolution longue et douloureuse.

>>> Une trop longue dictature :

Bourgeois libéral et humaniste, Madero s'est porté candidat au début de l'année 1910 aux élections présidentielles contre le président sortant Porfirio Díaz, un métis de 80 ans qui dirige le Mexique de façon dictatoriale depuis 1876.

Fort de son autorité, Porfirio Díaz a fait appel à des capitaux étrangers, en particulier américains, pour moderniser les infrastructures et l'économie du pays. Cette modernisation a profité à la bourgeoisie mais enfoncé la paysannerie indienne et métisse dans la misère. Elle a en particulier réduit les terres communales (ejidos) au profit des grandes propriétés (latifundias).

La candidature de Madero suscite une vive attente chez les peones (paysans indiens ou métis) comme chez les bourgeois libéraux. Mais, dès avant le scrutin, Madero est incarcéré à San Luis Potosí, capitale de l'État du même nom. Il réussit cependant à s'enfuir aux États-Unis où il rédige le plan de San Luis Potosí. C'est un appel à la rébellion contre le dictateur.

>>> Le signal de la rébellion :

Inquiet de la montée des mécontentements, le dictateur fait arrêter de nombreux « madéristes » à Mexico, le 13 novembre 1910. La riposte ne se fait pas attendre. Une semaine plus tard, le 20 novembre 1910, Pascual Orozco, partisan du chef en exil, prend les armes avec un groupe de mineurs.

La rébellion madériste est rejointe par Emiliano Zapata, un rebelle indien, ainsi que par Pancho Villa, un bandit du nord. Les « madéristes » défont les troupes gouvernementales et contraignent le président à la fuite le 25 mai 1911.

Rentré d'exil depuis le mois de février, Madero est à son tour élu à la présidence le 6 novembre 1911. Mais, en bourgeois vertueux, il n'ose fusiller personne, conserve les hommes de l'ancien dictateur et rechigne à distribuer les terres aux peones comme Zapata le lui demande.

Les révolutionnaires paysans reprennent alors les armes contre Madero. Solidement établi dans l'État de Morelos, dont Cuernavaca est la capitale, Zapata publie le 25 novembre 1911 le « Plan de Ayala ».

Ce texte prophétique réclame la restitution aux Indiens d'au moins un tiers des territoires communaux qui leur ont été volés par les grands propriétaires. C'est la première fois depuis les Gracques qu'est exposée la nécessité d'une réforme agraire !

Madero est trahi par le général Victoriano Huerta qui le fait incarcérer et assassiner dans un simulacre d'évasion le 22 février 1913. Mais le nouveau dictateur ne savoure pas longtemps son succès.

Il se montre impuissant face à l'insurrection du nord guidée par Venustiano Carranza. Celui-ci est un propriétaire terrien qui a soutenu la révolution de Madero. Il est devenu gouverneur de l'État de Coahuila, au nord du pays, et, après l'assassinat de Madero, il a mobilisé une armée « constitutionaliste » contre Huerta, avec le concours des chefs de bandes du nord Pancho Villa et Alvaro Obregon.

Huerta est contraint à l'exil le 15 juillet 1914 mais ses tombeurs se déchirent aussitôt. Au terme d'une nouvelle guerre des chefs, Carranza se fait reconnaître président à titre provisoire le 1er mai 1915.

Il fait voter une nouvelle Constitution le 5 février 1917, la constitution de Querétaro. Elle introduit une grande réforme agraire qui prévoit la reconstitution des ejidos, terres communales attribuées à des groupes de paysans et prélevées au besoin sur les grandes exploitations, les haciendas. Elle déclare le sous-sol propriété nationale. Elle promet aussi la journée de huit heures et un salaire minimum. Elle adopte enfin le suffrage universel masculin. La Constitution ramène le mandat du président à quatre ans et ne lui permet pas d'en solliciter le renouvellement.

Cette Constitution va mettre un terme à la « Révolution mexicaine ». Carranza, malgré l'opposition de ses anciens alliés, arrivera à se faire élire le 1er mai 1917 selon les termes de la nouvelle Constitution. Mais il n'ira pas au terme de son mandat et sera assassiné le 20 mai 1920. Alvaro Obregon lui succèdera à la présidence, pour un mandat enfin normal.

>>> Paix blanche :

Une guerre religieuse contre les peones catholiques va prendre le relais de la guerre civile. Le bilan total d'un quart de siècle de guerres meurtrières s'élève à un million de morts (sur 15 millions d'habitants !). Le romancier Graham Greene (La puissance et la gloire) et le cinéaste Luis Bunuel (El) ont illustré avec talent cette époque douloureuse.

Le Mexique ne retrouvera la paix civile qu'en 1934, avec l'avènement de Lazaro Cardenas. Les Indiens bénéficieront alors d'une réforme agraire partielle tout en restant tenus à l'écart du pouvoir.

Au cours du siècle précédent, notons-le, il n'en allait pas ainsi. Deux chefs d'origine populaire ont dirigé le pays d'une manière ferme et globalement positive : l'Indien Benito Juarez, de 1858 à sa mort en 1872, et le métis Porfirio Diaz, de 1876 à son éviction en 1910.

Depuis l'avènement de Lazaro Cardenas, les descendants des conquérants espagnols ont évincé les Indiens du gouvernement... comme de la tête du mouvement zapatiste lui-même.
Auteur : Boobles30 
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Date :    21-11-2023 15:45:37


21 novembre 1831

Révolte des canuts à Lyon, une des grandes insurrections sociales du début de l’ère de la grand industrie. Les ouvriers du textile revendiquent un salaire garanti face aux négociants le baissant régulièrement
Auteur : Boobles30 
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Date :    22-11-2023 15:48:18


22 novembre 1963

John Fitzgerald Kennedy, alors président des Etats-Unis d’Amérique, est assassiné à Dallas (Texas), durant une traversée de la ville par son cortège présidentiel.
Auteur : Jade30 
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Date :    22-11-2023 22:59:06


22 novembre 1831 : La révolte des canuts de Lyon :

Le 22 novembre 1831 éclate sur la colline de la Croix-Rousse, au nord de Lyon, la révolte des canuts. La révolte intervient un an après l'accession au trône de Louis-Philippe. Elle se propage dans tous les quartiers ouvriers de la métropole. Les insurgés prennent pour emblème le drapeau noir et la devise : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».

>>> Victimes du progrès technique

Les canuts, dont le nom vient du mot canette, ou bobine, sont des artisans qui tissent la soie à domicile sur leur propre métier à bras. Ils travaillent pour le compte des soyeux (les patrons négociants) qui leur fournissent la matière première et récupèrent le produit fini. Ils sont environ 6000 artisans et emploient 30 000 compagnons.

Le revenu des uns et des autres, 18 sous environ pour quinze heures de travail par jour, ne permet qu'une vie de misère. Du fait de métiers à tisser beaucoup plus productifs qu'auparavant, comme le métier Jacquard, et en dépit d'une demande soutenue, ce revenu est deux fois moindre que sous le Premier Empire !

Certains soyeux refusent d'appliquer le tarif minimum en prétextant comme de coutume de la concurrence internationale et des contraintes du marché. Les canuts, en colère, se mettent en grève. Le 19 novembre 1831, au cœur de la Croix-Rousse, ils font face à la garde nationale. Des coups de feu claquent. La révolte gronde.

Deux jours plus tard, les canuts descendent de leur colline, drapeau noir en tête, et occupent le centre de Lyon après quelques combats avec les forces de l'ordre. On compte une centaine de morts. Maîtres de la deuxième ville de France mais ne sachant que faire de leur victoire, les canuts et la garde nationale, qui s'est finalement ralliée à eux, constituent un comité insurrectionnel pour se donner le temps de réfléchir. Ils s'abstiennent soigneusement de tout pillage.

Voilà le roi Louis-Philippe 1er confronté à sa première révolte sociale à peine plus d'un an après son accession au pouvoir. Le Président du Conseil Casimir Perier, par-dessus tout soucieux d'ordre, envoie 20 000 soldats sous les ordres du maréchal Soult aux portes de Lyon. Ils attendent patiemment que les insurgés se lassent.

Enfin, le 05 décembre 1831, les troupes peuvent entrer dans la ville sans effusion de sang. La garde nationale est désarmée et dissoute, le tarif minimum abrogé et le préfet, jugé trop conciliant, révoqué. Une dizaine de canuts seulement sont traduits en justice... et bientôt acquittés.

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