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Date : 27-08-2024 19:09:57
LA GRANDE-MOTTE - "Le rabbin était attendu avec une hache" : Gérald Darmanin donne des précisions sur l’attaque de la synagogue :
Ce samedi, la synagogue de La Grande-Motte dans l’Hérault a été incendiée par un homme. Le suspect, El Hussein Khenfri, a été interpellé le soir même dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’affaire. Ce mardi, Gérald Darmanin, invité sur le plateau de BFMTV, a donné des précisions sur l’attaque.
"Ce qu’il s’est passé à La Grande-Motte est absolument ignoble", lancé l’actuel ministre de l’Intérieur, encore en poste pour quelques jours, sur le plateau de la chaîne d’information. Gérald Darmanin a rappelé que le suspect est actuellement en garde à vue à la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et indique que ce dernier est interrogé par les magistrats du Pnat.
"Ce qui a été terrible à La Grande-Motte, bien sûr le lieu est sacré, celui de la synagogue, comme celui d’une mosquée ou d’une église, mais le rabbin était attendu avec une hache. Ça aurait pu être un drame absolument ignoble", a-t-il expliqué, tout en saluant la rapidité d’intervention des gendarmes.
Inconnu des services de renseignements, l’intéressé figure toutefois dans les fichiers de police pour des délits routiers et usages de stupéfiants. Après avoir vécu à La Grande-Motte, un temps, il a emménagé à Nîmes où il a fréquenté la mosquée, il y a quelques années, avant d’être invité à ne plus s’y présenter. Selon nos informations en effet, il créait des problèmes avec des fidèles, choqués par ses propos incohérents et sa forte consommation de stupéfiant.
Le trentenaire est également connu pour squatter des appartements. C’est d’ailleurs dans un logement, qu’il occupait illégalement, d’une des tours de la galerie Wagner, dans le quartier sensible de Pissevin à Nîmes, qu’il a été interpellé par le Raid et les brigades d’intervention (BRI) de Marseille et Montpellier, samedi peu avant minuit, après 15 heures de cavale.
Alertés à 8 h 21 par des riverains inquiets, les gendarmes de la brigade locale, située à deux pas, ont investi les lieux moins de cinq minutes après, accompagnés de plusieurs policiers municipaux. Ne parvenant pas à éteindre les flammes, les sapeurs-pompiers de l’Hérault ont été avisés.
Dans l’attente, une inspection du site a été diligentée. C’est à ce moment-là qu’une explosion a retenti et a projeté au sol un policier municipal sous l’effet du blast. "Il n’a pas été blessé par des éclats, c’est seulement le souffle et le bruit qui l’ont déstabilisé", assurait une source préfectorale.
Par acquit de conscience, il a été évacué au centre hospitalier Lapeyronie pour des examens de contrôle au terme desquels il est ressorti en début d’après-midi.
L’exploitation des caméras de vidéoprotection de la synagogue a permis, si ce n’est d’identifier formellement le suspect, en tout cas de capter distinctement son visage. Sur les images, on le voit avec un keffieh rouge et blanc sur la tête ainsi qu’un drapeau palestinien à la taille. On distingue aussi une crosse d’arme à feu au niveau de l’aine.
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