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çà s'est passé .....
Auteur : Mel_C  
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Date :    12-08-2024 12:52:35


12 août 1908 : Henry Ford produit la première voiture de grande série

Le 12 août 1908, le constructeur américain d'automobiles Henry Ford présente la première voiture produite en grande série : le modèle T. Dans les vingt années qui suivent, son entreprise, la Ford Motor Company, va le vendre à quinze millions d'exemplaires.

Ce succès sans précédent inaugure une nouvelle révolution industrielle fondée sur deux piliers : la production standardisée en grande série et le travail à la chaîne, qui permettent d'abaisser les coûts de production, et l'octroi aux ouvriers de salaires assez élevés pour leur faire accepter un travail répétitif et contraignant.

>> Vers une production de masse standardisée

L'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor avait analysé dès 1880, chez son employeur, l'entreprise sidérurgique Bethleem Steel Co, tous les travaux ouvriers. Il les avait décomposés en une succession d'opérations élémentaires très simples, chaque opération étant confiée à un ouvrier spécialisé. Ainsi, aucun ouvrier ne perdait de temps à passer d'une opération à une autre. Cette division du travail permit d'abaisser considérablement les coût de production. Elle devint très vite populaire dans les milieux industriels sous le nom d .

Dans son usine de Detroit, créée en 1903, Henry Ford introduit l'« organisation scientifique du travail » (OST), aussi appelée « taylorisation » ou « taylorisme ». Mais il ne s'en satisfait pas. En 1909, il adopte l'idée de faire circuler les véhicules en cours d'assemblage sur une « chaîne », d'un poste de travail au suivant, en chronométrant chaque tâche. Cela évitera aux ouvriers d'avoir à se déplacer et donc de perdre du temps ! Taylorisme et « travail à la chaîne » vont permettre la fabrication en grande quantité de la Ford T.

Le modèle T va ravir les classes moyennes et en particulier le monde rural. Vendu au prix initial de 850 dollars, soit deux fois que les modèles concurrents les moins chers, il va voir son prix chuter progressivement à 260 dollars grâce aux progrès de la mécanisation. Grâce à quoi le nombre d'automobiles en circulation aux États-Unis va progresser de 6 millions à 27 millions au cours des années 20. À la veille de la Grande Dépression, on comptera déjà une voiture pour 6 habitants.

Mais dès 1913, Henry Ford a dû pallier le caractère répétitif, ennuyeux et pour tout dire aliénant du travail à la chaîne. Désespérant de retenir ses ouvriers, il se résout du jour au lendemain à doubler leur salaire, et introduit le « five dollars day » (5 dollars par journée de huit heures, une aubaine pour l'époque), sinon pour tous ses ouvriers, du moins pour une partie. Cette mesure va lui valoir la fortune et une immense popularité en dépit de ses opinions antisémites. Dans les faits, par la suite, il se gardera d'augmenter les salaires de ses ouvriers plus que nécessaire.

La démarche d'Henry Ford, baptisée « fordisme » et reprise par toute l'industrie manufacturière, en Amérique du nord et en Europe occidentale, a permis à la classe ouvrière de rejoindre la classe moyenne avec des revenus tout à fait confortables.
Auteur : Boobles30 
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Date :    13-08-2024 11:17:57


13 août 1521 : Cortés entre à Tenochtitlan

Le 13 août 1521, le conquistador Hernan Cortés, ses compagnons d'armes et ses alliés mexicains entrent à Tenochtitlan, capitale de l'empire aztèque, vaincue par un long siège qui a réduit sa population à la famine.

L'orgueilleuse métropole va être détruite pierre à pierre et sur son emplacement sera érigée Mexico, centre de la colonisation espagnole en Amérique centrale.
Auteur : Mel_C  
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Date :    13-08-2024 18:58:40


13 août 1704 : Les Français défaits par Marlborough à Hoechstaedt

Le 13 mai 1702, l'Angleterre, les Habsbourg d'Autriche et les Provinces-Unies ont noué une Grande Alliance contre la France et ses alliés pour empêcher un petit-fils de Louis XIV de monter sur le trône d'Espagne. Bénéficiant d'une supériorité numérique, les Français remportent quelques succès initiaux mais sont très vite débordés. Tandis que les Anglo-Autrichiens marchent sur le Rhin, une armée conduite par se porte à leur rencontre en Bavière, près du village de Blenheim et de la ville de Hoechstaedt (ou Höchstädt).

Chacune des deux armées rassemble environ 50 000 hommes avec à leur tête, d'un côté le maréchal français Camille d'Hostun, comte de Tallard (1652-1728), assisté du maréchal Ferdinand de Marsin (1656-1706), ainsi que l'Électeur de Bavière Maximilien-Emmanuel (1662-1726), de l'autre le général anglais John Churchill, Ier duc de Marlborough (1650-1722), et le prince Eugène de Savoie (1663-1736), un Français à la tête des troupes autrichiennes.

> L'affrontement a lieu le 13 août 1704.

John Churchill, I?? duc de Marlborough (Musbury, 26 mai 1650 ; Cumberland Lodge, 16 juin 1722)Français et Bavarois sont lourdement défaits du fait en particulier des erreurs stratégiques du maréchal de Tallard, qu'une forte myopie empêche de distinguer sur le terrain les uniformes des différentes troupes !

Anglais et Autrichiens arrivent quant à eux bien coordonner leurs attaques sur les deux flancs ennemis. Ils terminent la bataille avec 12 000 tués et blessés.

Les Français et les Bavarois ont quant à eux près de 40 000 tués, blessés et prisonniers. Le maréchal de Tallard est lui-même capturé par le duc de Marlborough et ne sera libéré qu'en 1711...

La bataille de Hoechstaedt marque un tournant dans la longue et terrible guerre de la Succession d'Espagne. Tandis que la Bavière se retire du conflit, les Anglais et leur reine célèbrent la victoire de John Churchill (le Malbrough s'en va-t-en guerre de nos chansons, ancêtre de Winston Churchill) et lui offrent le manoir royal de Woostock.

La reine Anne le gratifie aussi d'un pécule grâce auquel il va bâtir un somptueux palais en style italianisant, avec le concours de l'architecte Sir John Vanbrugh. Il sera baptisé Blenheim en souvenir de sa victoire. C'est en Angleterre la seule résidence non royale habilitée à être qualifiée de palais.
Auteur : Mel_C  
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Date :    14-08-2024 20:51:07


14 août 1941 : La Charte de l'Atlantique

Le 14 août 1941, tandis que l'Angleterre résiste seule à l'Allemagne nazie et que celle-ci vient d'envahir l'URSS, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill se rencontrent à bord du navire de guerre Prince of Wales « quelque part en mer », au large de Terre-Neuve.

Ils proposent une série de principes moraux devant guider les puissances démocratiques et garantir le rétablissement durable de la paix :

• refus de tout agrandissement territorial,
• droit des peuples à choisir leur forme de gouvernement,
• libre accès de chacun aux matières premières,
• liberté des mers,
• renonciation à la force !

Le président américain veut de la sorte préparer son opinion publique, encore très réticente, à une entrée en guerre contre l'Allemagne, aux côtés de l'Angleterre et de l'URSS.

> Principes virtuels

Le document signé par les deux dirigeants est connu sous le nom de Charte de l'Atlantique. Il est à l'origine de la charte des Nations Unies.

Mais il semble que les généreux principes de la Charte aient été contournés dès l'année suivante, lors de la signature du traité d'assistance anglo-soviétique de Londres, le 26 mai 1942. Par ce traité d'alliance entre le Secrétaire aux Affaires étrangères Anthony Eden et son homologue soviétique Viatcheslav Molotov, le premier concède au second le droit à un glacis de sécurité et à des frontières stratégiques.

De fait, la Charte de l'Atlantique est évoquée à la conférence de Yalta, en février 1945, mais seulement pour la forme, les participants de ladite conférence - Staline le premier - n'ayant eu aucune intention de renoncer aux agrandissements territoriaux ni de laisser aux peuples le droit de choisir leur forme de gouvernement.
Auteur : Mel_C  
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Date :    15-08-2024 13:56:57


15 août 1944 : Le débarquement de Provence

Le 15 août 1944, à 8h00, les Alliés débarquent en Provence, sur dix-huit plages entre Toulon et Cannes. Ce débarquement vient après ceux de Sicile et de Normandie et pour la première fois, il comporte un contingent important de Français. Aux côtés des troupes anglo-saxonnes figure en effet un puissant corps d'armée constitué de 260 000 Français sous le commandement du général Jean de Lattre de Tassigny.

Le débarquement proprement dit se déroule plutôt bien, car une bonne partie des troupes allemandes ont été rappelées vers le front de Normandie, ouvert deux mois plus tôt. Toutefois, la prise de Marseille et de Toulon va se heurter à une forte résistance de l'occupant.

> Un soutien bienvenu à Overlord et à la libération de la France

Baptisé Anvil (« Enclume ») puis Dragoon (« Dragon »), le débarquement de Provence est placé sous le commandement du général Alexander Patch, qui commande la VIIe Armée américaine. Pour la première fois intervient aussi une véritable armée française, sous les ordres du général Jean de Lattre de Tassigny.

Forte de 260 000 hommes, elle est constituée de volontaires de la France Libre et surtout d'anciens soldats de l'armée d'armistice, qui étaient aux ordres de Vichy. Elle recense aussi des conscrits d'Afrique du Nord, « pieds-noirs » et musulmans à part égale. Pendant que les Anglo-Saxons s'engouffreront dans la vallée du Rhône, c'est elle qui va conduire l'assaut contre Toulon et Marseille.

> Une progression plus rapide que prévu

Robert T. Frederick, commandant de la 1st Airborne, le 15 août 1944 (14 mars 1907, San Francisco - 29 novembre 1970, Stanford)Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, neuf mille parachutistes anglo-saxons sous les ordres du général américain Robert T. Frederick, sont largués dans l'arrière-pays, entre les massifs des Maures et de l'Estérel. Ils s'assurent le contrôle des routes et marchent sans attendre vers Cannes.

À l'aube arrivent les premiers navires, avec une solide couverture aérienne qui permettra qu'aucun ne soit coulé. Ces navires sont partis pour certains dès le 4 août, d'Afrique du Nord ou d'Italie du Sud.

En deux jours, 115 000 hommes touchent terre. L'assaut a été si rapide que les Allemands ont eu à peine le temps de réagir et l'on ne comptera que quelques dizaines de victimes parmi les Alliés.

Dès le 19 août 1944, les Allemands reçoivent de leur hiérarchie l'ordre de se replier, à l'exception des garnisons de Toulon et Marseille qui ont ordre de résister coûte que coûte.

> Toulon et Marseille libérées

Les Américains du général Patch se dirigent à marches forcées vers la vallée du Rhône et font leur jonction avec l'armée de Patton, venue de Normandie, le 12 septembre 1944, à la hauteur de Dijon.

Pour les Français, le plus dur reste à faire. À Toulon résistent dix-huit mille soldats de la Wehrmacht. Ils ne se rendront que le 26 août. À Marseille, la population se soulève dès le 19 août 1944 mais les Allemands, au nombre de 20 000, ne cesseront la résistance que le 28 août.

Grâce à cette participation de l'armée française à la libération du continent, le général de Lattre ratifiera au nom de son pays la capitulation de l'Allemagne, le 8 mai 1945, à Berlin.
Auteur : Mel_C  
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Date :    16-08-2024 13:56:21


16 août 1861 - Victoire Daubié ouvre le baccalauréat aux femmes :

Le 16 août 1861, sous le règne de Napoléon III, Julie-Victoire Daubié, une institutrice de 36 ans, militante entêtée des droits de la femme, passe avec succès le baccalauréat à Lyon. Elle est la première Française dans ce cas.

Le ministre de l'Instruction publique refuse de signer le diplôme au prétexte qu'il « ridiculiserait le ministère de l'Instruction publique » ! Son successeur Victor Duruy montrera beaucoup plus d'ouverture d'esprit en faisant voter en avril 1867 une loi qui impose l'ouverture d'une école primaire réservée aux filles dans chaque commune de plus de 500 habitants. C'est un premier pas vers la féminisation du baccalauréat.

>> « La Bachelière du quartier Latin »

Aussi appelée « L'Examen de Flora », cette chanson écrite par Paul Burani en 1874 reflète l'image de la pauvre aspirante au bac de la fin du XIXe siècle. Outrageusement « sexiste », elle vaudrait aujourd'hui à son auteur le pilori sinon pire...

« Mamzell' Flora passait pour un' savante
Depuis Bullier jusqu'au carr'four Buci
Si bien qu'un jour ell' devint étudiante
Mais on n'peut pas dire tout c'quelle apprit.

Refrain :
C'est la bachelière du quartier Latin
Rein'de la chaumière et pays voisin
Elle a passé son baba
Elle a passé son chot chot
Elle a passé son bachot
Y a pas de bobo […]

Connais-tu l'grec ? Qu'un professeur lui d'mande.
Elle répond, sans lui manquer d'respect :
C'est un coiffeur si j'en crois la légende
Puisque l'ont dit : « s' fair' peigner par les Grecs ».

Un autre lui demande c'que c'est qu'une Olympiade
Quelqu'un lui souffle « un espac' de quatre ans »
Mais v'là Flora qui perd la trémontade
Et qui répond « une espèc' de cadran » […].

Aux professeurs ell' fait perdre la tête
Et, comm' Phryné d'vant les juges jadis,
Ell' leur fait voir ses jamb's dans une pirouette
Si bien qu'elle eut douz' boul's blanches sur dix.

V'la la moral' faut pas que ça vous blesse,
C'est au beau sex' qu'elle s'adressera :
Quand c'est des vieux qui jugent une jeunesse
C'est pas malin, le baccalauréat.

>> Chères bachelières...

Si François Villon fait allusion à de « jeunes bachelettes » dans sa « Double ballade » (XVe siècle), le mot désignait alors simplement une jeune fille qui présentait tous les avantages pour devenir épouse. Laissons aussi l'ironique Voltaire qui se moque des femmes savantes en général et d'Ève en particulier, « la première bachelière, puisqu'elle tâta de l'arbre de la science avant son mari » (Histoire de Jenni, 1775) !

Le XIXe siècle n'est guère plus indulgent puisque pour Le Dictionnaire de la langue verte de Delveau (1883) une bachelière est « une femme du quartier latin qui est juste assez savante pour conduire un bachot [petit bac] en Seine et non pour passer en Sorbonne ». Mais cette définition nous rappelle quand même que l'idée de filles passant le baccalauréat faisait son chemin !

Le premier lycée pour filles a ouvert à Paris en 1870, à l'extrême fin du Second Empire. Situé près des Invalides, il porte aujourd'hui le nom du ministre qui a promu la cause féminine. C'est le lycée Victor Duruy (désormais ouvert aux garçons comme aux filles).

Il n'empêche que, même au début de la IIIe République, passer le baccalauréat passait encore pour une idée farfelue...
Auteur : Mel_C  
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Date :    17-08-2024 21:00:47


17 août 1220 : Création de la faculté de médecine de Montpellier :

La faculté de médecine de Montpellier est sans doute la plus ancienne école universitaire de médecine au monde encore en activité. Elle est née officiellement le 17 août 1220, quand le cardinal Conrad d'Urach, légat apostolique du pape Honorius III, concéda à l'« universitas medicorum » ses premiers statuts et rassembla ainsi les écoles médicales montpelliéraines en communauté. Ces écoles avaient été créées de façon informelle dans les décennies antérieures par des marchands languedociens riches de leurs connaissances en phytothérapie et médecine acquises lors de leurs voyages en Orient.

Au croisement des civilisations orientales et occidentales, la faculté de médecine de Montpellier allait se développer grâce au partage des cultures médicales arabes, juives et chrétiennes, en bénéficiant aussi de ce que dans la ville, juifs et chrétiens traduisaient « à quatre mains », en hébreu puis en latin, les manuscrits de l'Antiquité.

> « Jadis, Hippocrate était de Cos, maintenant il est de Montpellier »

Dès 1181, une bonne partie de la population montpelliéraine s'était vue octroyer le droit d’exercer et d’enseigner la médecine. Ces thérapeutes étaient souvent des marchands qui avaient appris au Levant les secrets des herbes médicinales et s'étaient reconvertis dans la médecine libérale. Ils pratiquaient leur art de quartier en quartier, de ville en ville, accompagnés d'élèves avides d'apprendre.

Mais face à une pratique sans cadre ni règle, la nécessité de garantir et d’organiser le savoir devient impérieuse. En 1220, le statut d’Universitas medicorum est donc concédé par le légat apostolique Conrad d’Urach. Le 26 octobre 1289, Nicolas IV adresse, depuis Rome, la constitution apostolique « Quia Sapientia », dans laquelle la Sagesse, au sens médiéval du terme, est exaltée : le savoir est ordonné à des fins spirituelles, au service du beau et du vrai.

Les débuts de l’école de médecine sont plus que prometteurs et les voyageurs de passage célèbrent, dans leur correspondance épistolaire, la qualité de l’enseignement aussi bien que le sérieux des médecins. La devise de la faculté en est l’expression : Olim Cous nunc Monspeliensis Hippocrates (« Jadis, Hippocrate était de Cos, maintenant il est de Montpellier »). Rien que ça !

Les cours ont lieu aux domiciles des régents, au cœur de l’Écusson. L'enseignement consiste à lire, commenter et débattre - parfois assez librement - de textes médicaux grecs et arabes classiques. Les étudiants ont le libre choix de l'enseignant et passent l’examen au moment où ils se sentent suffisamment qualifiés.

Alors que l’université se place au cœur d’un système international de relations, l’année 1340 marque un tournant. Le prestigieux cours d’anatomie est créé. Montpellier fait alors partie des universités associant théorie et pratique, revendiquant son savoir hérité du passé et bénéficiant de la présence de maîtres illustres, comme Arnaud de Villeneuve ou Guy de Chauliac.

La cité devient l’équivalent français de Bologne ou de Padoue, aussi bien dans la renommée de son école de médecine que par sa puissance commerciale.

Établie de la Révolution à nos jours dans l'ancienne résidence des archevêques, près de la cathédrale, la faculté de médecine réunit aujourd'hui dans ce magnifique bâtiment ses magnifiques collections, ouvertes à la visite : 11 000 pièces anatomiques, plusieurs centaines de manuscrits médiévaux, des centaines d’incunables et post-incunables, 100 000 volumes imprimés dans tous les domaines du savoir, 1 000 dessins originaux de maîtres (Rubens, Titien, Tintoret, Fragonard...), l’un des plus vieux herbiers de France. À cela s'ajoute le somptueux Jardin des plantes élaboré sous l’impulsion d’Henri IV (1593) à deux pas de la faculté.

Auteur : Mel_C  
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Date :    18-08-2024 12:18:19


18 août 1966 : Révolution culturelle en Chine populaire

Le 18 août 1966 débute la Révolution culturelle prolétarienne. Planifiée par Mao Zedong (73 ans), fondateur du régime communiste et de la Chine dite populaire, elle vise à restaurer son autorité sur le Parti communiste chinois (PCC) après l'échec dramatique du « Grand Bond en avant » (1958-1961).

> Vive la révolution permanente !

Scène de la révolution culturelle (1966-1976)Mao, qui est toujours le président du Parti, mobilise la jeunesse lycéenne de Pékin et Shangai contre le président de la République Liu Shaoqi et Deng Xiaoping. Officiellement, il s'agit de s'opposer à la routine bureaucratique du Parti et aux nouvelles inégalités : c'est l'idée de « révolution permanente ».

C'est l'aide droite du bureau du PCC qui est mise en accusation. Elle est accusée de « révisionnisme » et se voit reprocher de sacrifier l'idéologie aux impératifs du redressement économique. Deng Xiaoping est soumis à une rééducation forcée et Liu Shaoqi meurt en prison.

Emportés par leur élan, les jeunes de toutes conditions sociales se rassemblent sous l'étiquette de « Gardes rouges ». Cultivant avec délectation le culte de la personnalité, ils brandissent à tout va le portrait de Mao et le Petit livre rouge des Pensées du président Mao, un recueil de formules prudhommesques paru en 1964 que tout bon révolutionnaire se doit d'apprendre par coeur et répéter à tout propos.

Ils multiplient les réunions politiques et les rassemblements de masse, s'expriment par dazibaos (affiches manuscrites) et bousculent au sens propre et au sens figuré les institutions du pays.

Dans les deux années qui suivent, ils lynchent à mort leurs maîtres et les supposés « représentants de la bourgeoisie ». Ils saccagent aussi les temples, les monuments patrimoniaux ou encore les magasins en relation avec l'ordre ancien. Ils brûlent des livres anciens.

Humilié, le grand écrivain Lao She choisit de se suicider plutôt que de se rendre à une convocation de la police.

> Fiasco meurtrier

La Révolution culturelle se solde par plusieurs millions de victimes. Le 27 janvier 1968, Mao décide enfin de mettre fin à ses turbulences. Sur son ordre, le chef de l'armée Lin Biao expédie dix-sept millions de jeunes « Gardes rouges » dans les campagnes et les confie aux mauvais soins des paysans. Beaucoup deviendront du coup des opposants déterminés au maoïsme...

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